03-10-2023, 02:53 PM
(Modification du message : 03-10-2023, 03:42 PM par Steph44200.)
Petit CR de ma visite chez ThierryNK ce jeudi 9 Mars pour écouter ses nouvelles acquisitions côté amplification notamment avec l’arrivée de 2 blocs Benchmark AHB2, officiant maintenant entre le DAC Esoteric N-05XD et les Vivid Audio Giya G2s2.
Je connais bien le système de Thierry depuis plusieurs années, et j’ai pu écouter, dans cette même pièce au sous-sol, plusieurs générations de matériel depuis les Giya G3 avec un NAD M2, un Trinnov Amethyst et sa correction numérique, en passant par des blocs Kinki, divers DAC (Tambaqui, Weiss, Matrix, …), ainsi qu’un superbe préampli à tubes Ayon très haut de gamme, qui n’a pourtant fait qu’un bref passage de quelques mois, et j’en oublie sûrement, sans compter les multiples itérations de traitements acoustiques passifs.
Lors de mon précédent passage, il y a quelques semaines, qui m’avait permis d’écouter l’Esoteric N-05XD et le TEAC UD-701N, j’avais été conquis par la performance globale du système, notamment avec l’Esoteric qui faisait oublier (pour ne pas dire « enterrait ») le combo Matrix + préampli Ayon, et pourtant, je n’avais jamais caché mon manque d’enthousiasme sur la performance des blocs Kinki (ainsi d’ailleurs que des autres Kinki écoutés chez d’autres amis), qui n’avaient jamais réussi à m’émouvoir vraiment, et qui étaient encore en service à l’époque.
Certes l’acoustique de la pièce de Thierry avait déjà été transfigurée depuis la récente « rationalisation globale », incluant la mise en place de basstraps accordés sur les modes principaux et la mise en cohérence du RT60 avec les dimensions de la pièce, mais j’étais toujours resté un peu sur ma faim d’audiophile.
Non pas qu’on puisse objectivement reprocher grand chose au système que ce soit sur les timbres, la dynamique, l’image, ou la cohérence globale, mais plutôt comme un manque de ce petit quelque chose qui fait qu’on est pris par la musique, parce qu’elle vient vous chercher au niveau de l’émotion ressentie, et qu’on a toujours du mal à expliquer rationnellement…
Un peu comme lorsque j’avais comparé chez moi les blocs Ypsilon Aelius avec le Boxem Arthur 4215/E2 (sur base de modules class D Purifi) (http://forum-hifi.fr/thread-542-post-496...#pid496583).
Les deux étaient excellents objectivement mais les Aelius ayant, seuls, ce supplément d’âme qui irrite toujours un peu les subjectivistes car il ne se mesure pas, mais qui fait, au moins pour moi, toute la différence.
A ce jour d’ailleurs, dans mon palmarès personnel des amplis, les Ypsilon sont dans une catégorie à part, au dessus de tous les autres, et si ce n’était leur prix qui les met hors de portée du commun des mortels, je pense que le choix de l’amplification serait des plus simples à faire…
Les Benchmark sont quasiment à l’opposé des Ypsilon en termes de conception.
Ypsilon c’est du traditionnel avec des alimentations linéaires bâties sur mesure avec des transfos bobinés maison, des étages hybrides (tubes + MOSFET), des performances mesurées suffisantes pour être au dessus de l’audible, mais objectivement juste ordinaires, un fonctionnement en classe A jusqu’à 60W donc beaucoup de chauffe, et bien sûr, un poids à casser le dos des audiophiles imprudents.
Benchmark c’est une alimentation à découpage, un poids plume, des performances mesurées éblouissantes (en fait quasiment les meilleures du marché), un prix accessible (en comparaison d’Yspilon, il n’y a même pas de match), un fonctionnement en classe AB et aucune chauffe, bref, quasiment la liste complète qui induit immédiatement le classement dans le « pas assez cher mon fils » pour les « vrais » audiophiles à poils durs !
Pourtant les multiples bancs d’essais sur le Benchmark AHB2 sont tous élogieux.
