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Test d'un câble MPC et considérations désenchantées à propos de zéros et de uns
#1
Bonjour à tous, et bon courage pour ceux qui liront jusqu'au bout,

Bien que cablosceptique a priori, je pourrais me déclarer athée en Câblerie.
Athée... mais pratiquant (ce sont les plus stupides, et j'ai honte).

Vouant une affection franchement déplacée vis-à-vis d'un tas d'électronique qui abreuve mes oreilles exigeantes d'une musique, bien que bizarrement codée sur fichiers, digeste et bien plaisante, je me suis intéressé à chaque élément de cette chaîne et échouai immanquablement sur... (roulement de tambours) la Question des câbles.

Informaticien d'origine, bien que soigné depuis, j'ai bien rigolé à la vision de certaines vidéos du célèbre bien que trop discret désormais "Jipi" et de "Delta Sigma" - je recommande chaudement celle sur le fusible HiFi du 1er avril dernier, une perle - dont : Studio Delta Sigma #17 | Câbles numériques : enfin la VÉRITÉ !!!
https://youtu.be/AORqJHLW80I?si=EizwR1xlbuY2hpb-

Le simple bon sens imposait de rejeter toute possibilité que des câbles véhiculant des trains d'impulsions (0101000101000100 etc.) puissent influer sur l'intégrité d'un fichier numérique avant la conversion par un DAC.
A moins qu'il y ait moyen de rendre certains 1 ou 0 plus "chauds", moins "agressifs", plus "aérés", "précis"...
Autant je peux admettre qu'un courant électrique destiné à être amplifié puisse être altéré par la structure, les composantes etc. d'un câble ANALOGIQUE. Autant il m'est difficile de concevoir qu'une série de 0 et de 1 sera modifiée par un câble, au point d'amener une différence audible après sa conversion sur un même système.
En résumé, j'applaudis des deux mains à la démonstration précitée de sieur ∆∑, limpide, imparable, "scientifique".
Or, certains spécialistes qui à mes yeux (et oreilles) font autorité, nonobstant quelques arguments assez nébuleux évoquant des jitters et autres monstruosités absconses, ont jeté un doute dans la marre tranquille de mes certitudes.
Avec l'argument définitif, lâché de guerre lasse : "Vous n'avez qu'à écouter !".
Outch !
Ben oui.

Récent papa d'un nouveau DAC - non je ne l'ai pas conçu, juste adopté - et devant m'équiper d'un câble numérique pour le nourrir correctement, je me suis penché sur les discussions câbliques du ci-présent forum. Sans surprise, j'ai vite compris qu'un jihad sur la question agitait violemment la communauté des possesseurs d'éléments hifi. Les "pour", les "contre", les pratiquants (fortunés ou ruinés) et les sceptiques.
Et les teubés, comme sur ce blog que je n'ai pas réussi à retrouver où l'auteur avait pondu un article assénant que les câbles hors de prix étaient une arnaque, qu'un câble c'est un câble qu'il était stupide de croire que certains câbles plus chers puissent avoir une incidence positive sur le résultat, mais qui concluait néanmoins qu'il ne fallait quand même pas acheter les câbles "premier prix"  Dodgy - Allo !Big Grin

Entrons dans le vif du sujet.

J'ai actuellement en essai un câble numérique RCA-RCA assez cher (MPC Présence pour ne pas le nommer) que je teste en parallèle avec un câble "X", coaxial, lui, sur mon système composé de streamer + DAC + ampli intégré + enceintes - à environ 9k€ (oui, "seulement" - n'est pas Arnault qui veut !).
Qu'importe le pedigree des éléments. Ce n'est pas mon propos.
Ce câble MPC étant le seul estampillé "audiophile". Le câble de modulation est un Chord assez basique et les câbles d'enceinte du plus ou moins audiophile (pas du câble électrique pour lampe de chevet), les CS étant ceux fournis avec les éléments - les fameux câbles d'appareil à raclette, donc.
Je vais devoir comparer avec ce que j'ai sous la main et les oreilles dispo.

Nous lançons un test, avec un copain qui partageait mon scepticisme sur les câbles numériques et leur prétendue la qualité "variable".
Dès le premier morceau en passant d'un câble optique basique à un coaxial basique (moins de 20€ pour les 2 articles), la conclusion s'imposait : pas pareil. L'optique : sec, décharné, creux. En un mot : beurk.
Dans tes dents l'informatique !


