Chez Namaste69

[namaste69]

(10-10-2023, 11:09 AM)Sylvain74 a écrit : Mon idée initiale était d'absorber une partie des vibrations via ce collier caoutchouc et évacuer le reste dans le récipient avec le sable de quartz.
Néanmoins je comprends ton point de vue Namaste69 et je me pose du coup la question sur pourquoi ne pas utiliser un collier métallique (sans aucun amortissement) afin qu'il capte toutes les vibrations et les évacues dans le sable de quartz.

Salut Sylvain,
C est mon idée initiale également. Je ne l ai pas encore testée car celle du collier plastique  est plus simple à mettre en œuvre, pas obligé de sortir mon dac pour cela! J ai l intuition que le collier métallique peut être plus efficace !

[Sylvain74]

C'est décidé, je vais tester les colliers métalliques dans un premier temps.
Et puis j'ai déja mangé toutes les crèmes brûlées donc les petits pot en verre sont prêt à recevoir le sable de quartz 

[namaste69]

Bonjour,

Après avoir déjà testé précédemment avec succès le dispositif sous l’IEC du Dac mais aussi sous la prise schuko murale, voici la suite de mes essais portant sur l’amélioration des connexions dans l’idée de réaliser un dispositif s’inspirant du booster de Furutech. A ma connaissance, seul Sylvain74 l’a imité  avec des résultats analogues au mien. Si d’autres ont essayé, il serait intéressant qu’ils partagent leur propre expérience (à la suite de ce post par exemple), ce quelque-soit le résultat obtenu, bénéfique ou pas, histoire d’enrichir l’expérience de tous.

Quelques conseils  avant de vous lancer...

...CONSEIL GENERAL

Cela fait pas mal d’année que je teste des tweaks avec plus ou moins de succès. Avec maintenant un peu d’expérience, il me paraît évident que son succès dépend en grande partie du  niveau  du système sur lequel il est testé mais aussi sur le potentiel inexploité de celui-ci. En écrivant cela, je sais pertinemment que j’enfonce une porte ouverte pour la majorité d’entre-vous, mais je préfère l’écrire pour les autres car c’est essentiel d’en avoir bien conscience avant de se lancer sous peine d’être déçu.

Ainsi, pour que le tweak que je vous propose soit audible, il faut à mon avis que votre système ait notamment atteint un très bon niveau de transparence car les changements vont être de l’ordre de la subtilité, de la nuance. Il  va agir  par touches fines sur plusieurs paramètres vecteurs d’émotion, sans jamais bouleverser son ADN.

Sans échelle commune, il n’est pas évident de savoir à quoi correspond le très bon niveau de transparence que je préconise. Une expérience vécue il y a peu dans le cadre de mes essais  m’a donné l’idée du test suivant. Je vous propose ainsi d’écouter le morceau « Fallen » de l’album « Morning Dove White » du groupe One Dove.

A la 30ème seconde, on entend un 1er coup de percussion. Concentrez-vous sur le second coup qui intervient à la 34ème seconde. Son écho s’éteint progressivement. Sur mon système, j’entends très distinctement les deux premiers échos. Ils sont nettement définis, détachés les uns des autres. J’entends ou plutôt devine également le troisième mais très faiblement avant son extinction. Selon mon expérience, si vous n’entendez pas nettement le 1er écho comme décrit ci-avant (vous entendez plutôt la percussion initiale qui traîne), votre système n’est pas assez transparent. Il est alors préférable de concentrer vos efforts ailleurs que sur ce tweak car le test met en évidence un problème (bouchon ? Limitation du matériel?).

...CONSEILS DE MISE EN OEUVRE
(voir plus de détails de la mise en oeuvre et de photos du dispositif en page 14)

Pour rappel, le but recherché est l’amélioration du contact entre la fiche quelle qu’elle soit et son embase. Pour y parvenir, le dispositif doit tout d’abord et principalement immobiliser la fiche afin de limiter ses mouvements parasites et ensuite, secondairement drainer les vibrations qui la parcourent vers un réceptacle capable de les éliminer. Pour que cela fonctionne, il est surtout primordial que l’étau soit très ajusté ! Car pour être honnête, si je suis convaincu par l’effet de ce dernier, je reste prudent et ne me prononcerai pas sur l’efficacité du « drainage » des vibrations. Mais comme il faut bien que le dispositif ait un appui pour fonctionner, le recours au sable de quartz me paraît la solution la plus facile à mettre en œuvre (on ajuste facilement le niveau désiré) et  la plus efficiente !

