09-07-2023, 05:15 PM
Bonjour à tous, et bon courage pour ceux qui liront jusqu'au bout,
Bien que cablosceptique a priori, je pourrais me déclarer athée en Câblerie.
Athée... mais pratiquant (ce sont les plus stupides, et j'ai honte).
Vouant une affection franchement déplacée vis-à-vis d'un tas d'électronique qui abreuve mes oreilles exigeantes d'une musique, bien que bizarrement codée sur fichiers, digeste et bien plaisante, je me suis intéressé à chaque élément de cette chaîne et échouai immanquablement sur... (roulement de tambours) la Question des câbles.
Informaticien d'origine, bien que soigné depuis, j'ai bien rigolé à la vision de certaines vidéos du célèbre bien que trop discret désormais "Jipi" et de "Delta Sigma" - je recommande chaudement celle sur le fusible HiFi du 1er avril dernier, une perle - dont : Studio Delta Sigma #17 | Câbles numériques : enfin la VÉRITÉ !!!
https://youtu.be/AORqJHLW80I?si=EizwR1xlbuY2hpb-
Le simple bon sens imposait de rejeter toute possibilité que des câbles véhiculant des trains d'impulsions (0101000101000100 etc.) puissent influer sur l'intégrité d'un fichier numérique avant la conversion par un DAC.
A moins qu'il y ait moyen de rendre certains 1 ou 0 plus "chauds", moins "agressifs", plus "aérés", "précis"...
Autant je peux admettre qu'un courant électrique destiné à être amplifié puisse être altéré par la structure, les composantes etc. d'un câble ANALOGIQUE. Autant il m'est difficile de concevoir qu'une série de 0 et de 1 sera modifiée par un câble, au point d'amener une différence audible après sa conversion sur un même système.
En résumé, j'applaudis des deux mains à la démonstration précitée de sieur ∆∑, limpide, imparable, "scientifique".
Or, certains spécialistes qui à mes yeux (et oreilles) font autorité, nonobstant quelques arguments assez nébuleux évoquant des jitters et autres monstruosités absconses, ont jeté un doute dans la marre tranquille de mes certitudes.
Avec l'argument définitif, lâché de guerre lasse : "Vous n'avez qu'à écouter !".
Outch !
Ben oui.
Récent papa d'un nouveau DAC - non je ne l'ai pas conçu, juste adopté - et devant m'équiper d'un câble numérique pour le nourrir correctement, je me suis penché sur les discussions câbliques du ci-présent forum. Sans surprise, j'ai vite compris qu'un jihad sur la question agitait violemment la communauté des possesseurs d'éléments hifi. Les "pour", les "contre", les pratiquants (fortunés ou ruinés) et les sceptiques.
Et les teubés, comme sur ce blog que je n'ai pas réussi à retrouver où l'auteur avait pondu un article assénant que les câbles hors de prix étaient une arnaque, qu'un câble c'est un câble qu'il était stupide de croire que certains câbles plus chers puissent avoir une incidence positive sur le résultat, mais qui concluait néanmoins qu'il ne fallait quand même pas acheter les câbles "premier prix" - Allo !
Entrons dans le vif du sujet.
J'ai actuellement en essai un câble numérique RCA-RCA assez cher (MPC Présence pour ne pas le nommer) que je teste en parallèle avec un câble "X", coaxial, lui, sur mon système composé de streamer + DAC + ampli intégré + enceintes - à environ 9k€ (oui, "seulement" - n'est pas Arnault qui veut !).
Qu'importe le pedigree des éléments. Ce n'est pas mon propos.
Ce câble MPC étant le seul estampillé "audiophile". Le câble de modulation est un Chord assez basique et les câbles d'enceinte du plus ou moins audiophile (pas du câble électrique pour lampe de chevet), les CS étant ceux fournis avec les éléments - les fameux câbles d'appareil à raclette, donc.
Je vais devoir comparer avec ce que j'ai sous la main et les oreilles dispo.
Nous lançons un test, avec un copain qui partageait mon scepticisme sur les câbles numériques et leur prétendue la qualité "variable".
Dès le premier morceau en passant d'un câble optique basique à un coaxial basique (moins de 20€ pour les 2 articles), la conclusion s'imposait : pas pareil. L'optique : sec, décharné, creux. En un mot : beurk.
Dans tes dents l'informatique !
