Pour ma part je me limite donc à changer l'aop, je n'ai pas encore vocation à repiquer sur la sortie de puce avec une tension continue.
J'ai regardé les schémas des AKM concernés, c'est faisable mais peut-être par paresse je ne vais pas plus loin, je vous fais donc mon retour sur le changement d'aop.
Voici ce que donne le dac sans aop, sans étage de gain en place.
Toutes les mesures sont des relevés audio faits avec REW, en stéréo sur signal mono, au point d'écoute à 3m des enceintes, en appartement, dans une pièce non traitée, hors axe.
En gros ça représente la mesure de ce que j'entends quand on je me place pour écouter chez moi.
Je le branche sans aucun aop, un filet de son, je mets le dac à 0, donc à fond, et malgré mon ampli de puissance de 150w/canal j'obtiens péniblement 60db et un filter d'aigus, pas de graves audibles, pas de mid.
Le relevé de fréqu donne cela:
Pas besoin d'aller plus loin pour comprendre que l'aop s'occupe à lui seul de ce qu'un buffer de sortie doit faire, c'est un étage préampli ligne, qui amplifie le signal analogique et lui donne son équilibre.
Donc, tout composant, circuit, aura une influence sur le son à cet étage puisqu'il le changera par ses propres limites. Ce qui ne s'entendra pas est ce que le circuit aop ne peut pas passer/gérer.
Voici aec l'aop d'origine, un LME 49720HA ce que donnent les fréquences:
C'est propre et on voit que la phase en bas est plutôt stable. Ici le DAC joue à -12.5db comme pour les mesures qui suivront.
Toute fois à l'écoute le grave n'a pas assez d'ampleur et de force pour moi, pas de beaucoup, mais juste assez pour que cela me manque et ne semble pas remplir la pièce correctement.
L'impulsion se montre ainsi et fluctue jusqu'à 775ms avant de s'éteindre vraiment.
Cette durée de stabilisation donne l'idée du trainage que peut afficher un signal envoyé, donc du temps durant lequel il va exister dans la pièce d'écoute.
Et l'impulsion filtrée qui nous donne une idée du niveau qu'elle affiche:
Odb étant le son joué en impulsion unique, avant c'est le bruit ambiant, après c'est la courbe de descente de l'impulsion restituée par le système et son retour à un seuil de bruit ambiant (bruit généré par le système et les sons ambiants, on est ici en appartement) après avoir joué l'impulsion.
Dans les mêmes conditions, avec l'aop Sparkos SS3602 on a en fréquences:
On remarque déjà quelques choses
1 les fréquences sont plus stables avec moins de variations de 250 à 20 000hz
2 les hauts mediums et aigus vont plus moins, offrent une tenue de plateau plus solide, plus linéaire de plusieurs db de 2 200 hz à 20 000hz.
3 Un creux de fréquences à 85hz environ est au moins divisé par 4.
4 les variations de phase ont réduit de 60hz à 20 000 hz en se montrant moins nombreuses et moins grandes
Passons à l'impulsion:
Celle-ci se stabilise dès 575ms, ce qui représente une réduction d'environ 25,9% de son temps de stabilisation. Ce qui n'est pas rien... Surtout sur du matériel déjà performant et procurant d'origine un vrai plaisir d'écoute.
Cette différence montre une réduction de 25.9% quand on passe du LME49720HA au SS3602. Mais si on prend le temps de stabilisation du Sparkos SS3602 pour passer à celui du LME49720HA, c'est une augmentation de 36,36% par rapport au sparkos.
Est-ce un écart négligeable? Réduire un temps de réponse de 25,9% s'entend-t-il? Réduire votre appartement de 25,9% sera-t-il visible/ressenti par votre femme et votre famille? Réduire un freinage de votre moto de 25,9% serait-il superflu? Sera-t-il ressenti dans votre conduite? La question est posée, à vous de vous porter juge, moi je n'en pense rien dans la seule mesure, j'en dirai mon opinion sur tout ce charabia un peu plus loin.
