Vivid Audio Giya G3, puis Kii3+BXT, puis Magico S3 mkII dans une pièce dédiée

[Nicoben]

Très intéressant tout cela, en particulier cette limite de puissance de l’Extraudio, et l’apport toujours difficile à objectiver d’une bonne préamplification à tube. Sans avoir les arguments techniques exacts, le fait est qu’une préamplification à tube peut avoir des qualités objectives qui manquent au transistor de base, n’en déplaise aux adeptes des puces à 10 centimes qui lissent le signal par manque d’indépendance aux circuits d’alim associés, quand le tube à vide conserve des qualités (impédance, impact positif du vide sur le transit d’électrons face au silicium). Dans certains cas, comme avait pû le dire Francis Ibre, l’histoire l’a joué à l’envers car le tube à vide aurait pû être inventé après les transistors. Évitons l’idéologie sur la question, au prétexte que le tube a des limitations par ailleurs. Compromis oui, truquage du tube qui fait l’attrait, non. Imperfection des deux mondes mais sur des domaines différents, je pense que oui.

Après de loin j’ai l’impression au fond, à tord ou à raison, d’interpréter les choses de la façon suivante:
- Devialet de par le passage par son dac interne ne peut passer les qualités (dans le medium en particulier puisque c’est la zone sensible et vitale de la musique) du Mola Mola.
- De ce que j’ai pû entendre au fil du temps, l’étage d’entrée d’un ampli classe d est l’élément crucial qui fait que le truc marche, en timbres, en scène sonore, en crédibilité... et le plus souvent c’est juste loupé, inadapté, et il suffit d’entrer sur un module d’origine d’un hypex pour avoir un plafond de posé assez bas qui fixe la limite qualitative de l’amplification, qui ne sonne pas tout simplement, lissée, matifiée, détimbrée. Certains aiment le basique lissé cela dit, mais un module hypex d’origine se fait clairement manger en transparence par un FDA bien fichu (moyennant qu’un FDA de par son aspect très direct et dégraissé, sec, est délicat à associer. Bref un ampli classe d qui fonctionne vraiment bien ne fait l’impasse sur un étage d’entrée différent de celui proposé sur les modules diy, et c’est là je suppose que l’extraudio se distingue, ou se casse la gueule en bypass. Néanmoins, l’étage à tube reste un compromis avec son couplage par condensateurs de liaison, qui est clairement une source de colorations, d’ajustement, qui sert au passage en partie de prétexte de progrès à la marque pour proposer cette version améliorée de l’Orange de base (ou comment améliorer un appareil par le choix de condensateurs de liaison, en jouant sur la qualité d’un composant limitant par nature, en cherchant à ce qu’il soit le moins colorant possible, le plus riche, varié possible). Ça coute toujours moins cher que de faire un étage à tube qui s’absout de condensateurs de liaison, comme Coincident ou Ypsilon. Mais 90% des fabricants faisant des étages à tube à condensateurs de liaison, ya pas de pierre à jeter, c’est le choix cohérent en qualité et prix de revient.
- ainsi bien fichu, réthoriquement je ne dirais pas que l’ampli est bon dans le medium, les voix, mais qu’il est assez transparent pour ne pas étouffer la source... car ces qualités entendues qui surpassent le devialet, ne sont pas le fait de l’amplification, mais bien du dac. Tout le souci est bien de trouver un ampli qui ne limite pas les qualités du dac, tout en drivant les enceintes comme attendu. Un ampli ne fabrique rien de ce coté, il respecte ou non la source et quand celle ci est un peu hors normes des puces de conversion traditionnelles comme ici, l’ampli n’a plus le droit à l’erreur en terme de transparence.

A mon humble avis