12-31-2021, 12:49 PM
(12-28-2021, 07:38 PM)pda0 a écrit :
Bonjour Olivier,
Pour répondre à ta question très directement, je dirais que la correction numérique en mode "room correction" recèle effectivement une imperfection native dans ses gènes (pour reprendre ton expression).
Ceci est lié au fait que le mode "room correction" modifie de façon plus ou moins significative le champ direct, et celui-ci est clé pour la compréhension de ce qui est effectivement enregistré. Ce qui est modifié l'est de façon indélébile et irrécupérable. Certes la somme du champ direct et du champ réverbéré est meilleure que sans correction numérique, et cela explique que très souvent le résultat global est meilleur que sans correction numérique. Mais cela explique aussi que lorsque le champ direct + le champ réverbéré est bon, sans besoin de correction numérique, le résultat est le meilleur possible pour une reproduction hifi.
Mon cher Peda0. Et tout d'abord je te souhaite une très bonne année, pour toi et les tiens, une très bonne année agrémentée peut-être par des Kii pour parfaire ton plaisir musical et audiophile.
J'ai parfaitement compris que ce qui pouvait faire la qualité hors du commun de ces enceintes, toutes numériques qu'elles soient, c'était son système de corrections pneumatiques qui leur permettait de s'adapter à l'acoustique de la pièce sans que les corrections nécessaires à cette adaptation ne modifient "d'une façon indélébile et inaltérable" le signal sonore originaire, ce que feraient par contre les corrections numériques traditionnelles dont les modifications correctrices sont transmises à nos oreilles par la corruption du signal originaire.
Il serait étonnant que ce système n’est pas, lui aussi, ses limites et celle qui m’apparait tout d’abord est liée au fait que la correction se produit par contre-réaction fréquentielle dans l’espace qui entoure l’enceinte, c’est-à-dire dans un environnement acoustique perturbé et dont la phase à chaque fréquence d’un signal constitué de transitoires est loin d’être uniformément prévisibles.
Je ne mets absolument pas en doute le bien-fondé de ton jugement sur la qualité musicale des Kii. Je me borne à constater que la comparaison entre les deux enceintes s’est déroulée dans un local dédié à l’acoustique maîtrisée et par conséquent sans qu’il soit nécessaire d’introduire une correction acoustique importante comme ce serait le cas dans une pièce à vivre. Ce qui a été comparé en réalité, c’est les qualités d’une enceinte analogique hautement élaborée avec celles d’une enceinte numérisée très sophistiquée. Que l’enceinte numérisée, avec ses amplis incorporés, son contrôle des phases et de sa réponse polaire unifiée, l’ait finalement emporté, de très peu faut-il le dire, ne m’étonne nullement.
Mais les concepteurs des enceintes Kii expliquent que leur produit a été conçu pour s’adapter à un environnement domestique ordinaire comme une pièce à vivre, donc à un environnement qu’il n’aurait pas de nécessité de traiter.
C’est donc dans ces sortes de pièces à vivre que la comparaison devrait s’effectuer, une comparaison entre des Kii bien mises en place et un système traditionnelle de bonne qualité mis au point par des corrections numériques bien réalisées, en insistant tout particulièrement sur cette mise au point qui est en soi un avantage par rapport aux Kii certainement moins souples.
Ce n’est que mon avis
Cordialement Olivier
La haute-fidélité est la servante de la musique et pas une fin en soi