Bon, je m’y colle. Faut de la concentration parce qu’on ne parle pas de bricolage mais d’une approche cohérence de la mise en oeuvre par pda0, avec des moyens techniques qui rendent son fil des plus intéressants.
Et l’étape qu’il a franchi avec les panneaux d’absorption du grave derrière les enceintes méritait une nouvelle visite, comme sa nouvelle source dématérialisée.
Par rapport à « avant », la différence est perceptible dès les premières secondes. Différence ne veut pas dire que c’était nul avant. Mais le local ici est un vrai défi et la gestion des résonances dans le grave et des réflexions sur tout le spectre nécessitait précédemment de vigoureuses corrections, notamment pour la grosse résonance à 37 hz qui persistait malgré tout à un niveau parfois gênant. Toutefois, si on analyse par les critères classiques, on peut dire que la dynamique, la résolution, la bande passante, la focalisation, la perpective sonore, la transparence étaient déjà à un niveau remarquable. J’avais trouvé que le médium était plutôt creusé, sans que les timbres perdent en crédibilité. La crédibilité, c’est pour moi un critère essentiel. Une écoute peut donner une impression d’avoir les instrumentistes plus proches, ou plus lointains, sans tasser la profondeur, et en gardant une crédibilité et une cohérence des timbres. D’ailleurs en général, on ne sait pas ce que devrait donner un enregistrement, sauf à avoir assisté à la « performance » musicale lors de l’enregistrement, dans la pièce même, et pas avec un casque branché sur la table de mixage. On peut écouter le même morceau donner des rendus très différents sur des systèmes différents, sans pouvoir dire quel équilibre est celui qui correspond le mieux à la réalité dans l’acoustique du lieu d’enregistrement. Donc, au delà de cet équilibre général, la crédibilité est obtenue à moins avis par une restitution des harmoniques de chaque note conforme à peu de chose près à la vérité du timbre de la note, respectée par l’enregistrement. « À peu de chose près » voudrait dire que toutes les harmoniques sont présentes mais peuvent être altérées dans une courbe régulière et de façon limitée, par exemple 20% en amplitude. Par contre, si par exemple, l’harmonique 3 est à 120%, l’harmonique 4 à 0% (inaudible), le 5 à -50% (en opposition de phase), et le 6 à 130%, la note reproduite risque d’apparaitre incohérente et donc pas crédible. Ce qui est très fréquent. Et ce n’était pas le cas chez pda0 en début d’année.
Mais ensuite, il y a une question de goût. On peut se satisfaire d’un médium creusé mais cohérent, ce qui donne habituellement plus de transparence et de recul de la scène sonore, ou bien un équilibre donnant plus de corps et de matière aux timbres, mais qui souvent fait perdre en transparence et en perception de définition et de bande passante. Dans tous les cas, chacun va chercher « son » équilibre idéal, qui ne sera pas le même d’une personne à une autre, et qui va varier aussi en fonction de ce que l’on écoute. Donc on cherche en général une moyenne faisant passer correctement selon notre goût personnel nos musiques préférées.
Toujours est-il que l’équilibre chez pda0 a nettement changé avec ces dernières modifications, et j’ai beaucoup apprécié ce qu’il a obtenu. Les voix sont un de mes tests essentiels et même avec des passages très difficiles, comme le lamento de la ninfa de Monteverdi par Alessandrini, ou Rheinmädchen par Raphael Pichon & Pygmalion, la « crédibilité », la présence des interprètes étaient vraiment remarquables. On a écouté un paquet de nos morceaux de référence et quelques autres, et il est évident que le système a atteint un degré de musicalité que l’on rencontre très rarement. C’est du plaisir immédiat qui sent l’aboutissement heureux. L’image est excellente. Les difficultés de la pièce semblent largement compensées et même si on ressent encore quelques résonances dans le grave, celui-ci est bien modulé et sans trainage. Je ne suis pas sûr que l’on puisse aller plus loin parce que les quelques meilleures écoutes que j’ai pu faire avec des enceintes classiques HdG comme les Wilson audio, grosses Magico, Nautilus ou Focal Utopia ne vont pas plus loin que cela. En tout cas, il faut remercier pda0 pour avoir si bien exposé la méthode qui lui a permis d’exploiter aussi bien un local aussi défavorable au départ.
