08-20-2025, 12:10 AM
(Modification du message : 08-20-2025, 10:48 AM par orfeo_monteverdi.)
Je comprends la frustration de ceux qui n'ont encore jamais entendu de Stenheim.
Ainsi que la déception de ceux qui ont entendu un modèle sur salon, et ont été déçus. Mais je crois que, sur salon, si c'est bon, on a la preuve qu'il existe au moins une combinaison qui marche.
Et si ce n'est pas bon, à dire vrai, on ne peut rien conclure (c'est frustrant parce que ce n'est pas l'envie qui nous manque). Moi aussi, je les avais découvertes il y a longtemps déjà, sur salon. C'étaient les moniteurs Alumine Two. J'ai failli tomber par terre quand on m'a annoncé le prix (à l'époque, €12K), et l'écoute était ratée (flutter echo dans une chambre d'hôtel à plafond bas, pas de grave). Pourtant, en m'approchant de très près des enceintes pour minimiser l'influence de l'acoustique, j'ai cru entendre des choses inouïes (en termes de rapidité, de justesse de timbres, de micro-dynamique, etc). Le candidat-importateur qui tentait d'introduire la marque sur le marché ici, me propose: "voulez-vous venir les écouter dans ma pièce?" J'accepte. Je me retrouve dans une pièce à l'acoustique maîtrisée où les Alumine Two sont branchées sur une amplification Aries Cerat. Je (re)tombe par terre, mais cette fois, il faut aller chercher le défibrillateur. Le choc. Je l'ai déjà évoqué, ainsi que quelques autres, lors d'écoutes organisées par les professionnels, en auditorium ou sur salon pourtant.
Sur un salon, si ce n'est pas bon, on ne peut finalement rien conclure est la raison pour laquelle je me suis toujours abstenu de faire par exemple du "Magico-bashing" (des critiques dénigrantes) alors que je n'étais pas vraiment emballé par ce que j'en entendais sur salons ou chez le revendeur. Mais je me disais qu'il devait y avoir "quelque chose" qui ne s'était pas encore déclenché ou révélé lors des écoutes faites. Je m'abstenais de faire du "Magico-bashing" même si entre-temps les Stenheim écoutées m'avaient plusieurs fois enchanté, transporté, et même par deux fois sur-le-culté (en ayant le live acoustique en référence, 46 concerts cette saison)
Et bien ma "rencontre" avec Magico s'est enfin faite récemment: les petites colonnes S1 MKii. Sur un ampli à €6K (six-mile euros) et un lecteur CD de €3500...
Bien que presque imperméable à l'argument d'autorité, je m'étais toujours dit que tant de louanges émanant de tant de monde rendait quand même très improbable que tous ces gens se trompent tous en même temps (même si Magico a aussi ses détracteurs).
Et que peut-on conclure quant au produit du fait que l'écoute du samedi n’était pas franchement concluante?
Et bien, presque rien.
Oui, c'est frustrant, mais je crois que c'est ainsi: sur un salon, si ce n'est pas bon, on ne peut finalement rien conclure. En tout cas, c'est ce que l'expérience m'enseigne. Dans ma recherche, j'essaie ainsi de naviguer en m'aidant des belles expériences comme balises pour me repérer, et en essayant de faire abstraction des autres qui ne sont pas éclairantes.
Au-delà des doutes et/ou des expériences décevantes faites par l'un ou l'autre, il est probable que ne soit pas tout-à-fait dû au hasard le fait qu'aient été
- enthousiasmés par les Stenheim parmi ceux qui ont eu la chance de les écouter dans des conditions correctes voire très bonnes: Stereophile, pour deux modèles (mais la 2.5 n'a apparemment pas marché chez John Atkinson récemment appréciation en demi-teinte, alors que d'autres reviewers en sont tombés frappadingues)
- et complètement subjugués:
* la revue concurrente de Stereophile: Absolute Sound, où Jonathan Valin pousse des hurlements dithyrambiques à propose de l'Alumine Five SE
* la revue anglaise HIFI+ à propos des Alumine Two.Five (les meilleures enceintes jamais entendue dans sa pièce, toutes catégories de prix)
* Bruno Castelluzzo parle de "quadrature du cercle" dans Haute-Fidélité, à propos des Alumine Two.Five.
* personnellement, je trouve que la Reference Ultime Two est au moins aussi bonne que (et perso je la préfère encore à) la colonne TAD Reference One (K.D., qui voyage partout dans le monde pour le travail et va écouter partout les meilleurs systèmes du monde, est de cet avis aussi; son avis ne compte à mes yeux que parce qu'il va souvent au concert). Je précise: j'a-do-re TAD !
