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Et quid de la musique symphonique ?
"c'est le mélange prise de son / interprétation, et dans quel ordre quel pourcentage aucune idée à priori, qui me fera préférer une version à une autre."

Je pense que côté prise de son, Colin Davis devrait te ravir
Thierry , Grenoble
Retrouver à domicile l'émotion du spectacle vivant. 
(La tanière de "l'Hermite" #47: 
https://forum-hifi.fr/thread-18111-post-...#pid748315
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Je ferai un petit comparatif dans les prochains jours et je dirai ce que j'en pense Wink
Mais qu'est-ce qu'on fabrique ?
Ca : http://forum-hifi.fr/thread-6049.html
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Si tu es un adepte des "moments d'orchestre", écoute le 3ieme mouvement de la Pathétique de Tchaikovsky
C'est là aussi un condensé de chef que Mravinsky, Svetlanov ou plus encore Païta portent à incandescence.

Cela m'arrive aussi parfois de me concentrer sur un mouvement, voire un extrait de mouvement pour éliminer ceux qui n'ont aucune chance de me plaire.
Ainsi nul ne sait mieux que Pierre Monteux faire la transition entre l'introduction et le rythme dansant du dernier mouvement de l'héroïque de Beethoven (le dialogue entre les bois est stupéfiant)
Mais cette pratique ne permet pas de se faire une idée d'ensemble de l'oeuvre.
Pour reprendre ton mix interprétation/prise de son, je préfère les versions mettant les percussions en valeur dans la marche funèbre. (Bernstein à Vienne est celle qui le rend le mieux à ma connaissance, mais je n'ai jamais retrouvé le festival de timbales qu'on peut entendre parfois en concert)

Et dans la Fantastique, il est rare que je ne fasse pas en bloc les 3 derniers mouvements au moins
voire ajouter le 1er pour faire bonne mesure (j'ai tendance à sauter le Bal un peu trop galvaudé)
Thierry , Grenoble
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(La tanière de "l'Hermite" #47: 
https://forum-hifi.fr/thread-18111-post-...#pid748315
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Oui très bien dans le genre, j'ai au moins Karajan, Nézet, Monteux ... 
Si on cause grosse cavalerie, Requiem de Verdi Dies Irae, perso je n'ai qu'une version, Philippe Jordan Orchestre Opéra Paris.

Pour le test d'une enceinte, en 30s, et même 5s, c'est pliéShy
Mais qu'est-ce qu'on fabrique ?
Ca : http://forum-hifi.fr/thread-6049.html
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J'ai reçu lundi ma commande du "Palais des Dégustateurs", agrémentée d'un CD des œuvres pour piano,de Guy Sacre vraisemblablement offert en cadeau, merci !
Outre le double CD Brahms, Beethoven, j'ai commandé les symphonies n° 8 de Bruckner et Chostakovitch et la "Symphonie Fantastique" de Berlioz. Je n'ai écouté pour le moment que la 1ère symphonie de Brahms et la 8ème symphonie de Chostakovitch. Concernant les Beethoven, j'avais dû les écouter en les empruntant à la Médiathèque (on ne dira jamais assez l'importance de ces lieux qui permettent tant de découvertes !!!) tout comme la 1ère de Mahler, dont j'attends la réédition. Le seul CD dont je dispose dans ma discothèque personnelle est l'édition Lodia de la 8ème de Bruckner, que je comparerai à l'occasion avec le report du "Palais des Dégustateurs".
La 1ère symphonie de Brahms donc, une interprétation qui emballera ou déconcertera selon l'auditeur.
Pour ma part, amateur de "sensations fortes" musicales, elle m'a emballé. Mais ce fût aussi l'occasion de revenir à cette œuvre presque rabâchée à force d'être écoutée et finalement  de redécouvrir d'autres interprétations intéressantes. Ainsi, l'enregistrement des Symphonies de Brahms par James Levine et les Wiener Philharmoniker un peu, beaucoup ?, passée sous les radars ici et qui, dans la 1ère, se rapproche pas mal de l'interprétation de Carlos Païta, le "fini" de l'orchestre en plus. J'appréciais beaucoup cette interprétation et la redécouverte de Païta m'a permis de réécouter Levine qui a enregistré par 2 fois les symphonies de Brahms avec Chicago, moins "violent" dans la 1ère qu'avec Vienne. A propos de Vienne, l'interprétation de Karl Böhm à la tête de cet orchestre fait partie de mes préférées de ce corpus.
A noter une très belle "Rhapsodie pour alto" chez l'un comme chez l'autre, c'est Christa Ludwig qui chante avec Böhm et Anne Sofie von Otter avec Levine, de belles versions de ... mezzo. A Chicago un bon "Requiem allemand" par Levine dans le coffret.
Grâce à Qobuz, nous pouvons écouter ces 3 versions et c'est tellement bien et tellement chronophage de réécouter toutes ces interprétations !
La 8ème de Chostakovitch, ne m'a pas emballé, pour les "timbales rampantes" du 3ème mouvement, j'en reste à l'enregistrement du Concertgebouw et Bernard Haitink, un très grand moment Decca. Quant à la symphonie elle-même, il me faut réécouter, car récemment Berlin et Petrenko ont frappé un grand coup, quelle prise de son ! Et je suis un inconditionnel de Rojdestsvenski et l'Orchestre du Ministère de la Culture de l'URSS dont l'intégrale est stupéfiante. J'écoute et réécoute tout ça pour essayer de "m'y retrouver".
Quand on sait qu'il me reste à écouter et comparer les Beethoven (là c'est Carlos Kleiber qui a posé un jalon) et Berlioz, je suis heureux et un peu épuisé d'avance, car que d'heures passées à écouter ces merveilles, la richesse de l'édition phonographique classique était incroyable, même si hélas le répertoire était toujours le même. Mais dans ce flot quelques pépites, à dénicher et redécouvrir souvent. La vie du mélomane quoi !
Incidemment l'annonce de la disparition des magazines "Classica", "l'Avant-scène Opéra" et "Pianiste" n'est pas pour nous rassurer sur cette industrie musicale en pleine mutation, ni sur la presse musicale, mais c'est une autre histoire, certes importante, mais encore différente.
Merci en tout cas aux tout petits éditeurs de faire les efforts qui nous permettent d’accéder à des
enregistrements qui dans "le cloud" risquent de disparaître "à tout jamais". D'où l'impérieuse nécessité d'acheter encore des CD que nous garderons précieusement, garants de témoignages interprétatifs qui ne resteront pas indéfiniment disponibles.
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Merci pour ton retour cher compagnon Mélomane 31 qui m'a fait réviser et compléter mon écoute.