Attention ! La qualité de l’appui de l’écrou sur le sable ne doit pas être réalisé à la va-vite. Il est capital. Il doit être ferme mais pas trop ! Il faut absolument éviter que ce nouvel appui vienne en concurrence avec ceux de l’appareil. L’écrou ne doit pas agir comme un quatrième (ou cinquième) pieds sous peine de fausser les résultats. J’en ai fait l’expérience. J’en parle plus loin lors de mon essai sur le caisson de basse. Enfin, le calibre du sable idéal n’est pas celui du noir que je vous montre plus loin. Avec ce dernier, l’écrou a tendance à trop s’enfoncer sous la pression. Pour autant, Sylvain74 a utilisé avec succès un sable encore plus fin. Donc à vous de voir….

Installation de Sylvain74 (forum-hifi.fr)

Cela étant, par prudence, je déconseille un sable trop fin car volatile avec le risque d’en retrouver dans vos électroniques.

Pour mes essais, le sable gris s’est révélé idéal et pour m’assurer que j’ai atteint le bon compromis dans la force d’appui, voici comment je procède :

1- le récipient doit légèrement bouger sous la pression latérale du doigt. On doit sentir une résistance nette, mais pas définitive.

2- Par contre, lorsque j’exerce une légère pression vers le bas sur le dessus de la fiche, elle ne doit pas bouger.

Pour mes clips, j’utilise des modèles en plastique. Sylvain74 en a utilisé en métal. Je n’ai pas fait de comparaison. Je ne saurais dire qu’elle est le plus efficace. Je pense que ceux en métal peuvent se révéler plus performants car le métal est meilleur conducteur de vibrations que le plastique. Mais, chez moi, pour des raisons pratiques, je préfère ceux en plastique car ils sont plus faciles à mettre en œuvre.

« ...bien entendu, les résultats positifs comme négatifs que je vais vous décrire ne valent que sur mon système, dans ma pièce d’écoute et avec mes oreilles...»

LES DERNIERS TESTS…

… SOUS L'IEC DU CAISSON DE BASSES

J’ai donc poursuivi les tests sur le caisson de basse REL T5i, posé sur trois plots Franc Audio Classic.



Le câble qui l’alimente est un MPC Power IV. Sa prise IEC n’est pas ronde comme la Furutech NCF FI50. Par contre, à son extrémité, il y a quand même une petite partie qui l’est plus ou moins, d’ un diamètre de 21 mm. C’est donc là que je vais clipser le support. J’ai trouvé sur la zone des clips de 20 mm pour tube d’électricien.

Lot de 50 Clips Ø20 mm avec chevilles - Zenitech : Amazon.fr: Bricolage

Ils sont bien adaptés car ils acceptent un écrou de taille M6. Pour info., j’ai testé la possibilité de les clipser sur plusieurs fiches. Ils conviendront pour celles d’un diamètre de 18 à 21 mm.

J’ai donc installé le dispositif sous l’IEC. Le sable que j’ai utilisé dans un premier temps est plus fin que le précédent. C’est le noir sur la photo.

A l’usage, il s’est révélé moins pratique. L’écrou dans le sable s’enfonçait trop et l’appui n’était pas assez ferme. Pour y remédier, j’ai donc mis sous l’écrou un morceau de bois pour élargir l’appui.

A la première écoute (non attentive), rien de particulier. Ca sonne a priori toujours très bien. Par contre, à la seconde (attentive), je remarque qu’il s’est passé quelque chose...enfin, je devrais plutôt écrire qu’il ne se passe en fait plus rien. J’enchaîne ma playlist de test et n’écoute aucun titre jusqu’au bout...c’est une première alerte...au bout de plus d’une heure d’écoute, je constate que je m’ennuie ferme…seconde alerte...…   pourtant, il y a de la dynamique, les timbres semblent les mêmes, les silences toujours aussi profonds, la scène toujours aussi enveloppante...je ne comprends pas ce qui se passe... 10H du soir passé...je me couche avec beaucoup de questions ...le lendemain, je décide d’enlever le dispositif mis en place la veille. Je relance la musique et là, comme par miracle, je retrouve la musicalité perdue la veille. OUF ! En regardant de plus près, je comprends que le soutien sous l’IEC est trop appuyé, trop ferme. Il agit en fait comme un quatrième pied de couplage/découplage en sus des trois plots Franc Audio Classic et vient contrecarrer leur action, avec pour résultat une perte totale de musicalité !

