Amir passe à la télé !

[Nard]

Euh, je ne sais encore trop à qui je pourrais confier une vieille paire d'espadrilles

[Fledermaus]

Salut,

Un petit cours de psychoacoustique, ou l'on apprend notamment pourquoi il importe parfois d'écouter plutôt que de se fier aveuglément aux mesures (depuis le temps qu'on vous le dit ), et pourquoi il est inutile de s'énerver sur l'égalisation fine dans le haut du spectre :

[Amoulsolo]

Hello,

Bien intéressant.
Cela contredit en partie une idée que j’avais : le fait que la zone fréquentielle la plus sensible chezl’homme est dans les 1000hz et +, les variations en amplitude fréquence dans cette zone sont plus identifiables qu’ailleurs et c’est donc là que la linéarité doit être la plus stricte.
Donc si je comprends bien, dans le cadre d’une égalisation, plus on monte haut en fréquence moins les pics et les creux sont audibles puisqu’ils ne concernent qu’une bande d’audibilité très étroite. Inutile de s’attarder à triturer la réponse après 1000 Hz, sauf à faire des modifications d’au moins disons 1/3 d’octave.

Reste à comprendre la meilleure stratégie d’égalisation entre 20 et 1000 Hz avec les modes.

[Fledermaus]

La sensibilité stricto sensu, elle est effectivement plus grande autour de 1 kHz, cf. Fletcher-Munson :

Mais là il s'agit de la discrimination fréquentielle, et effectivement, comme le montre la représentation logarithmique du spectre fréquentiel, où la différence entre 50 et 60 Hz est beaucoup plus perceptible qu'entre 12000 et 12010 !

[Amoulsolo]

D'où l'importance de se situer sur des ordres de grandeurs de type 1/3 d'octave.
Du coup entre 1000 et 2000 hz, par exemple, on peut faire une correction qui travaille entre 1200 et 1500 Hz.
Entre 10000 et 20000 Hz une correction qui travaille entre 12.000 et 15.000 hz.
Alors que sur 60 hz, une correction qui travaille entre 60 et 80 Hz aura son influence.

[audyart]

(04-25-2021, 12:59 AM)Fledermaus a écrit : comme le montre la représentation logarithmique du spectre fréquentiel, où la différence entre 50 et 60 Hz est beaucoup plus perceptible qu'entre 12000 et 12010 !

C'est la base de l'échelle musicale, il y a une tierce mineure entre 50 et 60 Hz, rien entre 12000 et 12010 Hz.
Si le ERB est exprimé comme écart en valeurs linéaires, forcément, il augmente subjectivement en relatif à  la hauteur.

Avec une échelle log/log le ERB forme une droite presque constante de 800 Hz  à 10 kHz,
soit une constante en échelle musicale relative  (REB/f ) exprimée en 1/n oct..
et qui diminue aux fréquences inférieures,
donc je n'adhère pas aux explications d'Amir qui amha se prend les pieds dans les échelles de fr. lin/log

[mélaudiophile]

(04-25-2021, 12:59 AM)Fledermaus a écrit : La sensibilité stricto sensu, elle est effectivement plus grande autour de 1 kHz, cf. Fletcher-Munson :

Mais là il s'agit de la discrimination fréquentielle, et effectivement, comme le montre la représentation logarithmique du spectre fréquentiel, où la différence entre 50 et 60 Hz est beaucoup plus perceptible qu'entre 12000 et 12010 !

Tu es sûr? pour moi sur ce graph c'est 4000 Hz. Il faut le lire en inverse avec la plus grande sensibilité au point le plus bas de la courbe. Les courbes montrent le niveau auquel il faut monter pour être linéaire.

[Amoulsolo]

c’est vrai qu’il y a une sensibilité accrue vers 4khz, cependant, il me semble bien que le seuil du 0 dB est donné pour 1000 Hz.
ici, le graphe ne descend qu’à 20 dB, sachant que le 0dB n’est pas le silence absolu, mais une valeur correspondant au seuil de sensibilité de l’oreille humaine.
Ainsi, un personne capable de percevoir 1000 hz à 0 dB devrait logiquement percevoir 4 khz vers les -5dB.
Autre curiosité, sur ce graphe, tout est ramené au seuil des 1000 hz, point de référence à partir duquel on se réfère pour l’audition humaine.

[mélaudiophile]

(04-27-2021, 12:29 AM)Amoulsolo a écrit : c’est vrai qu’il y a une sensibilité accrue vers 4khz, cependant, il me semble bien que le seuil du 0 dB est donné pour 1000 Hz.
ici, le graph ne descend qu’à 20 dB, sachant que le 0dB n’est pas le silence absolu, mais une valeur correspondant au seuil de sensibilité de l’oreille humaine.

Oui, quand on fait des mesures on se base toujours sur 1000Hz comme pivot, ce qui permet de les comparer.
C'est arbitraire, on aurait aussi bien mesurer la sensibilité sur 3000 ou 800 ou sur le la 440 qui est important musicalement.

Cela n'empêche pas que l'oreille est plus sensible dans la zone 3000/4000, le haut-médium qui souvent est une zone à problèmes en hifi.

[Nard]

Bonsoir,

Ce qui est plus surprenant, c'est que le courbe d'audition Fletcher-Munson montre une sensibilité constante entre 250Hz et 1500Hz, puis un accroissement à partir de 1500 avec un max vers 4000, suivi d'une décroissance, alors que la sensibilité au contour du volume sonore telle qu'on peut la voir sur l'ERB ou autres courbes repose sur une bande passante proportionnelle à la fréquence à compter de 800Hz. C'est à dire que pour ressentir par exemple la même baisse de niveau sur une plage de 100Hz centrée sur 1kHz, il faudra une plage de...  1kHz lorsque centrée à 10kHz, si j'ai bien capté le concept... (merci Audyart.)

Et en dessous de 800Hz, la plage nécessaire pour percevoir une même modification de niveau diminue moins vite que la fréquence, il faut donc qu'elle soit proportionnellement plus large.

Avec une pensée pour Amir