Première conclusion immédiate et logique : ce qui arrive dans les circuits de la puce DAC diffère selon le câble ; à supposer que nos systèmes personnels d'audition aient été vraiment foireux et ce, dans le même sens (pas impossible, certes). Évidemment les entrées et commutateurs et convertisseurs élctrique-optique-électrique du DAC interviennent. Mais passons !
Dans ta face la "haute-fidélité" !

Ensuite, sur un morceau live d'un trio de jazz édité par ACT à l'excellente prise de son.
Le MPC paraissait plus bouché que le câble X : moins de largeur de la scène sonore qui semblait plus empâtée, floue.
Aïe !
Ensuite, sur d'autre extraits, ça semblait pencher pour moi en faveur du MPC. Notamment sur la suite pour violoncelle N°1 de Bach par Sonia Wieder-Atherton (Alpha), où la matière sonore de l'instrument paraissait nettement plus charnue avec une texture plus riche, assez gourmande (oui, je suis un "gustatif").

S'en suivirent diverses séances de près d'une heure à chaque fois sur des playlists variées, par moi concoctées, d'enregistrements sélectionnés : Cabrel, Norah Jones, jazz, électro, quatuors à cordes, symphonies, rock, œuvres vocales... avec un câble puis, après une pause, avec l'autre. Générant des impressions forcément subjectives qui m'incitaient à préférer le (nettement) plus onéreux des deux articles.
Mais... le doute encore.

Ultime tentative, bientôt, en blind test nécessitant un comparse qui devra, sur chaque morceau, changer (ou pas !) le câble pour tenter d'éviter le biais bien connu en psycho-acoustique.

Sans préjuger du résultat de cet ultime test - suspense ! - qui me décidera à rendre le câble MPC ou à le garder moyennant un paiement conséquent. Conséquent, car s'il s'avère plus agréable à mes esgourdes qu'un câble plus basique, l'écart de coût est-il justifié par le (supposé) gain de qualité (ou de plaisir) ? Mais, ceci est un autre débat...
Je ne peux que proposer, une conclusion désenchantée :
Alors que, sur le papier, l'informatique - puisque la musique en boîte est désormais de l'informatique - devrait assurer une fidélité absolue entre le "master" capté en studio puis mixé et ce qui est fourni au DAC, force m'est de constater le caractère aléatoire du résultat.
Ce qui est inscrit dans le fichier ou le CD/SACD n'est pas (ne sera jamais ?) ce qui arrivera aux "oreilles" du DAC !
Donc, indépendamment, de la qualité des puces DAC, qui en plus ont chacune ses particularités distinguant les Wolfson, des Burr Brown, Sabre et autres AKM, le son fourni à l'étage d'amplification diffère de ce qui est prévu sur le support.

Je suppose plusieurs sources de failles dans le trajet de la musique via support digital puis dans sa transmission à l'ampli.
D'abord la qualité des fichiers sur laquelle planent des doutes assez lucides. Les plateformes qui proposent du Hi-Res, ont-elles vraiment tous les fichiers en Hi-Res (du "natif" ou "Master"...?) et ne nous sert-on pas les mêmes fichiers sur-échantillonnés à la volée, pour faire croire que... ?
(Je note au passage que, si j'ai bien compris, outre les DAC NOS, du suréchantillonage intervient aussi au cours de la lecture des fichiers sur nos systèmes...)
Comment du lossless peut-il différer en poids de fichier - souvenons-nous du (feu?) format MQA ?
Le codage quel qu'il soit, n'est-il pas une compression, voire une trahison, du fichier produit par le convertisseur ADC employé à la prise de son (sans parler de la cuisine de l'ingé son) ?

Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi tous mes solos de piano ont des fréquences - selon l'analyse de spectre avec Audacity - plafonnant au mieux à 13kHz et plus généralement à 7-8kHz, y compris sur des soi-disant 24 bits-196 kHz !

Ensuite, en sortie de streamer, un paquet d'obstacles nous promettent une dégradation du message. Des horloges qui sont toutes plus ou moins justes. Des connexions (sertissages, soudures...) plus ou moins bien réalisées - la fameuse impédance 75 Ohms des coaxiaux numériques !-, des influences électromagnétiques et mécaniques sur les câbles. Les risques de cafouillage sur les fibres aux conversions électrique-optique puis optique-électrique...

En serions-nous réduits à ne pouvoir choisir qu'entre différentes tricheries variablement convaincantes ? Confused
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#2
Réflexion simple et pratique pour le transport des signaux: utilisé le bon fil et le bon connecteur  au bon endroit.

