(05-15-2024, 09:44 PM)jalucine a écrit : Bon, je dois être très nul en acoustique. Je résume. Je pose trois questions :
1) D'où sort l'idée (l'auteur) d'un rapport idéal au point d'écoute de 50/50 entre sons directs et sons réfléchis ?
2) les sons réfléchis n'étant pas prévus dans l'enregistrement, pourquoi ne seraient-il pas considérés comme de la distorsion par rapport aux sons directs qui sont normalement conformes à l'enregistrement ?
3) Si les sons réfléchis ont un intérêt (hors salle de concert), quelqu'un peut-il le décrire avec un minimum de précision ?
1) ce n'est pas une idée, c'est souvent une recommandation mais qui n'est pas si stricte que cela... comme déja expliqué auparavant la distance critique est une zone de transition douce, de plus c'est variable en fonction de la fréquence, si on discute directement avec des acousticien tous s'accorde a dire que ce rapport champs direct/diffus idéale peu être variable. Et puis pour qu'elle application ??? on ne cherchera pas du tout la même chose entre un auditorium hifi et une controle room de studio.
2) Il y'a bel et bien des "sons réfléchis" dans les enregistrements ! Ce n'est absolument pas de la distorsion c'est un besoin ! mais le terme "son réfléchis" est totalement inadapté pour comprendre. Les enregistrements sont justement tous fait de manière a être écoutés dans un environnement réverbérant.
3) parles plutôt du champs réverbéré au lieux des sons réfléchis, c'est mieux pour tout le monde pour la bonne compréhension du sujet si on utilise les bons termes.
Pour la description il te suffit de lire un livre sur l'acoustique des salle, car cela mériterai un sujet a part entière ! Je ne pense pas que le sujet de nico soit adapté pour ça;
Je conseil la lecture de ce livre
https://www.eyrolles.com/Sciences/Livre/...743004637/
Pour faire court, l'acoustique des salles consiste justement a maitriser ce champs réverbéré, le champs réverbéré comprend les premières réflexions ainsi que la vraie réverbération dans le champs diffus.
Il faut déjà commencer par savoir analyser ce champs réverbéré, il peu exister tout un tas de défaut audible dans ce champs réverbéré, tout cela est un équilibre.
(05-16-2024, 09:36 AM)pda0 a écrit : Tu peux même lire le bouquin de Floyd E Toole (https://www.amazon.fr/gp/product/113892136X) qui est très intéressant sur plein de sujets (notamment ce qui compte vraiment dans la conception des enceintes et sur l'acoustique) et qui défend une position où les réflexions sont une nécessité pour la qualité de la reproduction.
A vrai dire, je ne suis pas d'accord avec lui sur ce point précis (je sais c'est prétentieux de ma part), car je pense que sa perspective est basée sur une très grande pièce américaine avec un amortissement naturel amenant le RT60 vers 0.5s, ce qui est cohérent avec la taille de la pièce où il écoute, et donc on ne peut pas généraliser comme il le fait.
D'autant que par ailleurs, il explique bien (et pourquoi) que le champ réverbéré doit être cohérent (spectralement) avec le champ direct pour que ça marche (d'où, entre autres, la nécessité d'enceintes avec une directivité contrôlée).
J'ai lu ce bouquin 3 ou 4 fois, en intégralité, car il est vraiment passionnant et très instructif, donc je recommande sa lecture à tous ceux que le sujet de l'acoustique intéresse.
On pourra aussi noter que certains ne sont pas du tout d'accord avec Toole sur ce sujet des réflexions. Ethan Winer en particulier dont le site est également très intéressant.
https://ethanwiner.com/early_reflections.htm
En fait Toole n'as pas tord, par contre sa salle... franchement je pense qu'il fait comme tout le monde... dans la limite du possible dans une pièce de vie non adaptée !
Je connais très bien le point de vue des 2, pour le niveau des réflexions précoces en fait tout dépend essentiellement de la nature de ces réflexions précoces, si l'ITDG (le délai d'arrivée des premières réflexions) est assez grand pour être repoussé en dehors de l'effet de fusion (temps d'intégration de notre système auditif) et si ces réflexions sont peux spéculaire et donc plus diffuse, avec une densité et une homogénéité suffisante alors on peu accepter un niveau bien plus important de ces premières réflexions.
Cela est difficile a obtenir dans une petite pièce, et 100m3 c'est considéré comme étant petit en acoustique des salles...
Au final je ne pense pas qu'ils aient un avis si opposés que cela

Et sinon oui je recommande fortement la lecture de ce livre, pour moi Toole est l'une des personnes qui explique le mieux tout ces phénomène et qui est dans le juste.