Ces rééditions qui font trop plaiz

[Antonin]

Allez, j’enchaîne avec cette splendide reissue de Passing Ships d’Andrew Hill sortie en 2021 dans la Tone Poets Series de Blue Note :









 

https://www.discogs.com/release/18629965...sing-Ships 

https://tidal.com/album/103807956?u

J’apprécie énormément ce compositeur au style très personnel et avant-gardiste.

J’avais déjà présenté un peu plus haut les reissues de Point Of Departure et Dance With Death… 

Il s’agit ici d’une session enregistrée chez l’ami Rudy en 1969… mais éditée pour la première fois  en 2003 !

Parution tardive difficilement explicable compte tenu des qualités indéniables de l’enregistrement, de l’originalité des compositions et de la virtuosité des musiciens : Ron Carter est génial à la basse, la section cuivre est impeccablement dissonante et inspirée, la batterie assure un groove syncopé et Hill au piano est inimitable. 

Voici une petite bio extraite de 

GIANT STEPS - JAZZ EN 100 FIGURES de Guillaume BELHOMME :

« Après avoir appris le chant et l'accordéon - instrument avec lequel il attira l'attention du pianiste Earl Hines un jour qu'il se donnait en spectacle dans les rues de Chicago - Andrew Hill s'intéressa au piano. Âgé de vingt ans à peine, il est introduit auprès de Paul Hindemith, compositeur en exil qui enseignera deux ans durant à un élève qui se mesurera à Charlie Parker ou Miles Davis à l'occasion de jam-sessions avant d'accompagner Dinah Washington, Coleman Hawkins, Lester Young ou Ben Webster. En 1956, Hill s'associe au contrebassiste Malachi Favors et au batteur James Slaughter au sein d'un trio qui enregistre bientôt un disque: So in Love with the Sound of Andrew Hill. Installé à New York dès 1961, le pianiste fréquente Jackie McLean et Kenny Dorham, passe par le quintette qu'emmènent Johnny Griffin et Eddie "Lockjaw" Davis, puis fait un détour sur la Côte Ouest où il enregistre auprès de Rahsaan Roland Kirk. En septembre 1963, il entre en studio auprès de Joe Henderson à l'occasion de l'enregistrement d'Our Thing: là, se fait remarquer par Alfred Lion - le producteur dira avoir entendu dans son jeu Thelonious Monk et Herbie Nichols réunis -, qui s'empresse de signer sur Blue Note le « dernier de ses grands protégés ». Jusqu'en 1969, Hill destine au label de belles pièces d'un hard bop dont il revoit les fondamentaux au point de le changer en avant-garde, posture lui interdisant forcément de connaître le succès. À tel point que le pianiste choisit ensuite de se consacrer à l'enseignement, n'apparaissant plus qu'occasionnellement en studio ou en concert »