La qualification de « fil droit avec du gain » revient le plus souvent, et à laquelle on ajoute le fait qu’il est impitoyable sur les mauvais enregistrements mais magique sur les bons enregistrements.
Bref, beaucoup de qualités donc, mais quid du petit plus qui fait la différence dont je parlais un peu plus haut ?
J’avoue donc que je m’interrogeais sur ce que cela allait donner chez Thierry, d’autant que je n’avais jamais écouté de matériel Benchmark avant ce jour.
J’ai donc eu l’opportunité de pouvoir écouter le système pendant 3h, tablette en main, playlists que je connais parfaitement, et surtout aucune obligation de comparaison à effectuer avec tel ou tel autre matériel, juste la possibilité de s’installer confortablement sur le fauteuil et d’écouter la musique !
Bref, les conditions idéales pour se faire une opinion personnelle sur un système, de plus, dans un lieu qu’on connaît déjà.
Bien sûr, il est impossible de dire que j’ai écouté uniquement les AHB2, car j’ai écouté le système complet, mais autant quand ça ne marche pas, il est difficile d’identifier le coupable de façon certaine, autant quand ça marche, on peut affirmer sans se tromper que tous les matériels composant le système sont au niveau de la performance du jour (voire même au dessus pour certains, car on peut raisonnablement penser que la performance globale est définie par celle du moins bon d’entre eux).
Et là, je peux vous dire que ça marchait vraiment fort !
Certes il y a encore quelques points de progrès possibles dans la gestion des modes de la pièce notamment, mais c’est lié aux contraintes de la pièce et Thierry a un projet d’extension en cours qui devrait régler l’essentiel de ces soucis.
Mais pour ce qui concerne l’implication dans la musique, le petit supplément d’âme qui fait qu’on ne se pose plus de questions métaphysiques et qu’on écoute simplement la musique, et bien c’est là et bien là !
Evidemment, tous les « fondamentaux » sont aussi présents: les timbres, la dynamique, l’image, l’impact, la douceur, la transparence, la précision, la définition, la présence, le relief… mais c’est surtout cette sensation de crédibilité qui donne un côté addictif à la musique, qui fait qu’on sent qu’il se passe quelque chose.
Alors est-ce dû aux 2 AHB2, sûrement pas tous seuls bien entendu, mais la combinaison avec du matériel d’exception, montre qu’ils font bien partie de ce matériel d’exception, car la tenue en puissance est incroyable, la macro et micro dynamique dont sont capables les Giya est démontrée magistralement, et cela semble effectué avec une facilité incroyable et permanente.
Que ce soit sur les tuttis d’orchestres symphoniques, les nappes de basses électroniques de Billie Eilish, le jazz de Lisa Ekdhal, Melody Gardot ou Shirley Horn, les enregistrements live de Musica Nuda, ou l’electro de Christine and the Queens, ou encore la musique de chambre de TriTaus, les 2 AHB2 laissent passer tranquillement la musique en respectant toutes les nuances et subtilités, sans jamais imposer leur marque, et en faisant preuve d’une capacité spectaculaire à rendre tous les écarts micro ou macro dynamiques dans toute leur intensité et leur finesse et élégance tout à la fois !
Ce que j’ai pu entendre hier chez Thierry, était au niveau de ce que j’ai entendu chez Poprock lors de ma première visite chez lui (avec le DAC Rockna, car j’ai moins aimé (tout est relatif quand même à ce niveau de performance) le DAC Merging lors de ma deuxième visite).
Peut-être un grave moins modulé du fait d’un trainage encore un peu fort dans la pièce actuelle de Thierry, mais une présence et crédibilité de la musique du même acabit.
En comparaison de mes Kii+BXT dans ma pièce, le grave est en retrait (mais les basstraps à membrane + fonctionnement cardioide des Kii rendent la compétition difficile), la micro et macro dynamique, et la tenue en puissance sont très comparables (le travail des AHB2 avec la vitesse des Giya font un travail éblouissant).
