11-24-2024, 12:16 PM
(Modification du message : 11-24-2024, 12:28 PM par orfeo_monteverdi.)
(11-23-2024, 06:04 PM)pda0 a écrit : Si tu as un Macbook et un micro UMIK-1, et une connexion internet haut débit (fibre idéalement), je peux sans doute te donner un coup de main à distance en prenant la main sur ton Macbook (avec Teamviewer par exemple).Merci beaucoup pour ta proposition d'aide, très sympa !!
Malheureusement, je n'ai ni Macbook (plutôt de vieux clous trouvés €150 en occase sur lesquels je fais tourner Linux), ni micro UMIK-1 (mais ça s'achète), ni connexion internet haut débit (fibre).
Mais j'ai dans le radar d'approfondir un jour ton tutoriel sur REW*. Quand j'y avais brièvement jeté un œil, ça m'avait eu l'air très clair. Si j'ai des questions (le jour où), je me permettrai de revenir vers toi.
- *dans l'optique de diagnostiquer la pièce uniquement, surtout pas d'enclencher la correction de pièce, je connais (j'avais testé pour une revue de musique classique, quand j'étais étudiant, le SigTech AEC1000; effet impressionnant, mais correction à limiter impérativement dans le grave selon moi)
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En relisant ce que nous écrivions...
(11-22-2024, 11:10 PM)orfeo_monteverdi a écrit : Je te rejoins sur tout (ou presque). Entre autres: "On peut ainsi avoir la définition, les micro-détails ET l'émotion", d'accord avec ça aussi, c'est un peu ce que je cherche...je m'aperçois qu'il "manque quelque chose". Je veux dire: définition et micro-détails m'importent, et ne me sont pas en contradiction avec l'émotion. Mais d'autre part, définition et micro-détails ne suffisent pas, chez moi du moins, à déclencher l'émotion. Le "problème", si j'ose dire, est que mes perceptions se forgent dans ce qu'en physique on appelle un "champ orienté": dans ma vie de mélomane, tout est désormais orienté par le concert, où je vais toutes les semaines (et donc, par ce que j'y entends, au sens basique, physique de "sensation sonore"). Le programme des concerts détermine ce que j'écoute chez moi, à l'avance (souvent au casque d'ailleurs). Ainsi, lors du concert même, c'est un feu d'artifice émotionnel car s'y jouent des oeuvres que j'ai réécoutées, ou découvertes à l'avance. J'ai facilement accès à 4 salles différentes, 2 très bonnes (en ville), et 2 exceptionnelles (je pèse mes mots), dans des villes voisines très facilement accessibles en train, le territoire étant minuscule. Chaque salle a sa propre acoustique, plus ou moins bonne. Mais lorsqu'un même orchestre joue le même programme dans différentes salles, des constantes demeurent malgré tout. Et le point commun à toutes, c'est que c'est du live (versus: de la musique enregistrée).
De sorte que, en matière de reproduction sonore, bien qu'étant resté intransigeant sur les timbres, la matière et le "naturel", depuis environ 5 ans je constate que je suis devenu plus exigeant envers les systèmes que j'écoute, dont j'attends plus qu'avant qu'ils me délivrent une "sensation de live", de musique vivante. Puisqu'on est en reproduction sonore, et que le concert est un modèle, on est dans un rapport de copie à modèle. Donc je suis dans un "champ orienté" (vers le live, la musique acoustique non amplifiée, donc à la dynamique non-compressée, etc), qui donne plus ou moins la direction à suivre.
Et je me suis beaucoup interrogé sur ce que cela voulait dire, réellement, qu'un système qui "donne une sensation de live", même en modèle réduit bien sûr. L'expérience m'indique que ça semble lié à une meilleure sensibilité des enceintes, et un filtrage plus simple. J'imagine que la gageure est alors, pour le constructeur, d'arriver à contenir la linéarité (j'y suis attaché) dans l'exubérance dionysiaque de la dynamique et de la transparence de ses créations. Ainsi, on rêverait d'un oxymore tel que une enceinte à pavillon de 102dB parfaitement linéaire et sans rotation de phase (Aries Cerat a essayé de tutoyer cet idéal avec une enceinte à pavillon ambitieuse, mais grosses, vilaines et très chères; construites par un ingénieur aéronautique qui a travaillé sur les systèmes Dassault; écoute exceptionnelle dans une salle à diffuseurs SMT; ça "met les idées en place", définitivement peut-être, quant aux enceintes à pavillon).
Par contraste avec cette alacrité pleine de vie (mais parfois désordonnée ou peu linaire) des enceintes de plus haut rendement, les moniteurs apportent une pondération que j'aime bien aussi. Il y a ainsi mes Harbeth M30.2 qui sont très mélodieuses et linéaires, mais me font asseoir un peu loin dans une salle historique un peu amortie, et sont moins à l'aise avec les son a-périodiques (transitoires, donc percussions ou instruments à cordes frappées). Et les formidables Neumann actives, scalpels précis pour scruter la qualité des enregistrements, donc très bien pour l’ingénieur du son ou le critique de disques; mais...pour le mélomane? Ce qui amène à la question intermédiaire, mais à mon avis inévitable: qu'est-ce qu'on cherche à reproduire? L'enregistrement ? Pourquoi alors ne pas prendre un très bon casque, et le problème est réglé. Une sensation de concert, comme si on avait assisté à l’enregistrement live ? (comme Solmon, de Haëndel, enregistré live au Namur Concert Hall). Alors qu'en fait le disque a peut-être été enregistré en studio (qui a, lui aussi, sa propre acoustique).
Personnellement, c'est la "sensation de live" qui m’importe, car...je vis dans un champ orienté ! Donc pour moi, c'est plutôt l'écoute sur enceintes (plus "amusante" qu'au casque). Mais il faut alors accepter qu'une information supplémentaire (l’acoustique de la pièce d'écoute) vienne se surajouter à l'enregistrement. Et en produise ainsi une sorte de recréation, un peu à la manière dont, en littérature, une traduction est une recréation plus ou moins bonne du texte original.
Dans cette recherche d'une "sensation de live", qui m'apporte l'émotion justement, les moniteurs rigoureux et très définis ne me suffisent pas. Ils sont impériaux en revanche s'il s'agit de scruter au stéthoscope la qualité d'un enregistrement, souvent mauvais d'ailleurs. On s'y ennuie donc plus souvent. Or, écouter de la musique chez soi, ce doit être une joie. Et pour moi, qui vit dans un champ orienté, une joie d'avoir l’illusion de retrouver une peu de "live".
Je crois donc que chasser tout compromis sur les mesures ramène le curseur vers un système d'écoute prisé par l'ingénieur du son (perspective "micros", placés sur scène entre autres). Et accepter quelques approximations, guidées par ce qu'on entend au concert, déplacera le curseur, et le fera glisser quelque peu de la rigueur d'un moniteur vers un système plus "vivant", et aussi peut-être un rien moins rigoureux. Question de choix, d'approche, de sensibilité. Comme toujours. Moi, j'aime les deux. Le truc frustrant, c'est que ce sont à chaque fois des systèmes différents qui me l'apportent. Du moins lorsqu'ils sont payables. On commence à voir de belles approches de synthèse, mais à quel prix... ?
(oups, j'ai encore fait trop long, désolé)
PS: by the way, jeudi 28 à 20h, c'est Pygmalion, de Rameau. Au Namur Concert Hall, LA salle dans laquelle écouter ce type de musique. Accessible et pas trop loin si on vient du Nord. Solistes formidables !
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