Au final, c’est une expérience très instructive pour moi car je me rends compte à quel point, d’une part, l’équilibre de mon système est fragile, et, d’autre part, le REL est bien plus qu’une machine à ajouter du grave. En fait, son action est essentielle dans la genèse de l’émotion !

J’ai donc refait le montage sous l’IEC mais en prenant cette fois-ci le sable plus gros déjà utilisé pour celui de l’IEC du DAC.

Je relance les écoutes de ma playlist. Au début, je fais quelques allers-retours avec et sans le dispositif. J’ai du mal à déterminer la restitution que je préfère. Les deux sont très bonnes. Finalement, après quelques heures d’écoutes, sur d’autres titres que ceux de ma playlist, je me suis rendu compte qu’un (léger) voile a encore disparu, tout est plus précis, notamment le phrasé est plus ciselé, plus net. C’est le cas sur un extrait d’opéra que j’utilise aussi pour mes tests car l’accent sud-américain de Rando Villazon chantant en français est à couper au couteau. On dirait qu’il chante en yaourt ! Le tweak en place, l’intelligibilité a progressé. Par ailleurs la dynamique a encore légèrement progressé. Les graves ont gagné en nuance. C’est tout de même moins marqué que lors de mes deux précédents tweaks sous l’IEC du Dac et sous la shuko du câble relié à la multiprise.

… SOUS LES DEUX FICHES XLR DU DAC

Mon dac Pegasus est lui aussi posé sur trois plots Franc Audio Classic. Il est directement relié à l’ampli de puissance Kinki Ex-M7 en XLR avec des câbles Stendahl, modèle Leeloo. J’ai donc testé ce tweak sous les deux fiches. Je l’avais déjà fait il y a un peu plus d’un an après l’acquisition d’un Booster Signal Furutech. J’avais pu constater qu’il se passait des « choses », notamment une dynamique à la hausse, mais que j’avais trouvée un peu trop « rentre dedans ». A l’époque, j’avais un ampli Atoll IN300 et des Kef LS50. Donc impossible d’en tirer une conclusion dans un sens ou un autre aujourd’hui avec mon nouveau matériel.

Par contre, j’avais pu constater que, à l’usage, ce Booster signal n’était pas vraiment adapté aux fiches de type XLR ou RCA contrairement à ce que suggère son nom. En effet, sa plate-forme est plate, elle n’épouse donc pas la forme du connecteur.

Associée à un système de serrage indigent*, la mise en œuvre n’est pas évidente : impossible de trouver un compromis dans la force d’appui.... vous l’aurez compris, je vous déconseille ce produit.

* un élastique du type de ceux pour les cheveux… c’est quand même un truc vendu plus de 200 €! C’est vraiment du foutage de gu...le….vous trouvez pas ? 

Pour supporter les prises XLR du DAC, j’ai copié le montage utilisé sous l’IEC du caisson puisque ce modèle de clips est parfait pour ces prises qui font 21 mm de diamètre. Par contre, la manipulation est rendue compliquée chez moi car je n’ai pas d’accès par l’arrière du meuble. Il m’a donc fallu sortir le DAC en le faisant glisser délicatement. En photo, cela donne ceci :

C’est moche, je vous le concède, mais invisible une fois l’appareil remis à sa place…

Je rallume l’ampli et le dac, lance la musique sur ma tablette….pour voir si dans le laps de temps nécessaire à la manipulation mon Emerson Digital n’aurait pas perdu le lien avec le réseau...cela lui arrive parfois… quelques notes de Brel retentissent...c’est le titre « Orly »...vous êtes libre de ne pas me croire...de penser à un phénomène d’auto-persuasion...à un biais cognitif ou autres ….mais dès la première seconde, alors que je ne suis même pas installé au point d’écoute habituel, de dos par rapport au système, j’entends qu’il s’est produit quelque chose…

