Topping vs Dac audiophile

[l'Arédien]

Hello.
Quelques mots sur les écoutes faites la semaine dernière avec le topping D70, en comparaison avec mon dac Sonic Frontiers et un Denafrips Terminator.

D70 versus le SF.
(entrée en AES, et sortie sur des XLR).
Pour aller directement à la conclusion, après pas mal d’heures d’écoute, je garde une préférence pour le SF. Il y a une petite touche de classe en plus dans la restitution, en particulier sur les cordes. Et également un léger avantage sur la profondeur de scène. C’est un peu plus « majestueux », un peu plus ample, par exemple sur l'album Chopin. Mais on est certainement pas dans le grand écart. Le topping apporte plus de détails je pense. Il a un caractère différent, avec un son que je qualifierais de plus « cru » mais je le trouve naturel. Exceptionnel pour son prix, et vraiment très bon dans l’absolu comme ça, out of the box. Je pense que je pourrais vivre avec sans aucun problème, sans ressentir un manque flagrant. Le SF est un dac qui a d’énormes qualités de fluidité et d’incarnation, mon hypothèse était qu’il allait surclasser le petit chinois sur ces points. Et non, le D70 se débrouille magistralement bien ! Sur les premiers jours, je trouvais que le grave était un peu baveux, mais ce n’est plus du tout le cas après quelques bonnes heures de cuisson. L'avantage du SF au global n'enlève rien au fait que je sois vraiment bluffé par ce Topping.




D70 vs Denafrips Terminator
Chez l’ami Roberto, pas de XLR possible, donc RCA, et entrée AES. La source était l’Ambre de Metrum (comme chez moi). Et comme chez moi aussi, uniquement du jazz et du classique. Le café en revanche est bien meilleur que chez moi, il va falloir que je travaille ça !
Le match est différent, et les copains complèteront bien sûr mes commentaires si besoin ; mais le résultat va dans le même sens. Nous étions 4 à faire l’écoute, et nos impressions ont très fortement convergé. Le Terminator nous semble supérieur, en offrant en particulier un peu plus de raffinement dans la restitution (prolongement et poids des notes), surtout dans le haut médium et l’aigu. Peut-être là encore l’étagement des plans sonores est un chouia plus précis ? Mais après avoir pris le temps de se réchauffer, le topping nous bluffe franchement, là aussi avec les mêmes qualités de fluidité observées chez moi, et une maitrise des graves impeccable, par exemple là-dessus.



On le sait, avec nos jouets, il faut souvent mettre énormément d’argent pour un petit delta. Là, cela se vérifie, mais le résultat peut quand même laisser rêveur vu le différentiel de budget (un rapport de 1 à 8 si je ne dis pas de bêtises ?). Cela peut paraitre troublant, de voir qu’un dac chinois de ce prix se débrouille aussi bien face à de belles productions plus « artisanales » et théoriquement nettement plus « audiophiles ». Mais that’s life !

Il reste bien sûr des points que nous n’avons pas pu juger par nous même dans le cadre de ces tests : l’ampleur du gain à utiliser l’I2S pour le D70, et éventuellement un effet XLR. Cela sera peut-être pour une autre fois, on verra bien. L’expérience nous a en tout cas déjà paru super intéressante ainsi, et très positivement concluante sur les qualités du Topping D70, dont je garde mon exemplaire pour l’instant.