Ce fil est quelque peu surréaliste
@Lawrence :
vous érigez le matériel d'une époque, les années 70-80, au rang suprême (d'un point de vue musical) au nom d'un certain art mécanique, d'une époque qui avait, on semble le deviner à travers quelques réponses, dans ce domaine d'autres valeurs plus belles qu'aujourd'hui mais ce que vous ne réalisez pas c'est que le matériel d'aujourd'hui (ses streamers plus ou moins aboutis, ses petites boites artisanales, les premiers intégrés Lumin et consors, les fichiers dématérialisés obsolètes à cause des nouvelles technologies, les multiples tentatives d'associations infructueuses, les écoutes ravies après une belle découverte, les échanges passionnés sur les forums etc...) sera dans 30-40 ans de la même façon le matériel de référence des nostalgiques de cette époque. Ni plus ni moins que ne le sont vos lecteurs cd, platines ou enceintes qui à vos yeux possèdent une âme en plus.
Je suppose qu'une personne du début du siècle considèrerait votre matériel comme un sacrilège car pour lui l'unique matériel noble et digne d'être considéré serait un gramophone ou encore plus loin un phonographe. Et il aurait ses raisons : la révolution pour l'époque, l'expression du génie humain, la promesse de la musique pour tous et pas seulement les riches, la difficulté de trouver des disques et le "luxe" que ca représentait, la mémoire d'une époque. Et surtout : un son. Celui qu'il aime, celui de sa jeunesse, celui qui lui rappelle l'atmosphère de son adolescence, les premiers jazz provenant d'outre-Atlantique, les rituels avant d'écouter un morceau, l'expression de sa mère, que sais-je... Et probable qu'il considèrerait les amplis des années 80 ou ses lecteurs cd comme quelque chose qui fait de la musique, mais sans âme.
En remontant encore avant la belle époque, je suppose que le contemporain habitué des salles de concert et des spectacles en direct verrait les gramophones comme sans intérêt car rien ne vaut l'atmosphère de la salle, le trésor sans pareil d'un concerto unique qui n'a vécu qu'un instant, la prestation de tel chef d'orchestre, le grain d'un violon, le coffre d'un ténor, du rituel dans les couloirs et loges avant que le spectacle ne commence, les gens de bonne compagnie qu'on y croisait etc...
Tout ca pour dire qu'ériger une époque comme summum du savoir-faire ou du "bon goût" au détriment des suivantes n'a pas réellement de sens, car chacune possède sa propre identité et ses repères. Je ne remet absolument pas la beauté du son d'un vinyle, d'un ampli à tubes ou d'un vieux Luxman mais comme je le disais en préambule, le matériel d'aujourd'hui auquel vous n'adhérez pas sera l'équivalent de votre matériel "chéri" pour les cinquantenaires des années 2040-50. Et c'est pas pour autant que la façon d'écouter de la musique dans les années 50 sera une régression.
Comme vient de le dire Hug : on peut parfaitement écouter du dématérialisé sur un 300b.
@Lawrence :
vous érigez le matériel d'une époque, les années 70-80, au rang suprême (d'un point de vue musical) au nom d'un certain art mécanique, d'une époque qui avait, on semble le deviner à travers quelques réponses, dans ce domaine d'autres valeurs plus belles qu'aujourd'hui mais ce que vous ne réalisez pas c'est que le matériel d'aujourd'hui (ses streamers plus ou moins aboutis, ses petites boites artisanales, les premiers intégrés Lumin et consors, les fichiers dématérialisés obsolètes à cause des nouvelles technologies, les multiples tentatives d'associations infructueuses, les écoutes ravies après une belle découverte, les échanges passionnés sur les forums etc...) sera dans 30-40 ans de la même façon le matériel de référence des nostalgiques de cette époque. Ni plus ni moins que ne le sont vos lecteurs cd, platines ou enceintes qui à vos yeux possèdent une âme en plus.
Je suppose qu'une personne du début du siècle considèrerait votre matériel comme un sacrilège car pour lui l'unique matériel noble et digne d'être considéré serait un gramophone ou encore plus loin un phonographe. Et il aurait ses raisons : la révolution pour l'époque, l'expression du génie humain, la promesse de la musique pour tous et pas seulement les riches, la difficulté de trouver des disques et le "luxe" que ca représentait, la mémoire d'une époque. Et surtout : un son. Celui qu'il aime, celui de sa jeunesse, celui qui lui rappelle l'atmosphère de son adolescence, les premiers jazz provenant d'outre-Atlantique, les rituels avant d'écouter un morceau, l'expression de sa mère, que sais-je... Et probable qu'il considèrerait les amplis des années 80 ou ses lecteurs cd comme quelque chose qui fait de la musique, mais sans âme.
En remontant encore avant la belle époque, je suppose que le contemporain habitué des salles de concert et des spectacles en direct verrait les gramophones comme sans intérêt car rien ne vaut l'atmosphère de la salle, le trésor sans pareil d'un concerto unique qui n'a vécu qu'un instant, la prestation de tel chef d'orchestre, le grain d'un violon, le coffre d'un ténor, du rituel dans les couloirs et loges avant que le spectacle ne commence, les gens de bonne compagnie qu'on y croisait etc...
Tout ca pour dire qu'ériger une époque comme summum du savoir-faire ou du "bon goût" au détriment des suivantes n'a pas réellement de sens, car chacune possède sa propre identité et ses repères. Je ne remet absolument pas la beauté du son d'un vinyle, d'un ampli à tubes ou d'un vieux Luxman mais comme je le disais en préambule, le matériel d'aujourd'hui auquel vous n'adhérez pas sera l'équivalent de votre matériel "chéri" pour les cinquantenaires des années 2040-50. Et c'est pas pour autant que la façon d'écouter de la musique dans les années 50 sera une régression.
Comme vient de le dire Hug : on peut parfaitement écouter du dématérialisé sur un 300b.