Instrument soliste (SONATES, études,...) / RéCITAL
Sans hésiter ceci :
http://forum-hifi.fr/thread-2106.html
Notamment pour la sonate en Si de Liszt.
Ce disque :
https://www.amazon.fr/Nojima-Plays-Liszt...oru+nojima
Comment dire ?...
Pour cette sonate, il existe pléthore de versions très estimables. Mais celle de Minoru Nojima me semble être en prise directe avec ce que Liszt à voulu exprimer. On est bien au delà de la virtuosité.
Cette version donne l'impression de ne pas pouvoir être "mieux jouée".
Par exemple sous les doigts d'Argerich, je me sens parfois comme "agressé" par son abattage virtuose, son énergie. Trop de "trop" en somme... je sors de l'oeuvre.
Par exemple, avec Zimerman, il se dégage à mes oreilles comme une sorte de perfection froide, qui pour tout dire m'ennuie et ne me transporte pas.
Par exemple avec Pogorelich (que j'adore pourtant), j'entend "trop"... Pogorelich et je trouve qu'il étire trop les tempi
Par exemple avec Cziffra (que j'adore pourtant... chez Liszt), je trouve sa version inécoutable, littéralement....
Par exemple......
Et quand j'écoute la Sonate en Si sous les doigts de Nojima... je n'entends rien d'autre "que" la Sonate en Si.
C'est assez inexprimable, mais "tout" me semble être à sa place, tomber sous le sens, couler de source. Aucune autre version ne me donne ce sentiment. En tout cas à un degré pareil.
Ce n'est ni une version intellectuelle ou intellectualisante, ni ouvertement sensuelle, ni ouvertement romantique, ni virtuose ou au contraire prudente...
... c'est à la fois tout ceci à la fois, sans l'être.
La compréhension de l'oeuvre est tellement grande que... je n'imagine pas que l'on puisse "mieux" la jouer.
Sur ce disque, mêmes sensations avec "Harmonie du soir", qui est la 11ème Etude d'Execution Transcendante. Idem. Je n'ai jamais entendu chez personne une telle perfection des couleurs, du climax, de l'articulation, de... tout. Un naturel à couper le souffle, mais sans jamais verser dans la démonstration virtuose (et pourtant !!!).
"Feux Folets" devient aussi incroyable avec Nojima, notamment avec une utilisation du rubato d'une intelligence et d'une sensibilité rare. Et un rideau de dentelle de la facture la plus fine ! Là encore version exceptionnelle, même si à mon avis moins "ultime" que la "Sonate" et "Harmonies du Soir".
Restent une Campanella de très haute tenue, mais que l'on pourrait facilement comparer à la version de Duchable (propre, nette, parfaitement maîtrisée, tout aussi rafraîchissante mais plus poétique : couleurs magnifiques, et climax parfaitement négocié). Déjà entendu finalement, au contraire de versions d’anthologie telles celles de Cziffra ou Barrere, et une "Mephisto Waltz" excellente, mais très loin de la folie des 2 pianistes précédemment cités, ou d'un Katsaris (qui a enregistré les 4) déchaîné, surhumain, réellement diabolique.
Voilà ma première proposition à la "discothèque classique idéale".
Sans hésiter ceci :
http://forum-hifi.fr/thread-2106.html
Notamment pour la sonate en Si de Liszt.
Ce disque :
https://www.amazon.fr/Nojima-Plays-Liszt...oru+nojima
Comment dire ?...
Pour cette sonate, il existe pléthore de versions très estimables. Mais celle de Minoru Nojima me semble être en prise directe avec ce que Liszt à voulu exprimer. On est bien au delà de la virtuosité.
Cette version donne l'impression de ne pas pouvoir être "mieux jouée".
Par exemple sous les doigts d'Argerich, je me sens parfois comme "agressé" par son abattage virtuose, son énergie. Trop de "trop" en somme... je sors de l'oeuvre.
Par exemple, avec Zimerman, il se dégage à mes oreilles comme une sorte de perfection froide, qui pour tout dire m'ennuie et ne me transporte pas.
Par exemple avec Pogorelich (que j'adore pourtant), j'entend "trop"... Pogorelich et je trouve qu'il étire trop les tempi
Par exemple avec Cziffra (que j'adore pourtant... chez Liszt), je trouve sa version inécoutable, littéralement....
Par exemple......
Et quand j'écoute la Sonate en Si sous les doigts de Nojima... je n'entends rien d'autre "que" la Sonate en Si.
C'est assez inexprimable, mais "tout" me semble être à sa place, tomber sous le sens, couler de source. Aucune autre version ne me donne ce sentiment. En tout cas à un degré pareil.
Ce n'est ni une version intellectuelle ou intellectualisante, ni ouvertement sensuelle, ni ouvertement romantique, ni virtuose ou au contraire prudente...
... c'est à la fois tout ceci à la fois, sans l'être.
La compréhension de l'oeuvre est tellement grande que... je n'imagine pas que l'on puisse "mieux" la jouer.
Sur ce disque, mêmes sensations avec "Harmonie du soir", qui est la 11ème Etude d'Execution Transcendante. Idem. Je n'ai jamais entendu chez personne une telle perfection des couleurs, du climax, de l'articulation, de... tout. Un naturel à couper le souffle, mais sans jamais verser dans la démonstration virtuose (et pourtant !!!).
"Feux Folets" devient aussi incroyable avec Nojima, notamment avec une utilisation du rubato d'une intelligence et d'une sensibilité rare. Et un rideau de dentelle de la facture la plus fine ! Là encore version exceptionnelle, même si à mon avis moins "ultime" que la "Sonate" et "Harmonies du Soir".
Restent une Campanella de très haute tenue, mais que l'on pourrait facilement comparer à la version de Duchable (propre, nette, parfaitement maîtrisée, tout aussi rafraîchissante mais plus poétique : couleurs magnifiques, et climax parfaitement négocié). Déjà entendu finalement, au contraire de versions d’anthologie telles celles de Cziffra ou Barrere, et une "Mephisto Waltz" excellente, mais très loin de la folie des 2 pianistes précédemment cités, ou d'un Katsaris (qui a enregistré les 4) déchaîné, surhumain, réellement diabolique.
Voilà ma première proposition à la "discothèque classique idéale".