02-09-2017, 02:39 AM
(Modification du message : 02-09-2017, 01:44 PM par math89.
Raison de la modification: cables RCA
)
En avant pour la visite du propriétaire....
Voila plus d'une dizaine d'années que je ne travaille plus qu'à partir de transducteurs electrostatiques issus de cellules Acoustat.
La technologie est un peu oubliée aujourd'hui, le principe pour faire court : une membrane genre mylar, légèrement métallisée, polarisée en haute tension continue, est tendue entre deux grilles ou réseaux de fils conducteurs qui eux sont parcourus par le signal musical. Et comme la membrane est prise dans ce champ électrique, elle vibre, ou plutôt elle chante...
Le transducteur lui même a d'immenses qualités, et une fois les basiques maitrisés, on peut obtenir des engins fidèles, dynamiques, très transparents. Entre autres avantages, une cellule electrostatique a une bande passante très large et linéaire. ... Donc exit les filtres compliqués, l'utilisation en large bande est possible, et si on veut renforcer une partie du spectre, le grave par exemple, on rajoute simplement une cellule avec un filtre simplisimme fait d'une résistance.
La cellule électrostatique et une vue en coupe :
Bon maintenant que vous avez pigé le principe, parlons des systèmes que j'utilise. Il y en a deux en ce moment. Le plus abouti d'abord, issu d'une paire de 1+1 modèle Italie :
Deux panneaux étroits et hauts, soit 2,3m sur 0,4m, équipés de deux cellules électrostatiques l'une sur l'autre. Elles sont monté sur un chassis sandwich Medium/Epoxy/Acier précontraint, qui garantit à la fois la géométrie, la rigidité, l'amortissement, la masse, l'isolation électrique (ca c'est important...). Les pieds boulonnés en M18 sont découpés plasma dans de la tôle de 20mm d'épaisseur, peints à l'époxy.
... Vous l'avez compris, les électrostatiques ont besoin de bases très solides pour chanter... L'ensemble pivote pour le montage et la bricole, bien que depuis plus d'un an je n'y touche plus. Bon signe ...
Les pieds et les renforts acier avant assemblage ....
Ces deux cellules fonctionnent en pure large bande.
Elles recoivent trois signaux :
1- la haute tension en continu au niveau de la membrane. Celle ci est produite par un générateur HT régulé réglable au volt près. L'ajustement se fait a l'aide d'une sonde haute tension.
]
Bzzzz ... Attention les doigts ....
2- Le signal musical en phase sur le réseau avant
3- Le signal musical hors phase sur le réseau arrière.
Ainsi la membrane est mise en mouvement par le champ électrique en push-pull. Plus d'énergie mais surtout plus de linéarité, car lorsque la membrane s'éloigne de la grille avant elle se rapproche de la grille arrière.
... Ca tombe bien, parce que l'effet d'un champ electrostatique varie avec le distance entre les 2 parties. Donc en push-pull l'effort reste constant, donc il n'y a pas de distorsion entre le signal d'entrée et la force exercée.
- Vue en coupe de la membrane, des fils verticaux, de l'équivalent electrique
Le signal arrive par un cable haute tension a trois conducteurs depuis l'autre bout de la pièce. C'est aussi le gros avantage des électrostatiques :
=> Comme la tension du signal est de plusieurs milliers de volts, on peut envisager des cables de petite section sur plusieurs mètres sans pertes. C'est une mauvaise nouvelle pour les fabricants de cables mais une bonne pour la musicalité et le portefeuille...
Au bout des cables, de l'autre coté de la pièce -près de la cheminée, le patron est bien au chaud- se trouvent les interfaces. En fait se sont des transformateurs haute tension qui élèvent le signal de sortie des amplificateurs depuis quelques volts a quelques centaines voire quelques milliers.
On y trouve aussi un dispositif de protection fait d'un condensateur et d'une résistance, en partie pour protéger les cellules en cas de court circuit, en partie pour protéger l'utilisateur, en partie pour adapter la courbe de réponse. Nos amis constructeurs ont trop souvent négligés leur qualité, alors qu'ils sont une des clefs de la performance de l'ensemble. Dans le cas de cette interface, il ya deux transfomateurs, l'un pour les hautes fréquences et l'autre pour les basses fréquences qui sont raccordés en cascade.
Dans d'autres cas, il y n'y a qu'un transfo à double bobinage, ou encore un pour le stator avant l'autre pour l'arrière... Parfois aussi, j'ai trouve des transfos à bain d'huile... Bref tout existe !
