04-27-2021, 10:12 AM
Cette video montre les limites de ce que raconte l'ami Amir qui est surement très bon pour les mesures électriques avec son matériel de pointe, mais qui visiblement se mélange les pinceaux lorsqu'il aborde le sujet de l'audibilité de la réponse amplitude/fréquence, et il raconte un grand nombre d'âneries.
Déjà, il oublie que l'axe fréquence est sur une échelle logarithmique et donc prend déjà en compte l'écart de discrimination des variations d'amplitude suivant la largeur de la bande de fréquence. Un pic qui fait 1cm dans le grave sur ce type de graphe, a à peu près la même chance d'être détecté que 1cm dans les aigus. Certes 1cm dans le grave va représenter seulement 20 ou 30Hz (suivant l'échelle représentée) alors que dans les aigus ça sera 2000 ou 3000Hz, puisque c'est le principe même d'une échelle logarithmique, et de fait, ça prend bien en compte l'ERB (même si l'ERB n'est pas exactement une droite, mais c'est presque une droite en pratique).
Ensuite, il occulte complètement les courbes de Fletcher et Mundson qui montrent clairement qu'on n'a pas du tout la même sensibilité dans le grave que au-delà de 200Hz, et donc même si on discrimine plus les fréquences dans le grave, on les entend bien moins, donc il faudra plus de niveau (dB) à 40Hz qu'à 4000Hz pour qu'on ait une perception équivalente.
De plus, il discute des pics et creux sur la réponse amplitude/fréquence issue de son Kinorama qui reproduit la réponse amplitude/fréquence de l'enceinte dans une chambre anéchoique, et donc cette courbe ne représente quasiment rien de ce qu'on va entendre dans la vraie vie dans une pièce normale.
Et donc s'il fait ses corrections sur cette base, il est certain qu'il va se planter dans les grandes largeurs.
En particulier, sur l'enceinte dont il parle, qui montre une amplitude quelques dB plus élevée au delà de 2000Hz que dans le grave, rien ne dit que dans une pièce qui va booster le grave, induire quelques modes particuliers, et un aigu qui va s'atténuer avec la distance d'écoute, le résultat ne sera pas correct.
En fait, c'est imprédictible. Certes il vaut mieux une réponse correcte en chambre anéchoique car ça indique qu'il n'y a pas de défaut majeur grave, mais rien ne remplacera la mesure in situ.
Ensuite, pour avoir exploré pas mal le sujet de la correction numérique et essayé de corréler ce qu'on entend avec ce qu'on mesure, je suis en désaccord avec ce qu'il affirme sur ce qui est audible ou pas. En fait, ça n'a rien à voir avec sa façon d'analyser les mesures.
Ce qui donne la meilleure corrélation entre ce qu'on entend et ce qu'on mesure, c'est la moyenne d'au moins 5 mesures autour du sweet spot, et le lissage psychoacoustique de REW (on peut d'ailleurs aussi lisser en ERB, et ça montre que c'est très proche du psychoacoustique... qui je le rappelle est un lissage variable qui part du 1/3 d'octave dans le grave et monte progressivement jusqu'au 1/6 d'octave dans les aigus - soit le contraire de ce qu'il raconte...).
Un bon résultat sur cette moyenne (mesurée autour du sweet spot) est une courbe des voies droite et gauche très proches l'une de l'autre (+/-2 ou 3dB max) et l'ensemble dans une bande de +/-5dB légèrement descendante du grave vers l'aigu.
Et pour la gestion des modes dans le grave, en correction numérique, il faut effectivement traiter les pics visibles avec un lissage au 1/24 d'octave, mais avec modération et SURTOUT regarder le trainage (qu'on voit bien avec le decay et/ou le spectro) car c'est lui qu'on entend, souvent bien plus qu'un pic d'amplitude visible.
Pour le médium/aigu, le critère le plus important c'est le RT60 qui doit être le plus régulier (stable) possible et cohérent avec la taille de la pièce. La correction numérique dans cette bande de fréquences est quasiment inutile, voire néfaste le plus souvent, et dans tous les cas, à part Trinnov, Dirac ou HAF qui savent ce qu'ils font, aller bidouiller seul au delà de 200Hz, comme le fait Amir, est juste le meilleur moyen de se planter.
Franchement, je m'interrogeais sur la pertinence de ce que fait Amir, et était intrigué par les mesures qu'il montre sur la distorsion dans amplis et DAC, au point d'essayer un Purifi que j'ai commandé, mais cette video montre qu'il fait surtout du baratin pour augmenter les vues sur son site...