* sandrine78 ici même (post #102), qui relate des écoutes fabuleuses (chez le revendeur parisien, dont la pièce ne semble pas extrêmement traitée; peut-être Amédée et Philou du Nord, protégés de toute façon par leur pseudo ici, pourraient-ils y aller incognito, histoire d'être fixés? ;-)
Et il est peut-être bien possible après tout, qu'y soient même pour quelque chose les HP professionnels PHL en papier traité double face (d'ailleurs tenus en haute estime par l'acousticien qui a sonorisé la plus grande salle de cinéma à ciel ouvert au monde, et fabriqués sur cahier de charge pour Stenheim; ce ne sont pas des modèles "off the shelf"). Ainsi que les parois d'alu à épaisseur variable. Ainsi que les 6 coffrets d'alu internes enchâssées les uns dans les autres à l'intérieur de l'unique volume visible de la Reference Ultime Two. Ainsi que les filtres, très étudiés dès les modèles de base (non-SE), grâce à la modélisation entre autres. Pour la dynamique, ça me rappelle l'enthousiasme de Jean Hiraga pour les membranes papier, souvent associées à la vie et une certaine forme de pétulance de la musique vivante. Le rendu "hi-fi", très (trop?) filtré, de rendement assez bas, a aujourd'hui perdu beaucoup de vie par rapport à ces anciennes productions d'une autre époque (que je n'ai pas connues), et aussi par rapport au live.
Stenheim, sous l'apparence polie et discrète de sages parallélépipèdes rectangles compacts, me semble vouloir renouer avec une façon de faire de la reproduction sonore qui, au-delà de la justesse tonale sidérante alliée à un équilibre remarquable, englobe aussi un côté orgiaque et dansant (la dynamique, l'expressivité), et réalise une sorte de synthèse d'après moi très réussie entre l'apollinien et le dionysiaque. Quand ça marche, c'est coup de foudre assuré pour qui va au concert.
(J'ai peut-être eu la chance de faire une majorité de bonnes écoutes.)
Ainsi que la déception de ceux qui ont entendu un modèle sur salon, et ont été déçus. Mais je crois que, sur salon, si c'est bon, on a la preuve qu'il existe au moins une combinaison qui marche.
Et si ce n'est pas bon, à dire vrai, on ne peut rien conclure (c'est frustrant parce que ce n'est pas l'envie qui nous manque). Moi aussi, je les avais découvertes il y a longtemps déjà, sur salon. C'étaient les moniteurs Alumine Two. J'ai failli tomber par terre quand on m'a annoncé le prix (à l'époque, €12K), et l'écoute était ratée (flutter echo dans une chambre d'hôtel à plafond bas, pas de grave). Pourtant, en m'approchant de très près des enceintes pour minimiser l'influence de l'acoustique, j'ai cru entendre des choses inouïes (en termes de rapidité, de justesse de timbres, de micro-dynamique, etc). Le candidat-importateur qui tentait d'introduire la marque sur le marché ici, me propose: "voulez-vous venir les écouter dans ma pièce?" J'accepte. Je me retrouve dans une pièce à l'acoustique maîtrisée où les Alumine Two sont branchées sur une amplification Aries Cerat. Je (re)tombe par terre, mais cette fois, il faut aller chercher le défibrillateur. Le choc. Je l'ai déjà évoqué, ainsi que quelques autres, lors d'écoutes organisées par les professionnels, en auditorium ou sur salon pourtant.
Sur un salon, si ce n'est pas bon, on ne peut finalement rien conclure est la raison pour laquelle je me suis toujours abstenu de faire par exemple du "Magico-bashing" (des critiques dénigrantes) alors que je n'étais pas vraiment emballé par ce que j'en entendais sur salons ou chez le revendeur. Mais je me disais qu'il devait y avoir "quelque chose" qui ne s'était pas encore déclenché ou révélé lors des écoutes faites. Je m'abstenais de faire du "Magico-bashing" même si entre-temps les Stenheim écoutées m'avaient plusieurs fois enchanté, transporté, et même par deux fois sur-le-culté (en ayant le live acoustique en référence, 46 concerts cette saison)
Et bien ma "rencontre" avec Magico s'est enfin faite récemment: les petites colonnes S1 MKii. Sur un ampli à €6K (six-mile euros) et un lecteur CD de €3500...
