05-08-2016, 06:02 PM
(05-08-2016, 05:25 PM)Franz a écrit : Pour le lissage, l'oreille humaine ne perçoit les différences qu'au 1/6e d'octave, voire au 1/3 d'octave pour le grave/extrême-grave.
Aisément vérifiable que on réalise des égalisations sur des zones très réduites : il est pratiquement impossible d'entendre la moindre différence, même en comparaison immédiate, si on agit sur des fréquences limitées (j'ai par ex un pic entre 150 et 170HzHz que j'ai atténué de 4dB : impossible de distinguer avant/après, donc j'ai laissé tel quel...)
Donc ce n'est pas non plus la peine de se prendre la tête, surtout si on est satisfait de ce qu'on entend à l'oreille (c'est quand même le but au final).
Sachant que les résonances ou anti-résonances sont des "pics" et n'ont pas grand chose à voir avec des 1/3 d'octave, ni 1/6 ou même 1/24, baisser de 4 db un 1/3 d'octave quand il y a un pic de 25 db ne change pas grand chose, on est bien d'accord !
Mais c'est quand même la peine de se prendre la tête, car tout son qui tombe sur le pic va masquer le reste du registre. Pour prendre un exemple concret, à la fin de la serenata nocturna de Mozart par Jordi Savall et ses troupes, quand le timbalier joue solo, on peut entendre l'impact de la mailloche, la résonance de la membrane, la résonance de la caisse, l'écho de la salle, bien distincts et disposés dans l'espace avec un recul aisément perçu de l'instrument lui-même et de celui du retour acoustique naturel. Les résonances de la salle d'écoute du système de reproduction vont masquer ou atténuer un certain nombre d'informations du jeu de cet instrument et de son ambiance d'origine.
On entend bien plus que ce que les instruments de mesure peuvent nous dire ou sont capables de mesurer. Il ne faut pas les mettre à la poubelle car il peuvent mesurer un certain nombre de choses, mais c'est loin de suffire.