03-05-2020, 10:27 AM
(Modification du message : 03-05-2020, 10:32 AM par Musicalbox.)
(03-05-2020, 09:02 AM)moonfly a écrit :(03-05-2020, 08:28 AM)bbill a écrit : il faudrait une filière consacrée à tous les désavantages de la convolution...
Bonjour,
et à tous ces avantages,
Il me semble que comme tout choix cette solution présente effectivement des avantages ET des inconvénients.
Pour qu’il n’y en ait pas, il faut savoir la régler et l’adapter, ce que très peu de gens savent faire.
Car cela demande de s’affranchir des mesures et des courbes..... sans pour autant être hasardeux.
Car se fier uniquement aux chiffres peut conduire à un résultat en apparence « parfait », mais plus ou moins déconnecté de la réalité des véritables sons, de la véritable circulation et RESPIRATION de la musique.
Je me suis souvent fait incendier sur ce forum lorsque j’affirmais, non par conviction idéologique mais par constats vécus, que plus les matériels sont qualitatifs moins il y a besoin de chercher à compenser par la convolution.
Cependant le vécu continue à me confirmer cela, me conforter dans ce sens.
Rien, aucun matériel, ne peut compenser les défauts du local d’écoute.
En ce sens la convolution est la seule méthode qui reste lorsque le traitement passif ou le travail « naturel » sur la symetrie n’est pas entièrement possible.
Mais plus le matériel a une tenue exemplaire, moins il y a d’anarchie, moins l’effet multiplicateur de problèmes de la pièce est complexe.
Le poids des années et la fréquentation de matériels de plus en plus qualitatifs me fait dire qu’un système repose d’abord sur son potentiel et son niveau, et qu’ensuite il convient de se débrouiller avec l’acoustique.
Un deuxième paramètre est non négligeable :
la façon dont on écoute le système.
Nous avons des manières très variées de juger du résultat, car nous avons des tendances naturelles ainsi que des critères qui peuvent différer grandement.
Ne serait-qu’à voir l’oreille mélodique (les lignes mélodiques sont entendues primordialement) ou harmonique (on perçoit et on a BESOIN de l’intégralité des notes qui figurent sur la partition sous chaque note de la mélodie, on écoute l’harmonisation, la composition, autant voire plus que la mélodie) change considérablement l’approche de ce que l’on attend de la restitution.
Le vécu des instruments réels qui fait différencier les restitutions spectaculaires et attractives mais fausses d’autres qui sont plus naturelles, plus exactes.
Les formatages qui façonnent les goûts, lorsqu’on est trop habitué à son système surtout lorsqu’il comporte des éléments plus ou moins typés.
Etc....
Sans tomber dans la moindre caricature.
Tout ceci fait que discuter de ce qu’est une « bonne » restitution et une mauvaise est déjà compliqué, et que mettre dans la balance la part d’artifice qu’apporte la convolution en triturant les fréquences (ce qui est de facto une altération !! Bénéfique parfois mais une altération tout de même) et la part de dérèglements qu’apporte la pièce d’écoute (qui est aussi une altération) est un jugement délicat.
Dans un monde parfait le traitement passif est la voie royale.
Dans un monde parfait la pièce serait construite POUR le système, et à son usage unique.
Dans la vraie vie nous choisissons un logement pour ce qu’il est, et nous débrouillons ensuite comme nous pouvons pour y inclure le système sans trop de ravages.....
Un même système ne posera aucun problème à un endroit, là où d’autres matériels agiteront des modes.
Juger les matériels, les systèmes, requiert de les avoir testés au moins à deux endroits différents.
J’ai utilisé la correction numérique pendant huit ans.
Aujourd’hui je ne l’utilise plus, considérant que son effet cache-misère est dans un premier temps nuisible à l’évaluation des potentiels du système.
Le cerveau est capable de faire le tri entre les défauts d’une pièce et ceux du matériel, il n’est plus capable de déterminer les potentiels matériels dès lors qu’ils sont lissés dans une correction numérique.....