03-11-2016, 02:08 AM
Tout va très bien, Madame la Marquise,
Tout va très bien, tout va très bien.
Pourtant, il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Un incident, une bêtise,
La mort de votre jument grise,
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.
Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Ma jument gris' morte aujourd'hui !
Expliquez-moi
Valet fidèle,
Comment cela s'est-il produit ,
Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Elle a péri
Dans l'incendie
Qui détruisit vos écuries.
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.
Mes écuries ont donc brûlé ?
Expliquez-moi
Valet modèle,
Comment cela s'est-il passé ?
Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Si l'écurie brûla, Madame,
C'est qu'le château était en flammes.
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.
Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Notre château est donc détruit !
Expliquez-moi
Car je chancelle
Comment cela s'est-il produit ?
Eh bien ! Voila, Madame la Marquise,
Apprenant qu'il était ruiné,
A pein' fut-il rev'nu de sa surprise
Que M'sieur l'Marquis s'est suicidé,
Et c'est en ramassant la pell'
Qu'il renversa tout's les chandelles,
Mettant le feu à tout l'château
Qui s'consuma de bas en haut ;
Le vent soufflant sur l'incendie,
Le propagea sur l'écurie,
Et c'est ainsi qu'en un moment
On vit périr votre jument !
Mais, à part ça, Madame la Marquise,
Tout va très bien, tout va très bien.
L’acoustique à domicile ressemble à cette chanson.
C’est une catastrophe dont on remonte une à une les causes et les raisons,
pour arriver à comprendre comment on en est arrivé là !
On se casse la tête pour traiter nos locaux,
parce que nos chères enceintes ont été conçues par des gars sérieux.
Ils sont sérieux parce qu’ils ont fait des enceintes linéaires à quelques décibels près.
Ils ont fait des enceintes linaires car d’autres gars sérieux les leur ont demandés.
Ces gars sérieux qui leur ont demandé des enceintes super « droites » sont des « pros ».
Ces « pros » sont des gars sérieux parce qu’ils travaillent en studio et qu’ils ont besoin d’outils « droits », absolument « droits ».
Sinon, ils ne savent pas comment est vraiment leur « produit », le « son ».
Donc les fabricants d’enceintes sérieux font des enceintes linéaires,
et pour savoir si une enceinte est linéaire, il faut la mesurer en chambre sourde.
Une chambre sourde est un local qui n’a aucun écho, tous les sons sont absorbés par les parois et aucun n’est renvoyé.
C’est un local où les enceintes sont positionnées en hauteur sans plancher.
Dans les studios, beaucoup d’efforts sont fait pour traiter la pièce, avec des zones pouvant avoir deux mètres d’épaisseur d’amortissant, pour se rapprocher d’une chambre sourde.
Ces enceintes très bien faites par des gars très sérieux et qui servent dans des studios ont bonne réputation et sont tentantes pour les amateurs de musique.
Mais ceux-ci n’ont pas de chambre sourde et pensent que cela va aller dans leur salon plein de surfaces qui n’absorbent pas grand-chose. Ils ont un plancher, des murs, un plafond, des angles, qui renvoient les sons avec des décalages, mélangeant tout en purée avec des bosses et des creux de 30 db.
Pour limiter la purée, il faut mettre des bass trap dans les angles derrière les enceintes, pour que les fréquences graves ne reviennent pas trop vers l’avant, et des absorbants un peu partout autour pour que cela fasse un peu chambre sourde aussi pour les médiums et les aigus. Si l’arrière de la salle est moins absorbant, c’est moins gênant car cela ne perturbe que beaucoup moins la perception du son direct comme l’a voulue l’ingénieur du son et que les niveaux de retour avec diffuseurs sont nettement moindres.
L’autre approche est celle de ce système japonais dont l’objectif est que l’onde provenant des pavillons rentre dans la pièce avec un minimum de réflexions sur les murs et reste donc la plus intacte possible jusqu’à l’auditeur. Par contre l’arrière de la pièce est très absorbant, et limite les retours d’onde qui peuvent polluer le signal original.
Personnellement, je souscris à cette démarche. Je ne demande pas à la pièce de me fournir une « ambiance », une réverbération comme si j’étais à tel ou tel concert. La réverbération du concert, elle est déjà dans l’enregistrement. Je n’ai pas envie d’en avoir une artificielle en plus, ou bien une dose à peine sensible. Et si la restitution musicale parait trop mate, je règle le filtre pour trouver le bon équilibre. Quant au temps de réverbération des grandes salles de concert, je ne vois pas du tout en quoi il peut servir de « modèle » ou de justification pour régler l’acoustique de nos pièces d’écoute.
Personne n’a LA solution, chacun fait ses choix selon ses options de départ et ses goûts.
