Les intégrales des symphonies de Beethoven sont en perpétuelle rotation sur ma platine. Je n'ai pas d'avis définitif ou antagoniste sur les interprétations tant je trouve qu'elles se complètent très souvent. Celle qui fait mon bonheur depuis quelques semaine est la 5e par l'Orchestre Lamoureux dirigé par Igor Markevitch. Il s'agit d'une triple rencontre : celle de Beethoven, qui porta une attention inédite à l'instrumentation des vents dans la composition de la 5e [le rôle du piccolo et du contrebasson] avec un orchestre de tradition française avec l'excellence qu'on lui reconnaissait pour les bois et les cuivres...Orchestre dirigé par un chef au geste précis et acéré. Cela donne une version absolument revivifiée, dégraissée et lumineuse de la 5e. En l'écoutant, on jurerait qu'elle a rajeuni.