12-21-2017, 06:36 PM (Modification du message : 12-21-2017, 07:03 PM par Van Der Graaf Generator.)
C'est vrai que c'est un bon album, mais il est essentiellement fait de reprise,
il est peut-être intéressant d’écouter d'autres albums de lui, plus personnel.
Voici quelques anecdotes glanées ici et là sur John Martyn:
""John Martyn était une personnalité hors du commun. Alcoolique, addiction à diverses drogues dures, coureur de jupons impénitent, on lui a tiré dessus deux ou trois fois (Des femmes jalouses). Bagarreur, le coup de poing facile. Anecdote: lors d'une tournée en Australie, durant une soirée bien arrosée, il brisé en plusieurs morceaux l'un des doigts de Bert Jansch (Le célèbre guitariste ayant été l'amant de sa première femme, avant leur mariage). Autre anecdote, John Martyn jouait au poker dans un hôtel chic de Londres. Présents, les Sex Pistols dont John appréciait l'énergie, ainsi que celle du mouvement punk en général. Sid Vicious prenait un malin plaisir à venir voir John régulièrement pour se fiche de lui, le traitant de vieille pop star moyenneageuse. Bien mal lui en a pris, après une heure de ce manège, John Martyn a pris Sid Vicious par le col, l'a entrainé dehors. Le bassiste des Sex Pistols s'est retrouvé en sang dans le caniveau, lèvre éclatée et quelques dents en moins. Puis John s'en est tranquillement retourné finir sa partie de poker. Mais c'était également un homme chaleureux, que l'on pouvait aborder facilement (particulièrement dans un bar). Il était doté d'un formidable sens de l'humour, que les privilégiés qui l'on vu sur scène, ont pu apprécié. On peut ajouter qu'il était un incorrigible romantique, les paroles d'un grand nombre de ses chansons en témoignent. Comme nous disions à l'école, John Martyn terre de contrastes.
Pour ce qui est de "Church With One Bell", c'est l'antépénultième album de John Martyn. Cette church with one bell existe, église desaffectée, John Martyn en avait la jouissance, il pouvait y répéter et son intention était de l'acheter pour la transformer en studio d'enregistrement. Ce disque est uniquement fait reprises, de vieux blues d'Elmore James, du Reverend Gary Davis, une chanson qu'interprétait Billie Holliday "Strange Fruit", ce fruit étrange n'étant que le cadavre d'un noir pendu à une branche d'arbre, pratique courante dans les états du sud de l'Amérique. Cet album, est un exercice de style certes, mais avec la marque des grands, qu'il reprenne "Glory Box" de Portishead ou, "Excuse Me Mister" de Ben Harper, ces chansons deviennent des chansons de John Martyn. Si tu ne connais que cet album, tu peux entendre, si tu le désires que de son premier album "London Conversation" (voit le coffret John Martyn - The Island Years 1967-1991) très folk, mais déja avec la touche J.M., au dernier "On the Cobbles" ou il revenait pour la première fois, depuis une bonne quinzaine d'années à la guitare acoustique, il s'est perpétuellement renouvelé, généralement avec bonheur.""
12-21-2017, 08:08 PM (Modification du message : 12-21-2017, 08:24 PM par turuk.)
Merci Van Der pour cet historique
Je dispose de 3 ou 4 albums de John Martyn, mais je reviens toujours à the Church , à cause de sa voix, sur la fin, abimee, mais qui dégage qqchose qui me touche, beaucoup d'épaisseur, une dramaturgie ?
Et c'est toujours passionnant de lire les propos de qq qui aime un artiste, comme tu le fais .
Allez je me risque à vous mettre ce que j'écoute à l'instant.
Je peux comprendre que sa voix puisse insupporter plus d'un (et son style aussi), moi j'adore mais si vous avez un peu d'audace survolez ce live, je trouve la prise de son exceptionnelle.
Pas un seul instrument en retrait, on est vraiment dans la salle.