02-20-2016, 12:18 AM
Salut Pascal et les autres (c'est le dernier salon où on cause ici !).
C'est drôle de lire vos gentilles (en général) querelles ici. Tout au long de vos échanges sur les qualités des classe A, les défauts des classes D, la révolution ou la décadence des FDA, la douceur, l'arrondi, la précision, la chaleur, la froideur de tel dac ... sur la musique (on parle plus souvent de son que de musique non ?) découpée au scalpel, pour déterminer quel est le meilleurs son, subjectivement et modestement parlant bien sûr, je suis hésitant entre l'étourdissement désabusé et la perplexité joyeuse.
Car ici chacun parle d'ampli, de dac, d'enceintes, afin de déterminer quel est le meilleurs matériel -pour les plus péremptoires-, quel est le plus plaisant subjectivement parlant -pour les plus délicats, et chacun a un son préféré qui lui est propre. Un peu comme pour le vin. D'ailleurs, on entre en hifi un peu comme on entre en oenologie dirait-on. Et tout y est aussi subjectif.
Et c'est là que je suis le plus étonné. Car la Hifi, n'est-ce pas la recherche de la fidélité ?
- La fidélité, me diront les esprits taquins, oui, mais à quoi ?
A ce que chacun aime dirait-on. Comme si finalement chacun voulait que la musique lui convienne. Comme si chacun déterminait ce que devrait être un morceau. Le glissement vient d'avoir lieu.
Il y a deux semaines, j'étais avec ma fille (qui dort en ce moment alors que Schubert me fait chavirer et que mes pensées s'envolent vers une âme qui m'est chère) à un carnaval. La fanfare jouait pour les résistants alors qu'un crachin avait éparpillé les fêtards. La semaine dernière, j'ai assisté à un opéra (Turandot) et à un concert de musique de chambre. La haute fidélité, ne serait-ce pas tout simplement la reproduction de cette musique (tonalité, son, profondeur, largeur, et j'en passe) pour que ces fanfare/opéra/quatuor se retrouvent dans mon salon ? Ensuite, que par le truchement d'un variateur quelconque je modifie tel timbre, j'approfondisse telle scène ... Mais nous ne sommes déjà plus dans la fidélité.
En ce qui concerne un enregistrement studio, la fidélité n'est-elle pas tout simplement la possibilité d'écouter ce que des artistes aidés par des techniciens du son (le Tekhnè) ont à nous offrir ? Qu'ensuite, on pense pouvoir modifier leur travaille pour qu'il nous soit plus agréable, soit. Mais le matériel (la technique) ne doit il pas avant tout restituer ce qui nous est offert ?
Bref, la technique au service du vrai ou du tekhné pour transcrire simplement.
Et je ne parle même pas ici des débats où chacun veut mettre la science de son côté. Encore que là, il s'agisse souvent d'essayer de montrer que le signal d'un enregistrement n'est pas dénaturé pas les objets mêmes chargés de le traduire en la musique originelle. Mais de ce graal là, finalement, on parle assez peu non ?
Mais si j'ai vite compris que je ne trouverai finalement pas ce que je cherche ici, je me rends aussi compte que toute cette passion autour du son, de la musique et de la technique (les moyens prennent parfois le pas sur la finalité) que chacun partage (là commence "auf dem Wasser su singen", Barbara Bonney à la voix, Geoffrey Parsons au piano) est peut être plus belle encore que cette quête de la fidélité exacte.
Mais je m'aperçois que j'ai abusé du temps de ceux qui sont arrivés jusqu'ici, de la patience des autres, et de l'espace de Pascal ...
Amicalement,
Laurent.
C'est drôle de lire vos gentilles (en général) querelles ici. Tout au long de vos échanges sur les qualités des classe A, les défauts des classes D, la révolution ou la décadence des FDA, la douceur, l'arrondi, la précision, la chaleur, la froideur de tel dac ... sur la musique (on parle plus souvent de son que de musique non ?) découpée au scalpel, pour déterminer quel est le meilleurs son, subjectivement et modestement parlant bien sûr, je suis hésitant entre l'étourdissement désabusé et la perplexité joyeuse.
Car ici chacun parle d'ampli, de dac, d'enceintes, afin de déterminer quel est le meilleurs matériel -pour les plus péremptoires-, quel est le plus plaisant subjectivement parlant -pour les plus délicats, et chacun a un son préféré qui lui est propre. Un peu comme pour le vin. D'ailleurs, on entre en hifi un peu comme on entre en oenologie dirait-on. Et tout y est aussi subjectif.
Et c'est là que je suis le plus étonné. Car la Hifi, n'est-ce pas la recherche de la fidélité ?
- La fidélité, me diront les esprits taquins, oui, mais à quoi ?
A ce que chacun aime dirait-on. Comme si finalement chacun voulait que la musique lui convienne. Comme si chacun déterminait ce que devrait être un morceau. Le glissement vient d'avoir lieu.
Il y a deux semaines, j'étais avec ma fille (qui dort en ce moment alors que Schubert me fait chavirer et que mes pensées s'envolent vers une âme qui m'est chère) à un carnaval. La fanfare jouait pour les résistants alors qu'un crachin avait éparpillé les fêtards. La semaine dernière, j'ai assisté à un opéra (Turandot) et à un concert de musique de chambre. La haute fidélité, ne serait-ce pas tout simplement la reproduction de cette musique (tonalité, son, profondeur, largeur, et j'en passe) pour que ces fanfare/opéra/quatuor se retrouvent dans mon salon ? Ensuite, que par le truchement d'un variateur quelconque je modifie tel timbre, j'approfondisse telle scène ... Mais nous ne sommes déjà plus dans la fidélité.
En ce qui concerne un enregistrement studio, la fidélité n'est-elle pas tout simplement la possibilité d'écouter ce que des artistes aidés par des techniciens du son (le Tekhnè) ont à nous offrir ? Qu'ensuite, on pense pouvoir modifier leur travaille pour qu'il nous soit plus agréable, soit. Mais le matériel (la technique) ne doit il pas avant tout restituer ce qui nous est offert ?
Bref, la technique au service du vrai ou du tekhné pour transcrire simplement.
Et je ne parle même pas ici des débats où chacun veut mettre la science de son côté. Encore que là, il s'agisse souvent d'essayer de montrer que le signal d'un enregistrement n'est pas dénaturé pas les objets mêmes chargés de le traduire en la musique originelle. Mais de ce graal là, finalement, on parle assez peu non ?
Mais si j'ai vite compris que je ne trouverai finalement pas ce que je cherche ici, je me rends aussi compte que toute cette passion autour du son, de la musique et de la technique (les moyens prennent parfois le pas sur la finalité) que chacun partage (là commence "auf dem Wasser su singen", Barbara Bonney à la voix, Geoffrey Parsons au piano) est peut être plus belle encore que cette quête de la fidélité exacte.
Mais je m'aperçois que j'ai abusé du temps de ceux qui sont arrivés jusqu'ici, de la patience des autres, et de l'espace de Pascal ...
Amicalement,
Laurent.
Ampli Nuprime IDA-8 (câbles secteur Real Cable PSOCC4MF + barrette Audiophonics MPC5 IEC)
Mac air + Audirvana (câble USB Wireworld)
Tuner Sansui tu 317 (câble RCA Atlas Element)
HP Elipson planet L (câbles hp Ecosse cs 2.15)
Pieds Elipson
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