04-08-2016, 09:49 AM
Bon matin
Rogers, tu décris pour moi une musique morte, uniquement intellectuelle, en oubliant je pense plusieurs choses:
- la musique concerne aussi le corps, le mouvement, la danse
- les mouvements des sonates, symphonies, concertos, messes, oratorios, etc, étaient interchangeables, interchangés, réutilisés par les compositeurs eux-même.
Ce n'est qu'avec la "musique à programme" comme la Pastorale de Beethoven ou la Symphonie Fantastique de Berlioz ou la sonate des adieux de Beethoven, ou ses 3 dernières sonates, qu'il y a eu un début d'unité entre mouvements.
Le célèbre second mouvement de la 7ème de Beethoven n'a aucun lien avec les 3 autres, le sublime adagio de la 9ème de Beethoven pourrait être "ailleurs", de même que son Scherzo. Il y a bien des oeuvres avant cela qui peuvent présenter une certaine unité entre mouvements, mais ce sont plutôt des exceptions.
- dans les concerts de l'époque, on était loin de jouer systématiquement l'intégralité des mouvements d'un concerto ou d'une symphonie. Il suffit de consulter les programmes qui sont parvenus jusqu'à nous.
- la composition déjà chez Bach donne un rôle à l'auditeur, en jouant avec sa mémoire, les réminiscences, des "récompenses" après les passages ardus, avec des "codes" depuis le symbolisme des trompettes jusqu'à l'accord de Triton que les auditeurs de l'époque savaient eux reconnaitre.
A partir de là, cette musique est aussi une évènement humain de partage et d'une certaine forme de communion et d'échanges: le public dans son ensemble, les musiciens entre eux, et les interactions entre public, musiciens et compositeur.
Que dire alors d'un Jordi Savall qui donne régulièrement un rôle de percussion à son public? Alors que c'est l'un des plus grands "intellectuels" de la musique, il redonne une forme de vie et d'interaction dans ses concerts.
Evidemment, il convient de ne pas gêner l'écoute des autres et de les respecter pendant un concert. C'est de la simple politesse.
Ce que tu décris me semble une approche très morbide de la musique, de la musique sous cellophane, effectivement morte depuis longtemps. Mais ce n'est pas en organisant des veillées funèbres qu'on va la ressusciter.
Amitiés
Rogers, tu décris pour moi une musique morte, uniquement intellectuelle, en oubliant je pense plusieurs choses:
- la musique concerne aussi le corps, le mouvement, la danse
- les mouvements des sonates, symphonies, concertos, messes, oratorios, etc, étaient interchangeables, interchangés, réutilisés par les compositeurs eux-même.
Ce n'est qu'avec la "musique à programme" comme la Pastorale de Beethoven ou la Symphonie Fantastique de Berlioz ou la sonate des adieux de Beethoven, ou ses 3 dernières sonates, qu'il y a eu un début d'unité entre mouvements.
Le célèbre second mouvement de la 7ème de Beethoven n'a aucun lien avec les 3 autres, le sublime adagio de la 9ème de Beethoven pourrait être "ailleurs", de même que son Scherzo. Il y a bien des oeuvres avant cela qui peuvent présenter une certaine unité entre mouvements, mais ce sont plutôt des exceptions.
- dans les concerts de l'époque, on était loin de jouer systématiquement l'intégralité des mouvements d'un concerto ou d'une symphonie. Il suffit de consulter les programmes qui sont parvenus jusqu'à nous.
- la composition déjà chez Bach donne un rôle à l'auditeur, en jouant avec sa mémoire, les réminiscences, des "récompenses" après les passages ardus, avec des "codes" depuis le symbolisme des trompettes jusqu'à l'accord de Triton que les auditeurs de l'époque savaient eux reconnaitre.
A partir de là, cette musique est aussi une évènement humain de partage et d'une certaine forme de communion et d'échanges: le public dans son ensemble, les musiciens entre eux, et les interactions entre public, musiciens et compositeur.
Que dire alors d'un Jordi Savall qui donne régulièrement un rôle de percussion à son public? Alors que c'est l'un des plus grands "intellectuels" de la musique, il redonne une forme de vie et d'interaction dans ses concerts.
Evidemment, il convient de ne pas gêner l'écoute des autres et de les respecter pendant un concert. C'est de la simple politesse.
Ce que tu décris me semble une approche très morbide de la musique, de la musique sous cellophane, effectivement morte depuis longtemps. Mais ce n'est pas en organisant des veillées funèbres qu'on va la ressusciter.
Amitiés