Sous le toit de Papytechnofil

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Merci à toi François pour ton accueil chaleureux ! Le café était très bien, c'est la quantité qui allait m'empêcher de dormir pendant 15 jours (un mug à 14h30, c'est trop pour mes capacités digestives ).

Tout était inconnu pour moi avant cette visite, car je n'avais jamais écouté de Fostex GX250MG, jamais d'amplification Accuphase, jamais de DAC Bryston et jamais de serveur Zenith Innuos, et évidemment, je ne connaissais pas cette pièce non plus !
Donc, c'était très sympa, et très pratique pour moi, d'avoir préparé ma playlist "de référence" sur la tablette Roon avant mon arrivée ! Il y avait au moins un point que je connaissais dans l'ensemble !

La pièce de Papytechnofil est située sous les toits, et est donc mansardée dans 2 côtés sur la largeur. Elle est assez longue (8m ou quelque chose comme ça), et sa configuration avec la cage d'escalier, qui plonge à l'arrière du point d'écoute, doit aider à la gestion du grave, car aucune résonance gênante n'existe dans cette pièce. J'avoue avoir été agréablement surpris par cela car je ne m'y attendais pas vraiment. Il est assez rare avec des enceintes full range qu'on n'ait pas quelque(s) fréquence(s) mise(nt) en avant lorsqu'il n'y a pas de traitement passif ou actif mis en oeuvre. 

François a intégré un traitement passif sur les pans mansardés aux premières réflexions sur les côtés composé de mousse organisée pour mêler absorption et diffusion à la fois, qui me semble efficace.

François m'ayant gentiment donné la place au sweet spot et la tablette avec Roon, j'ai commencé par écouter quelques uns de mes morceaux favoris et je me suis rapidement rendu compte que l'équilibre était plutôt sombre. L'image est très bonne tant en largeur qu'en hauteur, la profondeur est plus réduite mais bien présente quand même. Je pense que la configuration de la pièce avec les côtés mansardés gêne probablement un peu la capacité à donner plus de profondeur, mais on n'a à aucun moment la possibilité de localiser les enceintes. On a bien une image très structurée et très stable qui s'étend en largeur au delà de l'emplacement des enceintes et donne l'impression d'une pièce bien plus grande que ce qu'elle est réellement.

J'allais dire à François que je trouvais l'équilibre un peu sombre, lorsqu'il m'a avoué avoir baissé le niveau de l'aigu sur les enceintes car il était gêné par certains morceaux un peu agressifs dans l'aigu.
On a remis le niveau à zéro, et j'ai alors retrouvé un équilibre plus conforme à mon habitude, même si cela restait encore sur le côté sombre de la restitution, mais bien moins marqué qu'au début.

Globalement, le système marche très très bien et l'écoute est très agréable quels que soient les morceaux écoutés. Je ne saurais dire ce qui vient des amplis, des enceintes ou du DAC, mais toujours est-il que l'ensemble fonctionne en bonne synergie dans cette pièce, et on sent qu'il y a eu du jus de cerveau injecté dans cette installation pour l'optimiser ainsi !

Comme François l'avait souhaité, j'avais amené mon Tambaqui, donc a fini par l'installer en lieu et place du Bryston. Honnêtement, j'avoue avoir été surpris par l'écart obtenu dès les premières notes. Je connais bien le Tambaqui et ses capacités, mais c'était la première fois que je l'insérais dans un système totalement inconnu et je me demandais si on percevrait ses caractéristiques propres.

Le mieux sera sans doute que François nous en parle plus en détail au fur et à mesure qu'il l'écoute chez lui, puisqu'il a décidé de le garder mais ce que je peux en dire, c'est que j'ai retrouvé la fluidité et cette douceur qui ne sacrifie rien au détail et à la précision dont est capable ce DAC. J'ai aussi trouvé une nette amélioration dans l'articulation et la lisibilité dans le médium, et un équilibre général à la fois plus chaleureux et plus détaillé, au point que le côté un peu sombre de la restitution globale qui m'avait un peu gêné au départ, avait disparu, ou tout du moins, était devenu anecdotique devant la musique reproduite.

Bref, ce Tambaqui est vraiment un DAC que je trouve extraordinaire. Peut-être est-il moins neutre que d'autres dans cette gamme de prix, mais j'avoue avoir un faible pour sa capacité à donner de la "chair" à la musique, tout en gardant une précision et un détail qui n'est jamais "analytique". J'espère que ce que j'ai entendu des Kii chez moi lors de mon essai rapide (24h) se confirmera et que je ne regretterai pas le Tambaqui...

Nous avons ensuite écouté des musiques choisies par François, que je ne connaissais pas pour la plupart, et qui sont de vraies découvertes pour moi même si plusieurs d'entre-elles datent des années 70... En tous cas, j'ai pris des notes et je vais m'empresser d'écouter cela à la maison car c'était vraiment excellent !

Nous n'avons pas eu le temps (ni l'envie surtout) de faire des mesures, mais François en avait déjà fait pas mal il y a quelques mois, et j'ai pu y jeter un oeil car il me les avait envoyées. A vrai dire, sa pièce est remarquable. Le RT60 est très stable un peu en dessous de 0.30s (ce qui est très bien pour le volume de cette pièce) et l'absence de modes dans le grave est tout simplement incroyable ! Je n'ai encore jamais vu cela ailleurs, et je pense sincèrement que ce doit être la cage d'escalier qui plonge à l'arrière qui doit faire office de basstrap, car sinon cela reste miraculeux.

Un très bon moment entre audiophiles passionnés de musique en tous cas ! Bonnes écoutes avec le Tambaqui et à très bientôt sûrement !