L’image est plus focalisée et nette avec les Kii (mais ce n’est pas toujours un avantage suivant les enregistrements, car trop de netteté "artificielle" peut rendre l'ensemble moins "crédible"); la transparence n’est pas un souci sur les 2 systèmes.
Idem pour les timbres, et en termes du petit plus qui fait la différence au niveau émotions ressentie, l'écart est mince et je pense que cela dépend plus des morceaux écoutés et de sa sensibilité personnelle au moment où on écoute, que du système lui-même.
J’ai bien sûr écouté le système Kii hier soir en rentrant, alors que j’avais encore la mémoire des 3 heures chez Thierry, et je n’ai pas été dépaysé par ce que j’ai entendu.
Et en y repensant au moment d'écrire ce post, je me disais que finalement, le plus impressionnant avec ces systèmes, c'est leur capacité à donner une dimension "crédible" à la musique, que ce soit avec un orchestre symphonique ou un solo de piano, ou même avec l'univers totalement artificiel réalisé en studio par Billie Eilish, on arrive à y croire car on est dedans, et ce, même à des niveaux sonores "réalistes" sans que tout s'effondre parce que ça devient trop fort avant qu'on ait pu atteindre le niveau sonore nécessaire.
Cette capacité est rare car elle demande une amplification de qualité exceptionnelle ET des enceintes ultra-rapides ET surtout des niveaux de distorsion ultra faibles à fort niveau pour l'ampli et pour les enceintes, et bien entendu une pièce qui soit capable de les supporter...
Mais indépendamment de tout cela, lorsqu'on revient au niveau de l’émotion transmise sur les voix en particulier, et la sensation de présence et de crédibilité, ce que j’ai entendu hier chez Thierry était juste superbe !
Je pense donc qu’avec les aménagements d’agrandissement prévus dans la pièce et le travail sur l’acoustique par Aykoz, le système touchera fort probablement les sommets de ce qu’on peut espérer de mieux chez soi.
Bref, dire que j’ai été séduit est un euphémisme.
J’avais dit à Thierry d’essayer les AHB2 quand il se demandait quels amplis symétriques pourraient convenir en remplacement de ses Kinki, mais c’était sur la base de mes lectures et notamment le retour très positif que m’en avait fait Bear sur son système, mais comme indiqué plus haut je n’avais jamais pu les écouter avant.
Et signe qui ne trompe pas, je n'ai pas pris le temps de comparer avec et sans sa nouvelle horloge Mutec de course, car je n'avais pas envie de me compliquer la vie et sortir les oreilles de chauve-souris pour identifier des écarts minimes, même s'ils sont significatifs et utiles, et j'ai préféré simplement écouter la musique !
En résumé, je pense que cet ampli (ou ces amplis si on les utilise en 2 mono blocs comme Thierry) boxe dans la catégorie des plus grands amplis, à hauteur de ce que fait Ypsilon, le poids, la chaleur, l’encombrement et le prix en moins.
Il ne conviendra peut-être pas à tout le monde, car il demande une source symétrique pour en tirer le maximum, et n’apportera aucun soutien/masquage à d’éventuels problèmes d’acoustique du local d’écoute, mais avec un AHB2 combiné à un TEAC UD-701N faisant office de préampli/streamer/DAC, on peut avoir le Très Haut De Gamme à un prix encore « contenu » et accessible pour de nombreux audiophiles.
Et évidemment, lorsqu’on en met 2 avec un Esoteric N-05XD, comme l’a fait Thierry, on peut sans doute considérer que c’est un end-game au moins sur la partie amplification !
En tous cas, pour moi, si un jour je reviens à un système classique par nostalgie ou envie de changement, je sais déjà où aller pour la partie amplification.
Si je gagne au loto (auquel je ne joue pas, donc probabilité de gain assez réduite
), c’est Ypsilon qui aura mon attention, et sinon, 2 Benchmark AHB2 me permettront de me concentrer tranquillement sur le choix du reste du système !
