(06-20-2021, 06:53 PM)lArédien a écrit :(06-20-2021, 05:40 PM)ThierryNK a écrit : De mon point de vue, ni les "oeuvres" ni les travaux, ni les directions de Boulez, ne seront retenues dans l'histoire avec un grand H.
Il y a quand même pas mal d'avis contraires concernant ses qualités de chef d'orchestre : https://www.lemonde.fr/musiques/article/...54986.html
Merci en tout cas pour le partage de cette conférence du Collège de France. Pour moi, c'est une "révision", je l'avais déjà suite à ton premier partage j'imagine ; mais c'est toujours aussi convaincant .... et cet humour est assez succulent je trouve !
Quand même dans une nécrologie, il est rappelé:
La direction de Pierre Boulez a souvent été qualifiée d’« analytique »,« sèche », « mécanique », sa gestique a été même comparée à un« sémaphore » ou à celle d’un « chef de gare ».
(06-20-2021, 07:12 PM)Papytechnofil a écrit : Bonjour à vous
Merci Thierry de tenter de vulgariser ainsi la structure de la musique dite classique 'pour les nuls' (nuts ?) de mon espèce.
Hé, Papy! , arrête un peu la pommade et l'auto flagellation!!
Tant mieux pour ceux que mes partages intéressent, mais parler de nul et d'ignare quand on a aime la musique au point d'avoir deux systèmes comme toi, faut pas déconner non plus!!
Alors quand même deux mots avec un lien entre la Hifi et le style classique.
On parle tous d'harmoniques pour nos systèmes. Quand n'importe quel instrument ou voix joue un DO, il y a tous les multiples de la fréquence de ce DO qui sont émis, les harmoniques. Il n'y a que le volume de ces harmoniques qui définit le timbre, mais un téléphone ou un Stradivarius vont tous les deux faire entendre exactement les mêmes harmoniques.
La première harmonique, le double de la fréquence, est un autre DO, une "octave plus haut", c'est la même note "plus haut".
L' harmonique suivante, le triple de la fréquence, est un sol, une quinte par par rapport au do.
Divinement illustré par Bernstein
Et bien l'une des premières caractéristiques du style classique, c'est qu'une une fois la tonalité de base définie (la note sur laquelle il apparait naturel de finir), la composition s'échappe assez rapidement vers une autre tonalité, celle de la quinte, cette seconde harmonique, parfois en moins d'une mesure. On plante le décor et on s'en échappe immédiatement mais pas n'importe où.
Enfin, pour terminer l'étalage de confiture , si l'on continue le cycle des harmoniques, en fait on ne retombe pas sur ses pieds. On ne retombe jamais sur la note de départ "plus haut'. Il faut très légèrement modifier la fréquence de la quinte si l'on veut retomber sur ses pieds.
Et ça c'est l'oeuvre de JS Bach!! Dans le clavier bien tempéré, le tempéré signifie que le cycle des harmoniques va retomber sur ses pieds en ayant notamment modifié la quinte. La quinte sur un piano n'est pas exactement la seconde harmonique!!
Que Bach, à son époque, ait pu concevoir cela, me laisse à jamais bouche bée.
Amicalement