Je m’installe et relance ma playlist ….ma première impression est une bulle sonore plus pleine. Je ne trouve pas d’image plus parlante dans un premier temps. Dans un second, c’est-à-dire après écoute d’une vingtaine de titres, l’explication se dessine...j’ai encore gagné en transparence. L’ambiance sonore sur la voix de Brel chantant « Orly » est plus lisible...c’est ce qui m’a interpellé à la remise en route de la musique… j’entends désormais une légère réverbération dans sa voix que je n’avais pas entendue jusqu’à présent. De même, le phrasé de Rando Villazon est légèrement plus intelligible bien qu’il n’ait fait aucun progrès en français. D’une manière générale, les voix sont plus présentes, mais sans pour autant éclipser le reste du message. Les nappes de synthétiseur sur l’introduction du titre « caché derrière » de l’album live « Mont-Saint Michel » de Laurent Voulzy révèlent des nuances nouvelles. Au final, c’est donc ce supplément de transparence qui apporte ce sentiment d’une bulle sonore plus pleine car ce gain profite aux extinctions de notes, bien plus marquées et lisibles.

Je remarque aussi mais plus tard que la macro-dynamique (est-ce le bon terme ? je ne sais pas) est moins marquée. Explication : je suis moins « surpris », moins « cueilli » comme lorsque, sur certains morceaux, le niveau sonore passe sans transition d’un niveau faible à élevé. Je m’en aperçois notamment sur le dernier titre (crime of the century) de l’album de Supertramp « Live in Paris ». Au début du morceau, le piano puis ensuite la voix jaillissent dans la lumière après une vingtaine de seconde de synthétiseur très très sombre. Cette transition se fait désormais plus en douceur, plus naturellement, plus conforme vraisemblablement à la réalité. J’ai l’impression que le piano et la voix étaient légèrement projetés précédemment.

Au final et de manière générale, j’ai l’impression que la restitution est plus apaisée, naturelle… mais attention pas lissée ni molle pour un sou! le foot-tapping est plus que jamais de mise…

… SOUS LA FICHE AES DU DAC

J’ai installé le même dispositif sous la fiche AES de mon dac (Hifi Câble et Cie, modèle JCT One), pour des améliorations similaires.

EN CONCLUSION ...

Ces dernières expériences ont fini de me convaincre que les connexions des câbles sont des points névralgiques qu’il ne faut pas négliger lors de la mise en œuvre de nos systèmes. Leur instabilité physique engendre ce que je qualifierais pour vulgariser de « bruit » qui se retrouve dans la musique et qui nuit à sa lisibilité. Mais heureusement, comme je viens de l’expérimenter, on peut à peu de frais y remédier. On gagnera alors en contraste, dynamique, précision, aération. C’est particulièrement probant sur des instruments comme le violon, l’accordéon ou encore l’harmonica (disparition de crispations), sur les voix (diversité des nuances), sur de la musique complexe comme un concert symphonique (aération, séparation des instruments...) mais également sur de la musique live (révélation de l’acoustique du lieu). Bref, je ne peux que vous conseiller de vous y intéresser et de franchir le pas (cf tout de fois mon conseil en introduction)

A suivre la poursuite de ces expérimentations sur les fiches de la multiprise secteur (Audioquest Niagara 1200).

[kimbo]

Tout d’abord, merci d’avoir pris de temps de détailler toute ton expérimentation.
Même si je ne peux pas essayer (je n’ai pas assez de place derrière pour m’assurer que tout sera bien en place), j’ai quand même réalisé le test d’écoute sur l’écho du second coup de percussion. J’entends assez distinctement le second et même le troisième (plus faiblement). Et je suis assez surpris que sur certains systèmes, le second ne soit pas perceptible tellement il est évident à l’écoute. Tu as déjà pu le constater ?

[namaste69]

Merci pour le retour de ton essai.

Il y a environ un an, après réceptions des enceintes Boenicke et de l'ampli Kinki, mais avant toutes les modifications que je décris dans mon post, je n'avais en effet pas vraiment remarqué ces 3 échos. Je pense qu'ils étaient audibles, certes,  mais très peu détachés du coup initial, leur "contour" manquant de précision. Je pense que le rendu devait plus ressembler à un traînage qu'à un écho.