Côté DAC, je pourrais dire la même chose avec cet Esoteric, mais dans ce domaine les évolutions/innovations étant encore très fréquentes, qui sait si un nouveau venu de viendra pas remettre le classement en jeu…
Un grand merci à Thierry pour son accueil chaleureux comme toujours, et à très bientôt j’espère dans ton futur auditorium de course
Je connais bien le système de Thierry depuis plusieurs années, et j’ai pu écouter, dans cette même pièce au sous-sol, plusieurs générations de matériel depuis les Giya G3 avec un NAD M2, un Trinnov Amethyst et sa correction numérique, en passant par des blocs Kinki, divers DAC (Tambaqui, Weiss, Matrix, …), ainsi qu’un superbe préampli à tubes Ayon très haut de gamme, qui n’a pourtant fait qu’un bref passage de quelques mois, et j’en oublie sûrement, sans compter les multiples itérations de traitements acoustiques passifs.
Lors de mon précédent passage, il y a quelques semaines, qui m’avait permis d’écouter l’Esoteric N-05XD et le TEAC UD-701N, j’avais été conquis par la performance globale du système, notamment avec l’Esoteric qui faisait oublier (pour ne pas dire « enterrait ») le combo Matrix + préampli Ayon, et pourtant, je n’avais jamais caché mon manque d’enthousiasme sur la performance des blocs Kinki (ainsi d’ailleurs que des autres Kinki écoutés chez d’autres amis), qui n’avaient jamais réussi à m’émouvoir vraiment, et qui étaient encore en service à l’époque.
Certes l’acoustique de la pièce de Thierry avait déjà été transfigurée depuis la récente « rationalisation globale », incluant la mise en place de basstraps accordés sur les modes principaux et la mise en cohérence du RT60 avec les dimensions de la pièce, mais j’étais toujours resté un peu sur ma faim d’audiophile.
Non pas qu’on puisse objectivement reprocher grand chose au système que ce soit sur les timbres, la dynamique, l’image, ou la cohérence globale, mais plutôt comme un manque de ce petit quelque chose qui fait qu’on est pris par la musique, parce qu’elle vient vous chercher au niveau de l’émotion ressentie, et qu’on a toujours du mal à expliquer rationnellement…
Un peu comme lorsque j’avais comparé chez moi les blocs Ypsilon Aelius avec le Boxem Arthur 4215/E2 (sur base de modules class D Purifi) (http://forum-hifi.fr/thread-542-post-496...#pid496583).
Les deux étaient excellents objectivement mais les Aelius ayant, seuls, ce supplément d’âme qui irrite toujours un peu les subjectivistes car il ne se mesure pas, mais qui fait, au moins pour moi, toute la différence.
A ce jour d’ailleurs, dans mon palmarès personnel des amplis, les Ypsilon sont dans une catégorie à part, au dessus de tous les autres, et si ce n’était leur prix qui les met hors de portée du commun des mortels, je pense que le choix de l’amplification serait des plus simples à faire…
Les Benchmark sont quasiment à l’opposé des Ypsilon en termes de conception.
Ypsilon c’est du traditionnel avec des alimentations linéaires bâties sur mesure avec des transfos bobinés maison, des étages hybrides (tubes + MOSFET), des performances mesurées suffisantes pour être au dessus de l’audible, mais objectivement juste ordinaires, un fonctionnement en classe A jusqu’à 60W donc beaucoup de chauffe, et bien sûr, un poids à casser le dos des audiophiles imprudents.
Benchmark c’est une alimentation à découpage, un poids plume, des performances mesurées éblouissantes (en fait quasiment les meilleures du marché), un prix accessible (en comparaison d’Yspilon, il n’y a même pas de match), un fonctionnement en classe AB et aucune chauffe, bref, quasiment la liste complète qui induit immédiatement le classement dans le « pas assez cher mon fils » pour les « vrais » audiophiles à poils durs !
Pourtant les multiples bancs d’essais sur le Benchmark AHB2 sont tous élogieux.
La qualification de « fil droit avec du gain » revient le plus souvent, et à laquelle on ajoute le fait qu’il est impitoyable sur les mauvais enregistrements mais magique sur les bons enregistrements.