C'est sûr que la 8ième de Chosta par Païta est plus difficile à apprivoiser que celle de Haitink (chez Decca).
Elle est beaucoup plus noire, grinçante quand Haitink parait plus léchée.
Mais comme toi (grâce à toi même, si j'ai bonne mémoire) je suis fan de Rozhdestvenski qui est animé d'une véritable folie, et Haitink me parait trop civilisé alors que Païta nous met à une autre souffrance, presqu'aussi rauque que l'orchestre russe.
La prise de son est une grande réussite de studio mais à l'encontre de l'expérience qu'on a dans un auditorium, les timbales nous arrivent par le haut et non en rampant sur la scène, sous les autres instruments.
Sans doute ont ils mis des micros à l'arrière pour aller chercher du détail au détriment (à mon avis) de la cohérence spatiale.
J'imagine que ces enregistrements ont été réalisés à Amsterdam par les anciennes équipes Philips qui ne pratiquaient pas "l'arbre Decca" (même si j'aime beaucoup la chaleur des prises Philips leur géométrie est à mon avis moins rigoureuse que celle de Decca de l'époque (+ Mercury ou RCA living Stereo).
Il serait intéressant de comparer avec des enregistrements de la même série avec le London Philharmonic.

A ce titre la version que B Haitink a donné en live avec le Bayrisches Rundfunk, (à la perspective un peu écrasée) est plus proche au niveau du rendu des timbales, mais elle est vraiment trop sage à mon goût (presque placide dans l'allegro ma non troppo à partir de 4'40)

K Petrenko est beaucoup plus animé effectivement, mais de manière un peu univoque (là encore à mon goût, et n'ayant pas de compétences musicologiques, je laisse mes tripes s'exprimer)
La prise de son est effectivement chouette, les timbres sont pleins mais avec des cordes un peu acidulées comme je ne les connaissais pas à Berlin. Intéressant.


Et bonne découverte du disque de Guy Sacre un compositeur que je ne connaissais pas et qui évolue dans des eaux qui évoquent beaucoup (de Satie, Fauré ou Debussy, et d'autres beaucoup plus récentes que je suis incapable d'identifier clairement) par le sens de la miniature. En tous cas une vraie personnalité à découvrir
Thierry , Grenoble
Retrouver à domicile l'émotion du spectacle vivant. 
(La tanière de "l'Hermite" #47: 
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Et puisque tu as commenté le Brahms et regretté la disparition annoncée de Classica (après celle de Harmonie et de Répertoire), je ressors la critique faite par René Koering (une pointure lui aussi, que je n’avais jamais vu emporté par un tel lyrisme) dans le journal Harmonie où il avait attribué un Diamant en 1980 :

