Bonjour
Voici donc le résultat de mes écoutes avec les câbles BNC mentionnés dans mon post précédent (no name Ali, Hyperflex 5, Hyperflex 10, Oyaide, Tubulus Concentus, Harmonic, JSV Apogée). Je les ai successivement écoutés sur mon etherregen, ma Million et ma FLR afin d’en cerner au mieux leur caractère propre. Pour être sincère, je ne m’attendais pas à entendre autant de différences entre chaque câble. Comme quoi, le choix du BNC est important pour le résultat sonore final de votre système. D’autre part, je m’attendais tester chaque câble individuellement. Or Iil s’avère que les associer entre eux et trouver la bonne combinaison est encore plus crucial… Une bonne association (dans mon cas, l’un sur le C19, l’autre sur l’etherregen) peut vous emmener encore plus loin.
La prestation du câble Messi & Paolini Hyperflex 5 50 ohms 50 cm est recalée...
Ce câble d’origine italienne (l’entreprise est basée à Ancona) est pourtant commercialisé avec un certain sérieux. Son emballage est accompagné d’une courbe graphique et d’un certificat technique signés de la main du technicien.
A l’écoute, l’impression de voile avec une forte coloration est très marquée. Les timbres sont étouffés et n’ont ni réalisme, ni consistance. La scène sonore n’a pas non plus de profondeur. La dynamique est absente. Un câble à conserver dans votre tiroir et à ne sortir qu’en cas de secours.
Le cable no name Ali Express 50 cm, malgré son positionnement très « Budget » (quelques euros à l’achat), a tout de même certaines qualités. En effet, son dynamisme et sa présence sont tout à fait satisfaisants. Cependant les timbres, chargés d’une certaine coloration, occasionnent une sensation de rugosité qui empêche l’écoulement naturel du message sonore. Ils manquent aussi d’impact et d’attaque. La scène sonore a une certaine ampleur mais sans aération, ce qui nuit à l’intelligibilité du message. Je n’ai pas décelé d’agressivité dans l’aigu. Les graves sont présents avec une bonne dynamique, mais manquent d’assise et n’ont ni précision, ni maitrise.
Si vous ne voulez pas mettre des mille et des cents dans un câble BNC (vous avez tout craqué pour l’ampli ou les enceintes ?), ce petit câble fera l’affaire dans l’attente d’un plus gros budget et peut vous procurer de la satisfaction, mais il ne faudra pas sans s’attendre à du « grand son ». Son rendu est en tout cas meilleur que l’Hyperflex 5.
Cable Oyaide 75 ohms 1m
Câble à la finition magnifique. Les connecteurs dorés SLSB-BNC (95€ pièce) sont de l’orfèvrerie. Un vrai plaisir pour les yeux et au toucher.
Malgré sa finition et son positionnement plus haut de gamme, ce câble lme aisse clairement sur ma faim. Je m’attendais personnellement à un rendu plus cohérent.
Avec l’Oyaide, la scène sonore semble légèrement en retrait. Pourtant, l’impact et la vivacité sont bons. Les attaques sont franches avec des transitoires nettes. La restitution est dynamique. Les harmoniques sonnent bien. Cependant j’ai remarqué un manque d’assise des basses. Un léger voile sur le medium vient flouter légèrement les voix. Le détourage des voix se fait surtout sur le spectre haut. L’ensemble donne la sensation d’un ensemble pas très homogène. J’ai essayé de l’associer au JSV et à l’Harmonic, mais avec des résultats peu concluants.
Le câble Tubulus Concentus
Câble d’origine Néerlandaise, j’ai échangé directement avec son artisan-fabricant, Aldwin Oomen, afin de bénéficier ses conseils. Aldwin a accepté de me le couper sur mesure (20cm) en échange de la perte de la période d’essai gratuite (« 30 days money back guarantee »), ce que j’ai accepté au vu de sa bonne réputation. Il m’avait prévenu d’un délai de 3 à 4 semaines. Je l’ai finalement reçu assez rapidement. Habillé de couleurs originales, la qualité de fabrication est irréprochable. Ce câble a un sens de branchement (la flèche doit aller de l’horloge vers le C19 ou le switch).
La signature sonore de ce câble est tout à fait à part et originale, en ce sens qu’il a un côté chaud et analogique extrêmement marqué. Aussi, il ne pourra pas convenir forcément à tous les systèmes (sur d’autres posts, il a été noté son incompatibilité avec la FLR qui a elle aussi un côté analogique marqué, tandis qu’il se marie parfaitement avec la Million). Il serait intéressant de l’associer avec un câble au rendu clair et brillant comme l’Hyperflex 10.
