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Le Club des Audiopathes du sud ouest
Le plein air est souvent très difficile à sonoriser, je n'ai pas souvenir d'avoir pu écouter quelque chose de vraiment bien dans ces conditions. S'il y a du vent n'en parlons même pas. Par contre en salle avec des sonos très cher ou très bien mises en œuvre donc avec un vrai sonorisateur, une bonne diffusion (line aray) et une salle traitée, même sur des concerts amplifiés, on peut prendre beaucoup de plaisir. Youn Sun Nah à la scène Nationale d'Albi était sonorisée aux petits oignons et le son était aussi pur que sur ses enregistrements et vraiment très très proche globalement de ce que j'entend sur ses albums. vraiment beaucoup de plaisir.

Mais il est vrai qu'il ne faut pas être trop proche de la scène car on entend plus les retours des musiciens que la diffusion.
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Youn Sun Nah à Marseille en plein air au palais longchamp magnifique de présence de bonheur musical, je savais par mes amis Audiophile qu'elle était encore meilleure en live que sur un système audio et bien je confirme que ce n'est pas une légende nous avions passé une grande soirée musicale.
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Salut à tous,

Quand nous nous sommes vus chez Franck en septembre, je vous avais évoqué la matinée passée chez Play Hifi la veille et l'ampli Rotel Michi S5 que j'avais pu comparer là-bas avec mon bloc stéréo Artec. 

Les Rotel Michi, préampli P5 et ampli S5, sont arrivés chez moi il y a deux semaines. Je vous propose un récapitulatif de la démarche qui m’a amené à faire ce choix ainsi qu’un CR d’écoutes.

Démarche
J’écoute sur des panneaux Magnepan depuis toujours (MG2B en 1982, puis 1.4, puis 1.7 et enfin 3.7i depuis l’été 2019). Je cherche uniquement à m’approcher de la « réalité musicale » telle que j’ai pu la vivre quand j’étais musicien. Je ne suis attaché à aucune marque ni aucune technologie. J’ai fait fonctionner mes panneaux avec du transistor (Meridian, Audio Research), du tubes (Conrad Johnson, Audio Research) et de l’Hybride (Artec).

Depuis cinq ans, mon amplification était composée d’un préampli Ultimate Audio P-100 et d’un bloc stéréo Artec ART 300-SE. Cet ensemble m’avait clairement fait passer un palier en proposant une réserve de courant importante, de très beaux timbres et un équilibre qui me convenait parfaitement entre précision, finesse et ampleur du son. J’y avais surtout trouvé quelque chose qui est essentiel à mes oreilles : le respect de l’enregistrement tel qu’il a été pensé, la différenciation des ambiances sonores, en bref, une forme de « vraie neutralité ». J’en étais donc vraiment très satisfait mais l’arrivée des 3.7i et le déménagement dans une maison avec une pièce à vivre plus grande (44 m²) m’ont donné des envies d’amélioration de l’amplification.

Comme beaucoup, j’ai vu passer les premiers descriptifs de cette nouvelle gamme Michi de Rotel dont les caractéristiques et la finition semblaient très étonnantes au regard des prix annoncés. Les premiers CR de revues et retours d’acheteurs ont renforcé mon envie de les écouter. En septembre 2020, j’ai profité d’un week-end prévu avec des hifistes passionnés dans le sud-ouest pour solliciter le magasin Play Hifi de Toulouse qui avait à l’écoute le bloc stéréo S5 (ils n’avaient plus de préampli P5 à ce moment-là). J’ai donc pu comparer mon ampli Artec ART 300-SE avec le Michi S5 pendant une demi-journée. J’avais également apporté ma source (Totaldac d1-core avec serveur) et mon préampli. L’écoute s’est faite sur des B&W 802 D3.

Parallèlement, j’ai eu la possibilité de faire quelques comparatifs de mon ensemble préampli/ampli ou de mon ampli seul avec des appareils à tubes, à transistors, hybrides, de marques très réputées. Aucun de ces appareils ne m’a convaincu sur le plan musical. Ils possédaient tous des qualités évidentes mais j’avais l’impression de gagner ici ou là ce que je perdais ailleurs. Ma conclusion a toujours été : pas d’intérêt « musical » à changer !

Le comparatif du Michi S5 avec l’ampli Artec a donné un résultat bien différent. Je m’attendais à ce qu’il soit supérieur sur les critères de tenue et profondeur du grave, de dynamique, de réserve de puissance. Ce fut évidemment le cas. Mais, plus surprenant, il était également très supérieur sur la qualité et la diversité des timbres, le silence entre les notes et le respect de la micro-dynamique, la restitution des détails des enregistrements, la profondeur et la précision de la scène sonore, critères qui sont pour moi de grandes qualités du bloc Artec. Bref, il réunissait ce que je ne pensais trouver que dans des amplis hors de budget pour moi. Cette écoute m’a semblé remarquable, sincèrement. Un point étonnant à noter dans ce genre de contexte : nous avons systématiquement laissé les morceaux aller jusqu’au bout. L’écoute comparative s’est transformée en concert !

