Le Forum Indépendant de la Hifi et des Audiophiles

Version complète : La tournée des popotes
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(08-04-2023, 10:33 AM)Fredouille40 a écrit : [ -> ]Tout comme en Ecosse au Pays de Galles, bon nombre de lieux de cultuels sont devenus des lieux culturels (expositions, concerts, restaurants, bars).

Tant que le patrimoine est préservé, oserais-je dire.

Salut, en réalité sont redevenus, comme au Moyen-âge où s'y tenaient toutes sortes de réunions non religieuses, de marchés, ........
C'est toujours impressionnant de voir ce que les hommes sont capables de faire pour croire à la vie éternelle !
Malheureusement (ou pas), il ne reste plus grand monde pour y croire.
Il vaut mieux essayer de croire en l'homme. Il y en a pas mal qui le méritent.
Écouter de grands artistes dans une église, même pas idéale sur le plan acoustique, c'est toujours un bonus de la vie. Des églises, il y en a partout, alors que des salles de concert !

[Image: PECPR0.jpg]

Ce n’est pas la vocation de la tournée des popotes d’évoquer l’un de mes systèmes , mais je vais faire une exception. 
Chez ma femme par alliance, dans un coin de Bretagne bien vivifiant, et bien que le cri des mouettes et du vent dans les branches garnissent copieusement le silence de base, cela ne me permettait pas de recevoir ma dose minimale d’ondes acoustiques, et donc j’ai installé un petit système audio avec quelques vestiges et quand même une source numérique plus contemporaine. 
Pourquoi parler de ce système quasi ridicule après d’autres moyen-haut de gamme ou très haut de gamme ?  On va dire pour définir des objectifs et relativiser les choses en hi-fi. 
A première vue, les enceintes ne payent pas de mine. Haut parleurs bas de gamme, qui il y a trente ans devaient coûter 15 francs le 17cm et 3 francs le tweeter, prix public, dans de petites colonnes de 66 cm, ce qui ne fait pas beaucoup de bois, on ne s’attend pas à un miracle. 
Oui mais ces HPs avaient déjà été repérés par pas mal de monde, en particulier Gilles Millot qui a mis le tweeter dans ces enceintes Leedh de l’époque, les « Ether » et les Aura. Triangle s’est aussi inspiré du 17 au début de leur fabrication de HPs. Ces HPs rentraient déjà dans la catégorie des réussites, et dans le monde du HP, il y a beaucoup plus de ratages que de miracles. Évidemment, il n’était pas question de s’en arrêter là et le conditionnement type « Jalucine » , puisqu’il s’agit présentement de la J17, s’appliquait fatalement, c’est à dire une imprégnation de la membrane papier à la résine epoxy et le tube béton-sable collé au cul du HP. De plus, la caisse est en multipli de hêtre extrêmement rigide, l’évent est sur la face inférieure entre les pieds dont la hauteur règle la décompression laminaire, et sa position favorise l’expansion du grave qui aurait été trop juste à partir du simple boomer de 17 cm chargé en clos ou en bass reflex classique. La disposition du HP et de l’évent dans la colonne fait également office de ligne acoustique, certes trop courte pour avoir un effet majeur, mais cela aide quand même pour obtenir un grave au niveau. 
Le 17 n’est pas filtré et le tweeter n’a devant lui qu’un condensateur et un circuit pour réguler l’impédance. Tous deux fabriqués par Audax, le 17 a la caractéristique de monter au delà de 8000 hz proprement, sans les grosses irrégularités que l’on observe la plupart du temps, grâce à un profil de membrane et une suspension à petits plis judicieusement choisis. Donc pas de pertes liées à la présence d’un filtre sur l’essentiel du spectre. 
L’ampli est le DUAL CV1280, qui avait été encensé par Jean Hiraga à sa sortie. Il ne paye pas de mine non plus, avec sa façade en plastique cheap, des tôles fines, des prises bas de gamme, mais fonctionne en classe A jusqu’à une dizaine de watts, et après 35 ans de service intermittent, et malgré des écoutes récentes d’engins extrêmement ambitieux voire onéreux, on se pose forcément la question de comprendre ce qu’il se passe !
Reste la source, numérique forcément vu le contexte estival, enfin presque (il vient de neiger en Allemagne), c’est le Player 3Dlab nano Signature V5 qui s’y colle, alimentation de base car je n’ai toujours pas reçu l’alimentation Nano power 2 Signature commandée depuis deux ans, qui a subie les affres de la pénurie de composants. Bref, faut savoir être patient en tout domaine dans le monde actuel. Le player marche quand même bien avec l’alimentation de base, et on ne détecte pas le moindre caractère numérique à l’écoute, type distorsion, jitter , accentuation du haut médium aigu, déphasage, perte de transparence, manque de précision de l’image, limitation de la profondeur de scène sonore, détimbrage, et autres symptômes qui font que le numérique reste contesté chez pas mal d’amateurs. C’était encore le cas pour moi trente ans après l’apparition du CD, lorsque j’ai fait tous les magasins parisiens pour trouver un lecteur CD-SACD qui tenait la route. Mais je n’ai rien trouvé à ce moment qui rivalise avec ma lecture vinyl. 