Bref, beaucoup de qualités donc, mais quid du petit plus qui fait la différence dont je parlais un peu plus haut ?
J’avoue donc que je m’interrogeais sur ce que cela allait donner chez Thierry, d’autant que je n’avais jamais écouté de matériel Benchmark avant ce jour.
J’ai donc eu l’opportunité de pouvoir écouter le système pendant 3h, tablette en main, playlists que je connais parfaitement, et surtout aucune obligation de comparaison à effectuer avec tel ou tel autre matériel, juste la possibilité de s’installer confortablement sur le fauteuil et d’écouter la musique !
Bref, les conditions idéales pour se faire une opinion personnelle sur un système, de plus, dans un lieu qu’on connaît déjà.
Bien sûr, il est impossible de dire que j’ai écouté uniquement les AHB2, car j’ai écouté le système complet, mais autant quand ça ne marche pas, il est difficile d’identifier le coupable de façon certaine, autant quand ça marche, on peut affirmer sans se tromper que tous les matériels composant le système sont au niveau de la performance du jour (voire même au dessus pour certains, car on peut raisonnablement penser que la performance globale est définie par celle du moins bon d’entre eux).
Et là, je peux vous dire que ça marchait vraiment fort !
Certes il y a encore quelques points de progrès possibles dans la gestion des modes de la pièce notamment, mais c’est lié aux contraintes de la pièce et Thierry a un projet d’extension en cours qui devrait régler l’essentiel de ces soucis.
Mais pour ce qui concerne l’implication dans la musique, le petit supplément d’âme qui fait qu’on ne se pose plus de questions métaphysiques et qu’on écoute simplement la musique, et bien c’est là et bien là !
Evidemment, tous les « fondamentaux » sont aussi présents: les timbres, la dynamique, l’image, l’impact, la douceur, la transparence, la précision, la définition, la présence, le relief… mais c’est surtout cette sensation de crédibilité qui donne un côté addictif à la musique, qui fait qu’on sent qu’il se passe quelque chose.
Alors est-ce dû aux 2 AHB2, sûrement pas tous seuls bien entendu, mais la combinaison avec du matériel d’exception, montre qu’ils font bien partie de ce matériel d’exception, car la tenue en puissance est incroyable, la macro et micro dynamique dont sont capables les Giya est démontrée magistralement, et cela semble effectué avec une facilité incroyable et permanente.
Que ce soit sur les tuttis d’orchestres symphoniques, les nappes de basses électroniques de Billie Eilish, le jazz de Lisa Ekdhal, Melody Gardot ou Shirley Horn, les enregistrements live de Musica Nuda, ou l’electro de Christine and the Queens, ou encore la musique de chambre de TriTaus, les 2 AHB2 laissent passer tranquillement la musique en respectant toutes les nuances et subtilités, sans jamais imposer leur marque, et en faisant preuve d’une capacité spectaculaire à rendre tous les écarts micro ou macro dynamiques dans toute leur intensité et leur finesse et élégance tout à la fois !
Ce que j’ai pu entendre hier chez Thierry, était au niveau de ce que j’ai entendu chez Poprock lors de ma première visite chez lui (avec le DAC Rockna, car j’ai moins aimé (tout est relatif quand même à ce niveau de performance) le DAC Merging lors de ma deuxième visite).
Peut-être un grave moins modulé du fait d’un trainage encore un peu fort dans la pièce actuelle de Thierry, mais une présence et crédibilité de la musique du même acabit.
En comparaison de mes Kii+BXT dans ma pièce, le grave est en retrait (mais les basstraps à membrane + fonctionnement cardioide des Kii rendent la compétition difficile), la micro et macro dynamique, et la tenue en puissance sont très comparables (le travail des AHB2 avec la vitesse des Giya font un travail éblouissant).
L’image est plus focalisée et nette avec les Kii (mais ce n’est pas toujours un avantage suivant les enregistrements, car trop de netteté "artificielle" peut rendre l'ensemble moins "crédible"); la transparence n’est pas un souci sur les 2 systèmes.