Nous savions que les audaces étaient dans sa nature, ses disques précédents nous ont convié à des visions surprenantes ; nous savions que la fréquentation des grands romantiques lui était indispensable, mais j’ignorais que l’audace à ce point renouvelée sur Brahms pouvait déclencher un tel raz de marée d’émotions et de sons nouveaux.
Un Brahms dont une certaine légende de timidité et de retenue nous avait fait sombrer dans l’ennui avec nombre de chefs peu inspirés. Avec Païta, Brahms perd sa tête majestueuse et redevient d’un coup l’ami torturé de Schumann.
Cette musique que l’on croyait connaître , dont les profonds secrets nous laissaient rêveurs, cette lourdeur massive et tendre qui nous impressionnait, tout ce monde bouleversé par l’aventure du XXième siècle, nous échappait lentement au travers d’une vision tranquille et digne.
Cette musique qui restait au fond de notre âme, la voilà qui revit, qui peu à peu trouve les gestes de la violence, de l’appétit et qui ouvre ses bras aux plus beaux bouleversements de l’amour.
De compassée et sage, la 1ère symphonie se transforme en un chef d’œuvre brûlant, de classique et mesurée, elle devient un spectre halluciné, de rigoureuse et habile, elle nous découvre le martellement d’une forge inspirée où bat le cœur d’un homme qui au fond de lui-même ne se résigne pas.
A ceux qui n’aiment pas Brahms , à ceux pour qui la réputation étriquée du professeur allemand sert de repère, à ceux qui croient que’on peut écrire de la musique dans la décence et dans le quotidien, ce disque prouvera que la légende n’a jamais lu les partitions de Brahms avec la conviction sulfureuse de Carlos Païta.
Une symphonie où apparaissent les démons du drame, où combattent les terribles guerriers du feu, où éclate l’amour d’un homme que l’on croyait raisonnable et c’est à Païta que revient l’exaltant privilège d’avoir redécouvert l’agitation sombre qui traverse la musique, la beauté inoubliable des thèmes, la violence inexprimée jusqu’au cri de douleur qui parcourt le bras qui joue, qui dirige et qui frappe.
Si vous aimez Brahms vous vous léverez la nuit pour le réécouter ; si vous n’aimez pas Brahms, courez, achetez-le, il vous convaincra que vous étiez sot et que désormais vous ne le serez plus.

Qualité sonore 5HP (le maximum)
Prise de son Claude Achallé au Kingsway Hall de Londres(1980). Superbe claire, ample et aérée. Très bel étagement des plans sonores donnant un effet de profondeur saisissant.

Une autre revue orientée Son notait :
Dynamique : excellente, elle libère l’orchestre de toute contraintes sur tous les plans (forte et pianissimo)
Prise de son : elle n’est pas sans rappeler celle (remarquable) de la symphonie 6 enregistrée par le même orchestre, le même chef, dans les mêmes murs et le même ingénieur du son.
On y retrouve les mêmes qualités (respect de l’ampleur de la masse orchestrale et précision des attaques) avec en plus une impression de profondeur accrue
J’ajoute que le retravail sur les bandes originales par Alain Gandolfi, apporte un supplément de soyeux sans rien perdre des qualités sus-mentionnées

Quant à Böhm, j’aime bien sa version avec Berlin beaucoup plus acérée que celle faite par la suite à Vienne
Thierry , Grenoble
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Merci pour la chronique de René Koering dans Harmonie ! Un réel plaisir de lecture avant le plaisir de l'écoute.
"là encore à mon goût, et n'ayant pas de compétences musicologiques, je laisse mes tripes s'exprimer"
Disons que je fonctionne de "la même façon".
Je vais écouter Böhm et Berlin dans Brahms et Haitink et le BRSO dans Chostakovitch.
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Perso, j'aime moins ses Beethoven, et je me sens conforté quand je lis dans Resmusica sous la plume de JC Hulot
"On retrouve très naturellement cette grandeur et ce lyrisme exacerbé, comme ce choix de tempos très vifs, dans les deux symphonies les plus extraverties de Beethoven, mais à tout prendre, ces excès de romantisme restent un cran en deçà de ce que, avec autant de fougue mais nettement plus de profondeur d'interprétation, Carlos Kleiber fit à Vienne (DG). Il est vrai que les orchestres anglais choisis pour ces enregistrements impressionnent plus par leur engagement que par leur raffinement, loin des références des Berlinois ou des Viennois dans ce répertoire. "
https://www.resmusica.com/2025/02/14/sui...ustateurs/

Pour être juste il faudrait mettre en regard la vision de Crescendo Magazine (sous la plume de PS Tribot)
"...On ne conseille pas aux auditeurs d’enchaîner immédiatement avec les symphonies de Beethoven, dont la 7e est proposée directement en complément à ce Brahms. Pourtant, cette lecture de la Symphonie n°7, peut-être moins immédiatement frappante d’un point de vue de la dramaturgie musicale, est digne d'éloges par cette gestion de la tension dans une gradation idéale de la construction musicale. Charisme et panache sont toujours présents avec un final évidemment vitaminé et puissant de cette "apothéose de la danse". Même topo avec la Symphonie n°5, dense et héroïque, traversée par un élan remarquable, en particulier dans l’Allegro final, virtuose et galvanisant. On regrette juste dans cette symphonie, un orchestre certes vaillant, mais un peu plus abrasif de fini.

Enfin, savourons l’excellent Concerto pour violon de Brahms porté par l’archer inspiré et solaire Ayla Erduran. On y découvre un Carlos Païta accompagnateur attentionné et attentif de sa soliste. Une lecture à découvrir. "
https://www.crescendo-magazine.be/la-den...beethoven/
Thierry , Grenoble
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