Avec le Tubulus Concentus, tout se fait dans la mesure : sa restitution est très équilibrée. Les timbres sont doux, avec de la matière et une présence sans excès. La scène sonore est là, ni trop petite no trop grande. Tout semble enveloppé dans un voile invisible qui lui donne une couleur chaude, sans pourtant que cela affecte la fluidité ou l’intelligibilité du message. J’aurais cependant aimé un étagement des plans plus marqué et une scène sonore plus large.
Etant donné son caractère très à part, je ne peux pas me prononcer sur lui de manière tranchée. Pour tenter la comparaison, certains aiment regarder la TV avec une image contrastée au maximum. De même, si vous aimez les timbres chauds presque à l’excès, alors le Tubulus est fait pour vous. Pour ma part, mon goût va à des scènes sonores plus larges et des timbres plus neutres. Je recommande ce câble uniquement branché sur la Million.
Le câble 50 ohms de 50cm Hyperflex 10 avec connecteurs Ecoflex 10 est construit de manière robuste avec une gaine rigide de 1cm de diamètre, vous pouvez commander sa longueur sur mesure. Il sera expédié d’Allemagne. L’ayant reçu tardivement, son rodage a été très court et il pourrait évoluer. Mes commentaires restent donc sujet à caution.
Je perçois d’emblée une très grande ouverture, une belle présence et surtout une grande clarté. Les harmoniques dans les registres haut medium et aigu sonnent particulièrement bien et donnent de l’éclat et de l’ampleur à la scène sonore. Les attaques sont franches et nettes. La représentation de la scène reste satisfaisante mais sans être exceptionnelle, et sans effet holographique vraiment marqué. Cependant, comparé à ses concurrents, je lui reprocherais un manque d’impact dans les graves et une présence trop timide des infras. Les timbres manquent un peu de complexité et d’assise. Ils sont un peu sacrifiés au profit de la directivité.
Au vu de son prix, l’Hyperflex offre un très bon RQP. Cependant, si les timbres, le registre grave et les infras sont importants dans votre système, d’autres câbles feront mieux l’affaire. Par contre, en association, je l’ai couplé au JSV Apogée sur le C19, ce qui lui donne l’assise dans le grave qui lui manque, et le résultat est tout à fait convaincant, et pour tout dire un de mes préférés avec l’association Harmonic/JSV mentionnée plus bas. Ce qui veut bien dire que juger d’un câble individuellement n’est pas suffisant…
Le câble de 1m Harmonic 75 ohms et connecteurs AECO 50 ohms.
Ce câble DYI prêté par notre ami Jean Luc est une très belle surprise. Le montage peut pourtant sembler baroque, ou du moins inapproprié : des connecteurs AECO 50 ohms sur du câble 75 ohms, et de plus soudés et non sertis, avec une longueur de 1m pour la connexion à une horloge… il ressemble vraiment à rien… non je blague Jean Luc
Il est très beau dans sa gaine coton un peu trop grande ;-) Dès que je l’ai connecté la première fois, la présence de la scène sonore m’a véritablement « sauté aux oreilles », avec l’impression de me rapprocher de 3 rangs, et d’être soudainement immergé. Ses qualités sont nombreuses, à commencer par son ampleur qui donne l’impression d’une scène immense et sans limite. Les timbres sont d’une remarquable chaleur et suavité. On est véritablement entraîné dans l’écoute par une musique qui s’écoule avec un naturel et une fluidité remarquables. Moi qui parfois ai tendance à zapper pour écouter les meilleures pistes, mon doigt reste soudain paralysé au-dessus de la touche « next » ;-). Au niveau des registres, le grave est libéré en conservant beaucoup d’impact. Les aigus sont très timbrés. La seule ombre au tableau concerne le détourage des voix mediums. C’est en le comparant au JSV Apogée qu’on prend conscience d’une léger manque de netteté des timbres, mais cela n’est pas du tout choquant.
L’Harmonic conserve aussi beaucoup d’impact et de dynamisme, et cela sur tout le spectre.
En conclusion, l’Harmonic est un câble hautement musical, à la fois équilibré, présent et démonstratif qui donne une impression de fluidité incroyable dans une scène sonore immense. Sa super extraversion et sa générosité naturelle gomme les légers défauts, notamment au niveau de la précision des timbres. Définitivement un des meilleurs choix de câble BNC, mais à l’extrême opposé - dans son style et son caractère - au JSV Apogée.