Première conclusion immédiate et logique : ce qui arrive dans les circuits de la puce DAC diffère selon le câble ; à supposer que nos systèmes personnels d'audition aient été vraiment foireux et ce, dans le même sens (pas impossible, certes). Évidemment les entrées et commutateurs et convertisseurs élctrique-optique-électrique du DAC interviennent. Mais passons !
Dans ta face la "haute-fidélité" !
Ensuite, sur un morceau live d'un trio de jazz édité par ACT à l'excellente prise de son.
Le MPC paraissait plus bouché que le câble X : moins de largeur de la scène sonore qui semblait plus empâtée, floue.
Aïe !
Ensuite, sur d'autre extraits, ça semblait pencher pour moi en faveur du MPC. Notamment sur la suite pour violoncelle N°1 de Bach par Sonia Wieder-Atherton (Alpha), où la matière sonore de l'instrument paraissait nettement plus charnue avec une texture plus riche, assez gourmande (oui, je suis un "gustatif").
S'en suivirent diverses séances de près d'une heure à chaque fois sur des playlists variées, par moi concoctées, d'enregistrements sélectionnés : Cabrel, Norah Jones, jazz, électro, quatuors à cordes, symphonies, rock, œuvres vocales... avec un câble puis, après une pause, avec l'autre. Générant des impressions forcément subjectives qui m'incitaient à préférer le (nettement) plus onéreux des deux articles.
Mais... le doute encore.
Ultime tentative, bientôt, en blind test nécessitant un comparse qui devra, sur chaque morceau, changer (ou pas !) le câble pour tenter d'éviter le biais bien connu en psycho-acoustique.
Sans préjuger du résultat de cet ultime test - suspense ! - qui me décidera à rendre le câble MPC ou à le garder moyennant un paiement conséquent. Conséquent, car s'il s'avère plus agréable à mes esgourdes qu'un câble plus basique, l'écart de coût est-il justifié par le (supposé) gain de qualité (ou de plaisir) ? Mais, ceci est un autre débat...
Je ne peux que proposer, une conclusion désenchantée :
Alors que, sur le papier, l'informatique - puisque la musique en boîte est désormais de l'informatique - devrait assurer une fidélité absolue entre le "master" capté en studio puis mixé et ce qui est fourni au DAC, force m'est de constater le caractère aléatoire du résultat.
Ce qui est inscrit dans le fichier ou le CD/SACD n'est pas (ne sera jamais ?) ce qui arrivera aux "oreilles" du DAC !
Donc, indépendamment, de la qualité des puces DAC, qui en plus ont chacune ses particularités distinguant les Wolfson, des Burr Brown, Sabre et autres AKM, le son fourni à l'étage d'amplification diffère de ce qui est prévu sur le support.
Je suppose plusieurs sources de failles dans le trajet de la musique via support digital puis dans sa transmission à l'ampli.
D'abord la qualité des fichiers sur laquelle planent des doutes assez lucides. Les plateformes qui proposent du Hi-Res, ont-elles vraiment tous les fichiers en Hi-Res (du "natif" ou "Master"...?) et ne nous sert-on pas les mêmes fichiers sur-échantillonnés à la volée, pour faire croire que... ?
(Je note au passage que, si j'ai bien compris, outre les DAC NOS, du suréchantillonage intervient aussi au cours de la lecture des fichiers sur nos systèmes...)
Comment du lossless peut-il différer en poids de fichier - souvenons-nous du (feu?) format MQA ?
Le codage quel qu'il soit, n'est-il pas une compression, voire une trahison, du fichier produit par le convertisseur ADC employé à la prise de son (sans parler de la cuisine de l'ingé son) ?
Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi tous mes solos de piano ont des fréquences - selon l'analyse de spectre avec Audacity - plafonnant au mieux à 13kHz et plus généralement à 7-8kHz, y compris sur des soi-disant 24 bits-196 kHz !
Ensuite, en sortie de streamer, un paquet d'obstacles nous promettent une dégradation du message. Des horloges qui sont toutes plus ou moins justes. Des connexions (sertissages, soudures...) plus ou moins bien réalisées - la fameuse impédance 75 Ohms des coaxiaux numériques !-, des influences électromagnétiques et mécaniques sur les câbles. Les risques de cafouillage sur les fibres aux conversions électrique-optique puis optique-électrique...