Dans les jours qui ont suivi, la conclusion a été rapide et évidente. Un, je n’avais jamais écouté un appareil aussi musical et aussi nettement supérieur à mon ampli Artec. Deux, il était beaucoup moins cher que tous les amplis qui ne m’avaient pas convaincu. Décision prise !

Compte-rendu d’écoutes
Cette partie décrit des écoutes faites chez moi avec l’amplification Michi par rapport à l’amplification Ultimate Audio + Artec précédente.

• Laïs « Laïs » (plage 6 « In this heart »)
On pourrait mesurer la distance entre les trois chanteuses. Leurs voix sont bien séparées et précisément situées dans l’espace (on suit et chante plus facilement les trois mélodies) mais la scène sonore recrée vraiment la polyphonie à trois. Les aigus sont déliés, expressifs, mais sans aucune stridence. Le naturel et la finesse des trois timbres sont supérieurs.

• Annie Ebrel / Riccardo del Fra « Voulouz Loar - Velluto Di Luna » (plage 2 « Skolvan »)
La voix d’Annie Ebrel comme la basse de Riccardo del Fra sont précisément inscrites dans l’espace, avec davantage de précision et de sensation de « vraie taille ». L’aigu de la chanteuse passe avec aisance et liberté. Le moelleux, le claquement des cordes, les résonnances graves dessinent les contours « justes » de la basse qui apparaît riche, profonde, « physique ». La présence du duo est accrue, sans aucune projection artificielle.

 Helen Merrill & Gordon Beck « no tears… no goodbyes » (plage 9 « By Myself »)
La prise de son très réverbérée axe l’écoute sur l’atmosphère davantage que sur la précision scénique. La voix d’Helen Merrill est chaude mais mieux définie, à la fois très présente et évanescente. Je remarque un léger enrouement que je n’avais jamais entendu. Les attaques du piano sont plus nettes, plus dynamiques. L’assise grave est plus importante. Les chapelets de notes aiguës sont plus distincts, plus cristallins.

• Stéphane Belmondo « Love for Chet » (plage 6 « Daddy and I »)
Basse, guitare et bugle, dont les timbres sont mieux définis, se répartissent précisément sur la scène sonore. La profondeur est supérieure. On retrouve à la fois l’exactitude de l’émission de chaque instrument et la sensation « d’ensemble ». Le passage vibrant de la basse avec archet contraste bien avec les pizzicati. L’enregistrement est toujours aussi chaleureux mais moins « ouaté ». L’extinction des notes se prolongent davantage.

• John Dowland « Complete Lute Works » Paul O’Dette (volume 1 / plage 5 « The frogg galliard »)
La fermeté de l’attaque des cordes, les harmoniques de la caisse, la délicatesse de l’instrument, sont retranscrits avec davantage d’intensité et de finesse (même si ça peut sembler antinomique). La taille du luth, les détails des ornements du jeu de Paul O’Dette et l’extinction des notes donnent l’illusion d’une présence étonnante. Je pense que ces ressentis proviennent de la grande stabilité de l’image sonore et de micro-détails que je n’entendais pas jusque-là.

• Olivier Messiaen « Quatuor pour la fin du temps » Trio Messiaen + Raphaël Sévère (plage 9 « Abîme des oiseaux » et plage 12 « Danse de la fureur, pour les sept trompettes »)
plage 9 / Meilleure homogénéité de la clarinette solo, du grave à l’aigu. Précision de l’émission du son. Écarts de dynamique nettement plus marqués. Les passages « piano » sont mieux timbrés, plus détaillés, ont davantage d’intensité.
plage 12 / Les quatre instruments à l’unisson forment un « tout » riche et profond mais il est plus facile de les distinguer individuellement. La lisibilité de chaque timbre particulier ne se dissout pas dans l’ensemble.

• J.S. Bach « Partita n°2 pour violon seul » Christian Tetzlaff (intégrale des Sonates et Partitas / 3e version chez Ondine / plage 21 « Chaconne »)
L’extraordinaire prise de son nous transporte véritablement dans le lieu d’enregistrement, face à l’artiste. Le jeu dépouillé, sans emphase mais d’une expressivité phénoménale, de Christian Tetzlaff, est idéalement restitué. On est au cœur de l’interprétation et on a presque l’impression d’y participer tellement tous les registres de l’instrument, les inflexions du phrasé et la continuité de la ligne mélodique nous sont livrés de façon brute et impérieuse. À Toulouse, c’est sans doute l’enregistrement sur lequel j’ai pris ma décision.