Le câble JSV Apogée 15cm 50 ohms de notre bien aimé artisan que tout le monde connait coche lui aussi énormément de cases. Malgré une période de rodage assez courte, ses qualités m’ont impressionné. Il arrive à marier les extrêmes tout en conservant une cohérence d’ensemble assez exceptionnelle. A la fois très détaillé, il conserve un ressenti analogique. Très généreux et avec une grande ampleur, il garde une parfaite maitrise de sa scène sonore. Très dynamique avec des attaques parfois presque mordantes, la douceur d’ensemble est tout de même préservée.
Le spectre est dans l’ensemble équilibré, avec tout de même une extraversion à partir du haut medium et dans l’aigu. A ce titre, j’ai pu percevoir que certaines fréquences pouvaient être presque agressives et provoquer une fatigue d’écoute. Ce phénomène devrait s’atténuer avec un rodage plus long.
La scène sonore est ample, ouverte, mais surtout parfaitement maitrisée. On a une belle sensation de relief et l’étagement des plans ne souffre d’aucun flottement. L’aération, mesurée, donne cette impression que chaque instrument est à sa place. Cela est d’autant frappant dans les concertos avec soliste (les concertos de Vivaldi par Mischa Maisky). Le détourage du violoncelliste est parfait et bien mis en avant.
Les timbres sont à la fois très détaillés et pourtant chaleureux, avec énormément de matière. Pas d’agressivité donc, mais on entend les harmoniques résonner assez librement et de manière naturelle.
A l’écoute donc : rigueur, maîtrise, clarté, dynamisme et impact, réalisme des timbres, et grande cohérence de l’ensemble. Seul regret, cette petite coquetterie dans l’aigu qui provoque une légère fatigue, mais qui peut être s’effacera avec un rodage plus long.
J’ai associé ce très rigoureux JSV Apogée sur le C19 avec le très démonstratif Harmonic sur l’etherregen. Ils se complètent à la perfection. Avec cette association, je suis parvenu à un résultat franchement au top. L’émotion musicale est là, tout simplement.
En conclusion :
Bien que chaque câble BNC a sa personnalité, son caractère et ses caractéristiques, ne jugez pas de ses qualités uniquement individuellement. L’association que vous choisirez est essentielle et peut vous emmener encore plus loin qu’espéré.
Voici donc le résultat de mes écoutes avec les câbles BNC mentionnés dans mon post précédent (no name Ali, Hyperflex 5, Hyperflex 10, Oyaide, Tubulus Concentus, Harmonic, JSV Apogée). Je les ai successivement écoutés sur mon etherregen, ma Million et ma FLR afin d’en cerner au mieux leur caractère propre. Pour être sincère, je ne m’attendais pas à entendre autant de différences entre chaque câble. Comme quoi, le choix du BNC est important pour le résultat sonore final de votre système. D’autre part, je m’attendais tester chaque câble individuellement. Or Iil s’avère que les associer entre eux et trouver la bonne combinaison est encore plus crucial… Une bonne association (dans mon cas, l’un sur le C19, l’autre sur l’etherregen) peut vous emmener encore plus loin.
La prestation du câble Messi & Paolini Hyperflex 5 50 ohms 50 cm est recalée...
Ce câble d’origine italienne (l’entreprise est basée à Ancona) est pourtant commercialisé avec un certain sérieux. Son emballage est accompagné d’une courbe graphique et d’un certificat technique signés de la main du technicien.
A l’écoute, l’impression de voile avec une forte coloration est très marquée. Les timbres sont étouffés et n’ont ni réalisme, ni consistance. La scène sonore n’a pas non plus de profondeur. La dynamique est absente. Un câble à conserver dans votre tiroir et à ne sortir qu’en cas de secours.
Le cable no name Ali Express 50 cm, malgré son positionnement très « Budget » (quelques euros à l’achat), a tout de même certaines qualités. En effet, son dynamisme et sa présence sont tout à fait satisfaisants. Cependant les timbres, chargés d’une certaine coloration, occasionnent une sensation de rugosité qui empêche l’écoulement naturel du message sonore. Ils manquent aussi d’impact et d’attaque. La scène sonore a une certaine ampleur mais sans aération, ce qui nuit à l’intelligibilité du message. Je n’ai pas décelé d’agressivité dans l’aigu. Les graves sont présents avec une bonne dynamique, mais manquent d’assise et n’ont ni précision, ni maitrise.
