(11-04-2016, 04:04 PM)pda0 a écrit :(11-04-2016, 03:07 AM)ThierryNK a écrit : Et bien, ce que l'on voit, que cela soit par un calcul élémentaire sur les pistes numériques ou en mesurant à la sortie d'un ampli, c'est que pour un niveau d'écoute de musique moyen à 85 dB, il y a un tas de moments où l'on a, évidemment sur des intervalles de temps très très brefs et plus ou moins nombreux suivant l'oeuvre et le mastering, des pics à 95 dB, 100dB ou plus.
Il est alors très simple de calculer quelle est la puissance nécessaire pour reproduire ces pics.
A partir de là, on peut s'en doute se poser quelques questions "saines":
- entend-on ces pics, et peut-on faire la différence à l'oreille entre des pics écrêtés et des pics entièrement restitués?
- quels sont les éléments d'une chaine hifi qui limitent la restitution de ces pics (il n'y a évidemment pas que l'amplification)
Bonjour Thierry,
Merci pour ce résumé fort bien écrit et clair comme d'habitude. J'ai une question de béotien cependant concernant les pics dont on parle et de la puissance requise pour ces pics. Comme ils sont de très courte durée, est-il pertinent de considérer uniquement la puissance efficace de l'ampli pour évaluer si on en a "assez" ou pas ?
Un ampli a surement une capacité à fournir une puissance instantanée bien supérieure à sa puissance efficace et donc faire face à ces pics mieux que ses spécifications peuvent le laisser penser.
Cela ne change aux calculs dont tu parles, mais permet probablement de relativiser un peu la puissance nécessaire quand on choisit son ampli.
Il s'agit effectivement de la puissance "instantanée" disponible, à laquelle les fabricants donnent des noms différents, réserve de puissance, IHF Dynamic Power chez NAD, etc.
Evidemment, si l'ampli est dimensionné avec une puissance continue capable de passer les pics, inutile de se faire des noeuds au cerveau.
Mais ce dont on parle la plupart du temps quand on cite un ampli 2x50W, c'est la puissance soutenue.
Après en fonction des alimentations, des technologies employées, l'ampli a la capacité ou pas de fournir de quoi passer les transitoires.
@Patricia
Pour le Slew Rate, il s'agit d'une notion temporelle: la "forme" des pics en fonction du temps.
Sur cet exemple, la montée est plus lente que le signal d'entrée, il se termine après la fin réelle, bien que le niveau max soit atteint.
Quand on a des "basses qui trainent", il n'y a pas que le HP qui est en cause, mais l'ampli aussi, pas difficile à imaginer avec une réponse comme celle au-dessus.
Mais certainement pas le facteur d'amortissement coté ampli, comme on le lit partout, qui est un truc marketing stupide et sans intérêt. Un calcul de coin de table qui n'utilise rien de plus que U=RI montre que c'est la résistance des câbles enceintes qui détermine le facteur d'amortissement. Sauf à avoir un ampli avec un facteur d'amortissement ridiculement bas, un facteur de 3000 ou 40000 ou l'infini sur un ampli est ramené à quelques dizaines par la résistance du cable enceinte.
Alors les fabricants d'amplis, et ils sont nombreux, qui mettent en avant leur facteur d'amortissement, riez leur au nez, nom de Zeus!! Et comme ce sont en général aussi ceux qui annoncent très sérieusement et publiquement avoir remis en cause les lois de l'acoustique pour concevoir leurs enceintes, continuez donc à filer votre poignon à des arracheurs de dents.
Amitiés