• Wolfgang Amadeus Mozart « Quintette pour piano et vents » Die Freitagsakademie + Edoardo Torbianelli (plage 6 « Allegretto »)
Les « questions-réponses » entre la clarinette, le hautbois, le cor et le basson sont irrésistibles, beaucoup plus expressifs. La texture de chaque instrument est plus palpable, plus tangible. Leur placement dans l’espace, leurs timbres bien différenciés, organisent une scène plus précise, parfaite pour le pianoforte qui fait le lien entre les quatre compères et s’en donne à cœur joie !

• Ludwig van Beethoven « Quintette à cordes n°13 » Quatuor Ébène (intégrale / plage 24 « Adagio ma non troppo »)
Le suivi des entrées et des quatre lignes mélodiques est plus facile. Le quatuor s’inscrit dans une scène large et profonde plutôt que sur un fil tendu entre les panneaux. Les timbres sont riches, les écarts dynamiques nettement plus importants. Encore une fois, le plaisir de la reconnaissance des quatre instruments ne contredit pas la perception globale du quatuor.

• Gustav Mahler « Symphonie n°1 ‘Titan’ » François-Xavier Roth (plage 5 « Dall’Inferno. Allegro furioso »)
Cordes électrisées, cuivres ébouriffants, percussions éclatantes, écarts dynamiques époustouflants, la tension de cet enregistrement peut être vécue « comme en direct ». Je ne reconnais pas l’enregistrement. L’étagement en largeur et en profondeur de l’orchestre est bluffant. La différenciation des pupitres et leur placement dans l’espace récréent le concert !

• Hector Berlioz « La damnation de Faust » John Nelson (plage 9 « A boire encor ! » et plage 10 « Certain rat, … »)
Les buveurs sont encore plus saouls qu’à l’habitude ! L’énergie irrésistible de l’orchestre, la puissance joyeuse du chœur, le charisme de Méphistophélès et la gouaille de Brander nous transportent au concert. La scène est plus large, plus profonde. La dynamique est impressionnante et l’ensemble orchestre/chœur/solistes parfaitement crédible dans ma pièce à vivre. Le bonheur !

Conclusion
Même si l’écoute comparative du bloc stéréo S5 faite chez Play Hifi Toulouse m’a totalement convaincu, je ne m’attendais pas à un tel écart, chez moi, par rapport à mon amplification précédente. Le passage des Magnepan 1.7 aux 3.7i avait fait faire un bond à mon système. Les améliorations apportées par le couple Michi P5/S5 me semblent nettement plus importantes. Je n’avais pas imaginé que ça puisse être le cas.

À faible ou à fort niveau, l’ensemble P5/S5 est très expressif, très détaillé et très respectueux des timbres et des ambiances sonores. Remarquable sur un critère plus que sur un autre ? Je n’en sais rien. À aucun moment, je n’ai envie de décortiquer les différents critères : registres aigu, médium, grave, bande passante, transparence, dynamique, capacité analytique, douceur, réserve de courant ou de puissance, ... Tout est simplement musical, à sa place et parfaitement en place, d’un instrument ou voix solo à un orchestre symphonique avec chœur, en passant par de petits ensembles classique ou jazz, sans excès ou manque. Naturel et neutralité me semblent les deux mots les plus adaptés. Je redécouvre évidemment toute ma discothèque. La satisfaction musicale est intense !
Je n’ai bien sûr écouté/comparé qu’une infime partie des « gros calibres » du marché. Et pourtant, je me dis qu’il va être très compliqué de trouver des concurrents à cet ensemble, dans cette gamme de prix et peut-être même … jusqu’à deux fois son prix. Je ne dis pas cela parce que j’ai fait ce choix (j’ai depuis longtemps passé l’âge des puérilités consistant à se mettre en avant avec du matériel que l’on possède). Je le dis parce que je le pense sincèrement et aussi objectivement que possible. Si vous avez l’occasion d’écouter ces appareils, ne passez pas votre tour !
Évidemment, beaucoup d’autres choix sont possibles, en fonction de préférences liées à une marque, une technologie, des goûts musicaux ou esthétiques, un lieu d’écoute ou un budget … et c’est très bien ainsi !

Merci à Stéphane, de Play Hifi, pour son accueil, sa disponibilité et son professionnalisme. C’est l’occasion de mettre en avant les revendeurs qui continuent à permettre des écoutes et des comparatifs approfondis, dans de très bonnes conditions. Je passerai sous silence les arguments ridicules que certains revendeurs Rotel avancent pour justifier leur volonté de ne pas vendre la gamme Michi. On imagine facilement pourquoi ils font ce choix !

