Bonjour à tous
J’ai eu la chance de faire partie des testeurs, donc je commence par remercier vivement Jacques pour cette démarche sympathique et généreuse.
Pour tout vous dire, j’ai eu un petit cas de conscience.
Ayant lu tous les témoignages faits ici, et considérant le matériel parfois de très haut niveau, je m’attendais dur comme fer à adorer ce switch.
En fait il est très bon car il apporte toujours qqch de crédible et agréable.
Mais je ne l’ai pas trouvé à mon goût.
Assez rapidement, après la période de découverte et de rodage de mes oreilles disons, je l’ai préféré en position 2 après le Meraki (tweaké sauf horloge) car il se passe une sorte de moyenne des 2 qui me convient bien.
Et puis au détour d’un débranchement, le streamer passe en Wifi, alors j’écoute comma ça aussi, pas de raisons de ne pas le faire… et voilà mon cas de conscience est là :
C’est nettement mieux en wifi qu’avec un switch ou les 2, ou sans (en direct).
Aïe, pas taper…
Je sais, je vais à l’encontre de tout ce que j’ai pu lire ici à propos des switches, ou bien je n’ai pas lu les bons posts.
Sachez que, au désespoir de ma femme, j’ai pris la peine de renouveler mes écoutes plusieurs fois avant d’affirmer ici, sur la place publique, que je suis un divergent ?.
Si, malgré cette outrecuidance, mon avis vous intéresse toujours, voici quelques éléments de détails sur mes impressions :
Je dirais que le Reddo a de belles qualités car il intervient toujours pour proposer une écoute agréable.
La restitution est un peu chaude ce qui donne de l’épaisseur et fait un beau travail sur les voix notamment, mais aussi la tessiture des instruments.
Ça reste naturel tout en étant un peu charmeur quand même, juste ce qu’il faut.
Je l’ai trouvé plus à l’aise sur les musiques calmes car il propose une lecture un peu apaisée, toute en maîtrise, et une écoute un peu intimiste de mon point de vue.
Je ne lui reprocherais rien en fait.
Il est cohérent dans son approche et ne fait pas de fausses notes.
La contrepartie de cette volupté, c’est que j’y perds, je dis JE car il ne s’agit que de mon ressenti, l’énergie brute et le côté live de certains morceaux.
Les impacts me paraissent un peu trop maîtrisés, il y a un peu moins de définition aussi.
Concernant l’écoute 3D, c’est pour moi une expérience moins immersive avec une image un peu moins large et des musiciens moins aérés.
On est ici, je pense, sur une différence de type d’écoute, de manière de vivre la musique.
En passant par quelques morceaux choisis, je tente de vous présenter mes sensations :
Déjà un petit point sur mon système qui est modeste, mais optimisé avec des ficelles Rasta à tous les étages, un ampli recâblé à l’oreille, et des câbles d’enceintes DIY toujours pas dans leur gaine donc … évolutifs… à l’oreille aussi.
Je n’ai ni serveur ni PC branché pour la musique, ni fichiers à lire, donc ma liaison ethernet / wifi est exclusivement utilisée pour le streaming Qobuz.
Peut-être que dans ces conditions mon besoin en filtrage réseau est moins important.
Mon câble ethernet qui part du switch au streamer est très bon (Odeion Gamma) et avait nettement amélioré les choses (équilibre des registres, précision stéréo) en entrée du streamer.
Côté Wifi, je le récupère par une borne mesh alimentée en linéaire.
Les écoutes du Reddo :
Avec Portishead / Wandering Star j’ai une très belle restitution mais elle semble un peu repliée sur elle-même, c’est plus intimiste.
La voix de Beth est maitrisée, bien placée mais elle me semble un peu lissée.
L’écoute a moins d’ampleur et je perds ce côté immersif que j’aime tant.
En passant sur Goldfrapp / Paper Bag, le Reddo livre une musique très homogène est c’est difficile de dire que ça ne va pas.
D’ailleurs il ne faut pas cracher dans la soupe, c’est très bon et autant le dire.
Mais qqch ne me convient pas et je comprends au bout de plusieurs passages en boucle:
J’écoute ce titre magique avec ravissement, mais je ne rentre pas dedans comme d’habitude.
Ma respiration suit plus ou moins le rythme de mes sensations en Wifi (un peu moins avec le Meraki), beaucoup moins avec le Reddo.
Les arrières plans sont plus en retrait et le son global est plus feutré, même si tout reste cohérent.
Une restitution vivante sur ce titre permet de profiter de beaucoup de subtilités dans l’interprétation.
Joe Bonamassa / Sloe Gin live :
Magnifique version, intense où le public est scotché comme nous.
Le Reddo est très crédible, réaliste et envoie de bonnes ondes.
Mais une fois encore la comparaison révèle une proposition moins vivante, ça respire moins (cf mes impressions sur Goldfrapp).
Avec le Wifi, les attaques sont plus franches, c’est plus détouré, je suis plus près de la scène.
Ce n’est pas un effet loupe, de mon point de vue, simplement le concert devient plus « privé » et la musique reste cohérente, ample et définie.
Un dernier: avec Youn Sun Nah / My Favourite Thing, j’adore les harmoniques permanentes et palpables. Les impressions sont globalement les mêmes mais l’écart est moins évident que sur les autres écoutes. Peut-être la superbe qualité de l’enregistrement.
Disons qu’avec le Reddo j’ai un peu moins de dynamique, de présence, et des harmoniques légèrement plus discrètes.
Dans les 2 cas c’est un régal.
Voilà je ne vais pas commenter tous les titres écoutés, les constats vont toujours dans le même sens, ce qui me rassure un peu sur les aptitudes de mes esgourdes mais aussi sur l’atteinte d’un relatif équilibre de mon système après des mois de recherches en DIY.
Ah non, Puscifer / Oceans live :
Je préfère la restitution du Reddo car tous les musiciens paraissent mieux coordonnés, c’est moins brouillon.
Pour votre complète information, j’ai écouté Dire Straits, Sting, Helloween, ZZ Top, Gossip, Clapton, Deep Purple, Puscifer, RHCP, Jonasz, Roberta Flack, Deodato, Kenny Burrell, Pink Floyd, Dead Can Dance, Jeff Beck (!) , Rickie Lee Jones, Orbituary, Erik Truffaz, Aurélie Saada, Grant Green, Julien Doré (ma femme était là…), et la playlist complète de Qobuz « ForumHifi & AudioMaboules », … et d’autres sûrement.
Merci d'avoir lu jusqu'au bout
Je contacte Land2G pour lui faire suivre le trésor.