En serions-nous réduits à ne pouvoir choisir qu'entre différentes tricheries variablement convaincantes ?
Bien que cablosceptique a priori, je pourrais me déclarer athée en Câblerie.
Athée... mais pratiquant (ce sont les plus stupides, et j'ai honte).
Vouant une affection franchement déplacée vis-à-vis d'un tas d'électronique qui abreuve mes oreilles exigeantes d'une musique, bien que bizarrement codée sur fichiers, digeste et bien plaisante, je me suis intéressé à chaque élément de cette chaîne et échouai immanquablement sur... (roulement de tambours) la Question des câbles.
Informaticien d'origine, bien que soigné depuis, j'ai bien rigolé à la vision de certaines vidéos du célèbre bien que trop discret désormais "Jipi" et de "Delta Sigma" - je recommande chaudement celle sur le fusible HiFi du 1er avril dernier, une perle - dont : Studio Delta Sigma #17 | Câbles numériques : enfin la VÉRITÉ !!!
https://youtu.be/AORqJHLW80I?si=EizwR1xlbuY2hpb-
Le simple bon sens imposait de rejeter toute possibilité que des câbles véhiculant des trains d'impulsions (0101000101000100 etc.) puissent influer sur l'intégrité d'un fichier numérique avant la conversion par un DAC.
A moins qu'il y ait moyen de rendre certains 1 ou 0 plus "chauds", moins "agressifs", plus "aérés", "précis"...
Autant je peux admettre qu'un courant électrique destiné à être amplifié puisse être altéré par la structure, les composantes etc. d'un câble ANALOGIQUE. Autant il m'est difficile de concevoir qu'une série de 0 et de 1 sera modifiée par un câble, au point d'amener une différence audible après sa conversion sur un même système.
En résumé, j'applaudis des deux mains à la démonstration précitée de sieur ∆∑, limpide, imparable, "scientifique".
Or, certains spécialistes qui à mes yeux (et oreilles) font autorité, nonobstant quelques arguments assez nébuleux évoquant des jitters et autres monstruosités absconses, ont jeté un doute dans la marre tranquille de mes certitudes.
Avec l'argument définitif, lâché de guerre lasse : "Vous n'avez qu'à écouter !".
Outch !
Ben oui.
Récent papa d'un nouveau DAC - non je ne l'ai pas conçu, juste adopté - et devant m'équiper d'un câble numérique pour le nourrir correctement, je me suis penché sur les discussions câbliques du ci-présent forum. Sans surprise, j'ai vite compris qu'un jihad sur la question agitait violemment la communauté des possesseurs d'éléments hifi. Les "pour", les "contre", les pratiquants (fortunés ou ruinés) et les sceptiques.
Et les teubés, comme sur ce blog que je n'ai pas réussi à retrouver où l'auteur avait pondu un article assénant que les câbles hors de prix étaient une arnaque, qu'un câble c'est un câble qu'il était stupide de croire que certains câbles plus chers puissent avoir une incidence positive sur le résultat, mais qui concluait néanmoins qu'il ne fallait quand même pas acheter les câbles "premier prix" - Allo !
Entrons dans le vif du sujet.
J'ai actuellement en essai un câble numérique RCA-RCA assez cher (MPC Présence pour ne pas le nommer) que je teste en parallèle avec un câble "X", coaxial, lui, sur mon système composé de streamer + DAC + ampli intégré + enceintes - à environ 9k€ (oui, "seulement" - n'est pas Arnault qui veut !).
Qu'importe le pedigree des éléments. Ce n'est pas mon propos.
Ce câble MPC étant le seul estampillé "audiophile". Le câble de modulation est un Chord assez basique et les câbles d'enceinte du plus ou moins audiophile (pas du câble électrique pour lampe de chevet), les CS étant ceux fournis avec les éléments - les fameux câbles d'appareil à raclette, donc.
Je vais devoir comparer avec ce que j'ai sous la main et les oreilles dispo.
Nous lançons un test, avec un copain qui partageait mon scepticisme sur les câbles numériques et leur prétendue la qualité "variable".
Dès le premier morceau en passant d'un câble optique basique à un coaxial basique (moins de 20€ pour les 2 articles), la conclusion s'imposait : pas pareil. L'optique : sec, décharné, creux. En un mot : beurk.
Dans tes dents l'informatique !