J'ai maintenant quand même un gros doute sur sa capacité à écouter un système, car s'il bidouille ainsi qu'il le dit, on peut effectivement s'interroger sur sa capacité à distinguer les nuances de la musique...
Déjà, il oublie que l'axe fréquence est sur une échelle logarithmique et donc prend déjà en compte l'écart de discrimination des variations d'amplitude suivant la largeur de la bande de fréquence. Un pic qui fait 1cm dans le grave sur ce type de graphe, a à peu près la même chance d'être détecté que 1cm dans les aigus. Certes 1cm dans le grave va représenter seulement 20 ou 30Hz (suivant l'échelle représentée) alors que dans les aigus ça sera 2000 ou 3000Hz, puisque c'est le principe même d'une échelle logarithmique, et de fait, ça prend bien en compte l'ERB (même si l'ERB n'est pas exactement une droite, mais c'est presque une droite en pratique).
Ensuite, il occulte complètement les courbes de Fletcher et Mundson qui montrent clairement qu'on n'a pas du tout la même sensibilité dans le grave que au-delà de 200Hz, et donc même si on discrimine plus les fréquences dans le grave, on les entend bien moins, donc il faudra plus de niveau (dB) à 40Hz qu'à 4000Hz pour qu'on ait une perception équivalente.
De plus, il discute des pics et creux sur la réponse amplitude/fréquence issue de son Kinorama qui reproduit la réponse amplitude/fréquence de l'enceinte dans une chambre anéchoique, et donc cette courbe ne représente quasiment rien de ce qu'on va entendre dans la vraie vie dans une pièce normale.
Et donc s'il fait ses corrections sur cette base, il est certain qu'il va se planter dans les grandes largeurs.
En particulier, sur l'enceinte dont il parle, qui montre une amplitude quelques dB plus élevée au delà de 2000Hz que dans le grave, rien ne dit que dans une pièce qui va booster le grave, induire quelques modes particuliers, et un aigu qui va s'atténuer avec la distance d'écoute, le résultat ne sera pas correct.
En fait, c'est imprédictible. Certes il vaut mieux une réponse correcte en chambre anéchoique car ça indique qu'il n'y a pas de défaut majeur grave, mais rien ne remplacera la mesure in situ.
Ensuite, pour avoir exploré pas mal le sujet de la correction numérique et essayé de corréler ce qu'on entend avec ce qu'on mesure, je suis en désaccord avec ce qu'il affirme sur ce qui est audible ou pas. En fait, ça n'a rien à voir avec sa façon d'analyser les mesures.
Ce qui donne la meilleure corrélation entre ce qu'on entend et ce qu'on mesure, c'est la moyenne d'au moins 5 mesures autour du sweet spot, et le lissage psychoacoustique de REW (on peut d'ailleurs aussi lisser en ERB, et ça montre que c'est très proche du psychoacoustique... qui je le rappelle est un lissage variable qui part du 1/3 d'octave dans le grave et monte progressivement jusqu'au 1/6 d'octave dans les aigus - soit le contraire de ce qu'il raconte...).
Un bon résultat sur cette moyenne (mesurée autour du sweet spot) est une courbe des voies droite et gauche très proches l'une de l'autre (+/-2 ou 3dB max) et l'ensemble dans une bande de +/-5dB légèrement descendante du grave vers l'aigu.
Et pour la gestion des modes dans le grave, en correction numérique, il faut effectivement traiter les pics visibles avec un lissage au 1/24 d'octave, mais avec modération et SURTOUT regarder le trainage (qu'on voit bien avec le decay et/ou le spectro) car c'est lui qu'on entend, souvent bien plus qu'un pic d'amplitude visible.
Pour le médium/aigu, le critère le plus important c'est le RT60 qui doit être le plus régulier (stable) possible et cohérent avec la taille de la pièce. La correction numérique dans cette bande de fréquences est quasiment inutile, voire néfaste le plus souvent, et dans tous les cas, à part Trinnov, Dirac ou HAF qui savent ce qu'ils font, aller bidouiller seul au delà de 200Hz, comme le fait Amir, est juste le meilleur moyen de se planter.
Franchement, je m'interrogeais sur la pertinence de ce que fait Amir, et était intrigué par les mesures qu'il montre sur la distorsion dans amplis et DAC, au point d'essayer un Purifi que j'ai commandé, mais cette video montre qu'il fait surtout du baratin pour augmenter les vues sur son site...
J'ai maintenant quand même un gros doute sur sa capacité à écouter un système, car s'il bidouille ainsi qu'il le dit, on peut effectivement s'interroger sur sa capacité à distinguer les nuances de la musique...