Enfin ... le signal audio arrive aux interfaces via un cable maison fait d'un fil d'argent et d'un fil de cuivre gainés teflon, d'environ 15cm chacun. L'ensemble fait n peu pagaille, mais c'est qu'une impression, une fois le coffre fermé on voit plus rien ...
Les amplificateurs sont des blocs Electrocompaniet. Après pas mal d'essais comparatifs ce sont ceux que je préfère pour leur droiture, leur réserve de puissance, leur robustesse. En fait c'est aussi eux qui m'ont choisi, leur prédécesseurs sont morts de diverses façons lors d'essais hasardeux ...
Les cables RCA sont tous des Hifi Cables GEB, le modèle de base. C'est le conseil que m'avait donné Hifi Cables il y a quelques années, et j'en suis satisfait. Des essais avec d'autrs modèles n'ont pas donnés de résultats convaincants, plutot enlevé de la dynamique qu'autre chose. Comme j'envisage de passer en symétrique je ne pose pas trop de questions a ce sujet pour l'instant.
En amont, j'utilise soit un DAC iFi IDSD alimenté par l'Uptone JS2, connecté en direct sur les amplis, soit un préamplificateur Perreaux SM3 modifié. Son tranquille et belle entrée phono (recap depuis en panasonic et mundorf). Avec le temps, la tranquilité du Perreaux à eu raison de la transparence du iFi en direct... A suivre.
Coté CD, coup de pot, je suis tombé grace à un ami sur un drive ICOS -l'ancien, chargement par le haut- avec sa Dactablette4. J'ai eu besoin d'un coup de main pour trouver le bon cable SPDIF, mais c'est un beau système stable et musical, finition exemplaire made in France. Ca tombe bien c'est l'année du Coq.
En puis pour les Vinyls, l'Ariston Audio avec bras Mission et DL103R... Le charme agit toujours.
Coté Démat, le serveur est un Mac mini, une alimentation uptone JS2 alimente le Mac et le DAC (voir le post de Pascal64...) ... Mais ca c'est une autre histoire
Et le second système ?
Eh ben il utilise les mêmes sources, mais les interfaces et les panneaux sont beaucoup plus gands !
Exactement deux fois plus grand en surface, deux panneaux de 2m30 x 0,8m, equipés de 4 cellules. Même tpe de fabrication sandwich acier/bois/epoxy, même pietement massif. C'est un peu monstueux j'en conviens... Les épouses des copains font une drole de tête en voyant ça !
Le rendement est supérieur, la capacité dynamique aussi. Le souçi principal est la directivité qui est théoriquement problématique du fait des nombreuses interférences qui de créent à proximité de cette grande surface (lobes de directivité)
C'est pourquoi certaines zones des cellules font l'objet d'un filtrage et d'un leger retard de phase.
... Pourquoi se compliquer la vie me dira-tu ? Les génies, le fondateur de Quad P.Walker, puis le boss d'Acoustat J.Strickland y avaient pensé : L'objectif est de linéariser la courbe de réponse dans l'aigu, mais surtout créer une source sonore cylindrique dans le sens vertical.
=> Une bande verticale au centre du panneau émet des ondes en large bande sans aucun retard. Par contre les cotés sont légèrement filtrés et de plus émettent avec un léger retard, ce qui revient à avoir une source virtuelle cylindrique, dont l'axe est un fil vertical en arrière du panneau.
Le retard de phase est très facile a créer avec un panneau electrostatique qui est en fait un grand condensateur, il suffit d'ajouter une résistance en série pour crér un réseau RC, avec un retard de (w/xRC).
]
Pour ce second système, j'ai ajouté un gros caisson actif Muse filtré en actif/passif (à l'entrée de l'ampli). Pas brutal mais très musical. ... On le voit entre les deux panneaux... S'asseoir dessus entre les deux grands panneaux quand ca envoie fort est une drôle d'expérience ....
Et voilà, fin du tour !
Evidemment, tout cela m'a pris un certain nombre d'années, de tests, mesures, essais de composants de toutes sortes, d'échanges et de rencontres surtout. Le monde des électrostatiques est petit, mais la musique y est confortable et les passionés .... passionés !
Et l'écoute ? J'aime les deux, deux gamins au caractères complètement différents, le premier sensible, sincère et réfléchi, dans une réalité holographique étonnnante qui ne se dément jamais. Le second beaucoup plus turbulent, parfois grandiose, mais un peu fatiguant et discutable en terme d'homogénéité.