Si vous ne voulez pas mettre des mille et des cents dans un câble BNC (vous avez tout craqué pour l’ampli ou les enceintes ?), ce petit câble fera l’affaire dans l’attente d’un plus gros budget et peut vous procurer de la satisfaction, mais il ne faudra pas sans s’attendre à du « grand son ». Son rendu est en tout cas meilleur que l’Hyperflex 5.
Cable Oyaide 75 ohms 1m
Câble à la finition magnifique. Les connecteurs dorés SLSB-BNC (95€ pièce) sont de l’orfèvrerie. Un vrai plaisir pour les yeux et au toucher.
Malgré sa finition et son positionnement plus haut de gamme, ce câble lme aisse clairement sur ma faim. Je m’attendais personnellement à un rendu plus cohérent.
Avec l’Oyaide, la scène sonore semble légèrement en retrait. Pourtant, l’impact et la vivacité sont bons. Les attaques sont franches avec des transitoires nettes. La restitution est dynamique. Les harmoniques sonnent bien. Cependant j’ai remarqué un manque d’assise des basses. Un léger voile sur le medium vient flouter légèrement les voix. Le détourage des voix se fait surtout sur le spectre haut. L’ensemble donne la sensation d’un ensemble pas très homogène. J’ai essayé de l’associer au JSV et à l’Harmonic, mais avec des résultats peu concluants.
Le câble Tubulus Concentus
Câble d’origine Néerlandaise, j’ai échangé directement avec son artisan-fabricant, Aldwin Oomen, afin de bénéficier ses conseils. Aldwin a accepté de me le couper sur mesure (20cm) en échange de la perte de la période d’essai gratuite (« 30 days money back guarantee »), ce que j’ai accepté au vu de sa bonne réputation. Il m’avait prévenu d’un délai de 3 à 4 semaines. Je l’ai finalement reçu assez rapidement. Habillé de couleurs originales, la qualité de fabrication est irréprochable. Ce câble a un sens de branchement (la flèche doit aller de l’horloge vers le C19 ou le switch).
La signature sonore de ce câble est tout à fait à part et originale, en ce sens qu’il a un côté chaud et analogique extrêmement marqué. Aussi, il ne pourra pas convenir forcément à tous les systèmes (sur d’autres posts, il a été noté son incompatibilité avec la FLR qui a elle aussi un côté analogique marqué, tandis qu’il se marie parfaitement avec la Million). Il serait intéressant de l’associer avec un câble au rendu clair et brillant comme l’Hyperflex 10.
Avec le Tubulus Concentus, tout se fait dans la mesure : sa restitution est très équilibrée. Les timbres sont doux, avec de la matière et une présence sans excès. La scène sonore est là, ni trop petite no trop grande. Tout semble enveloppé dans un voile invisible qui lui donne une couleur chaude, sans pourtant que cela affecte la fluidité ou l’intelligibilité du message. J’aurais cependant aimé un étagement des plans plus marqué et une scène sonore plus large.
Etant donné son caractère très à part, je ne peux pas me prononcer sur lui de manière tranchée. Pour tenter la comparaison, certains aiment regarder la TV avec une image contrastée au maximum. De même, si vous aimez les timbres chauds presque à l’excès, alors le Tubulus est fait pour vous. Pour ma part, mon goût va à des scènes sonores plus larges et des timbres plus neutres. Je recommande ce câble uniquement branché sur la Million.
Le câble 50 ohms de 50cm Hyperflex 10 avec connecteurs Ecoflex 10 est construit de manière robuste avec une gaine rigide de 1cm de diamètre, vous pouvez commander sa longueur sur mesure. Il sera expédié d’Allemagne. L’ayant reçu tardivement, son rodage a été très court et il pourrait évoluer. Mes commentaires restent donc sujet à caution.
Je perçois d’emblée une très grande ouverture, une belle présence et surtout une grande clarté. Les harmoniques dans les registres haut medium et aigu sonnent particulièrement bien et donnent de l’éclat et de l’ampleur à la scène sonore. Les attaques sont franches et nettes. La représentation de la scène reste satisfaisante mais sans être exceptionnelle, et sans effet holographique vraiment marqué. Cependant, comparé à ses concurrents, je lui reprocherais un manque d’impact dans les graves et une présence trop timide des infras. Les timbres manquent un peu de complexité et d’assise. Ils sont un peu sacrifiés au profit de la directivité.