Quant au câbles HP, je suis d’accord avec ce qui a été déjà dit. Le Barco sur certains passages donnait une relative brillance qui pouvait devenir génante vers 5 à 7 kHz. Il a pas aimé le coeur d’enfants. Mais sur les autres critères, définition, bande passante, dynamique, transparence, il est au niveau des bons câbles. Ce que j’ai retenu du projet est la possibilité d’adaptation du câble à un contexte matériel et acoustique donné, particulièrement lorsque les interférences du local dans le bas médium-grave opacifient le rendu, ce qui pousse à renforcer le haut du spectre. On passe son temps en compensation, nos différences sont essentiellement comment on fait les compensations. Par les câbles ? Ou bien par les panneaux sur les murs, ou les filtres d’enceintes, ou les corrections numériques, ou un mix. De toutes façons, chacun compense. Donc, dans le système de pda0, que ses straps soient des trombones, ce qui m’étonnerai, ou pas, le câble YBA était branché pareil et ne donnait pas de brillance particulière, sans pour autant sembler limiter la bande passante. Le fait de diminuer le haut du spectre rend la restitution plus mate relativement, moins aérée, mais pour autant, tous les harmoniques étaient là, mieux rangés, et les voix plus naturelles. Je pense qu’après quelques heures d’écoute, on se réhabitue à un équilibre légèrement différent et on retrouve les composantes des sons telles qu’on les connait. Après, les goûts et les couleurs, ça peut varier beaucoup. Enfin, le Coincident nous a mis tous d’accord immédiatement. Comme quoi il existe des câbles du marché qui par hasard donnent d’emblée la bonne compensation. Je referai un CR après comparaison chez moi.
Je pense que pda0 peut maintenant poser les truelles, les tournevis et le micro et écouter la musique avec une grande satisfaction.
Et l’étape qu’il a franchi avec les panneaux d’absorption du grave derrière les enceintes méritait une nouvelle visite, comme sa nouvelle source dématérialisée.
Par rapport à « avant », la différence est perceptible dès les premières secondes. Différence ne veut pas dire que c’était nul avant. Mais le local ici est un vrai défi et la gestion des résonances dans le grave et des réflexions sur tout le spectre nécessitait précédemment de vigoureuses corrections, notamment pour la grosse résonance à 37 hz qui persistait malgré tout à un niveau parfois gênant. Toutefois, si on analyse par les critères classiques, on peut dire que la dynamique, la résolution, la bande passante, la focalisation, la perpective sonore, la transparence étaient déjà à un niveau remarquable. J’avais trouvé que le médium était plutôt creusé, sans que les timbres perdent en crédibilité. La crédibilité, c’est pour moi un critère essentiel. Une écoute peut donner une impression d’avoir les instrumentistes plus proches, ou plus lointains, sans tasser la profondeur, et en gardant une crédibilité et une cohérence des timbres. D’ailleurs en général, on ne sait pas ce que devrait donner un enregistrement, sauf à avoir assisté à la « performance » musicale lors de l’enregistrement, dans la pièce même, et pas avec un casque branché sur la table de mixage. On peut écouter le même morceau donner des rendus très différents sur des systèmes différents, sans pouvoir dire quel équilibre est celui qui correspond le mieux à la réalité dans l’acoustique du lieu d’enregistrement. Donc, au delà de cet équilibre général, la crédibilité est obtenue à moins avis par une restitution des harmoniques de chaque note conforme à peu de chose près à la vérité du timbre de la note, respectée par l’enregistrement. « À peu de chose près » voudrait dire que toutes les harmoniques sont présentes mais peuvent être altérées dans une courbe régulière et de façon limitée, par exemple 20% en amplitude. Par contre, si par exemple, l’harmonique 3 est à 120%, l’harmonique 4 à 0% (inaudible), le 5 à -50% (en opposition de phase), et le 6 à 130%, la note reproduite risque d’apparaitre incohérente et donc pas crédible. Ce qui est très fréquent. Et ce n’était pas le cas chez pda0 en début d’année.