La première expérience positive avec le numérique s’est faite avec l’entrée wifi du Devialet que j’utilise depuis maintenant dix ans au moins. Les essais m’ont révélé le rôle critique des câbles numériques, et l’intérêt des transmissions par wifi.
Actuellement il existe un grand nombre de sources numériques réseaux ou avec lecteur CD Sacd BlueRay etc, et cela devient compliqué de se faire une idée comparative. Ce n’est pas parce que l’on peut avoir en même temps trois appareils que l’on se fait une idée globale du sujet, qui en plus va dépendre du système, de la pièce et des auditeurs. Bref, j’ai acheté le player Nano V5, qui s’était déjà construit une belle réputation, pour utiliser une autre source numérique avec d’autres capacités réseaux.  Je l’ai testé dans différents systèmes et je trouve qu’il assure bien musicalement, avec une résolution, une dynamique, un équilibre et une capacité à construire l’image sonore du plus haut niveau de ce que je connais. Il est difficile à différencier du Air-wifi Devialet sinon que celui-ci est un chouïa plus transparent mais la différence pourrait être réduite avec l’alimentation ad hoc. 
Dans un système tout compte, mais si on n’est pas sûr de la qualité de la source et qu’elle n’est pas au niveau de performance, la musicalité ne pourra être rattrapée par le reste. 
Les fichiers musicaux sont sur un Mac connecté en RJ45. Et les câbles modulation et HPs sont des Vecteurs seconde génération ( à grosses lettres bleues). 
Les impressions subjectives sont très liées à la taille des enceintes. Une petite enceinte qui sort un « gros son » fera toujours une plus forte impression qu’une grosse enceinte qui sort le même « gros son ». Je le constate avec les écoutes des J25 et des J26 qui ont à peu près la même capacité dynamique et d’intensité sonore, L’audiophile de passage est bien plus étonné par la J26, petite colonne fine qui par la mise en série-parallèle de ses quatre 13cm, encaisse 600 watts sans broncher ni vibrer et envoie des attaques de batterie comme si on était à 4 mètres. Les J25 et J24 font encore mieux en descendant plus bas dans l’extrême grave mais c’est quand même la J26 qui surprend le plus. 
On a une surprise du même ordre avec la J17, même si le niveau acoustique dont elles sont capables n’a rien à voir. Les 24 et 25 peuvent vous placer comme au premier rang d’un concert symphonique ou proche d’un grand piano à queue si vous le souhaitez. La 17 pourra vous donner une reproduction réaliste en considérant être placé vers le 25 ème rang de la salle de concert. Et elle sera incapable de reproduire une batterie à un niveau proche du réel, évidemment. Mais si on se contente d’une écoute à niveau domestique habituel pour mettre en valeur la musique écoutée, eh bien elles font le job et donnent du plaisir sans que l’on ne se pose de questions. Les voix mâles et femelles sont très naturelles et présentes. Les timbres de tout instrument sont équilibrés et précis, sans décharnement. L’image se construit avec une focalisation et une profondeur peu courante. Le grave est nuancé et sans déficience en niveau. On suit très bien des pizzicati de contrebasses au sein d’un orchestre symphonique. Le piano garde son énergie dans le bas du spectre. On est loin de la précision dans le grave d’une J24, de sa dynamique et de sa transparence, et encore plus des pavillons, mais tout aussi loin dans l’autre sens de la plupart des compactes et d’autres plus ambitieuses que j’ai pu écouter. L’aigu est très fin mais se lie sans rupture avec le grave-médium. Les instruments à cordes passent sans dureté. Les matières sont bien perçues. Le test des applaudissements passe avec véracité, ce que je n’ai pas toujours entendu même sur des systèmes à 100 voire 200K€. 
L’escalade de la technologie et des budgets n’est pas la condition sine qua non d’obtenir un système musical. Il faut essayer de voir ce qui est important. Entre le matériel d’occasion, les bonnes petites électroniques qui se sont fait une réputation même il y a longtemps et quelques sources plus récentes, il y a de quoi se constituer un système audio bien agréable. Je me souviens aussi de bonnes surprises lors des festivals du son des dernières années, comme les ELIPSON PF8B, les Pilon Audio Diamond 25, ou les petites Davis. Je ne dis pas non plus que l’on sera au top des performances, mais souvent le mieux est l’ennemi du bien. Et le critère majeur, c’est « l’addiction » provoquée, le besoin d’écouter encore et encore. Si au bout d’une demi-heure d’écoute, vous vous dîtes oui c’est pas mal, mais j’ai autre chose à faire, il y a un problème, que vous preniez conscience ou pas des facteurs précis qui rentrent en jeu dans votre impression. 
Tout cela n’est que mon avis et il y en a bien d’autres.
Hé hé...

