03-05-2020, 10:40 AM
(Modification du message : 03-05-2020, 10:48 AM par alec_eiffel.)
Sur le sujet "convolution", le débat ne peut être binaire et pourrait mériter un fil dédié, à vocation éducative...
La convolution est une opération mathématique permettant de réaliser toute opération de filtrage linéaire, continu et invariant. En numérique, cette transformation est discrète et peut d'implémenter via des algorithmes de convolution rapide utilisant des FFT. La longueur du filtre de convolution et donc le temps machine dépend de ce qu'on veut filtrer : typiquement le filtrage dans le grave demande plus de longueur de filtre que dans l'aigu. Un changement de volume de -20dB est un filtre de convolution de longueur "un échantillon" de valeur 0,1....
Pour ce qui nous concerne en audio, les filtres de convolution sont utilisés pour modifier la réponse fréquentielle et temporelle du signal : pour remplacer les filtres RLC des enceintes (filtrage actif), égaliser un système, corriger des résonances de la pièce, réduire la diaphonie, augmenter la diaphonie (casques), égaliser le champ réverbéré (type HAF), corriger les délais entre HPs...
Les dangers d'une mauvaise mise en oeuvre de la convolution :
- succomber au fantasme d'ingénieur que le filtrage va permettre de tout corriger... Ben non, par exemple la "durée de réverbération" des fréquences graves ne peut être faite qu'avec des systèmes passifs. Par ailleurs, la psychoacoustique ne met pas en évidence que des processus linéaires, il y a des effets de seuils, d'adaptation, de subjectivité, de non linéarité de notre audition en fonction du volume...
- mauvais design de filtre qui va générer des artefacts audibles : pré-ringing, égalisation sur le champ total (celui mesuré par le micro et qui apparait dans la réponse non fenêtrée dans REW) et qui va déséquilibrer le champ direct. Ce n'est pas parcequ'une courbe apparait bien égalisée dans un logiciel de traitement que des effects psychoacoustiques négatifs n'ont pas été induits... Il faut pas mal d'expérience pour ne pas se planter. La modération dans les corrections est de rigueur.
- gain numérique non maîtrisé : clipping si trop fort, baisse du SNR si trop faible. Sans compter les gens qui comparent avec et sans convolution sans réajuster le niveau d'écoute à un niveau identique
- implémentation d'une convolution sur la même machine qui fait le streaming USB : sans précaution ni optimisation logicielle et matérielle, et en fonction du DAC, il peut y avoir des perturbations liées à la charge supplémentaire du processeur
Etre pour ou contre la convolution c'est un peu comme être pour ou contre le vinyle, les baffles plans, les compressions... Ca n'a pas de sens de façon absolue, mais seulement dans un contexte.
La convolution est une opération mathématique permettant de réaliser toute opération de filtrage linéaire, continu et invariant. En numérique, cette transformation est discrète et peut d'implémenter via des algorithmes de convolution rapide utilisant des FFT. La longueur du filtre de convolution et donc le temps machine dépend de ce qu'on veut filtrer : typiquement le filtrage dans le grave demande plus de longueur de filtre que dans l'aigu. Un changement de volume de -20dB est un filtre de convolution de longueur "un échantillon" de valeur 0,1....
Pour ce qui nous concerne en audio, les filtres de convolution sont utilisés pour modifier la réponse fréquentielle et temporelle du signal : pour remplacer les filtres RLC des enceintes (filtrage actif), égaliser un système, corriger des résonances de la pièce, réduire la diaphonie, augmenter la diaphonie (casques), égaliser le champ réverbéré (type HAF), corriger les délais entre HPs...
Les dangers d'une mauvaise mise en oeuvre de la convolution :
- succomber au fantasme d'ingénieur que le filtrage va permettre de tout corriger... Ben non, par exemple la "durée de réverbération" des fréquences graves ne peut être faite qu'avec des systèmes passifs. Par ailleurs, la psychoacoustique ne met pas en évidence que des processus linéaires, il y a des effets de seuils, d'adaptation, de subjectivité, de non linéarité de notre audition en fonction du volume...
- mauvais design de filtre qui va générer des artefacts audibles : pré-ringing, égalisation sur le champ total (celui mesuré par le micro et qui apparait dans la réponse non fenêtrée dans REW) et qui va déséquilibrer le champ direct. Ce n'est pas parcequ'une courbe apparait bien égalisée dans un logiciel de traitement que des effects psychoacoustiques négatifs n'ont pas été induits... Il faut pas mal d'expérience pour ne pas se planter. La modération dans les corrections est de rigueur.
- gain numérique non maîtrisé : clipping si trop fort, baisse du SNR si trop faible. Sans compter les gens qui comparent avec et sans convolution sans réajuster le niveau d'écoute à un niveau identique
- implémentation d'une convolution sur la même machine qui fait le streaming USB : sans précaution ni optimisation logicielle et matérielle, et en fonction du DAC, il peut y avoir des perturbations liées à la charge supplémentaire du processeur
Etre pour ou contre la convolution c'est un peu comme être pour ou contre le vinyle, les baffles plans, les compressions... Ca n'a pas de sens de façon absolue, mais seulement dans un contexte.
Roon Windows 10 Nuc7i3 - Streamer Nuc8i3 Win 10 - DAC Exasound E28
Filtrage actif 8 voies + correction pièce HAF/Rephase/HQPlayer Desktop
Amplis ClassDAudio, SMSL SA50, STA-IMG1000D
Baffles plans 4 voies DIY - AMT ESS/PHL 2520/Eminence Alpha 15A
Filtrage actif 8 voies + correction pièce HAF/Rephase/HQPlayer Desktop
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