Messages : 9
Sujets : 2
Inscription : Jun 2019
Type: Particulier
Bonsoir à tous chers amis audiophiles.
Je m'excuse de revenir aussi tardivement sur ce post, il ne s'agissait pas d'une négligence de ma part, mais plutôt d'une démarche volontaire visant à me laisser le temps de mûrir un avis réfléchi à vous soumettre. D'autant plus que mon cheminement a été long avec ces XT 8F. Ce que je vais développer ci-après.
Pour ceux qui ne souhaiteront pas lire tout le laïus qui va suivre, je vais répondre laconiquement aux questions essentielles :
Les XT 8F sont-elles de bonnes enceintes ? La réponse est oui, sans doute aucun.
Les XT 8F se marient-elles bien avec les électroniques CAMBRIDGE CX ? La réponse est également positive ici, du moins, cette synergie correspond à mes goûts.
Mais il est plusieurs points que je souhaite aborder plus précisément avec vous et qui pourront intéresser certains, tous avis, conseils, et observations étant bien sûr les bienvenus, ce forum étant par nature un lieu d'échange.
Pour illustrer mes impressions, je me permettrai de citer les morceaux écoutés sur lesquels les point abordé était le plus flagrants. Il ne s'agit pas ici de parler de goûts musicaux, mais d'illustrer les ressentis.
Avant d'aller plus loin, je rappelle que j'ai conservé mes électroniques CAMBRIDGE CXN V2 + CAMBRIDGE CXA 80, précédemment couplées à une paire d'enceintes DAVIS ACOUSTIC MATISSE de première génération, excellentes enceintes dont les vertus acoustiques étaient la neutralité et l'aération.
1°/ Les différences entre deux modèles d'une même gamme
Tout d'abord, j'ai fait preuve d'une certaine candeur en écoutant les 6F, et en commandant les 8F, déduisant un peu rapidement que la signature sonore serait identique... Ce n'est pas le cas. Bien sûr, la signature sonores respective de l'une et de l'autre n'est pas diamétralement opposée, et nous avons bien affaire à la même famille d'enceintes. Les caractéristiques principales des 6F qui sont ressorties de mes écoutes en magasin étaient un son chaleureux, vivant, dynamique, et légèrement scintillant (pas au mauvais sens du terme). Les 8F son au final un peu différentes, elles sont plus neutres, plus sobres, et certainement plus fidèles à un esprit hifi de restitution rigoureuse. Ce qui, au final, les rapprochent de mes MATISSE qui me plaisaient tant.
J'ai cependant la chance que le rendu final me satisfasse, mais si je peux donner un conseil à tous lorsque vous choisissez une paire d'enceintes, ECOUTEZ LE MODELE PRECIS QUE VOUS VISEZ, PAS UN MODELE APPROCHANT, il peut y avoir des surprises (bonnes ou mauvaise). Et cela n'est pas dû, j'en suis certain, à la différence de taille des HP (dans mon cas précis).
L'album sur lequel cette différence était la plus flagrante était EMERGENCY ON PLANET EARTH de JAMIROQUAI.
2°/ Premières écoutes
À la sortie du carton, le rendu sonore était déjà relativement satisfaisant, et ce, bien que j'aie pu lire partout que ces enceintes nécessitaient un rodage extraordinairement long. À mon sens, si l'assouplissement des membranes des HP est un phénomène indubitablement réel, je pense qu'il faut le multiplier par le temps d'adaptation acoustique des auditeurs.
Ce qui choque en premier, ce sont les infra-basses (volontairement, je ne parle pas simplement de "basses"... Vous comprendrez plus tard pourquoi). Impressionnant... Ça prend les tripes, c'est extrêmement propre, précis, et parfaitement articulé, même sur les morceaux les plus piégeux. Il y a du coffre, et pas de résonances disgracieuses comme au cinéma, je dis chapeau bas. Elles ne sont pas non plus exagérées, pour connaître les albums testés, je sais que la fréquence restitués existe bien, rendue plus ou moins proprement selon les installations.