Encore du travail donc, à Suivre !
Voila plus d'une dizaine d'années que je ne travaille plus qu'à partir de transducteurs electrostatiques issus de cellules Acoustat.
La technologie est un peu oubliée aujourd'hui, le principe pour faire court : une membrane genre mylar, légèrement métallisée, polarisée en haute tension continue, est tendue entre deux grilles ou réseaux de fils conducteurs qui eux sont parcourus par le signal musical. Et comme la membrane est prise dans ce champ électrique, elle vibre, ou plutôt elle chante...
Le transducteur lui même a d'immenses qualités, et une fois les basiques maitrisés, on peut obtenir des engins fidèles, dynamiques, très transparents. Entre autres avantages, une cellule electrostatique a une bande passante très large et linéaire. ... Donc exit les filtres compliqués, l'utilisation en large bande est possible, et si on veut renforcer une partie du spectre, le grave par exemple, on rajoute simplement une cellule avec un filtre simplisimme fait d'une résistance.
La cellule électrostatique et une vue en coupe :
Bon maintenant que vous avez pigé le principe, parlons des systèmes que j'utilise. Il y en a deux en ce moment. Le plus abouti d'abord, issu d'une paire de 1+1 modèle Italie :
Deux panneaux étroits et hauts, soit 2,3m sur 0,4m, équipés de deux cellules électrostatiques l'une sur l'autre. Elles sont monté sur un chassis sandwich Medium/Epoxy/Acier précontraint, qui garantit à la fois la géométrie, la rigidité, l'amortissement, la masse, l'isolation électrique (ca c'est important...). Les pieds boulonnés en M18 sont découpés plasma dans de la tôle de 20mm d'épaisseur, peints à l'époxy.
... Vous l'avez compris, les électrostatiques ont besoin de bases très solides pour chanter... L'ensemble pivote pour le montage et la bricole, bien que depuis plus d'un an je n'y touche plus. Bon signe ...
Les pieds et les renforts acier avant assemblage ....
Ces deux cellules fonctionnent en pure large bande.
Elles recoivent trois signaux :
1- la haute tension en continu au niveau de la membrane. Celle ci est produite par un générateur HT régulé réglable au volt près. L'ajustement se fait a l'aide d'une sonde haute tension.
]
Bzzzz ... Attention les doigts ....
2- Le signal musical en phase sur le réseau avant
3- Le signal musical hors phase sur le réseau arrière.
Ainsi la membrane est mise en mouvement par le champ électrique en push-pull. Plus d'énergie mais surtout plus de linéarité, car lorsque la membrane s'éloigne de la grille avant elle se rapproche de la grille arrière.
... Ca tombe bien, parce que l'effet d'un champ electrostatique varie avec le distance entre les 2 parties. Donc en push-pull l'effort reste constant, donc il n'y a pas de distorsion entre le signal d'entrée et la force exercée.
- Vue en coupe de la membrane, des fils verticaux, de l'équivalent electrique
Le signal arrive par un cable haute tension a trois conducteurs depuis l'autre bout de la pièce. C'est aussi le gros avantage des électrostatiques :
=> Comme la tension du signal est de plusieurs milliers de volts, on peut envisager des cables de petite section sur plusieurs mètres sans pertes. C'est une mauvaise nouvelle pour les fabricants de cables mais une bonne pour la musicalité et le portefeuille...
Au bout des cables, de l'autre coté de la pièce -près de la cheminée, le patron est bien au chaud- se trouvent les interfaces. En fait se sont des transformateurs haute tension qui élèvent le signal de sortie des amplificateurs depuis quelques volts a quelques centaines voire quelques milliers.
On y trouve aussi un dispositif de protection fait d'un condensateur et d'une résistance, en partie pour protéger les cellules en cas de court circuit, en partie pour protéger l'utilisateur, en partie pour adapter la courbe de réponse. Nos amis constructeurs ont trop souvent négligés leur qualité, alors qu'ils sont une des clefs de la performance de l'ensemble. Dans le cas de cette interface, il ya deux transfomateurs, l'un pour les hautes fréquences et l'autre pour les basses fréquences qui sont raccordés en cascade.
Dans d'autres cas, il y n'y a qu'un transfo à double bobinage, ou encore un pour le stator avant l'autre pour l'arrière... Parfois aussi, j'ai trouve des transfos à bain d'huile... Bref tout existe !