Tout va très bien, tout va très bien.
Pourtant, il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Un incident, une bêtise,
La mort de votre jument grise,
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.
Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Ma jument gris' morte aujourd'hui !
Expliquez-moi
Valet fidèle,
Comment cela s'est-il produit ,
Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Elle a péri
Dans l'incendie
Qui détruisit vos écuries.
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.
Mes écuries ont donc brûlé ?
Expliquez-moi
Valet modèle,
Comment cela s'est-il passé ?
Cela n'est rien, Madame la Marquise,
Cela n'est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Si l'écurie brûla, Madame,
C'est qu'le château était en flammes.
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.
Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Notre château est donc détruit !
Expliquez-moi
Car je chancelle
Comment cela s'est-il produit ?
Eh bien ! Voila, Madame la Marquise,
Apprenant qu'il était ruiné,
A pein' fut-il rev'nu de sa surprise
Que M'sieur l'Marquis s'est suicidé,
Et c'est en ramassant la pell'
Qu'il renversa tout's les chandelles,
Mettant le feu à tout l'château
Qui s'consuma de bas en haut ;
Le vent soufflant sur l'incendie,
Le propagea sur l'écurie,
Et c'est ainsi qu'en un moment
On vit périr votre jument !
Mais, à part ça, Madame la Marquise,
Tout va très bien, tout va très bien.
L’acoustique à domicile ressemble à cette chanson.
C’est une catastrophe dont on remonte une à une les causes et les raisons,
pour arriver à comprendre comment on en est arrivé là !
On se casse la tête pour traiter nos locaux,
parce que nos chères enceintes ont été conçues par des gars sérieux.
Ils sont sérieux parce qu’ils ont fait des enceintes linéaires à quelques décibels près.
Ils ont fait des enceintes linaires car d’autres gars sérieux les leur ont demandés.
Ces gars sérieux qui leur ont demandé des enceintes super « droites » sont des « pros ».
Ces « pros » sont des gars sérieux parce qu’ils travaillent en studio et qu’ils ont besoin d’outils « droits », absolument « droits ».
Sinon, ils ne savent pas comment est vraiment leur « produit », le « son ».
Donc les fabricants d’enceintes sérieux font des enceintes linéaires,
et pour savoir si une enceinte est linéaire, il faut la mesurer en chambre sourde.
Une chambre sourde est un local qui n’a aucun écho, tous les sons sont absorbés par les parois et aucun n’est renvoyé.
C’est un local où les enceintes sont positionnées en hauteur sans plancher.
Dans les studios, beaucoup d’efforts sont fait pour traiter la pièce, avec des zones pouvant avoir deux mètres d’épaisseur d’amortissant, pour se rapprocher d’une chambre sourde.
Ces enceintes très bien faites par des gars très sérieux et qui servent dans des studios ont bonne réputation et sont tentantes pour les amateurs de musique.
Mais ceux-ci n’ont pas de chambre sourde et pensent que cela va aller dans leur salon plein de surfaces qui n’absorbent pas grand-chose. Ils ont un plancher, des murs, un plafond, des angles, qui renvoient les sons avec des décalages, mélangeant tout en purée avec des bosses et des creux de 30 db.
Pour limiter la purée, il faut mettre des bass trap dans les angles derrière les enceintes, pour que les fréquences graves ne reviennent pas trop vers l’avant, et des absorbants un peu partout autour pour que cela fasse un peu chambre sourde aussi pour les médiums et les aigus. Si l’arrière de la salle est moins absorbant, c’est moins gênant car cela ne perturbe que beaucoup moins la perception du son direct comme l’a voulue l’ingénieur du son et que les niveaux de retour avec diffuseurs sont nettement moindres.
L’autre approche est celle de ce système japonais dont l’objectif est que l’onde provenant des pavillons rentre dans la pièce avec un minimum de réflexions sur les murs et reste donc la plus intacte possible jusqu’à l’auditeur. Par contre l’arrière de la pièce est très absorbant, et limite les retours d’onde qui peuvent polluer le signal original.
Personnellement, je souscris à cette démarche. Je ne demande pas à la pièce de me fournir une « ambiance », une réverbération comme si j’étais à tel ou tel concert. La réverbération du concert, elle est déjà dans l’enregistrement. Je n’ai pas envie d’en avoir une artificielle en plus, ou bien une dose à peine sensible. Et si la restitution musicale parait trop mate, je règle le filtre pour trouver le bon équilibre. Quant au temps de réverbération des grandes salles de concert, je ne vois pas du tout en quoi il peut servir de « modèle » ou de justification pour régler l’acoustique de nos pièces d’écoute.
Personne n’a LA solution, chacun fait ses choix selon ses options de départ et ses goûts.