Poète ; philosophe , mélomane,créateur d'émotion; inventeur et ....
Bavard comme une mouette !  Tongue

Mais quel plaisir à te lire mon cher 
Philippe 

Alors J17 ..
Comme une galette Bretonne au caramel salée consommée sur le port devant les voiliers 
 ou le Far au pruneaux ( phare ?) qui régale les papilles ...
Tu nous régale les oreilles ...Et les yeux !

Enjoy  Smile
(08-07-2023, 05:33 PM)MeloMan a écrit : [ -> ]Hé hé...

Poète ; philosophe , mélomane,créateur d'émotion; inventeur et ....
Bavard comme une mouette !  Tongue

Mais quel plaisir à te lire mon cher 
Philippe 

Alors J17 ..
Comme une galette Bretonne au caramel salée consommé sur le port devant les voiliers 
 ou le Far au pruneaux ( phare ?) qui régale les papilles ...
Tu nous régale les oreilles ...Et les yeux !

Enjoy  Smile

On est sur la même longueur d'ondes, mon cher Jean, de 20 à 20000 hz (ou presque)  Smile
Nouvelle étape de la tournée des crêperies avec un ensemble très très HdG. 
Je dois reconnaître que j’ai été complètement bluffé par le réalisme remarquable, une absence totale de confusion et de distorsion, une capacité à retranscrire les nuances inouïe, surtout à bas niveau où les détails les plus fins sont révélés grâce à une transparence sans limite, l’absence totale de dureté et une salle de grande dimension où les réflexions sont extrêmement faibles, tout du moins ressentis comme telles à la position d’écoute. J’ai rarement entendu les pianissimos de violon aussi bien, lorsque les archers effleurent à peine les cordes. La focalisation est bonne, les instruments remplissent un espace cohérent chacun et dans l’ensemble. J’ai connu plus de profondeur mais faut dire que nos hôtes du jour sont très versés sur la musique à cordes, et plutôt sur les petits ensembles et plus particulièrement les quatuors. Ils ont eux même une certaine pratique. Le violoncelle est très bien défini; le grave est loin d’être prédominant mais joué à l’archet ou en pizzicati l’équilibre entre la perception du son des cordes et celui de la caisse ne prête pas à débat, c’est très bon, sans trainage ou coloration quelconque. Je suis plus circonspect sur le timbre des violons, parfois à la limite d’être agressifs dans les forte, mais sans que l’on discerne la moindre dose de distorsion. Cela reste crédible. Par contre à niveau moyen, les timbres paraissent quasi parfait. On différencie très bien l’alto du violon par exemple. 
On a terminé en écoutant l’entier quatuor Opus 59 numéro 1 « Razumovsky » de Beethoven, que je n’avais plus vraiment en tête, et cela a été un enchantement pour les oreilles et génialissime pour le centre de triage des neurones auditifs. 
Toutes mes félicitations pour cette écoute inoubliable. 
Bonjour Jalucine,

Peut on connaitre la composition de ce système mystère ?
Bonjour à tous,

Mmmmm, voilà un commentaire qui pourrait s'appliquer mot pour mot à un système "plus que parfait", si cela existe, situé dans la région septentrionale du Val de Loire.

Hormis l'aigu qui est lui est bien à " l'image" du reste du spectre.

Enfin, ce n'est qu'un avis personnel... A chacun de s'en faire une idée si l'occasion se présente.

Bonne journée.
Lucien
Le mystère s'épaissit!  Angel
C’est clair …
Ah oui, j’ai oublié de présenter le système. Faut dire qu’on y est pas poussé à prendre des photos. J’en ai quand même prise une discrètement.

[Image: W7Nybm.jpg]


Donc : boomer, Yan Levionnois, médium : Yung-Hsin Lou Chang, tweeter : Elise Liu et Omer Bouchez. Violons de 1730 de Carlo Tononi pour Elise, de 1796 de Joseph Gagliano pour « Omer » (quels cons ses parents). L’alto est de 2017 par Riccardo Bergonzi de Crémone, et le violoncelle par Patrick Robin en 2005. Que du beau matos, même si une partie en chinois !
Lieu : Salle de spectacle de Séné, à coté de Vannes, grande salle où les murs latéraux étaient à plus de six mètres, fond à plus de 10, couverts de rideaux, plafond à 8 mètres, salle très en pente de 400 personnes, complète lors du concert. Autrement dit comme on étaient au premier rang, à quatre mètres des musiciens, le son réfléchi ne représentait pas grand chose, à part par le sol. En tout cas, encore un concert magnifique, quand on aime ce genre de musique. Placés à 2 mètres des micros de France Musique, si je peux choper la retransmission, ce sera une bonne occasion de savoir si mon système n’est pas trop à l’ouest. Pour ma personne, y a pas mal de monde qui n’en doute plus  Big Grin
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