Bien que presque imperméable à l'argument d'autorité, je m'étais toujours dit que tant de louanges émanant de tant de monde rendait quand même très improbable que tous ces gens se trompent tous en même temps (même si Magico a aussi ses détracteurs).
(07-06-2025, 06:12 PM)philou du nord a écrit : Mais si on parle du salon d’Aix en Provence, l’écoute du samedi n’était pas franchementLa seule preuve qu'apporte le dimanche, c'est que "l’écoute du samedi n’était pas franchement concluante".
Concluante. La preuve c’est que le dimanche, changement radical dans le système
Et que peut-on conclure quant au produit du fait que l'écoute du samedi n’était pas franchement concluante?
Et bien, presque rien.
Oui, c'est frustrant, mais je crois que c'est ainsi: sur un salon, si ce n'est pas bon, on ne peut finalement rien conclure. En tout cas, c'est ce que l'expérience m'enseigne. Dans ma recherche, j'essaie ainsi de naviguer en m'aidant des belles expériences comme balises pour me repérer, et en essayant de faire abstraction des autres qui ne sont pas éclairantes.
Au-delà des doutes et/ou des expériences décevantes faites par l'un ou l'autre, il est probable que ne soit pas tout-à-fait dû au hasard le fait qu'aient été
- enthousiasmés par les Stenheim parmi ceux qui ont eu la chance de les écouter dans des conditions correctes voire très bonnes: Stereophile, pour deux modèles (mais la 2.5 n'a apparemment pas marché chez John Atkinson récemment appréciation en demi-teinte, alors que d'autres reviewers en sont tombés frappadingues)
- et complètement subjugués:
* la revue concurrente de Stereophile: Absolute Sound, où Jonathan Valin pousse des hurlements dithyrambiques à propose de l'Alumine Five SE
* la revue anglaise HIFI+ à propos des Alumine Two.Five (les meilleures enceintes jamais entendue dans sa pièce, toutes catégories de prix)
* Bruno Castelluzzo parle de "quadrature du cercle" dans Haute-Fidélité, à propos des Alumine Two.Five.
* personnellement, je trouve que la Reference Ultime Two est au moins aussi bonne que (et perso je la préfère encore à) la colonne TAD Reference One (K.D., qui voyage partout dans le monde pour le travail et va écouter partout les meilleurs systèmes du monde, est de cet avis aussi; son avis ne compte à mes yeux que parce qu'il va souvent au concert). Je précise: j'a-do-re TAD !
* sandrine78 ici même (post #102), qui relate des écoutes fabuleuses (chez le revendeur parisien, dont la pièce ne semble pas extrêmement traitée; peut-être Amédée et Philou du Nord, protégés de toute façon par leur pseudo ici, pourraient-ils y aller incognito, histoire d'être fixés? ;-)
Et il est peut-être bien possible après tout, qu'y soient même pour quelque chose les HP professionnels PHL en papier traité double face (d'ailleurs tenus en haute estime par l'acousticien qui a sonorisé la plus grande salle de cinéma à ciel ouvert au monde, et fabriqués sur cahier de charge pour Stenheim; ce ne sont pas des modèles "off the shelf"). Ainsi que les parois d'alu à épaisseur variable. Ainsi que les 6 coffrets d'alu internes enchâssées les uns dans les autres à l'intérieur de l'unique volume visible de la Reference Ultime Two. Ainsi que les filtres, très étudiés dès les modèles de base (non-SE), grâce à la modélisation entre autres. Pour la dynamique, ça me rappelle l'enthousiasme de Jean Hiraga pour les membranes papier, souvent associées à la vie et une certaine forme de pétulance de la musique vivante. Le rendu "hi-fi", très (trop?) filtré, de rendement assez bas, a aujourd'hui perdu beaucoup de vie par rapport à ces anciennes productions d'une autre époque (que je n'ai pas connues), et aussi par rapport au live.
Stenheim, sous l'apparence polie et discrète de sages parallélépipèdes rectangles compacts, me semble vouloir renouer avec une façon de faire de la reproduction sonore qui, au-delà de la justesse tonale sidérante alliée à un équilibre remarquable, englobe aussi un côté orgiaque et dansant (la dynamique, l'expressivité), et réalise une sorte de synthèse d'après moi très réussie entre l'apollinien et le dionysiaque. Quand ça marche, c'est coup de foudre assuré pour qui va au concert.
(J'ai peut-être eu la chance de faire une majorité de bonnes écoutes.)
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