En numérique l'impédance du fil et connecteurs font loi:

SPDIF 75 Ohms
AES 110 Ohms
USB 90 Ohms
Réseau 100 Ohms
Chaque type de format a besoin du type de fil qui correspond à l'impédance.
Le signal passera probablement sans erreurs mais le rendu sonore peut en souffrir, spécialement s'il y a réflection du signaldans le fil.

Le transport du signal numérique se fait de façon analogique.
Donc si l'impédance n'est pas respecté entre l'émetteur et le recepteur la transmission sera altérée.
En transport SPDIF et AES on utilise souvent des transformateurs d'isolation à chaque bout pour contrer cette situation.
Par contre en HiFi les manufacturiers ont la mauvaise habitude de na pas respecter les standards établis, d'où les mauvaises surprises.

La mesure de l'enveloppe de la transmission du signal numérique se fait avec un appareil qui permet de mesurer l'oeil du signal ( eye-pattern).
Quand on le mesure, il n'est jamais 100% parfait mais il se doit d'être le plus propre possible pour que les paquets d'informations soit bien transportés et décodés par la suite.

Avec le transport SPDIF avec connecteur de type RCA, 
les rêgles ont les suivantes:

Le connecteur de type RCA ou BNC se doit d'être de type 75 Ohms qui va avec le fil.
Le fil pour le vidéo faiut très bien l'affaire.
Minimalement le fil doit avoir une longeur de 1 mêtre et maximum 10m. (on évite les longeurs courte pour contrer les réflactions dans le câble)


Il y a peu de manufacturier de connecteurs RCA de type 75 Ohms, Canare et Belden fabriquer ce type de connecteurs.
Le connecteur RCA se doit d'être sertissé pas soudé.

Un fil de qualité et connecteurs coùtent environ 25$ en pièces et main d'oeuvre à fabriquer,
cependant les outils de sertissage sont dispendieux. (environ 400$)

Si possible utilisé des transformateurs d'isolation 1:1 à la sortie et à l'entrée.
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#3
Il y a une façon simple de comparer deux câbles.
Faire une dizaine de fois en AVEUGLE un test A, B, X.
On écoute le câble A, puis le câble B puis choisir aléatoirement un câble et dire s'il s'agit du câble A ou B.
On peut attribuer aléatoire à chaque cycle de test un câble à la lettre A ou B.
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#4
Hello Kenobi
C’est sympa d’avoir pris le temps de décortiquer ce sujet et exposé ton constat maintes fois abordé.
Je reste sur ma faim : as-tu préféré / conservé le MPC ??
Quoiqu’il en soit, et au-delà du constat douloureusement incompréhensible que les câbles font autre chose que transporter des 0 et 1, le choix serait valable sur ton système, dans ta salle, selon tes goûts et il serait différent chez le voisin.
D’où la longue littérature et les débats passionnés du forum.
Bienvenue dans le terrier du lapin blanc  Big Grin
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#5
In fine, j'ai conservé le MPC qui m'a paru plus riche quant aux timbres, notamment.
Même si sur un morceau de Jazz live (Wollny), le câble basique nous avait semblé offrir une scène plus large, étonnamment. Je me suis demandé si cette impression pouvait venir de ce que le MPC était plus équilibré dans les fréquences - le câble de base privilégiant les aigus, donc, peut-être la "directivité"... Huh
Mais, il est toujours en évaluation. J'ai dû me décider rapidement, le vendeur sur Coincoin ayant eu la gentillesse de me le laisser à l'essai une semaine (révolue).
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#6
Bonsoir,

Pour les cables coaxiaux attention aux echos aux mesures, entre autres des fiches 75ohms et cables 75 ohms, ne sont pas toujours garant d un resultat optimal sans appareil de mesures.

Pour le MPC Presence que j ai possédé.

Je disais a l époque qu il portait bien son nom.

C est un cable qui joue "plus en longueur ' qu en largeur", c est à dire qu à l écoute la scène était proche, avec un coté intimiste, belle definition, comme tu as pu le constater, assez de relief et de richesses sur les timbres.

Cependant après testé in situ différents cables prêtés par mon revendeur, après avoir testé le MPC sur 2 ou 3 systèmes en magasin a l époque.

La scène est étriquée, il manque d aeration, entre les pupitres, les musiciens les chanteurs (euses), sur certains morceaux, on avait l impression que le guitariste était collé derriere une interprète.

Donc je confirme tes impressions Largeur de scéne espace aération.

Mais c est un cable "attachant".
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