Les albums/morceaux sur lesquels c'était le plus flagrant :
MADEMOISELLE de BERRY (de l'extrême grave sur tout l'album).
FIGHT FOR YOUR MIND de BEN HARPER, et particulièrement le morceau éponyme (beaucoup de graves pas très propres à l'enregistrement difficiles à reproduire proprement).
Ensuite, ce sont les aigus qui frappent, notamment les percussions. Le rendu est incroyablement réaliste, détaché, et cohérent avec les reste de l'image sonore. Probablement l'oeuvre du HP coaxial, dont je craignais l'aération. Craintes balayées.
Il est de nombreux morceaux sur lesquels cette qualité est criante, mais je citerais en premier lieu L'HIPPOPODAME sur l'album VU DE L’EXTÉRIEUR de SERGE GAINSBOURG.
3°/ Mais où sont les basses ?
Mais soyons réalistes un instant, si j'investis dans des enceintes avec des HP de 8", c'est aussi parce que je souhaite avoir une restitution sonore pleine de basses. Pourquoi ? Non pas pour faire boum boum, mais bien parce qu'à mon sens, la ligne de basse d'un morceau constitue sa charpente et le fait vivre musicalement.
Et là, problème... Sur des morceaux connus, écoutés depuis plus de 20 ans, les impacts de basses puissantes qui faisaient la personnalité de ces morceaux sont étouffés par rapport à ce que je connaissais sur diverses installations... Attention, je ne parle pas des infra-basses plus haut, mais de basses "medium".
Est-ce que mes MATISSE étaient trop généreuses en basses ? Je ne le pense pas, car le rendu sonore global des morceaux où cette carence est criante reste celui que je connais quand je les écoute dans ma voiture ou au casque sur mon ordinateur (je suis bien conscient que ce ne sont pas des références, mais le rendu global étant identique, je me pose la question).
Les morceaux sur lesquels cette lacune est la plus criante sont PROTECTION de l'album PROTECTION de MASSIVE ATTACK et sur tous les morceaux de l'album THE FAT OF THE LAND de THE PRODIGY sur lequel il y a des basses envahissantes sur tous les morceaux.
Même la période de rodage passée (aujourd'hui, j'ai largement plus de 100 heures d'écoute, et une bonne 50aine de passage du CD de rodage de JMR), le creux sur cette fréquence persiste.
4°/ Solutions envisagées
Est-ce que mon CXA80 serait trop léger en courant pour mouvoir les HP de 8" des TANNOY ? J'en doute un peu, à l'écoute des infra-graves et de leur rendu irréprochable, et à la propension des électroniques CAMBRIDGE de mettre en avant le bas-médium / haut-grave. D'autant plus que globalement, les basses des autres morceaux, bien que légèrement moins présentes que sur les MATISSE, sont très vives et très propres.
Cependant, j'envisage principalement trois pistes pour solutionner cette lacune :
- Me passer du CXA80, et le remplacer par un seul ampli de puissance CAMBRIDGE AZUR 851W (le CXN V2 faisant office de préampli), qui envoie 2X200W dans une "vraie" structure double mono ;
- Remplacer mon bi-cablâge d'enceintes QED XT 25 par un bi-cablage QED XT40i, ce qui devrait favoriser les basses sur le papier, mais je reste très dubitatif sur cette solution ;
- M'intéresser à mon câble XLR INAKUSTIC PREMIUM AUDIO XLR pour le remplacer par un AUDIOQUEST MACKENZIE ou un QED REFERENCE XLR 40... Même si je suis très dubitatif également sur cette dernière solution.
Si vous arriver à ces dernières lignes sans avoir chopé la migraine, je salue votre opiniâtreté, et bien sûr, je suis preneur de tous conseils ou avis de lecteurs éclairés.
Bonne soirée à tous.