Voici un concert du Trio magique Keith Jarrett, Gary Peacock, Jack DeJohnette au Japon.
Quand on sait que Jarrett contrôle tout de sa prestation(angle des caméras pour son profil) on devine facilement la qualité de ce DVD(zone 1!) rare instant vidéo du pianiste.
Belle image et son enveloppant avec un 5.1 immersif pour cette captation datant de 1993.
Le public japonais toujours impassible et attentif, surprend par sa statique, question de culture!
A posséder absolument pour tous les amoureux de Jazz...
merci pour ton conseil
fan de KJ, mes concerts du trio "standards" préférés sont les deux japonais de 1985, réunis sur un dvd ECM
c'est aussi selon moi musicalement leur meilleure prestation, hélas introuvables en Lp ou cd
la force de la démat'!
il y a aussi le standards II mais je ne peux poster qu'une video ;-)
"In 1969 I gave up women and alcohol - it was the worst 20 minutes of my life." - George Best
Je me permettrai un léger bémol en ce qui concerne cette prestation de K. Jarrett.
Il est connu pour produire moult couinements, feulements et autres grognements lors de ses prestations mais je crois que c'est, de ce que j'ai entendu, lors de ce live au Japon qu'il a atteint son niveau le plus élevé.
La fréquence et l'intensité couinistique du grand Keith est telle qu'elle m'a sorti plusieurs fois de l'état de quasi-transe qui est propre aux grands moments de musique.
L'éditeur serait sympathique de bien vouloir intégrer une piste PCM alternative qui serait nettoyée de ces "bruitages", laissant ainsi le choix au mélomane de n'écouter que le piano s'il le désire. Les tenants du "réalisme à tout prix et de la vérité dans la prise de son" pourraient continuer, sur une autre piste, à se délecter des grincements du Maître.
Voilà, il fallait que ces choses soient dites, mon coeur en était lourd.
02-12-2016, 10:45 AM (Modification du message : 02-12-2016, 11:08 AM par Olive.)
Moui, en même temps on l'oublie, mais un instrumentiste, c'est vivant.
Lorsque j'écoute un enregistrement "live", je n'ai pas envie d'entendre ce que je peux avoir d'un enregistrement studio.
Je peux aimer l'imperfection, pourquoi pas même la fausse note, l'harmonique qui ne sort pas, celle qui montre que l'instrument c'est difficile, celle qui démonte le plaisir du mélomane et qui rappelle que l'instrument c'est le sacerdoce, une vie de labeur, sans vacances, depuis la jeune enfance.
Là où on entend grognement, couinement, feulement le musicien donne l'intention, l'implication, son état à l'instant "T". Il laisse de côté l'asepsie d'un enregistrement et donne sa vérité à lui.
Certains même, s'ils sont heureux qu'on vienne les voir, ne font pas de la musique pour le public !
Ils sont nombreux à donner dans la grosse inspiration-expiration, à faire couiner un plancher, à marquer la mesure sur un vieux plancher grinçant de salle de concert, à frapper la touche plus que de raison. Parce que c'est dur, parce qu'ils sont à ce qu'ils font, parce qu'ils sont vivants et qu'ils aiment.