Enceintes DIY Jalucine 24

[jalucine]

Après l’essai des 26 chez pda0, la comparaison des 26 avec les 24 était également instructive. Il y a toujours à glaner des informations dans toute comparaison, même pas vraiment équitable. Les 24 vont plus loin en résolution du grave, en étendue vers l’extrême grave, en transparence générale, en capacité dynamique et en niveau acoustique en donnant l’impression de reproduire plus facilement n’importe quel son. Elles sont peu différenciables sur le plan de l’image aussi bien en profondeur qu’en précision. Par contre sur le plan de l’équilibre général, la différence est sensible. Si les 24 font preuve d’une neutralité rarement prise en défaut sur la plupart des enregistrements, les 26 présentent un équilibre qui ne donne pas la même impression de neutralité, mais néanmoins diablement agréable, très addictif, avec un creux sensible dans le haut médium qui donne plus d’énergie, de consistance, de « chair » aux timbres instrumentaux et aux voix, sans pour autant entrainer une quelconque confusion dans le bas du spectre. La « meilleure » vérité semblait être entre les deux. J’ai modifié la 26 pour réduire son bas-médium-haut grave, et j’ai cherché à augmenter celui des 24.  Le passage des condensateurs papier huilé Leclanché plus Mundorf Oil-argent aux condensateurs SCR-SA à armature en étain avait déjà sensiblement amélioré le réglage relatif entre le PHL2440 et l’AMT en supprimant sur l’AMT des brillances qui par comparaison paraissaient artificielles. 

J’ai fait une commande pour des selfs Mundorf N250 de 0,68 mH pour remplacer des Mundorf à ruban CFC14. La résistance série passaient de 0,2 ohm à 0,03 ohm.




On peut se demander comment moins d’un dixième d’ohm peut avoir une influence aussi sensible à l’écoute, On a l’impression que l’on a gagné 3 db de niveau sur le 2440 et autant en dynamique. Du coup, le PHL 2440 n’étant pas coupé en bas, le niveau de bas médium-haut-grave devenait un peu excessif et j’ai du remettre 3,9 mH sur la voie grave (PHL 2400 et  SEAS 22RNX, en parallèle, pour mémoire). Le résultat paraît positif. Pour la première fois sur ces enceintes, il me semble retrouver la qualité et la consistance des timbres des voix, et leur séparation que j’avais entendu sur le casque JPS Labs Abyss, du "Lamento della ninfa" de Monteverdi par Rinaldo Alessandrini et son Concerto  Italiano, version de 2007, qui me sert de première référence. Sur d’autres enregistrements particulièrement difficiles à passer, comme Montserrat Figueras sur « La Folia : Yo Soy la Locura » de Henry du Bailly (Erasmus Von Rotterdam : Milles folies),  ou Sabine Devielhe chantant « Ah, vous dirais-je Maman » de Mozart (Mozart & the Weber sisters, Raphael Pichon - Pygmalion),  Les Soprano passent sans difficultés ni détimbrage malgré une dynamique exceptionnelle. Donc au final et sur l’ensemble des morceaux écoutés, une dose d’ »incarnation » supplémentaire bienvenue dans ce monde de brutes.