Mais ensuite, il y a une question de goût. On peut se satisfaire d’un médium creusé mais cohérent, ce qui donne habituellement plus de transparence et de recul de la scène sonore, ou bien un équilibre donnant plus de corps et de matière aux timbres, mais qui souvent fait perdre en transparence et en perception de définition et de bande passante. Dans tous les cas, chacun va chercher « son » équilibre idéal, qui ne sera pas le même d’une personne à une autre, et qui va varier aussi en fonction de ce que l’on écoute. Donc on cherche en général une moyenne faisant passer correctement selon notre goût personnel nos musiques préférées.
Toujours est-il que l’équilibre chez pda0 a nettement changé avec ces dernières modifications, et j’ai beaucoup apprécié ce qu’il a obtenu. Les voix sont un de mes tests essentiels et même avec des passages très difficiles, comme le lamento de la ninfa de Monteverdi par Alessandrini, ou Rheinmädchen par Raphael Pichon & Pygmalion, la « crédibilité », la présence des interprètes étaient vraiment remarquables. On a écouté un paquet de nos morceaux de référence et quelques autres, et il est évident que le système a atteint un degré de musicalité que l’on rencontre très rarement. C’est du plaisir immédiat qui sent l’aboutissement heureux. L’image est excellente. Les difficultés de la pièce semblent largement compensées et même si on ressent encore quelques résonances dans le grave, celui-ci est bien modulé et sans trainage. Je ne suis pas sûr que l’on puisse aller plus loin parce que les quelques meilleures écoutes que j’ai pu faire avec des enceintes classiques HdG comme les Wilson audio, grosses Magico, Nautilus ou Focal Utopia ne vont pas plus loin que cela. En tout cas, il faut remercier pda0 pour avoir si bien exposé la méthode qui lui a permis d’exploiter aussi bien un local aussi défavorable au départ.
Quant au câbles HP, je suis d’accord avec ce qui a été déjà dit. Le Barco sur certains passages donnait une relative brillance qui pouvait devenir génante vers 5 à 7 kHz. Il a pas aimé le coeur d’enfants. Mais sur les autres critères, définition, bande passante, dynamique, transparence, il est au niveau des bons câbles. Ce que j’ai retenu du projet est la possibilité d’adaptation du câble à un contexte matériel et acoustique donné, particulièrement lorsque les interférences du local dans le bas médium-grave opacifient le rendu, ce qui pousse à renforcer le haut du spectre. On passe son temps en compensation, nos différences sont essentiellement comment on fait les compensations. Par les câbles ? Ou bien par les panneaux sur les murs, ou les filtres d’enceintes, ou les corrections numériques, ou un mix. De toutes façons, chacun compense. Donc, dans le système de pda0, que ses straps soient des trombones, ce qui m’étonnerai, ou pas, le câble YBA était branché pareil et ne donnait pas de brillance particulière, sans pour autant sembler limiter la bande passante. Le fait de diminuer le haut du spectre rend la restitution plus mate relativement, moins aérée, mais pour autant, tous les harmoniques étaient là, mieux rangés, et les voix plus naturelles. Je pense qu’après quelques heures d’écoute, on se réhabitue à un équilibre légèrement différent et on retrouve les composantes des sons telles qu’on les connait. Après, les goûts et les couleurs, ça peut varier beaucoup. Enfin, le Coincident nous a mis tous d’accord immédiatement. Comme quoi il existe des câbles du marché qui par hasard donnent d’emblée la bonne compensation. Je referai un CR après comparaison chez moi.
Je pense que pda0 peut maintenant poser les truelles, les tournevis et le micro et écouter la musique avec une grande satisfaction.