Enceintes Pierre Étienne Léon (PEL), c'est ICI qu'on en parle !!!

[Vincent.]

Bonjour,

pour les amateurs de PEL, et aussi pour ceux qui ne connaissent pas, je souhaite parler ici d’enceintes auxquelles je me suis attaché, les Pierre-Etienne Léon Trilogue, en rassemblant les informations éparpillées sur le forum et qui concernent les améliorations apportées.
Je crois que dans la même série de ce début des années 90, il y avait l'Intégrale (3 voies) en haut de la gamme et les PEL AT1 en bas (2 voies bass reflex dans un format petite colonne, que j'ai aussi avec le projet de les rénover). Et peut-être un autre modèle, mais rien vu à ce sujet.

J'avais trouvé les Trilogue il y a quelques années dans un bon état général (quelques griffures visibles de près), mais mal mises en œuvre : comme si elles n’avaient rien dans le ventre. Connaissant les réalisations de Mr Léon, je les ai prises sans hésitation quant à leur potentiel.

Caractéristiques affichées :

• Impédance : 8 Ohms
  
• Sensibilité : 90 dB / 1m / 1W
  
• Puissance nominale : 70 W
  
• Nombre de voies : 2
  
• Principe : tweeter à dôme 25 mm et 2 woofers 17 cm avec couplage mutuel, le premier chargé par une cavité close, le second par un bass reflex accordé
  
• Évent : à l'avant
  
• Bande passante : 40 Hz - 20 kHz à -3 dB
  
• Dimensions : 96 x 25,5 x 29 cm
  
• Poids : 22 kg
  

Avant de parler des modifications, un mot sur l’amplification : il leur faut quelque chose de généreux, car elles sont un peu difficiles à faire bouger dans le bas. J’ai essayé différents amplis : un Pioneer SX-890 de 1979, qui était clairement à la peine. Puis un Nuprime STA9 qui malgré ses 120 W affichés, réussissait à peine mieux.
Elles ont pu s’exprimer pleinement avec le Brinkmann et avec l’Audio Analogue Verdi Cento, mais au bout d’un certain temps quand même. Du coup, je me suis demandé si elles avaient été un jour correctement alimentées et si finalement il n’a pas fallu d’une certaine manière (re)faire leur rodage.
Il serait d'ailleurs intéressant d'essayer à nouveau des amplis moins généreux en courant.

Les Trilogue avant modifications à côté des Caprice, 30 ans les séparent :





Pour les borniers, suite à un problème sur une vis de serrage en plastique du bornier d’origine, j’ai préféré enlever les plaques et borniers d’origine en plastique + laiton, et en profiter pour repasser l’enceinte en mono-câblage, comme sur les premières séries d’ailleurs :



Les anciens borniers en configuration bi-câblage :



Très basiques :



Le matériel pour la modification du bornier et du filtre :



En situation :




Du côté des filtres, ils agissent à 3800 Hz pour faire la transition entre les 2 woofers et le tweeter, avec une pente à 6dB. Ils sont du coup très simples : 1 condo, 2 résistances et 1 self. J’ai fait le relevé du schéma, mais sans appareil adéquat, je n’ai pas pu mesurer l’inductance de la self.
La première chose que j’ai rapidement faite a été de changer les condensateurs, des SCR de 4,7 uF, par des Jantzen Superior Z-cap. J’ai fait l’hypothèse qu’au bout de 30 ans les SCR avaient dû pas mal dériver. Pour les remplacer, j’avais hésité entre les Jantzen Superior (les rouges) et les Mundorf Evo Oil (que j’apprécie par ailleurs dans les amplis) et en fonction de plusieurs retours sur des upgrades de filtres d’enceintes, j’avais finalement retenu les Jantzen.
Et dernièrement j’y ai ajouté un Cornell Dubilier de 0,01 uF en parallèle du Jantzen pour peaufiner le haut.

Le filtre modifié et passé en mono câblage :




Côté pieds et supports, j’ai essayé différentes combinaisons sans être jamais complètement satisfait (simples pointes d’origine ou sans les pointes, sur une plaque de bambou). Jusqu’à les mettre sur des Soundcare Superspikes qui une fois de plus font bien leur travail de couplage/découplage pour un prix qui reste très raisonnable.

Des Superspikes en M6 (que j’avais en stock), passées en M8 pour les Trilogue avec des adaptateurs :





Et dernières améliorations faites : changement des vis de serrage des HP (l’acier s’était un peu oxydé), des vis du panneau arrière et du tissu acoustique (collé et agrafé).
Il me reste à récupérer les petites plaques de laiton avec le logo de la marque sur les PEL AT1 afin d’y mettre une touche finale. Ce sera chose faite d'ici une quinzaine de jours.

Côté budget, j’arrive à un total de 650 € : enceintes 350€, condensateurs pour les filtres 50€, borniers et plaques : 180€, tissu et le reste 70€.

Côté restitution, je les trouve assez remarquables toujours par la beauté des timbres des PEL, leur équilibre global, des aigus fins et souples, du détail (surtout depuis les derniers changements du filtre) et l'assise dans le bas, même si sur des morceaux un peu chargés en graves ça peut baver légèrement.
Elles sont destinées à un second système avec un ampli Audio Analogue Verdi Cento upgradé et l'association fonctionne vraiment bien.

Je n'ai pas à ce stade prévu d'intervenir sur l'ébénisterie pour gommer les griffures et petits éclats du placage. Ça me semble un peu délicat mais je n'ai aucune expérience en la matière. Qu'en pensez-vous ?

Edit : touche finale avec les nouvelles plaquettes en face avant, avec le logo PEL. Celles d'origines en laiton ayant été perdues, je les ai fait refaire aux mêmes dimensions mais en aluminium pour être homogène avec les plaques borniers et apporter une petite touche de modernité.