Pour ma part, je ne serais pas surpris que certains d'entre-nous ne l'entendent pas vraiment comme je viens de l'expliquer. Mais peut-être est-ce en effet exagéré d'écrire qu'ils ne l'entendent pas au sens strict du terme.

[Steph44200]

Hello,
Le lien Qobuz : One Dove - Fallen

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J’entends le deuxième coup de percussion et un peu le troisième, mais c’est fugace
Pareil mon meuble pas assez profond pour tester les supports mais je garde en tête la solution
Merci Namaste

[namaste69]

Merci pour le lien.

On est nombreux à avoir des pbs d'espace...moi, c'est derrière l'ampli Kinki que je ne peux pas accéder. 

Après, quand bien même l'accès est impossible, il reste la solution de poser l'appareil sur une planche de bois (comme bcp d'ailleurs l'ont déjà fait avec les planches à découper Ikea), ce qui permet de faire glisser l'appareil vers l'avant sur un support à niveau pour le recevoir  et enfin accéder aux câbles. C'est ce que j'ai fait avec mon dac.

Ce que j'ai oublié d'indiquer plus haut, c'est l'effet cumulé de la hausse de la dynamique subjective et de la diminution du bruit de fonds qui  permet des écoutes impliquantes quelque soit le niveau d'écoute,  donc à faible volume  aussi !    C'est très appréciable!

[namaste69]

Bonjour,

En ce début d’année j’ai pensé que je n’avais pas encore épuisé toutes les possibilités d’application des principes mis en œuvre en octobre-novembre 2023 (CF. pages 14 et 19). Notamment, je ne m’étais pas encore intéressé à la barrette secteur qui centralise pourtant tous les câbles électriques du système. La plupart d’entre vous auront déjà constaté comme moi des différences significatives entre les câbles secteur, les prises IEC/shuko et à fortiori entre les barrettes. Dès lors, il m’est donc apparu évident qu’il y avait quelque chose « à creuser » de ce côté-là aussi.

Une mésaventure  m’avait déjà mis la puce à l’oreille fin décembre 2022. Je venais de remplacer mon intégré Atoll par l’ampli de puissance Kinki EX-M7 et procédais aux premières écoutes (cf. mes commentaires en page 12). Après plusieurs jours,  je n’étais pas convaincu de la pertinence de ce choix. J’avais gagné sur certains critères mais perdu sur d’autres, notamment celui du foot-tapping.  Tout était rentré dans l’ordre assez vite car j’avais finalement découvert que l’IEC du câble alimentant la barrette était partiellement enfoncée, une mauvaise manœuvre lors de l’installation du Kinki. J’ai alors compris qu’un système pouvait certes fonctionner avec des contacts électriques approximatifs  mais, ce faisant,  qu’on ne l’exploitait pas de manière optimale, un peu comme si  on mettait du E95 dans une formule1! 

Dans le même ordre idée, avez-vous remarqué la communication des principaux fabricants de connectiques (Furutech, Oyaide…) ?  Tous ou presque communiquent sur la capacité de leurs produits à limiter les vibrations,  sous-entendu « cela améliore  les performances ». Il y a de toute évidence une part de « snake oil » dans leur discours dont je ne suis pas dupe, mais elle ne se situe pas à mon avis sur la pertinence de leur démarche mais plutôt sur les résultats prétendument obtenus et les procédés plus ou moins fumeux qu’ils mettent  en avant !

Je pourrais encore citer d’autres exemples comme celui du fabricant Lessloss dont les connectiques sont hypers serrées pour qu’elles ne bougent plus une fois en place.

Tout mon système est branché sur un Niagara 1200 de chez Audioquest calé derrière mon meuble de salon. J’en suis plutôt content. Il n’est sûrement pas l’arme ultime en la matière mais il  m’avait apporté beaucoup de « respiration » lorsque je l’avais installé.  Je l’ai rapidement posé dans un socle en acier en forme de « U », fait sur mesure et dans lequel il s’insère au millimètre. Il est posé verticalement, sur la tranche. L’ensemble repose sur deux plots Neodio B1. Le but du « U » en acier  est de baisser le centre de gravité pour que le Niagara ne soit  pas trop instable, surtout que l’installation de câbles rigides n’arrange rien. Quant aux plots, ils l’isolent des vibrations du sol.