En mesure d'impulsion filtrée on a avec le sparkos SS3602:
On distingue trois choses sur cette mesure:
1 le niveau de bruit a baissé
2 le temps de descente de l'impulsion s'est réduit
3 le niveau de bruit après l'impulsion reste lui aussi plus bas .
EN superposant les deux impulsions on distingue, en marron le LME49720HA et en vert le SS3602:
Ici la différence de niveau de démarrage est flagrante.
Mais aussi, si l'impulsion en soi n'affiche pas de différences réelles de 0 à 200ms, dès 200 ms on voit clairement que le sparkos descend à un niveau inférieur au lme49720HA.
Ces différences de temps, de fréquences, de stabilité des fréquences et de phases, qu'est ce qu'elles illustrent?
En soi, j'ai fait les mesure parce que j'ai entendu des différences, j'ai donc voulu relever ce qui pouvait varier entre les deux.
Le sparkos semble donner une scène bien plus large, plus réaliste, plus simple à jouer pour le dac même dans des signaux complexes. Les graves s'articulent mieux, plus profondément, avec une meilleure assise et plus de variantes sans envahir à aucun moment.
Pareil pour les aigus. Le placement des instruments aussi. Tout cela viendrait-il d'un gain en rapidité de traitement du signal analogique transmis?
J'en conclus que les deux aop offrent une différence d'expérience qui s'entend avant même de faire les mesures.
Aux mesures, je peux dire que les différences ne sautent pas aux yeux puisqu'on est sur un système assez stable qui ne montre pas naturellement d'énormes amplitudes.
Pourtant quand on en calcule les pourcentages de ces différences, ils ne sont pas si anodins et atteignent vite des différentiels de l'ordre d'1/4 sur quelques paramètres... Ce qui pose quelques questions.
Ce que j'en conclus personnellement et cela ne regarde que moi. C'est que cet étage est un véritable bouchon, espérer trouver l'aop idéal est une quête qui peut pousser à essayer trop de différences alors qu'on voit bien ici que l'étage en question est bien trop responsable de variations sur la stabilité finale.
Il est possible que l'approche de PATATRAS qui vire les aop en prenant directement la sortie analogique des convertisseur D/A AKM soit meilleure puisqu'elle évite toute responsabilité de cet étage sur le son. Il est possible aussi que le gain ne soit pas aussi bon, que la stabilité ne soit pas assez travaillée. Il est possible que cela soit intéressant de travailler et de relever cete solution sans AOP, ce qui peut repousser ma fainéantise, mais il faut que je trouve les bons emplacements sur le circuit.
Pour ma part je ne vais pas forcer plus loin pour l'instant, j'ai passé trop de temps sur ce D70. J'en suis aujourd'hui très très très content.
Mais je reste déçu de la qualité sonore au déballage qui est bien loin de tout le travail fait sur des condo de bypass d'alim, changement des diodes pour des diodes dont le bruit d'allumage/extinction est amorti, mise au point d'une carte de gestion amanero USB vers i2s, construction d'un câble i2s maison, shuntage des condos de sortie des puces AKM, remplacement des aop.
La mesure FFT et du jitter d'un dac ne peuvent, à elles seules, par leur brio, expliquer en quoi il sonne ou pas. Et en l'occurrence, à la mise en route sans modif, ce dac au son "cristalin" et par trop "aéré" dans sa config d'origine ne permettait pas de regretter mon ancien NFB1.27 audio gd, qui semble-t-il présente des mesures catastrophiques quand testé ailleurs.
Le produit final que j'ai chez moi peut-il être considéré comme étant encore un topping D70? Là aussi c'est une question qui se pose. En quoi est-ce que ce que j'écoute maintenant est vraiment un produit de chez topping?
Je dirais plutôt que c'est devenu un produit Forum Hifi vu la source de renouvellement de ce Dac produite dans ce forum spécifiquement pour lui.
Merci à vous pour votre aide, je profite d'une écoute magnifique qui me ravit de musiques, à ce jour, grâce à vos pistes brillantes.