10-16-2025, 08:48 PM
Salut Pierre,
et merci pour ce partage toujours aussi précis et passionnant. Tes retours sur Diretta et la gestion des trames UDP sont particulièrement éclairants, surtout quand on creuse le sujet de l’Alan Deviation — un point qui, je pense, mérite d’être souligné pour bien comprendre les choix techniques de Diretta.
1. Alan Deviation et la régularité des trames
Tu as raison de rappeler que la gigue ne se résume pas à la latence, mais bien à la stabilité temporelle du flux de données. L’Alan Deviation (ou déviation d’Allan, pour les puristes) est une mesure clé de la stabilité d’une horloge sur le moyen terme. Dans le contexte audio, cela signifie que même si un paquet arrive avec une latence élevée, ce qui compte, c’est que l’intervalle entre les paquets soit constant — comme un métronome parfait.
Diretta, en adaptant dynamiquement la taille des paquets, cherche précisément à minimiser les variations de timing (donc l’Alan Deviation) plutôt qu’à optimiser la bande passante. C’est une approche qui fait sens :
2. Pourquoi pas toujours des trames jumbo ?
Floyer, ta remarque sur la latence vs. gigue est pertinente, mais il faut ajouter un paramètre : la fragmentation. En UDP, si un paquet jumbo est fragmenté (parce qu’un switch du chemin a un MTU inférieur), la perte d’un seul fragment entraîne la perte de tout le paquet. En audio haute résolution, cela se traduit par des craquements ou des interruptions, bien plus gênants qu’une légère gigue.
Diretta évite ce risque en :
3. Lissage de la consommation vs. maîtrise de la gigue
Tu as raison, Bear, de souligner que le lissage de la consommation électrique était l’objectif initial. Mais aujourd’hui, avec le DST-0 et son horloge maître, Diretta va plus loin : le réseau devient un prolongement du DAC, avec une synchronisation quasi-parfaite. La régularité des trames UDP n’est plus seulement une question d’économie d’énergie, mais bien de fidélité du signal.
Pour reprendre ton exemple, Floyer : envoyer une trame toutes les heures avec une précision atomique donnerait une gigue faible, mais une latence inacceptable en audio. L’enjeu est de trouver un rythme optimal (quelques ms) qui concilie :
C’est là que ça devient passionnant. L’Alan Deviation mesure la stabilité à moyen terme d’une horloge. En audio, une horloge avec une faible déviation d’Allan garantit que le DAC ne va pas "dériver" au fil des minutes, ce qui évite les distorsions de phase ou les artéfacts temporels.
Avec le DST-0 et son horloge asservie, Diretta verrouille la synchronisation du réseau, réduisant ainsi l’Alan Deviation à un niveau quasi-nul. Résultat : un flux audio d’une stabilité exceptionnelle, même sur des sessions longues.
En résumé :
Pour aller plus loin :
et merci pour ce partage toujours aussi précis et passionnant. Tes retours sur Diretta et la gestion des trames UDP sont particulièrement éclairants, surtout quand on creuse le sujet de l’Alan Deviation — un point qui, je pense, mérite d’être souligné pour bien comprendre les choix techniques de Diretta.
1. Alan Deviation et la régularité des trames
Tu as raison de rappeler que la gigue ne se résume pas à la latence, mais bien à la stabilité temporelle du flux de données. L’Alan Deviation (ou déviation d’Allan, pour les puristes) est une mesure clé de la stabilité d’une horloge sur le moyen terme. Dans le contexte audio, cela signifie que même si un paquet arrive avec une latence élevée, ce qui compte, c’est que l’intervalle entre les paquets soit constant — comme un métronome parfait.
Diretta, en adaptant dynamiquement la taille des paquets, cherche précisément à minimiser les variations de timing (donc l’Alan Deviation) plutôt qu’à optimiser la bande passante. C’est une approche qui fait sens :
- En basse résolution (44.1 kHz/16 bits) : des paquets de ~883 octets permettent d’envoyer des données toutes les 5 ms, ce qui est bien plus régulier qu’attendre 50 ms pour remplir une trame jumbo. La gigue est ainsi réduite, car le DAC reçoit un flux continu et prévisible.
- En haute résolution (352.8 kHz/32 bits) : le débit est tel que même une trame jumbo est remplie en 3-4 ms, ce qui permet de concilier efficacité réseau et régularité.
2. Pourquoi pas toujours des trames jumbo ?
Floyer, ta remarque sur la latence vs. gigue est pertinente, mais il faut ajouter un paramètre : la fragmentation. En UDP, si un paquet jumbo est fragmenté (parce qu’un switch du chemin a un MTU inférieur), la perte d’un seul fragment entraîne la perte de tout le paquet. En audio haute résolution, cela se traduit par des craquements ou des interruptions, bien plus gênants qu’une légère gigue.
Diretta évite ce risque en :
- Utilisant des petits paquets en basse résolution : moins de données perdues en cas de problème, et une régularité optimale.
- Passant en jumbo en haute résolution : quand le débit le permet, et que le réseau est configuré pour (MTU cohérent de bout en bout).
3. Lissage de la consommation vs. maîtrise de la gigue
Tu as raison, Bear, de souligner que le lissage de la consommation électrique était l’objectif initial. Mais aujourd’hui, avec le DST-0 et son horloge maître, Diretta va plus loin : le réseau devient un prolongement du DAC, avec une synchronisation quasi-parfaite. La régularité des trames UDP n’est plus seulement une question d’économie d’énergie, mais bien de fidélité du signal.
Pour reprendre ton exemple, Floyer : envoyer une trame toutes les heures avec une précision atomique donnerait une gigue faible, mais une latence inacceptable en audio. L’enjeu est de trouver un rythme optimal (quelques ms) qui concilie :
- Faible gigue (intervalle constant entre paquets),
- Faible latence (réactivité),
- Robustesse (pas de fragmentation).
C’est là que ça devient passionnant. L’Alan Deviation mesure la stabilité à moyen terme d’une horloge. En audio, une horloge avec une faible déviation d’Allan garantit que le DAC ne va pas "dériver" au fil des minutes, ce qui évite les distorsions de phase ou les artéfacts temporels.
Avec le DST-0 et son horloge asservie, Diretta verrouille la synchronisation du réseau, réduisant ainsi l’Alan Deviation à un niveau quasi-nul. Résultat : un flux audio d’une stabilité exceptionnelle, même sur des sessions longues.
En résumé :
- Diretta adapte la taille des paquets pour minimiser la gigue, pas pour optimiser le réseau.
- Les trames jumbo sont utilisées quand c’est sûr (haute résolution + MTU cohérent).
- L’Alan Deviation est maîtrisée grâce à l’horloge du DST-0, ce qui explique la qualité sonore observée.
- Le compromis est intelligent : régularité > efficacité brute.
Pour aller plus loin :
- As-tu testé l’impact d’un switch dédié (type LHY ou Cisco optimisé) sur la stabilité des trames jumbo, Bear ?
- Floyer, qu’en penses-tu de l’idée d’utiliser un analyser de gigue (comme un Audio Precision) pour mesurer l’Alan Deviation en sortie du DST-0 ?