Idem pour les timbres, et en termes du petit plus qui fait la différence au niveau émotions ressentie, l'écart est mince et je pense que cela dépend plus des morceaux écoutés et de sa sensibilité personnelle au moment où on écoute, que du système lui-même.
J’ai bien sûr écouté le système Kii hier soir en rentrant, alors que j’avais encore la mémoire des 3 heures chez Thierry, et je n’ai pas été dépaysé par ce que j’ai entendu.
Et en y repensant au moment d'écrire ce post, je me disais que finalement, le plus impressionnant avec ces systèmes, c'est leur capacité à donner une dimension "crédible" à la musique, que ce soit avec un orchestre symphonique ou un solo de piano, ou même avec l'univers totalement artificiel réalisé en studio par Billie Eilish, on arrive à y croire car on est dedans, et ce, même à des niveaux sonores "réalistes" sans que tout s'effondre parce que ça devient trop fort avant qu'on ait pu atteindre le niveau sonore nécessaire.
Cette capacité est rare car elle demande une amplification de qualité exceptionnelle ET des enceintes ultra-rapides ET surtout des niveaux de distorsion ultra faibles à fort niveau pour l'ampli et pour les enceintes, et bien entendu une pièce qui soit capable de les supporter...
Mais indépendamment de tout cela, lorsqu'on revient au niveau de l’émotion transmise sur les voix en particulier, et la sensation de présence et de crédibilité, ce que j’ai entendu hier chez Thierry était juste superbe !
Je pense donc qu’avec les aménagements d’agrandissement prévus dans la pièce et le travail sur l’acoustique par Aykoz, le système touchera fort probablement les sommets de ce qu’on peut espérer de mieux chez soi.
Bref, dire que j’ai été séduit est un euphémisme.
J’avais dit à Thierry d’essayer les AHB2 quand il se demandait quels amplis symétriques pourraient convenir en remplacement de ses Kinki, mais c’était sur la base de mes lectures et notamment le retour très positif que m’en avait fait Bear sur son système, mais comme indiqué plus haut je n’avais jamais pu les écouter avant.
Et signe qui ne trompe pas, je n'ai pas pris le temps de comparer avec et sans sa nouvelle horloge Mutec de course, car je n'avais pas envie de me compliquer la vie et sortir les oreilles de chauve-souris pour identifier des écarts minimes, même s'ils sont significatifs et utiles, et j'ai préféré simplement écouter la musique !
En résumé, je pense que cet ampli (ou ces amplis si on les utilise en 2 mono blocs comme Thierry) boxe dans la catégorie des plus grands amplis, à hauteur de ce que fait Ypsilon, le poids, la chaleur, l’encombrement et le prix en moins.
Il ne conviendra peut-être pas à tout le monde, car il demande une source symétrique pour en tirer le maximum, et n’apportera aucun soutien/masquage à d’éventuels problèmes d’acoustique du local d’écoute, mais avec un AHB2 combiné à un TEAC UD-701N faisant office de préampli/streamer/DAC, on peut avoir le Très Haut De Gamme à un prix encore « contenu » et accessible pour de nombreux audiophiles.
Et évidemment, lorsqu’on en met 2 avec un Esoteric N-05XD, comme l’a fait Thierry, on peut sans doute considérer que c’est un end-game au moins sur la partie amplification !
En tous cas, pour moi, si un jour je reviens à un système classique par nostalgie ou envie de changement, je sais déjà où aller pour la partie amplification.
Si je gagne au loto (auquel je ne joue pas, donc probabilité de gain assez réduite
), c’est Ypsilon qui aura mon attention, et sinon, 2 Benchmark AHB2 me permettront de me concentrer tranquillement sur le choix du reste du système !Côté DAC, je pourrais dire la même chose avec cet Esoteric, mais dans ce domaine les évolutions/innovations étant encore très fréquentes, qui sait si un nouveau venu de viendra pas remettre le classement en jeu…
Un grand merci à Thierry pour son accueil chaleureux comme toujours, et à très bientôt j’espère dans ton futur auditorium de course