Si vous passez sur Nantes et que vous avez un peu de temps, la porte est grande ouverte pour des écoutes … accompagnées d’un joli flacon français ou étranger (le vin est une autre de mes passions !). Si vous souhaitez venir avec votre amplification pour faire un comparatif, c’est également possible !

À suivre …

davis

[Image: j7v9.jpg]
Totaldac d1-core (+ Gigafilter + serveur intégré)
Rotel Michi P5 / Rotel Michi S5
Magnepan 3.7i / Kennerton Odin
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Bravo Jean-Louis,

Très bon compte rendu! Bel ensemble esthétique et musical, ça doit chanter très bien tout ça.

Bonnes écoutes!
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Superbe ensemble, super Cr
Magnifiques 3.7i
Je suis presque étonné que tu aies trouvé un remplaçant à ton excellent Artec.
Amitiés
Paul
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Yop!

Je profite du message de notre amis Davis pour vous dire que je vais probablement revoir très  prochainement la partie "source" de mon système.

C'est à dire que j'envisage d'une part de mettre en vente mon streamer "maison". Je pense que c'est ce que j'ai entendu de mieux face à toutes les machines que j'ai benchmarké sachant qu'il y avait du matériel allant jusqu'à plus de 15 K€ dans le lot. Il m'a couté uniquement en fourniture un peu plus de 5 300 €, ça explique certainement son niveau de performance.

Si je veux m'en séparer c'est uniquement parce que, pour la première fois j'ai écouté une machine qui pouvait donner le même niveau de performances. Rien de supérieur mais une intégration du streamer avec le dac qui me permettrait de réduire le nombre de boite dans mon salon et éviter ainsi la confrontation avec le WAF. Pure stratégie pour voir aboutir d'autres projets que j'évoquerai plus tard avec vous.

D'autre part, et de fait, il est fort probable que mon DAC actuel ainsi que l'excellent câble USB Legato alimenté soient sacrifiés sur l'autel de la simplification et qu'ils se retrouvent dans les PA.

Cet upgrade a un prix, pas raisonnable vous vous en doutez! Il est trop tôt pour vendre la peau de l'ours à son sujet (investigations en cours) mais pas trop tôt pour proposer ces deux machines à ceux qui les ont déjà entendu et connaissent leurs qualités.

Donc, si l'un d'entre vous est intéressé? Un petit MP et je lui dis tout!

Bonne semaine à tous!
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Bonjour Jean-Louis,
J'avais triché et déjà découvert tes Michi sur HCFR où je ne suis pas inscrit! Merci pour ton CR. C'est vrai que sur le site de Rotel, ils sont très désirables, mais depuis qu'on en avait parlé chez Franck, j'ai bien envie de les découvrir chez "Play". Très heureux que le résultat soit remarquable avec tes Magnepan. Un engin qui fait mieux qu'Artec, je ne savais pas que çà existait! Ce que j'avais écouté en 2009 chez Mr. Voiturier a été l'écoute la plus aboutie que j'ai eue à ce jour ( à l'époque où il avait les Altec/ Tad 4003/ ET703).

Bonnes évolutions Franck!
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Merci Lary Wink
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Bonsoir Franck, Paul et Lary,

Merci pour vos messages. Je suis effectivement ravi du résultat musical ! 

Franck, on attend ta prochaine évolution et ... les commentaires qui suivront ! 

Paul, je vois ce que tu veux dire. Jusqu'à cette balade à Toulouse et ce comparatif, je me voyais bien continuer très longtemps avec les Ultimate Audio/Artec ! Et pourtant, ...

Lary, j'attends avec impatience ton passage chez Play et ... ton retour d'expérience ! 

A bientôt.

jean-louis
Totaldac d1-core (+ Gigafilter + serveur intégré)
Rotel Michi P5 / Rotel Michi S5
Magnepan 3.7i / Kennerton Odin
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(12-16-2020, 11:42 PM)davis a écrit : Bonsoir Franck, Paul et Lary,

Merci pour vos messages. Je suis effectivement ravi du résultat musical ! 

Franck, on attend ta prochaine évolution et ... les commentaires qui suivront ! 

Paul, je vois ce que tu veux dire. Jusqu'à cette balade à Toulouse et ce comparatif, je me voyais bien continuer très longtemps avec les Ultimate Audio/Artec ! Et pourtant, ...

Lary, j'attends avec impatience ton passage chez Play et ... ton retour d'expérience ! 

A bientôt.

jean-louis


Super CR jean louis et content pour toi de cette évolution dans ton système: en avant la musique  Cool
source Audiomat drive D1Mk3+Sotm sMS 1000 SQ Eunhasu, Dac B AUDIO B.dac EX , Ypsilon Phaeton SE,  Rockport Avior et Jean Maurer 370 F, câbles Alethéia + Ypsilon argent, Shunyata Everest, meubles WOODLINK.
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