01-14-2016, 02:58 PM
(Modification du message : 01-14-2016, 03:00 PM par fedcod.
Raison de la modification: orthographe !
)
(12-06-2015, 10:47 PM)Jacques92 a écrit : Bonsoir,
Utilisant des solutions de lecture réseau DIY depuis des années, je voudrais vous faire part de mon expérience sur ce sujet.
J’utilise depuis longtemps une solution basée sur la RaspberryPI et sur des DAC USB. Avant de présenter la solution que j’utilise actuellement je vais un peu décrire mon petit parcours de bricoleur de lecteur réseau et les principaux problèmes rencontrés…
Mon premier système de lecture réseau était basé sur une carte industrielle Alix 3D2 de PC Engine et un DAC USB chinois à CS4396. C’était en 2009 et les solutions dématérialisées de l’époque étaient plutôt sur PC. J’avais mis un alim linéaire à deux balles pour la carte Alix. Le DAC avait une puce USB à « flux adaptatif ». C’était avant les puces Tenor et XMOS… La musique était sur PC à la cave configuré en serveur Samba relié à la carte Alix via le réseau Ethernet de ma maison. Côté soft : Voyage Linux et MPD. Très bon système mais déjà des problèmes de ronflette et parasite et seulement 16/44.
Puis remplacement du PC en bas par un NAS Synology. Abandon de Samba pour le protocole NFS (plus secure). Pas de changement coté son.
Ensuite j’ai monté un second lecteur beaucoup plus ambitieux qui faisait streamer / DAC / préampli / Ampli casque et qui était entièrement alimenté sur batteries au plomb :
- Raspberry Model B
- Carte USB/I2S bas de gamme
- Carte DAC I2S avec puce ES9023
- Modules ampli casque DIY
- 3 batteries 12V 2.8AH (1 pour le convertisseur USB et le DAC et deux pour les amplis)
- Une carte de gestion automatique de accus DIY (charge, coupure auto, isolement galvanique) et qui alimente aussi la RaspberryPI.
- Entrée Ethernet
- Soft : Raspbian Linux+ ALSA + MPD
Très beau son mais quand même des problèmes :
- pas de 24/96 (j’y viendrai)
- autonomie trop faible (batteries)
- et toujours ronflette et parasite en tout genre
Les problèmes constatés ont commencé à me prendre sérieusement la tête. Il a fallu travailler sur chaque point et cela à pris des mois avant d’arriver à mon lecteur actuel qui cette fois commence à me satisfaire vraiment.
Le problème du 24/96 : beaucoup de débat sur différents fora, avec souvent l’invocation d’un partage du bus interne du chip de la RaspberryPI. En fait, le problème venait simplement de la carte mémoire qui était trop lente. Le passage à une carte de compétition à totalement réglé le problème.
Le problème de l’autonomie des batteries : exit les batteries. C’est génial mais trop galère à gérer. Passage à des alim linéaires HQ…
Le problème de la ronflette et des parasites. C’était LE PROBLEME surtout à cause du fait que mon ampli est très sensible à cela, notamment les courants de défaut. Après des mois de galère, aucun progrès. J’étais focalisé sur des problèmes d’alim et de boucles de masse classiques. Et puis je me suis souvenu que j’avais aussi des soucis avec la version batteries ce qui est quand même assez consternant. Encore plus consternant quand je voyais que le remplacement de la partie RaspberryPI par un portable sur batterie donnait un son de toute beauté. Et puis un jour à force de tripoter dans tous les sens je me suis rendu compte que la majeure partie du problème venait de la liaison Ethernet. On en parle pas trop mais une liaison Ethernet et un redoutable candidat aux problèmes de masse et courants de fuite. Même si la norme impose des prises RJ45 à isolation galvanique, il y a diverses manières de câbler une liaison Ethernet. Une analyse précise d’un bon paquet d’interfaces Ethernet montre qu’en fait l’isolation galvanique n’en est pas une et que tout passe quand même. Le réseau Ethernet et le point de rencontre électrique de tout les équipements de la maison branchés sans terre et possédant des alims à découpage indignes de l’industrie : box, box TV, TV, téléphones, routeurs, switchs gigabits, NAS… Tous ces équipements ne sont pas connectés à la terre et évacuent leur courants parasites haute fréquence par la seule voie disponible : le réseau Ethernet. Le premier équipement relié à la terre se chope tout. Comme l’ampli au minimum est relié à la terre, tout passe par la RaspberryPI (dont l’interface Ethernet est une calamité) puis le DAC puis les câbles de modulation puis l’ampli. La catastrophe…
Les deux solutions :C’est la seconde solution que j’ai choisie car facile à mettre en œuvre avec la RaspberryPI.
- réaliser une vraie isolation galvanique du lecteur réseau avec sa liaison Ethernet (c’est la solution basée sur le pont optique ou les isolateurs Ethernet)
- ne pas utiliser Ethernet mais le Wifi comme solution « Air Gap ».
Ceux qui utilisent des solutions « fermées » pourront utiliser la première solution.
Au final, mon troisième et actuel lecteur est le suivant :
- RaspberryPI V2
- DAC chinois avec Puce Texas PCM5102
- 2 alims DIY de haute qualité
- Liaison au NAS par Wifi avec une dongle USB, pas d’Ethernet
- OS + MPD VolumeIO
- pas de volume numérique
- protocole NFS avec le NAS
- câblage des masses à la terre « au niveau de l’ampli »
VolumIO c'est bien mais ca reste quand même un peu trop lourd à mon gout. Il y a certainement plus minimaliste en terme de consommation CPU. Par contre concernant l'installation logicielle c'est 20 minutes et zou !
La liaison Wifi est particulière. Un dongle branché directement sur la RaspberryPI va sacrement polluer les équipements par voie radio (le DAC juste à coté et l’ampli). J’ai utilisé un dongle dont la puissance du signal est adaptative. Plus la liaison est bonne moins il émet fort et moins il consomme. Le dongle a été déporté par une rallonge USB de 2m loin du lecteur et tout près de ma freebox. En fait le dongle est carrément posé sur ma freebox, à 2 cm de l’antenne. La pollution radio est minimale et la consommation aussi. Je n’ai plus les ronflettes et parasite d’Ethernet. Le peu qui reste vient des deux alims. Le branchement des 0V alim du lecteur à la terre de l’ampli par un câble dédié de faible résistance règle ce dernier problème.
Ce système est largement au dessus de tous ceux que j’ai eus avant. La résolution des problèmes de parasites à transfiguré ma chaine.
Prochaines étapes pour moi :
- le remplacement du petit DAC actuel par un SOEKRIS DAC à réseau « magnitude R2R » et l’ajout de buffer DIY actuellement en test…
- la mise en œuvre d’un égaliseur logiciel compatible avec ALSA.
Cordialement.
Jacques
Bonjour Jacques,
cela est très intéressant, je suis en train de mettre en place une solution de ce type, si ce n'est pas trop indiscret, j'aimerais connaitre les références de ton dongle wifi, merci d'avance !