Vivid Audio Giya G3, puis Kii3+BXT, puis Magico S3 mkII dans une pièce dédiée

[Nicoben]

Et bien merci Philippe pour ton accueil, c’est toujours un plaisir de débarrasser les copains de leurs matos devenu inutile, j’ai un abonnement au principe. Bon il a fallu vendre la voiture principale familiale, alors que pour le Kinki il avait suffit de vendre le deux roues du gamin… 



Je vais essayer de compléter un peu le retour de Philippe que je partage, avec mes ressentis hautement subjectifs. Je ferai un retour plus complet sur le Kinki et sur le Sonnet Pasithea dans les rubriques dédiées en temps utile, n’ayant pas encore fait le tour de la question et les choses étant toujours pour moi plus compliquées qu’un essai en un lieu donné. Le système reste un tout, avec un équilibre, et malgré les beaux chiffres de perfection de deux dacs l’on est face, n’en déplaise aux objectivites en herbe, à des restitutions bien différentes, tout comme pour les amplifications (là les mesures Kinki prendraient l’avantage sur les Aelius objectivement vu la présence d’un étage à tube et de transfos de liaison). 


Pour être sûr que les Kii seront meilleures à leur arrivée que l’ensemble précédent, Philippe opère progressivement un downgrade drastique, d’abord en descendant les Apertura en bas, puis en repassant au Devialet dessus ?. Même si il est évident que le traitement de la pièce permet d’obtenir des courbes de réponse excellentes et quasi identiques avec des enceintes différentes, il n’en reste pas moins que l’écart entre les G3 et les Apertura est très important, avec des Théma qui n’ont pas un équilibre parfait (manque d’assise dans le grave et rendu naturellement plus clair et moins incarné que les Vivid), et bien sûr on ne transforme pas une deux voies deux HP en une quatre voie cinq HP, les Théma étant je trouve excellente sur les petites formations instrumentales en premier lieu, se trouvant un peu moins à l’aise sur le reste même si menées par des amplifications musclées comme ici elles délivrent une énergie insoupçonnée. 


Avec le M7 et le Pasithea je ne retrouve pas toute la subtilité et richesse que j’obtiens chez moi sur les Marten Duke2 / cables hp Ocellia, le Pasithea est un dac très neutre, qui apparait ici un peu froid, terne dans cette configuration, là où le Tambaqui donne plus de corps, de relief, de couleurs, il image un peu plus en avant aussi là où le Pasithea image plus en profondeur, le Tambaqui apparait plus vivant, le Pasithea plus contemplatif, un peu comme comparer un ampli Pass et un Accuphase. Cela semble cohérent mais les Marten ne sont pas au même niveau de résolution que les Thema, et leur signature sonore diffère, ruban contre tweeter ceramique, hp à membrane polymethile pentene contre céramique. Le ruban sonne toujours moins riche en couleurs à mon gout, avec moins de vie (sauf AMT), et là il y a comme un cumul de caractères entre le dac et les enceintes ne rendant pas justice aux qualités du Pasithéa qui par son caractère très neutre est moins versatile que le Tambaqui. Un plus quand même à utiliser mes cables de modulation Strumento PAD entre le Sonnet et le Kinki en RCA en terme d’équilibre, en xlr avec les Coincident on pousse un peu l’équilibre dans la mauvaise direction. 


Entre Kinki et Aelius, je pense qu’il ne fait aucun doute à la mise en route du M7 que l’on est face à un excellent ampli, sans notion de prix. Pour moi il ne faut pas croire que le Kinki est vraiment « en dessous », ils sont différent au même titre que les Luxman sont différents aussi. Le Kinki est pour moi meilleur qu’un Luxman M800 stéreo seul. Bande passante dans le grave meilleure que les Aelius, belle faculté à restituer un medium charnu voir charnel, que ce soit sur les voix ou instruments, haut du spectre assez aérien pour donner une belle profondeur à la scène, mais sans brillance mal venue, un peu orienté medium dans la restitution, et de la vie, de l’attaque, du rythme. Mais il serait difficile, que ce soit un peu plus ou un peu moins fort dans les niveaux sonores, de ne pas différencier le M7 des Aelius. Cela se joue pour moi sur la conception des Aelius, on retrouve tout de suite à l’écoute les spécificités de l’hybride avec un étage à tube, une image sonore plus en profondeur, un surplus de subtilité, ce qui est perdu en vie, immédiateté est gagné en ressenti sur la plage dynamique possible sans « pousser » un peu trop, le recul de scène sonore des Aelius permet d’aller chercher un niveau sonore un peu plus élevé sans gêne. Mais ce qui peut être difficile c’est de dire ce qui est le plus vrai la dedans, tout comme il y a un écart de restitution trop net entre Tambaqui et Pasithea pour dire lequel est le plus vrai.

Si l’on se concentre sur le rendu ici sur les Théma, le fait est que l’équilibre tonal obtenu entre Tambaqui et M7 est favorable, et que le couple Tambaqui / Aelius  sonne un peu clair pour les Théma , manquant d’assise dans le bas comparativement au Kinki mais avec une restitution un peu plus en profondeur, un peu moins dans l’urgence mais plus dans la contemplation. A voir sur les Marten ou G1 comment tout cela se présentera. De mon coté l’essai des Aelius chez moi est lié au fait que j’ai sans réserve adopté le Kinki sur mon second système et donc que même si le M7 sera avec grand plaisir essayé sur les G1, je souhaite y garder des blocs mono différents, tout en sachant que les amplis tubes n’ont pas vocation à autant d’universalité que les aelius, M800 ou M7. A voir dans quelques semaines, mois, si l’on retrouvera ici en annonces une paire d’Aelius ou une paire de Luxman M800, la est le but du jeu. Même si il y a de bonnes chances que je garde les aelius, ne serait-ce que parce que j’ai vecu maintenant plusieurs années de bonheur avec les japonais ef qu’un peu de changement est aussi un plaisir, je sais qu’il y a des qualités dans les Luxman bridgés qui ne sont pas dans les Aelius, et inversement.