1er achat ampli et enceintes pour platine vinyle

[Lucus]

C'est malheureusement une légende urbaine véhiculé par certains "influenceurs" sur le net, et les mafgasin de HiFi qui voient là un nouveau créneau de vente, et qui passe parfaitement avec l'esprit et la mode vintage: On achète des vêtements d'occase (ce qui est bien...) et on va chiner des 33T dans les broquantes...Que celui qui croit qu'il y a encore un seul vynil en bon état dans une broquante se lève...!!
On est quand même généralement très loin de la HiFi, et de la musique en général, il s'agit généralement de faire "genre" je m’intéresse à la HiFi et je m'y connais car j'ai un 33T...

[PascalB]

Ah voilà, avec le jazz je suis assez d'accord, mais ce n'est pas tant pour une "qualité vinyle". C'est plus parce que les enregistrements "historiques", donc des années 1930 jusqu'au début des années 70, étaient réalisés avec des moyens techniques relativement simples et que le CD n'a pas apporté vraiment d'amélioration, les bandes originales étaient ce qu'elles étaient, point barre.

Il faut quand même ne pas oublier qu'aux Etats-Unis le jazz n'était pas une musique très appréciée. Je ne vais pas prendre le risque d'utiliser des mots délicats, mais c'était considéré comme de la "musique de ...", et vous mettrez ce que vous voulez à la place des "...". En France en particulier il y avait une autre attention à cette musique exotique, en témoigne l'accueil des Sydney Bechet, Miles Davis et autres dans le Saint-Germain parisien des années 50.

L'attention aux enregistrements a commencé avec les grands groupes des années 70, Pink Floyd pour les enregistrements studio "chiadés", les Who (et d'autres) pour les enregistrements en concert, où des ingénieurs du son sont arrivés pour "créer" véritablement une ambiance pour accompagner la musique. Cela n'a que très tardivement été le cas pour le jazz, musique qui était enregistrée sans beaucoup de précaution, que ce soit en studio ou en concert, notamment aux Etats-Unis. La question des producteurs était "Qui achète ce genre de disque ?", et la réponse déterminait le soin à apporter à la qualité.

Résultat, et là je suis vraiment d'accord, les rééditions des enregistrements historiques de jazz en CD n'ont pas vraiment amélioré la qualité du son, même si l'avantage était quand même à ce support par rapport au vinyle qui s'use et se détériore assez rapidement.

Ce n'est qu'avec les nouvelles éditions en Hi-Res que je perçois une véritable évolution. Manifestement ces enregistrements ont fait l'objet d'un traitement numérique approfondi pour recomposer la "scène". J'ai écouté cet été un Hi-Res d'Ella Fitzgerald (sings the Georges and Ira Gershwin songs), ce sont des enregistrements de 1959, donc à l'époque en "mono", et on a vraiment l'impression qu'elle est dans le salon, avec l'orchestre discret à l'arrière, c'est bluffant et rien à voir avec le disque d'époque évidemment.

Donc vinyle - CD pour le jazz, je dirais que ça se défend, c'est quand même plus pratique un CD qu'un vinyle qu'il faut retourner après 20 minutes. Mais depuis l'apparition des Hi-Res, franchement, on n'est plus dans le même monde et le vinyle ne fait plus du tout le poids lorsqu'un travail de recomposition a été effectué (ce qui n'est pas toujours le cas néanmoins). Même pour du jazz.

[Lucus]

Tout à fait d'accord: Le vinyle peut se justifier quand on a une collection de 33T d'origine en bon état, avec un bon pressage réalisé dans les règles de l'art avec une bande master analogique. Ces vinyles sont maintenant introuvables, ou à + de 100 euro pièce. Donc faire croire que les vinyles actuels vendus 30 ou 40 euro et réalisés à partir d'un master numérique sont meilleurs que l'original en numérique: C'est tout simplement de la tromperie, un gros mensonge, et c'est le rôle d'un forum comme celui ci d'alerter les gens contre cette vaste arnaque !

[yanamar]

(08-05-2021, 09:22 AM)Le Fanfoué a écrit : Salut,
Le mythe du vinyle de qualité supérieure au CD, ben ça prend le dessus sur tout. La semaine dernière, ma sœur me fait le coup, "ouai, le vinyle c'est supérieur en qualité".
Donc test, avec l'ampli PM8006 qui est je le précise construit avec une partie ampli phono excellente. Je met ACDC Back in Black sur la platine Staton, qui est elle aussi loin d'être une bouse. Et je met le même CD dans mon lecteur de merde des années 90...
Et je lance les disques en même temps, pour pouvoir basculer le même morceau d'un lecteur à l'autre...
Ma sœur n'a pas mis longtemps pour voir que le vinyle ne tenait pas la distance, musique molle, vraiment moins de détails... Mais il est vrai qu'avec du jazz, de la musique douce, j'aime bien mettre la platine Staton en marche. Mon vinyle de référence, Barclay James Harvets / Eyes of the Universe...
A+

Bonjour,

Il ne faut pas généraliser , j'ai fait exactement la même expérience avec ... le résultat inverse   tout dépend des albums , certaines rééditions CD sonnent moins bien que le LP sur mon ensemble hifi , d'autres mieux ...