Au vu de son prix, l’Hyperflex offre un très bon RQP. Cependant, si les timbres, le registre grave et les infras sont importants dans votre système, d’autres câbles feront mieux l’affaire. Par contre, en association, je l’ai couplé au JSV Apogée sur le C19, ce qui lui donne l’assise dans le grave qui lui manque, et le résultat est tout à fait convaincant, et pour tout dire un de mes préférés avec l’association Harmonic/JSV mentionnée plus bas. Ce qui veut bien dire que juger d’un câble individuellement n’est pas suffisant…
Le câble de 1m Harmonic 75 ohms et connecteurs AECO 50 ohms.
Ce câble DYI prêté par notre ami Jean Luc est une très belle surprise. Le montage peut pourtant sembler baroque, ou du moins inapproprié : des connecteurs AECO 50 ohms sur du câble 75 ohms, et de plus soudés et non sertis, avec une longueur de 1m pour la connexion à une horloge… il ressemble vraiment à rien… non je blague Jean Luc
Il est très beau dans sa gaine coton un peu trop grande ;-) Dès que je l’ai connecté la première fois, la présence de la scène sonore m’a véritablement « sauté aux oreilles », avec l’impression de me rapprocher de 3 rangs, et d’être soudainement immergé. Ses qualités sont nombreuses, à commencer par son ampleur qui donne l’impression d’une scène immense et sans limite. Les timbres sont d’une remarquable chaleur et suavité. On est véritablement entraîné dans l’écoute par une musique qui s’écoule avec un naturel et une fluidité remarquables. Moi qui parfois ai tendance à zapper pour écouter les meilleures pistes, mon doigt reste soudain paralysé au-dessus de la touche « next » ;-). Au niveau des registres, le grave est libéré en conservant beaucoup d’impact. Les aigus sont très timbrés. La seule ombre au tableau concerne le détourage des voix mediums. C’est en le comparant au JSV Apogée qu’on prend conscience d’une léger manque de netteté des timbres, mais cela n’est pas du tout choquant. L’Harmonic conserve aussi beaucoup d’impact et de dynamisme, et cela sur tout le spectre.
En conclusion, l’Harmonic est un câble hautement musical, à la fois équilibré, présent et démonstratif qui donne une impression de fluidité incroyable dans une scène sonore immense. Sa super extraversion et sa générosité naturelle gomme les légers défauts, notamment au niveau de la précision des timbres. Définitivement un des meilleurs choix de câble BNC, mais à l’extrême opposé - dans son style et son caractère - au JSV Apogée.
Le câble JSV Apogée 15cm 50 ohms de notre bien aimé artisan que tout le monde connait coche lui aussi énormément de cases. Malgré une période de rodage assez courte, ses qualités m’ont impressionné. Il arrive à marier les extrêmes tout en conservant une cohérence d’ensemble assez exceptionnelle. A la fois très détaillé, il conserve un ressenti analogique. Très généreux et avec une grande ampleur, il garde une parfaite maitrise de sa scène sonore. Très dynamique avec des attaques parfois presque mordantes, la douceur d’ensemble est tout de même préservée.
Le spectre est dans l’ensemble équilibré, avec tout de même une extraversion à partir du haut medium et dans l’aigu. A ce titre, j’ai pu percevoir que certaines fréquences pouvaient être presque agressives et provoquer une fatigue d’écoute. Ce phénomène devrait s’atténuer avec un rodage plus long.
La scène sonore est ample, ouverte, mais surtout parfaitement maitrisée. On a une belle sensation de relief et l’étagement des plans ne souffre d’aucun flottement. L’aération, mesurée, donne cette impression que chaque instrument est à sa place. Cela est d’autant frappant dans les concertos avec soliste (les concertos de Vivaldi par Mischa Maisky). Le détourage du violoncelliste est parfait et bien mis en avant.
Les timbres sont à la fois très détaillés et pourtant chaleureux, avec énormément de matière. Pas d’agressivité donc, mais on entend les harmoniques résonner assez librement et de manière naturelle.
A l’écoute donc : rigueur, maîtrise, clarté, dynamisme et impact, réalisme des timbres, et grande cohérence de l’ensemble. Seul regret, cette petite coquetterie dans l’aigu qui provoque une légère fatigue, mais qui peut être s’effacera avec un rodage plus long.
J’ai associé ce très rigoureux JSV Apogée sur le C19 avec le très démonstratif Harmonic sur l’etherregen. Ils se complètent à la perfection. Avec cette association, je suis parvenu à un résultat franchement au top. L’émotion musicale est là, tout simplement.
En conclusion :
Bien que chaque câble BNC a sa personnalité, son caractère et ses caractéristiques, ne jugez pas de ses qualités uniquement individuellement. L’association que vous choisirez est essentielle et peut vous emmener encore plus loin qu’espéré.