11-26-2017, 03:20 AM
Etant objectiviste (modéré), je relève le défi.
Le subjectivisme est l'attitude consistant à accepter comme provenant de phénomènes réels tout ce que la perception présente à sa conscience singulière.
L'objectivisme est l'attitude consistant à exiger que les faits soient établis indépendamment de la conscience de l'auditeur particulier, soit par des mesures, soit par des écoutes aveugles ou tout autre processus assurant cette indépendance, forçant les sceptiques de bonne foi à accepter leur réalité.
******
Voila pour les definitions, plaçons les en perspective, dans leur articulation avec la méthode expérimentale.
Au fondement de l'attitude objectiviste est l'idée que les sens sont trompeurs et ne peuvent donc être seuls source de connaissance, mais qu'il faut tout un attirail de précautions et de techniques pour pouvoir considérer un fait (et plus encore une théorie) comme établi provisoirement. Certes, c' est une condition nécessaire dans la méthode expérimentale, mais celle ci étant très lourde, il est à craindre que l'objectiviste se trouve face à un monde plus pauvre que ce qu'il n'est.
Cela dit, la vérité du subjectiviste est au mieux opinion, au pire croyance. Son monde est riche, ça va très vite, mais tout celà est bati sur du sable. Une voiture sans freins dans une route de montagne va plus vite qu'une voiture avec des freins.
Le subjectivisme a son meilleur intègre que les perceptions peuvent être trompeuses et doivent être éduquées pour objectiver les phénomènes perçus, il devient alors une forme élaborée d'empirisme. Le problème de l'empirisme est qu'il ne peut pas déboucher sur une quelconque connaissance. Le mieux qu'il puisse donner (avec beaucoup de travail) est une expertise pragmatique.
La méthode expérimentale en sciences ne repose absolument pas sur des expériences empiriques mais sur des expériences construites nécessitant infiniment plus de théorie que ce qu'on veut bien croire. Une partie de l'attrait de l'empirisme et donc du subjectivisme résulte en réalité de la confusion conceptuelle entre expérience empirique et expérience scientifique.
Pour sauver l'empirisme du discrédit qui aurait du être son lot après Kant, il a fallu le coupler a de profondes considérations logiques. Il n'existe pas de subjectivisme basé sur l'empirisme logique qui, puisqu'il prétend dépasser l'empirio-criticisme, nécessite de comprendre ce dernier dans le détail, ce qui n'est pas le cas de tout le monde, en particulier pas de moi.
*****
Je ne sais pas faire, mais je pense que les timbres de deux instruments peuvent se distinguer par l'analyse spectrale du son enregistré dans diverses directions (l'enregistrement notamment numérique est une forme de mesure, ou plutot une partie d'un processus de mesure qui pourrait être conduit). L'incarnation d'une voix n'existe que dans la perception de l'auditeur. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas faire reconnaitre a un système de mesure deux chanteurs en étudiant les caractéristiques spectrales de leur émission. C'est probablement sans intérêt.
Le subjectivisme est l'attitude consistant à accepter comme provenant de phénomènes réels tout ce que la perception présente à sa conscience singulière.
L'objectivisme est l'attitude consistant à exiger que les faits soient établis indépendamment de la conscience de l'auditeur particulier, soit par des mesures, soit par des écoutes aveugles ou tout autre processus assurant cette indépendance, forçant les sceptiques de bonne foi à accepter leur réalité.
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Voila pour les definitions, plaçons les en perspective, dans leur articulation avec la méthode expérimentale.
Au fondement de l'attitude objectiviste est l'idée que les sens sont trompeurs et ne peuvent donc être seuls source de connaissance, mais qu'il faut tout un attirail de précautions et de techniques pour pouvoir considérer un fait (et plus encore une théorie) comme établi provisoirement. Certes, c' est une condition nécessaire dans la méthode expérimentale, mais celle ci étant très lourde, il est à craindre que l'objectiviste se trouve face à un monde plus pauvre que ce qu'il n'est.
Cela dit, la vérité du subjectiviste est au mieux opinion, au pire croyance. Son monde est riche, ça va très vite, mais tout celà est bati sur du sable. Une voiture sans freins dans une route de montagne va plus vite qu'une voiture avec des freins.
Le subjectivisme a son meilleur intègre que les perceptions peuvent être trompeuses et doivent être éduquées pour objectiver les phénomènes perçus, il devient alors une forme élaborée d'empirisme. Le problème de l'empirisme est qu'il ne peut pas déboucher sur une quelconque connaissance. Le mieux qu'il puisse donner (avec beaucoup de travail) est une expertise pragmatique.
La méthode expérimentale en sciences ne repose absolument pas sur des expériences empiriques mais sur des expériences construites nécessitant infiniment plus de théorie que ce qu'on veut bien croire. Une partie de l'attrait de l'empirisme et donc du subjectivisme résulte en réalité de la confusion conceptuelle entre expérience empirique et expérience scientifique.
Pour sauver l'empirisme du discrédit qui aurait du être son lot après Kant, il a fallu le coupler a de profondes considérations logiques. Il n'existe pas de subjectivisme basé sur l'empirisme logique qui, puisqu'il prétend dépasser l'empirio-criticisme, nécessite de comprendre ce dernier dans le détail, ce qui n'est pas le cas de tout le monde, en particulier pas de moi.
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Je ne sais pas faire, mais je pense que les timbres de deux instruments peuvent se distinguer par l'analyse spectrale du son enregistré dans diverses directions (l'enregistrement notamment numérique est une forme de mesure, ou plutot une partie d'un processus de mesure qui pourrait être conduit). L'incarnation d'une voix n'existe que dans la perception de l'auditeur. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas faire reconnaitre a un système de mesure deux chanteurs en étudiant les caractéristiques spectrales de leur émission. C'est probablement sans intérêt.