Première conclusion immédiate et logique : ce qui arrive dans les circuits de la puce DAC diffère selon le câble ; à supposer que nos systèmes personnels d'audition aient été vraiment foireux et ce, dans le même sens (pas impossible, certes). Évidemment les entrées et commutateurs et convertisseurs élctrique-optique-électrique du DAC interviennent. Mais passons !
Dans ta face la "haute-fidélité" !
Ensuite, sur un morceau live d'un trio de jazz édité par ACT à l'excellente prise de son.
Le MPC paraissait plus bouché que le câble X : moins de largeur de la scène sonore qui semblait plus empâtée, floue.
Aïe !
Ensuite, sur d'autre extraits, ça semblait pencher pour moi en faveur du MPC. Notamment sur la suite pour violoncelle N°1 de Bach par Sonia Wieder-Atherton (Alpha), où la matière sonore de l'instrument paraissait nettement plus charnue avec une texture plus riche, assez gourmande (oui, je suis un "gustatif").
S'en suivirent diverses séances de près d'une heure à chaque fois sur des playlists variées, par moi concoctées, d'enregistrements sélectionnés : Cabrel, Norah Jones, jazz, électro, quatuors à cordes, symphonies, rock, œuvres vocales... avec un câble puis, après une pause, avec l'autre. Générant des impressions forcément subjectives qui m'incitaient à préférer le (nettement) plus onéreux des deux articles.
Mais... le doute encore.
Ultime tentative, bientôt, en blind test nécessitant un comparse qui devra, sur chaque morceau, changer (ou pas !) le câble pour tenter d'éviter le biais bien connu en psycho-acoustique.
Sans préjuger du résultat de cet ultime test - suspense ! - qui me décidera à rendre le câble MPC ou à le garder moyennant un paiement conséquent. Conséquent, car s'il s'avère plus agréable à mes esgourdes qu'un câble plus basique, l'écart de coût est-il justifié par le (supposé) gain de qualité (ou de plaisir) ? Mais, ceci est un autre débat...
Je ne peux que proposer, une conclusion désenchantée :
Alors que, sur le papier, l'informatique - puisque la musique en boîte est désormais de l'informatique - devrait assurer une fidélité absolue entre le "master" capté en studio puis mixé et ce qui est fourni au DAC, force m'est de constater le caractère aléatoire du résultat.
Ce qui est inscrit dans le fichier ou le CD/SACD n'est pas (ne sera jamais ?) ce qui arrivera aux "oreilles" du DAC !
Donc, indépendamment, de la qualité des puces DAC, qui en plus ont chacune ses particularités distinguant les Wolfson, des Burr Brown, Sabre et autres AKM, le son fourni à l'étage d'amplification diffère de ce qui est prévu sur le support.
Je suppose plusieurs sources de failles dans le trajet de la musique via support digital puis dans sa transmission à l'ampli.
D'abord la qualité des fichiers sur laquelle planent des doutes assez lucides. Les plateformes qui proposent du Hi-Res, ont-elles vraiment tous les fichiers en Hi-Res (du "natif" ou "Master"...?) et ne nous sert-on pas les mêmes fichiers sur-échantillonnés à la volée, pour faire croire que... ?
(Je note au passage que, si j'ai bien compris, outre les DAC NOS, du suréchantillonage intervient aussi au cours de la lecture des fichiers sur nos systèmes...)
Comment du lossless peut-il différer en poids de fichier - souvenons-nous du (feu?) format MQA ?
Le codage quel qu'il soit, n'est-il pas une compression, voire une trahison, du fichier produit par le convertisseur ADC employé à la prise de son (sans parler de la cuisine de l'ingé son) ?
Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi tous mes solos de piano ont des fréquences - selon l'analyse de spectre avec Audacity - plafonnant au mieux à 13kHz et plus généralement à 7-8kHz, y compris sur des soi-disant 24 bits-196 kHz !
Ensuite, en sortie de streamer, un paquet d'obstacles nous promettent une dégradation du message. Des horloges qui sont toutes plus ou moins justes. Des connexions (sertissages, soudures...) plus ou moins bien réalisées - la fameuse impédance 75 Ohms des coaxiaux numériques !-, des influences électromagnétiques et mécaniques sur les câbles. Les risques de cafouillage sur les fibres aux conversions électrique-optique puis optique-électrique...
En serions-nous réduits à ne pouvoir choisir qu'entre différentes tricheries variablement convaincantes ?