...LE CONSTAT

Les ondes sonores inter-agissent avec tous les éléments de notre environnement. Ces derniers se mettent alors à vibrer plus ou moins selon leurs caractéristiques. Par conséquent nos câbles, fiches et barrettes vibrent à chaque fois que l’on utilise notre système. Les vibrations voyagent jusqu’à atteindre, probablement, la partie des fiches qui assure le contact électrique. Ce qui semble donner naissance à un phénomène électrique  qui se propage jusque nos électroniques et  générerait in fine des distorsions dans le spectre sonore. C’est en tous les cas ce qu’explique Sven Boenicke lorsqu’il justifie le montage de câbles électriques captifs sur ses amplificateurs en précisant chercher ainsi à éliminer au maximum les minis arcs électriques se produisant sur les zones de contact.  Si je trouve intéressante sa démarche car elle est à contre courant de la quasi-totalité des autres fabricants, je me garderais bien de commenter ses déductions, n’ayant aucune compétence dans ce domaine.

Cela étant, c’est en considération de ses propos mais aussi bien entendu suite à mes précédentes expériences que j’ai envisagé ce nouveau tweak portant cette fois-ci sur les fiches des différents câbles secteur branchés sur ma barrette.

...DESCRIPTION DU DISPOSITIF

Il s’agit pour moi d’inventer un dispositif capable d’empêcher les fiches de vibrer. Comme pour les précédents, il doit donc principalement les immobiliser afin de réduire au maximum leurs mouvements parasites et tenter ensuite d’éliminer voire évacuer les vibrations qui les atteignent/parcourent.  Après quelques tergiversations, j’ai opté pour une solution basée sur le principe d’une mâchoire qui va immobiliser plusieurs fiches à la fois. C’est  très proche dans le principe de ce que j’ai déjà fait précédemment sauf que cette fois le dispositif ne prend pas appui sur le sol. Sa  stabilité est assurée par la multiplication des prises sur les fiches . Le dispositif devra donc en comporter a minima deux.  Par contre, pour les matériaux, c’est une approche très différente de la précédente. Voici ce que j’ai  utilisé :

- Des cornières aluminium en U

Closoir pour poteau aluminium Klos up! gris, H.230 x l.2.5 x P.2.5 cm | Leroy Merlin

- Du bois (lame de parquet de pin maritime)

Sol pin maritime brut L, l.18 cm | Leroy Merlin

- Du caoutchouc (celui que l’on met sous les machines à laver pour limiter la propagation du bruit)

Dalle antidérapante Ep.10. x l.600 x L.600 mm Noir | Leroy Merlin

- Deux boulons de 6 mm et deux écrous, rondelles (en fait j’ai coupé à la meuleuse une tige filetée, c’est moins cher  et plus souple car on s’adapte à la longueur nécessaire)

Tige filetée acier zingué, L.1000 x Diam.6 mm, SUKI | Leroy Merlin

J’ai choisi tous ces matériaux parce que…. je les avais déjà en stock !    Il s’agit de chutes consécutives à différents travaux.

Le plancher pin sert à fabriquer la « mâchoire ». Il a donc pour rôle de bloquer les fiches mais aussi de capter le maximum de vibrations grâce à sa rigidité et à son découpage au plus près du gabarit de chacune. D’une épaisseur d’environ 21 mm, il s’enfonce légèrement en force dans la cornière et ne bouge plus : C’est parfait!

L’utilisation du caoutchouc doit permettre d’absorber les vibrations mais aussi d’avoir un serrage progressif, ce qui évitera d’écraser une fiche si on serre trop fort.  Il prend donc place entre le bois et  la cornière.

La cornière me permet l’assemblage final. Je bloque le bois et le caoutchouc dans sa gorge. L’utilisation de l’aluminium par rapport au plastique (par ex.) permet d’augmenter la rigidité de l’ensemble.

Enfin, les boulons (ou tiges filetées) et les écrous viennent comprimer les deux mâchoires.

J’ai eu besoins des outils suivants : Une perceuse à colonne, des scies cloches, des forets bois et métal, une scie circulaire plongeante, une scie à onglet manuelle,  des clés, éventuellement une meuleuse (pour couper les tiges filetées).

