07-29-2019, 11:37 PM
(Modification du message : 07-30-2019, 08:20 AM par Musicalbox.)
Le but d’une captation est censé être de respecter le travail des musiciens.
Censé.......
Car déjà à ce niveau premier de la chaîne il y a parfois des dérapages, des interprétations, des dérives.
Et comme pour tout métier des gens plus doués que d’autres.
Il faut énormément d’humilité pour faire ce travail correctement, pour savoir s’effacer derrière ce qu’on a à traiter.
Et il faut aussi une énorme compréhension des instruments, de l’écriture, du son .
Que cela soit une acquisition de culture ou un don instinctif, ou les deux, par dessus il’y a la compétence, l’expérience qui permet d’associer des méthodes, une technique, aux objectifs.
_______
On retrouve exactement le même profil de l’autre côté du support , pour ceux qui doivent permettre de dérouler ce que d’autres ont enroulé.
S’il y avait un moyen universel pour créer un matériel neutre, ce serait sans appel et bien pratique.
L’ennui est que ce n’est pas possible, car aucun composant, aucun schéma n’est neutre.
Pas plus que ne l’étaient les micros dans l’étape précédente.
D’un côté il y a eu « construction » du résultat, un choix de mixage, de captation / de l’autre Il y a recomposition de quelque chose qu’on ne connaît pas puisqu’on n’était pas là à l’enregistrement.
A quoi le fabricant de matériel de restitution peut-il se fier pour savoir s’il respecte ou pas le travail initial ?
Lorsqu’il a mis au point un matériel comment peut-il évaluer le taux de réussite, combien de contenu il a réussi à sortir du support, et si cette restitution est « juste » ?
Culture, instinct + compétence pour connaître les composants et les méthodes d’exploitation.
Les mesures mettent d’abord sur la voie, elles indiquent s’il y a distorsion, s’il y a ouverture....
Elles peuvent aider à savoir si la bande passante est correcte, si les fins de sons seront tronquées ou pas, si on a de la transparence, de la rapidité.
Mais elles ne permettent pas de vérifier que l’espace est cohérent, que la coloration obtenue est au-delà, en deçà de ce que le preneur de son a entendu et traduit, ou juste.
_______
Par-dessus cela, il y a l’honnêteté du service :
la FAUTE inadmissible, d’un côté comme de l’autre de la chaîne de reproduction, est de vouloir plaire au public.
Cette faute qui consiste à le flatter dans le sens de la mode, dans le sens de ce qui est « agréable », dans le sens de ce qu’il a envie d’entendre au mépris de ce qui était initialement devant les micros.
______
C’est ainsi, après sept ans de pratique, que je finis par voir l’état des lieux.
En sachant que ma formation initiale est la musique.
Et que c’est mon garde-fou. Ma jauge.
______
Chaque acteur de la chaîne est sous influence.
Sous influence de la technique, sous influence de ses perceptions, sous l’influence de son vécu, sous l’influence de ses motivations.
Parce que nous sommes des humains.
________
Il ne sert à rien de se voiler la face dans le déni : nous devons manier de la physique, de la chimie, pour parvenir à des perceptions les plus proches du live instrumental.
Tout cela d’un bout à l’autre n’est qu’une jonglerie avec de l’inerte pour obtenir une sensation de vivant.
Cela peut être comparé à la création d’un robot que l’on devrait prendre à s’y tromper pour un humain.
Se voiler la face c’est mettre sous le tapis les effets de tout ce qu’on manipule.
Alors que le professionnel va au contraire les affronter pour les exploiter et leur donner un sens.
Alors oui, il y a de quoi être perdu dans ce flot d’effet des matériaux.
Le travail est de les contrôler.
Même lorsque parfois on ne comprend pas tout à ce qui se passe.
Censé.......
Car déjà à ce niveau premier de la chaîne il y a parfois des dérapages, des interprétations, des dérives.
Et comme pour tout métier des gens plus doués que d’autres.
Il faut énormément d’humilité pour faire ce travail correctement, pour savoir s’effacer derrière ce qu’on a à traiter.
Et il faut aussi une énorme compréhension des instruments, de l’écriture, du son .
Que cela soit une acquisition de culture ou un don instinctif, ou les deux, par dessus il’y a la compétence, l’expérience qui permet d’associer des méthodes, une technique, aux objectifs.
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On retrouve exactement le même profil de l’autre côté du support , pour ceux qui doivent permettre de dérouler ce que d’autres ont enroulé.
S’il y avait un moyen universel pour créer un matériel neutre, ce serait sans appel et bien pratique.
L’ennui est que ce n’est pas possible, car aucun composant, aucun schéma n’est neutre.
Pas plus que ne l’étaient les micros dans l’étape précédente.
D’un côté il y a eu « construction » du résultat, un choix de mixage, de captation / de l’autre Il y a recomposition de quelque chose qu’on ne connaît pas puisqu’on n’était pas là à l’enregistrement.
A quoi le fabricant de matériel de restitution peut-il se fier pour savoir s’il respecte ou pas le travail initial ?
Lorsqu’il a mis au point un matériel comment peut-il évaluer le taux de réussite, combien de contenu il a réussi à sortir du support, et si cette restitution est « juste » ?
Culture, instinct + compétence pour connaître les composants et les méthodes d’exploitation.
Les mesures mettent d’abord sur la voie, elles indiquent s’il y a distorsion, s’il y a ouverture....
Elles peuvent aider à savoir si la bande passante est correcte, si les fins de sons seront tronquées ou pas, si on a de la transparence, de la rapidité.
Mais elles ne permettent pas de vérifier que l’espace est cohérent, que la coloration obtenue est au-delà, en deçà de ce que le preneur de son a entendu et traduit, ou juste.
_______
Par-dessus cela, il y a l’honnêteté du service :
la FAUTE inadmissible, d’un côté comme de l’autre de la chaîne de reproduction, est de vouloir plaire au public.
Cette faute qui consiste à le flatter dans le sens de la mode, dans le sens de ce qui est « agréable », dans le sens de ce qu’il a envie d’entendre au mépris de ce qui était initialement devant les micros.
______
C’est ainsi, après sept ans de pratique, que je finis par voir l’état des lieux.
En sachant que ma formation initiale est la musique.
Et que c’est mon garde-fou. Ma jauge.
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Chaque acteur de la chaîne est sous influence.
Sous influence de la technique, sous influence de ses perceptions, sous l’influence de son vécu, sous l’influence de ses motivations.
Parce que nous sommes des humains.
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Il ne sert à rien de se voiler la face dans le déni : nous devons manier de la physique, de la chimie, pour parvenir à des perceptions les plus proches du live instrumental.
Tout cela d’un bout à l’autre n’est qu’une jonglerie avec de l’inerte pour obtenir une sensation de vivant.
Cela peut être comparé à la création d’un robot que l’on devrait prendre à s’y tromper pour un humain.
Se voiler la face c’est mettre sous le tapis les effets de tout ce qu’on manipule.
Alors que le professionnel va au contraire les affronter pour les exploiter et leur donner un sens.
Alors oui, il y a de quoi être perdu dans ce flot d’effet des matériaux.
Le travail est de les contrôler.
Même lorsque parfois on ne comprend pas tout à ce qui se passe.