Découverte du système de thierry h

[thierry h]

Loin du compte:

Trois comportements peuvent vous faire passer à coté d’une évolution majeure de votre système.
La peur: le plus difficile n’est pas de construire un ensemble de compétition mais de le maintenir , et je ne vous parle pas d’un essai lambda qui peut compromettre votre dur labeur de mise au point.
Le déni: mais si, cela fonctionne super bien ce n’est pas parce qu’un ou deux vinyles ne passent pas qu’il faut remettre en question un élément de plus notre égo peut en prendre un coup.
La fainéantise: J’ai dépensé beaucoup d’énergie et de temps pour m’emmerder à refaire la manipulation .
D’autres comportements sont à envisager mais dans mon cas ce sont ceux là.

La petite histoire commence par la venue d’Aurélien , qui était gêné par l’écoute de la dématérialisée. Dans un premier temps je n’avais pas considéré ce ressenti comme important car ce n’est pas ma source principale . Et après un peu de recul, j’ai trouvé la cause de cet écart. Ce qui de plus , me motive pour performer cette source.

Mais passons à la source principale qui est le vinyle, l’ensemble composé d’une cellule Decca London Super Gold , d’une VPI Classic 3, d’un moteur à CC avec régulation de tension , en font une source de très haut niveau. Le résultat après une longue démarche de mise au point de la cellule me semblait à la hauteur , de plus toutes les personnes ayant écoutées cette configuration ont confirmé (hormis Philippe dans la dernière config) . Bref j’était content, çà matché grave.

Un autre ami Vincent , vient me rendre visite, quelques vinyles sous le bras. Un ou deux passent sans problème et d’autres bonjour la distorsion , sachant que nous avons quelques divergences sur l’appréciation de certaines écoutes , je mettais plus cela sur le compte de la qualité des pressages.
Trop tard le ver était dans la pomme. Le doute me prend et je prends mon courage à deux mains. C’est vrai que cela distord sur certains disques .La sanction est immédiate; change de cellule ! J’envisage sérieusement de revendre celle ci et prendre quelque chose de plus soft à mettre au point style Hana , Lyros, Dynavector ...
Je démonte l’incriminée , un coup de microscope pour voir l’état de la pointe, l’aspect ne me semble pas excellent et après quelques échanges avec papa Decca London John Wright , la décision est prise de lui envoyer pour un diagnostic.

Par chance, je possède une Decca London , une gray que je réserve pour la transformer en Référence. Ce matin, démontage de la Gold pour envoi, et montage de la Gray en conservant les réglages initiaux de la Gold. Cela a été immédiat, que je vais résumer en un seul mot: orgasmique. Plus de distorsion, une image très stable, plus de décalage parfois droite , gauche, un recul impressionnant du bruit de fond,(la gold choppait tout), les interprètes se matérialisent de manière évidente. Il y a une densité, une dynamique et micro dynamique qui se sont améliorées, j’ai encore franchi un gap sur une véracité que je trouve proche d’une écoute concert (en tous cas à mes oreilles).

Ce qui est déconcertant est que je pensais avoir un ensemble qui musicalement pouvait arriver à une asymptote , et bien je me suis trompé et le bougre en a encore sur le pied.

Moralité de la petite histoire: même si nous avons une certaine maitrise de la mise au point de son matériel, il est important de conserver une humilité, de savoir écouter les retours de nos invités et d’avoir le courage de défaire pour refaire en mieux.