D'un autre côté je n'achète que très rarement des 33 tours récents sauf quand pas le choix comme

pour celui ci -> Pink Fairies : Fuzz Freakout 1970-1971 qui est sorti avec un CD complémentaire ... avec un son pas très audiophile donc uniquement réservé aux passionnés complétistes

[txomin]

Bonjour,
Pourquoi à nouveau opposer les moyens d'écoute de la musique dans le genre le moins, le plus ??....En réalité, on ne peut pas généraliser entre les trois moyens d'écoute, à savoir la dématérialisation, le cd, le vinyle. Cela dépend des albums, mais aussi du matériel. Pardon mais pour un bon résultat en dématérialisation, il faut aussi dépenser un paquet de pognon. Donc pas de recette miracle mais le parcours de chacun en fonction de ses attentes.
Je suis assez étonné de lire que le jazz n'a pas bénéficié d'enregistrement de qualité et qu'il faudrait attendre les groupes de rock de la fin des années 60 et 70 pour avoir un vrai travail de ce coté là. Toute l'aventure de Blue Note est basé sur le savoir faire de Rudy Van Gelder. Mais en réalité, il n'est pas le seul. La plupart des disques impulse sont superbement enregistré. C'est précisément à partir du Bebop que l'attention a l'enregistrement s'est développé, et si il y a un genre musical qui est vraiment lié à l'industrie discographique, c'est le jazz.
Après, pour conseiller un peu, on trouve encore des Thorens TD166 pas trop cher et en bon état. Ça reste la meilleure solution mais ça demande surement d'augmenter sensiblement le budget. Quoique...

[Gilles 34]

Bonjour,

Lucus, il n'y a pas que les influenceurs, les maison de disque et toute l'industrie du disque a intérêt à pousser le vinyle car il ne se pirate pas. Je suis d'accord avec l'intérêt du vinyle si on a une collection assez importante qui peut justifier l'achat d'une platine correcte à compter d'environ 800€. 800€ c'est 40 ou 60 disques ou 4,5 an d'abonnement à Qobuz ... ça donne à réfléchir si on le met dans la balance.

PascalB, le brevet du microsillon vinyle date de 1946, premier vinyle pressé en 1948, la norme RIAA est de 1952, les stéréo de 1958. Les très bons enregistrements datent de cette époque, il suffit d'écouter le "Time out" de 1959 de Dave Brubeck pour en juger. Les enregistrements de musique classique sont aussi témoins de la qualité dés cette date.

Par contre dans l'absolue et d'abord sur ma chaine, je n'ai pas su faire la différence entre un bon 33t et un CD de qualité, pourtant mon lecteur CD n'est un manchot et upgrade même le 16/44.1 du CD lu en 24/192 et ma platine TD de 1977 est bien loin en qualité, socle en cadre d'agglo de 10mm d'épaisseur contre plateau suspendu par de simples ressorts, préphono basique Cambridge à 75€, mais cellule Sumiko Pearl tout de même.

Ensuite sur un système ampli+enceintes HDG (20000€) je ne suis pas sûr qu'un bon vinyle ne puisse pas égaler voire dépasser un CD sur des platine TD et lecteur CD de 10000€. Une source DSD ou HiRest de même valeur aurait peut-être plus de chance d'être supérieure.

[Lucus]

Et pourtant: La technologie du vinyle avec ses limitations techniques dans la dynamique, dans les fréquences graves, la distorsion, le pleurage et scintillement, le patinage etc...est par essence et définition largement inférieur au numérique...
Dans aucun cas le même master numérique (99.9% de la production de musique actuelle) peut être supérieur en vinyle...Cela est simplement impossible

[yanamar]

Pour ceux qui veulent creuser le sujet peuvent lire ce livre :

Les disquaires, une histoire: La passion du vinyle



Beaucoup d'informations sur l'origine, les disquaires , témoignages etc ...

[Lucus]

(08-05-2021, 11:52 AM)Gilles 34 a écrit : Bonjour,

Lucus, il n'y a pas que les influenceurs, les maison de disque et toute l'industrie du disque a intérêt à pousser le vinyle car il ne se pirate pas. Je suis d'accord avec l'intérêt du vinyle si on a une collection assez importante qui peut justifier l'achat d'une platine correcte à compter d'environ 800€. 800€ c'est 40 ou 60 disques ou 4,5 an d'abonnement à Qobuz ... ça donne à réfléchir si on le met dans la balance.

Complètement d'accord avec toi: L'industrie du disque a trouvé un moyen de produire et reproduire pas chère (la bande master numérique), sur un support inviolable (le vinyle) et avec un peu de buzz et marketing, le vendre à des taux de marge 10 fois supérieur au CD

[Gilles 34]

Oui, la technologie numérique au départ semble sans appel, mais je n'ai pas moi même constaté une vrai supériorité du CD (en fait si sur mon système d'avant avec ampli tout pourri) aussi je n'affirme rien. Mais il n'est pas interdit de faire des vinyles à partir de bandes multipistes d'origine ou récentes (double prise de son analogique et numérique) je pense que quelques "artisans" doivent déjà le faire. De plus en lecture les lecteurs CD souffrent de jitter équivalent au pleurage et scintillement. rien n'est parfait.