La perceuse à colonne et les scies cloches me paraissent indispensables. En effet, pour réaliser l’empreinte des fiches, il faut percer des trous bien perpendiculaires aux planches. Alors que pour  les trous des boulons, il faut percer bien parallèlement. Sans cette précision,  l’ajustement et le montage seront compliqués,  la réussite probablement très aléatoire faute notamment d’une prise en étau dont la force ne sera pas régulièrement répartie. Une simple perceuse peut faire l’affaire certes mais par expérience je sais qu’elle ne permet jamais de percer  exactement à la perpendiculaire.

Enfin, le cas échéant, si vous êtes méticuleux, la scie sauteuse remplacera la scie plongeante.

J’ai fabriqué ce dispositif pour les quatre premières fiches de la barrette. Si je n’avais pas eu de perceuse à colonne, je me serais limité à deux fiches par dispositif, les écarts d’ajustement étant alors moins pénalisants.

La première fiche qui se présente  est l’IEC du câble qui alimente la barrette. C’est une particularité du Niagara 1200. Les trois suivantes sont les shukos dans lesquelles j’ai branché les câbles du caisson de basse, de l’amplificateur et du DAC.

Je commence par prendre les mesures :

- Celles de l’entre-axe des prises :  6 cm pour le Niagara

- Celles du diamètre des fiches (36 à 39 mm).

Je perce les quatre empreintes des fiches dans la lame de bois avec deux scies cloches de 38 et 40 mm, ce qui  ménage au final 1 à 2 mm de marge positive par rapport à leur diamètre. Au montage, ça s’est révélé nickel,  même si avoir la même marge pour les quatre aurait été l’idéal. J’ai fait un pré-trou avant d’attaquer avec les scies cloches.

Je découpe ensuite la lame selon les dimensions extérieures qui conviennent à l’espace disponible derrière mon meuble avec la scie plongeante. J’ai fait attention à prendre un peu de marge en largeur  afin d’empêcher la cornière de venir en contact avec une fiche.  Puis  je coupe la pièce en deux dans le sens de la longueur.  Sur la deuxième photo, vous constaterez  que j’ai fait deux coupes car j’ai enlevé environ 2 cm au centre dans la largeur, ce qui explique  les cercles imparfaits, ceci afin que les deux parties en bois ne soient jamais en contact. Si elles devaient l’être, la prise en étau ne serait pas possible.  

Conseil : Avant de percer les trous pour les boulons, mettez des repères sur les cornières et les parties bois pour retrouver le sens exact du montage final qui doit correspondre impérativement à celui choisi lors des perçages ; Sinon vous risquez de ne plus retrouver l’alignement d’origine!

Pour percer les deux trous dans lesquels je vais glisser les boulons, la perceuse à colonne est vraiment utile ! Avec une perceuse classique, ce n’est pas évident de percer exactement parallèle à la surface. Si vous n’avez pas le choix,  percez en deux temps, c’est-à-dire chaque partie opposée des deux mâchoires l’une après l’autre, le trou dans la première partie servant de guide pour le second.

J’ai dû déplacer mon meuble afin de pouvoir accéder facilement et  procéder à l’installation sans trop galérer. J’ai pas mal serré mais de manière progressive, en alternant les tours de vis sur l’un et l’autre écrou, tout en surveillant la pression exercée sur les fiches. Voici le résultat du montage final.

Sachez qu’avant de passer à la fabrication, j’avais fait un test préalable sur les 3 premières fiches.  J’avais réalisé rapidement le même dispositif avec deux pièces de bois droite, donc sans le perçage du gabarit de chaque fiche, et en utilisant deux serre-joints pour le serrage final.

Après quelques jours d’écoutes, ayant constaté des améliorations, j’ai validé le concept. Je vous conseille de faire de même mais en gardant à l’esprit que les résultats obtenus seront un ton en dessous de ceux que vous pouvez espérer en réalisant le modèle définitif.

Sachez également que j’ai d’abord testé avec du Sorbothane à la place du caoutchouc. Mais le résultat n’était pas probant au niveau des écoutes et le serrage n'était satisfaisant. Ce matériau est trop mou et se comprime trop. Il faut vraiment porter son choix sur quelque chose d’élastique mais ferme.

« ...bien entendu, les résultats positifs comme négatifs que je vais vous décrire ne valent que sur mon système, dans ma pièce d’écoute et avec mes oreilles...»

