08-30-2022, 11:59 AM
(Modification du message : 08-30-2022, 04:38 PM par orfeo_monteverdi.
Raison de la modification: clarification & addendum
)
(08-30-2022, 09:41 AM)Van Der Graaf Generator a écrit :(08-19-2022, 01:59 AM)MeloMan a écrit : Non ..Décidément le numérique ... !
Salut Melo,
juste une précision, c'est pas le numérique qui fait ça, ce sont les hommes derrières les "manettes", si c'est bien fait ça va, si c'est mal fait ...
... [l'éventuelle dégradation], ce sont les hommes derrières les "manettes" [de la table de mixage] ...
C'est également mon sentiment.
Deux retours d'expérience:
1. la technologie - le coffret Callas remastérisé par Warner aux studios Abbey Road, 2014: la qualité est absolument remarquable. Je possède une Tosca, tirée de cette édition. Clairement meilleur que l'edition EMI, série Art, qui avait déjà été faite à Abbey Road, en 1997, que je possède également, mais où l'aigu est étouffé, sans doute par souci excessif d'atténuer le souffle de la bande master. (Mais, tout le monde n'étant pas Callas, les moyens mis en oeuvre par Warner en 2014 ne peuvent l'être pour tous. Je n'ai pas écouté le coffret Furtwängler des enregistrements live réédités et remastérisés par Berliner Philharmoniker recordings, 1939-1945).
Il est probable qu'avec ce coffret Callas de 2014, une technologie plus récente ait pu faire la différence avec celle de 1997 (EMI, Art). Mais sans doute aussi, en partie, le choix des hommes qui l'auront employée en 2014 (s'apercevant peut-être de leurs excès sur l'édition EMI Art de 1997).
2. les hommes - Le numérique permet aussi de ne travailler que l'ajustement en fréquence (par une sorte d'égalisation faite par un ingénieur du son, avec "justesse" de préférence), sans nécessairement "javelliser" le signal par des techniques numériques de nettoyage.
Un exemple sidérant m'a été donné lors de ma visite du studio Musica Numeris, à Bruxelles (à l'époque entre les mains de Nicolas Bartholomée et Manuel Mohino; ils faisaient tous les enregsitrements de l'exigeant Jordi Savall). Crescendo m'y avait envoyé pour un reportage. À Musica Numeris, un des studios avait été baptisé studio Tibor Varga, où étaient numérisées les archives de ce pédagogue hongrois du violon (1921 – 2003).
Les machines numériques de "nettoyage" portant à l'époque le joli nom évocateur de Decrackling et Declicking n'étaient dans ce cas-ci pas utilisées (pas de "javélisation" des bandes). Seule une correction en fréquence était opérée, me précisait bien l'ingénieur du son. Il m'a fait une comparaison A/B entre la bande originale, et la correction en fréquence qu'il appliquait graduellement (je ne sais pas/plus sur quelles fréquences).
Ce que j'ai entendu est extraordinaire:
en A, la bande originale: le violon avait un son "crin-crin", maigre et nasillard. Mono, bien sûr, mais peu importe (je ne connais plus la date des originaux).
En B, avec correction en fréquence: c'est comme si l'instrument avait été initialement "lyophilisé" (en A), mais reprenait maintenant vie peu à peu, se rechargeant en quelque sorte d'un corps et d'une matière qui avaient presque complètement abandonné l'instrument dans sa phase de "dessication", de déssèchement initiale. Comme si le violon, initialement "lyophilisé", vilaine petite chose recroquevillée et désséchée, presque cassante, avait été plongé dans l'eau, et reprenait forme et vie. L'instrument regagnait progressivement en épaisseur, en densité, en humanité, et devenait plus crédible, plus "réel", plus naturel et "juste", la stridence était fortement atténuée; il devenait inconstestablement beaucoup plus agréable aussi. Ça restait évidemment du mono, mais agréable à écouter. Renversant.
Bref, je découvrais à l'époque à quel point une correction (uniquement) en fréquence peut changer le timbre d'un instrument.
C'est entre autres ce type de travail qui est fait/doit être fait par un tonmeister (DE), ou balance engineer (EN), ou ingéson-musicien (FR), càd par un ingénieur du son qui -en Belgique du moins- doit avoir un premier prix de Conservatoire (qu'importe l'instrument), lit la musique, et a la partition sous les yeux lors du mixage; il est le garant de la justesse évoquée plus haut. Par contre, lors d'un enregistrement ou d'une captation de concert, ce n'est pas forcément lui qui place les micros; ce peut être des ingé-son assistants, non-diplômés du Conservatoire - comme expliqué par un professeur d'un école de prise de son lors d'une édition de La Semaine du Son).
Par la combinaison de la technologie récente et du talent humain, il est possible que Berliner Philharmoniker ait fait un travail remarquable sur le coffret des enregistrements Furtwängler pour la radio (1939-1945) (précité).
Quelqu'un a-t-il ce coffret? (22 SACD, livre de 184p.)
Qu'en pense-t-il par rapport à ses rééditions anciennes en vinyle, puis en CD?
Il y a aussi L’intégrale des enregistrements au disque de Wilhelm Furtwängler (Warner, 2021).
Différence entre les deux coffrets (point de vue contenu):
Ce coffret Warner ne reprend que les gravures "studios" du chef, il n'y a donc pas les enregistrements radiophoniques du gros coffret Berliner Philharmoniker, tout comme il n'y a pas la Symphonie n°4 de Bruckner et la Symphonie n°1 de Schumann DECCA, qui sont des captations de concert.
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