05-11-2021, 09:42 AM
Le terme "vintage" ne me plaît pas, quel que soit le sujet (sinon je suis très vintage moi-même !).
Le matériel des années 1970 / 1980 a été porté par des évolutions technologiques significatives par rapport à ce qu'on trouvait dans les années 60, et c'est l'apparition de la "hi-fi", pour "haute fidélité", comme on disait à l'époque. Je n'ai pas le souvenir qu'au lycée fin des années 70 on utilisait le terme "hi-fi" d'ailleurs. On découvrait la "stéréo" alors que bien des disques l'avaient depuis plus de 15 ans, mais le grand public commençait tout juste à y avoir accès.
C'est aussi l'apparition des éléments séparés, notamment 1 "tourne disque" (platine vinyle), un amplificateur qui faisait aussi radio, puis pour les mélomanes avertis les lecteurs-enregistreurs à bande, et pour ceux qui avaient juste besoin de mettre leurs disques sur cassette audio pour les écouter dans la voiture un lecteur-enregistreur de K7, généralement "double K7" d'ailleurs.
C'est une époque d'innovations à la recherche d'une expérience de musique comme on ne l'avait jamais connue avant et les enceintes ont souvent été la pièce maîtresse du système.
Pour l'amplification et la lecture des disques, donc pour la musique analogique, je pense sincèrement que l'essentiel du progrès a été accompli dans ces années là, avant l'arrivée du CD audio pour le grand public, c'est à dire en gros fin des années 80. La qualité du son numérique des CD audio a tout de même mis une claque au disque vinyle, que ce soit musicalement mais aussi sur l'encombrement et la solidité. Il y a donc eu une attente très forte de qualité avec la musique numérisée sur CD et tout l'enjeu a alors été de permettre aux nouveaux lecteurs de CD audio de convertir le fichier numérique en son (signal électrique analogique) avec un MAXIMUM de fiabilité et de qualité.
Donc il est tout à fait normal que les premiers lecteurs de CD audio aient inclus des convertisseurs numérique - analogique de très grande qualité et de grande exigence : ceux qui passaient du disque au CD audio attendaient (voire exigeaient) un bond qualitatif indéniable.
La limite de ce matériel est son vieillissement, qui est incontestable après 20 ou 40 ans de service. Les condensateurs ne sont plus aussi étanches, les résistances ont vu leur valeur évoluer avec le vieillissement du matériau, des points d'oxydation microscopiques ont pu commencer à détériorer les soudures ou les câbles, la poussière abrasive s'est insinuée dans les potentiomètres et les pièces mobiles. Pour les enceintes, les HP ont aussi vieilli et leurs caractéristiques originelles ont évolué. D'une manière générale, tout est devenu plus fragile, même si à la conception ce matériel était plus prévu pour "durer" que ce ne l'est aujourd'hui où il est plus conçu pour "consommer".
Mais pour certains, c'est aussi avec ce matériel qui a vieilli qu'on obtient une alchimie sonore particulière et qui tranche avec le son du matériel neuf : une électronique dynamique et conçue en priorité pour le traitement du son numérique. Or ce son "informatique" commence à être perçu comme "trop travaillé" et même trop "artificialisé" par certains mélomanes par rapport à des enregistrement plus analogiques (même sur support CD).
Mais de toute manière, même s'il n'y a pas de perfection absolue, les excès actuels de la numérisation des enregistrements, supports, lecteurs et autres intermédiaires seront forcément corrigés et atténués pour tenter d'aller toujours plus vers le son "parfait".
... qui de toute manière dépendra toujours de nos oreilles et de notre cerveau !
Le matériel des années 1970 / 1980 a été porté par des évolutions technologiques significatives par rapport à ce qu'on trouvait dans les années 60, et c'est l'apparition de la "hi-fi", pour "haute fidélité", comme on disait à l'époque. Je n'ai pas le souvenir qu'au lycée fin des années 70 on utilisait le terme "hi-fi" d'ailleurs. On découvrait la "stéréo" alors que bien des disques l'avaient depuis plus de 15 ans, mais le grand public commençait tout juste à y avoir accès.
C'est aussi l'apparition des éléments séparés, notamment 1 "tourne disque" (platine vinyle), un amplificateur qui faisait aussi radio, puis pour les mélomanes avertis les lecteurs-enregistreurs à bande, et pour ceux qui avaient juste besoin de mettre leurs disques sur cassette audio pour les écouter dans la voiture un lecteur-enregistreur de K7, généralement "double K7" d'ailleurs.
C'est une époque d'innovations à la recherche d'une expérience de musique comme on ne l'avait jamais connue avant et les enceintes ont souvent été la pièce maîtresse du système.
Pour l'amplification et la lecture des disques, donc pour la musique analogique, je pense sincèrement que l'essentiel du progrès a été accompli dans ces années là, avant l'arrivée du CD audio pour le grand public, c'est à dire en gros fin des années 80. La qualité du son numérique des CD audio a tout de même mis une claque au disque vinyle, que ce soit musicalement mais aussi sur l'encombrement et la solidité. Il y a donc eu une attente très forte de qualité avec la musique numérisée sur CD et tout l'enjeu a alors été de permettre aux nouveaux lecteurs de CD audio de convertir le fichier numérique en son (signal électrique analogique) avec un MAXIMUM de fiabilité et de qualité.
Donc il est tout à fait normal que les premiers lecteurs de CD audio aient inclus des convertisseurs numérique - analogique de très grande qualité et de grande exigence : ceux qui passaient du disque au CD audio attendaient (voire exigeaient) un bond qualitatif indéniable.
La limite de ce matériel est son vieillissement, qui est incontestable après 20 ou 40 ans de service. Les condensateurs ne sont plus aussi étanches, les résistances ont vu leur valeur évoluer avec le vieillissement du matériau, des points d'oxydation microscopiques ont pu commencer à détériorer les soudures ou les câbles, la poussière abrasive s'est insinuée dans les potentiomètres et les pièces mobiles. Pour les enceintes, les HP ont aussi vieilli et leurs caractéristiques originelles ont évolué. D'une manière générale, tout est devenu plus fragile, même si à la conception ce matériel était plus prévu pour "durer" que ce ne l'est aujourd'hui où il est plus conçu pour "consommer".
Mais pour certains, c'est aussi avec ce matériel qui a vieilli qu'on obtient une alchimie sonore particulière et qui tranche avec le son du matériel neuf : une électronique dynamique et conçue en priorité pour le traitement du son numérique. Or ce son "informatique" commence à être perçu comme "trop travaillé" et même trop "artificialisé" par certains mélomanes par rapport à des enregistrement plus analogiques (même sur support CD).
Mais de toute manière, même s'il n'y a pas de perfection absolue, les excès actuels de la numérisation des enregistrements, supports, lecteurs et autres intermédiaires seront forcément corrigés et atténués pour tenter d'aller toujours plus vers le son "parfait".
... qui de toute manière dépendra toujours de nos oreilles et de notre cerveau !