Enfin ... le signal audio arrive aux interfaces via un cable maison fait d'un fil d'argent et d'un fil de cuivre gainés teflon, d'environ 15cm chacun. L'ensemble fait n peu pagaille, mais c'est qu'une impression, une fois le coffre fermé on voit plus rien ...
Les amplificateurs sont des blocs Electrocompaniet. Après pas mal d'essais comparatifs ce sont ceux que je préfère pour leur droiture, leur réserve de puissance, leur robustesse. En fait c'est aussi eux qui m'ont choisi, leur prédécesseurs sont morts de diverses façons lors d'essais hasardeux ...
Les cables RCA sont tous des Hifi Cables GEB, le modèle de base. C'est le conseil que m'avait donné Hifi Cables il y a quelques années, et j'en suis satisfait. Des essais avec d'autrs modèles n'ont pas donnés de résultats convaincants, plutot enlevé de la dynamique qu'autre chose. Comme j'envisage de passer en symétrique je ne pose pas trop de questions a ce sujet pour l'instant.
En amont, j'utilise soit un DAC iFi IDSD alimenté par l'Uptone JS2, connecté en direct sur les amplis, soit un préamplificateur Perreaux SM3 modifié. Son tranquille et belle entrée phono (recap depuis en panasonic et mundorf). Avec le temps, la tranquilité du Perreaux à eu raison de la transparence du iFi en direct... A suivre.
Coté CD, coup de pot, je suis tombé grace à un ami sur un drive ICOS -l'ancien, chargement par le haut- avec sa Dactablette4. J'ai eu besoin d'un coup de main pour trouver le bon cable SPDIF, mais c'est un beau système stable et musical, finition exemplaire made in France. Ca tombe bien c'est l'année du Coq.
En puis pour les Vinyls, l'Ariston Audio avec bras Mission et DL103R... Le charme agit toujours.
Coté Démat, le serveur est un Mac mini, une alimentation uptone JS2 alimente le Mac et le DAC (voir le post de Pascal64...) ... Mais ca c'est une autre histoire
Et le second système ?
Eh ben il utilise les mêmes sources, mais les interfaces et les panneaux sont beaucoup plus gands !
Exactement deux fois plus grand en surface, deux panneaux de 2m30 x 0,8m, equipés de 4 cellules. Même tpe de fabrication sandwich acier/bois/epoxy, même pietement massif. C'est un peu monstueux j'en conviens... Les épouses des copains font une drole de tête en voyant ça !
Le rendement est supérieur, la capacité dynamique aussi. Le souçi principal est la directivité qui est théoriquement problématique du fait des nombreuses interférences qui de créent à proximité de cette grande surface (lobes de directivité)
C'est pourquoi certaines zones des cellules font l'objet d'un filtrage et d'un leger retard de phase.
... Pourquoi se compliquer la vie me dira-tu ? Les génies, le fondateur de Quad P.Walker, puis le boss d'Acoustat J.Strickland y avaient pensé : L'objectif est de linéariser la courbe de réponse dans l'aigu, mais surtout créer une source sonore cylindrique dans le sens vertical.
=> Une bande verticale au centre du panneau émet des ondes en large bande sans aucun retard. Par contre les cotés sont légèrement filtrés et de plus émettent avec un léger retard, ce qui revient à avoir une source virtuelle cylindrique, dont l'axe est un fil vertical en arrière du panneau.
Le retard de phase est très facile a créer avec un panneau electrostatique qui est en fait un grand condensateur, il suffit d'ajouter une résistance en série pour crér un réseau RC, avec un retard de (w/xRC).
]
Pour ce second système, j'ai ajouté un gros caisson actif Muse filtré en actif/passif (à l'entrée de l'ampli). Pas brutal mais très musical. ... On le voit entre les deux panneaux... S'asseoir dessus entre les deux grands panneaux quand ca envoie fort est une drôle d'expérience ....
Et voilà, fin du tour !
Evidemment, tout cela m'a pris un certain nombre d'années, de tests, mesures, essais de composants de toutes sortes, d'échanges et de rencontres surtout. Le monde des électrostatiques est petit, mais la musique y est confortable et les passionés .... passionés !
Et l'écoute ? J'aime les deux, deux gamins au caractères complètement différents, le premier sensible, sincère et réfléchi, dans une réalité holographique étonnnante qui ne se dément jamais. Le second beaucoup plus turbulent, parfois grandiose, mais un peu fatiguant et discutable en terme d'homogénéité.
Encore du travail donc, à Suivre !