02-08-2024, 04:35 PM
(Modification du message : 02-08-2024, 04:50 PM par orfeo_monteverdi.)
@Amoulsolo,
Merci pour ton post #76, un régal. Et tellement, pathétiquement vrai. (J'ai sur ce sujet acheté un livre, pas encore commencé, de Sébastien Bohler, ancien élève de Polytechnique, docteur en neurobiologie, intitulé Human Psycho.)
Je crois tout de même possible (souhaitable?) de pratiquer sa passion de façon sincère et "discrète", dégagée du bling, sans devenir pour autant un pisse-froid janséniste. Let's have fun! (le concert de pas plus tard qu'hier: "Madre de dios!" s'exclame un membre d'un autre forum, qui était aussi dans la salle)
Étrangement (?): le changement de tempo est imperceptible; le changement de tonalité est perceptible.
Le 440Hz s'est imposé au 20ème siècle par la norme ISO16. Un norme n'est pas un standard de fait, mais reste un convention humaine, pas une loi physique.
Il est peut-être intéressant que ceux désirant/préférant les 432Hz sur les œuvres des compositeurs qui le défendaient, aient la possibilité de le faire. De là à ce que cette possibilité guide l'achat, c'est autre chose.
______________________
COMPLÉMENT (432 Hz)
Les dates de naissance et de mort respectives de Debussy et Hertz: respectivement 1862-1918 / 1857-1894. Ils sont presque contemporains (mais la notion de Hertz date de 1930). Cela dit, le tonomètre, au 19ème siècle, mesurait déjà les cycles afin d'accorder pianos et orgues. Et d'anciens diapasons physiques à 432Hz ont été retrouvés (17ème, 18ème siècles). La critique historique en attribue l'appartenance à tel ou tel compositeur. Je ne connais pas les détails, mais suis en contact avec un Anglais qui connaît fort bien le sujet. C'est une piste pour approfondir (mais ça prend du temps...), et déterminer si Debussy a éventuellement possédé un tel diapason (physique) à 432Hz. Sa correspondance, aussi.
Ce qui est sûr, c'est que Debussy, mais aussi Rossini et Verdi, s'élevaient contre le fait que les orchestres jouaient sans cesse plus haut. Il y avait une sorte de "course vers le haut" de la part des orchestres à l'époque, dans le but d'être le plus "sonore" possible. Les tenants d'un diapason plus bas dénonçaient une sorte de "crispation" apporté selon eux par un diapason (440Hz) jugé trop haut.
- J'avais déniché un enregistrement de Debussy fait sur un piano accordé à 432Hz (je n'ai plus la référence hélas). Je trouvais que ça avait une sorte "d'évidence", du moins sur cette musique et sa gamme par tons sur certaines œuvres. En tout cas sur cette pièce, ça me plaisait beaucoup.
- sur l'enregistrement de Solomon, de Haendel, par Paul Mc Creesh chez Archiv (excellente version selon Gramophone), le diapason est à 418Hz ( <= orgue).
Merci pour ton post #76, un régal. Et tellement, pathétiquement vrai. (J'ai sur ce sujet acheté un livre, pas encore commencé, de Sébastien Bohler, ancien élève de Polytechnique, docteur en neurobiologie, intitulé Human Psycho.)
Je crois tout de même possible (souhaitable?) de pratiquer sa passion de façon sincère et "discrète", dégagée du bling, sans devenir pour autant un pisse-froid janséniste. Let's have fun! (le concert de pas plus tard qu'hier: "Madre de dios!" s'exclame un membre d'un autre forum, qui était aussi dans la salle)
(02-08-2024, 01:19 PM)pda0 a écrit : Mais ralentir la reproduction dans un rapport 432/440 ça change le tempo global. C’est comme passer un 45tours en 33tours en vinyl, c’est amusant mais bon…[1] Avec cette technique, c’est beaucoup moins que 2% de variation : 5'0'' minutes de musique en 440Hz passés en 432Hz deviennent 5'03'' (et quelques dixièmes de secondes) = 0,001% de variation, en ne comptant pas les dixièmes de secondes.
Alors là l’écart n’est pas aussi important bien sûr [1] mais ça frôle bien le snake oil quand même.
Étrangement (?): le changement de tempo est imperceptible; le changement de tonalité est perceptible.
Le 440Hz s'est imposé au 20ème siècle par la norme ISO16. Un norme n'est pas un standard de fait, mais reste un convention humaine, pas une loi physique.
Il est peut-être intéressant que ceux désirant/préférant les 432Hz sur les œuvres des compositeurs qui le défendaient, aient la possibilité de le faire. De là à ce que cette possibilité guide l'achat, c'est autre chose.
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COMPLÉMENT (432 Hz)
Les dates de naissance et de mort respectives de Debussy et Hertz: respectivement 1862-1918 / 1857-1894. Ils sont presque contemporains (mais la notion de Hertz date de 1930). Cela dit, le tonomètre, au 19ème siècle, mesurait déjà les cycles afin d'accorder pianos et orgues. Et d'anciens diapasons physiques à 432Hz ont été retrouvés (17ème, 18ème siècles). La critique historique en attribue l'appartenance à tel ou tel compositeur. Je ne connais pas les détails, mais suis en contact avec un Anglais qui connaît fort bien le sujet. C'est une piste pour approfondir (mais ça prend du temps...), et déterminer si Debussy a éventuellement possédé un tel diapason (physique) à 432Hz. Sa correspondance, aussi.
Ce qui est sûr, c'est que Debussy, mais aussi Rossini et Verdi, s'élevaient contre le fait que les orchestres jouaient sans cesse plus haut. Il y avait une sorte de "course vers le haut" de la part des orchestres à l'époque, dans le but d'être le plus "sonore" possible. Les tenants d'un diapason plus bas dénonçaient une sorte de "crispation" apporté selon eux par un diapason (440Hz) jugé trop haut.
- J'avais déniché un enregistrement de Debussy fait sur un piano accordé à 432Hz (je n'ai plus la référence hélas). Je trouvais que ça avait une sorte "d'évidence", du moins sur cette musique et sa gamme par tons sur certaines œuvres. En tout cas sur cette pièce, ça me plaisait beaucoup.
- sur l'enregistrement de Solomon, de Haendel, par Paul Mc Creesh chez Archiv (excellente version selon Gramophone), le diapason est à 418Hz ( <= orgue).