LES RESULTATS…

Les tests se sont déroulés sur plusieurs jours. Après deux ou trois jours, j’ai enlevé le dispositif et procédé à de nouvelles écoutes, ceci afin d’écarter au maximum le risque de biais cognitif. Il est de nouveau en place depuis plus d’une semaine.

J’ai d’abord écouté ma playlist de test.

... de manière générale j’ai eu l’impression (fausse bien entendu après vérification) que j’écoutais avec un volume plus élevé que d’habitude …

... la voix d’Hannah Reid sur le titre « If you wait » de l’album éponyme des London Grammar m’émeut une nouvelle fois...pourtant, il figure sur ma playlist de test depuis plus de trois ans et j’ai bien dû l’écouter plus de 100 fois !

… sur le titre « Birds » de l’album  « Nameless » de Dominique fils-aimé sa voix n’a jamais été aussi expressive, les claquements de doigts aussi réalistes…

...sur le titre « Sing, sing, sing » de Benny Goodman, la décontraction avec laquelle l’orchestre joue désormais ce morceau légendaire est incroyable en regard de la taille de mes petites Boenicke W5 : ça swingue ! Et sa lisibilité a encore progressé.

J’ai ensuite écouté beaucoup d’autres titres. Pour la plupart, je les connais extrêmement bien même s’ils ne figurent pas sur ma playlist de test.

...sur le premier morceau de l’album live « Mont Saint-Michel » de Laurent Voulzy , je retrouve l’illusion d’y être (rien de nouveau de ce côté là) sauf que je ne suis plus au milieu de la salle mais dans les premiers rangs… C’est vraiment surprenant !

...sur la playlist  qobuz «  mes classiques préférés par Pennac », sur le 8ème titre « Andromeda liberata », la cantatrice se matérialise très concrètement devant moi, véritable hologramme d’émotion dont la voix me transporte immédiatement. Ses mouvements de têtes sont  très bien matérialisés. Toujours cette lisibilité accrue !

… sur le titre « Ta confiance » de l’album « Fantômes...futurs » de Kham Meslien, les pincements de sa contrebasse n’ont jamais été aussi matérialisés et les harmoniques aussi variées et subtiles…sublime !

...sur la reprise de « Brother in arms » de l’album Brothers of string de Mathias Duplessy, les premières notes de guitare sont  impressionnantes de réalisme...on dirait qu’il joue dans mon salon.

... sur le dernier titre (crime of the century) de l’album de Supertramp « Live in Paris », lorsque dans la dernière partie «  ça envoie »,  le jeu du  piano et de la batterie, les nappes de synthé s’entremêlent  puis arrivent le saxo et encore un nouveau synthétiseur, cela peut vite devenir brouillon et pénible. Cela m’est déjà arrivé sur un ancien système. Mais aujourd’hui cela passe nickel ! Les arrangements sont parfaitement restitués et je me rends compte que le jeu des musiciens est réglé au millimètre. C’est vraiment impressionnant ! Quel kif !

EN CONCLUSION ...

Je note que mon système a de nouveau progressé,  principalement sur deux aspects.

1- La musique qu’il délivre a plus de présence, plus de corps. C’est assez surprenant je dois dire. J’ai le sentiment d’être plus près des interprètes aux sens premier et second du terme. L’effet est très addictif !  Je ne m’attendais absolument pas à cela.

2- Le naturel de la restitution et sa douceur sont inédites. Je n’avais pas noté cette progression lors des précédents tweaks. Cela donne l’impression que le système a gagné en aisance, un peu comme lorsqu’on change un ampli pour un autre dont l’alimentation est plus généreuse. J’ai déjà ma petite idée pour expliquer ce phénomène et je vais poursuivre les écoutes avant de vous en faire part.

Bon, j’espère que j’aurais donné l’envie aux bricoleurs curieux qui me lisent de tenter cette expérience. Si leur système est déjà bien abouti, équilibré ils ne devraient pas être déçu ! Et il me tarde d’échanger avec eux ne serait-ce que pour confirmer que je ne suis pas victime d’hallucinations auditives !

[mishelinka]

Admiratif je suis… 

[namaste69]

...je vais rougir....

Rien d'extraordinaire ..bcp de réflexion,  un peu de temps et de sueur...mais à la portée de tous en fait...  pour peu qu'on ait l'outillage qui va bien...