08-15-2019, 11:51 AM
Bonjour,
J'avais un peu zappé la case présentation, ne considérant pas que j'avais des choses particulièrement intéressantes à dire, mais ai été rappelé à l'ordre et m'exécute donc.
J’ai 45 ans et ne me suis intéressé de façon plus conséquente à la hifi que depuis 15 ans. Avant cela mon bonheur reposait sur un petit sansui au-217 et une paire de biblios Triangle.
Etant parisien, donc limité par la surface du salon, j’ai acheté d’anciennes studio monitor Tannoy, SRM10 (10’ papier), LGM (12’ papier), DMT10 (10 polypro), DMT12 (12’ polypro), avec un petit écart dans la gamme audiophile du constructeur (TD10). De celles-ci ma préférence va nettement vers les SRM10, le 10’ papier étant à mes oreilles plus équilibré et offrant un meilleur mariage avec la compression. La TD10 aurait pu représenter cela, mais j’ai toujours trouvé que le supertweeter jouait un peu dans son coin. La version polypro du dual concentrique restant en retrait sur les timbres, avec un médium un peu lisse.
Pour les faire fonctionner, le parcours classique, d’abord des intégrés à transistors McIntosh MA6850 (bouché et mou) puis MA6450 (ouvert et vif), puis un passage aux tubes (audio research LS2, conrad johnson mv55/Premier 11). De cela j’ai gardé un gout pour les tubes, leurs timbres, ce supplément de délicatesse et de présence. J’ai aussi eu envie d’aller vers plus de transparence, trouver la partie fragile de la musique, sentir mieux les intentions des interprètes, aller vers quelque chose de plus intime. C’était aussi le retour aux vinyles, un camarade proposant une Garrard 301, rien que pour le look ça ne se refuse pas.
Le hasard des rencontres et des lectures a fait que je me suis intéressé à Audio Note. Enceinte simple, filtrage simple, schéma simple, culture du composant, transparence, amplification SET… une opportunité s’est présentée sur une paire d’enceintes (AN-J SE Silver), puis la mécanique audio note se met en place, amplification, source, câble… la marque propose un système, une complémentarité des éléments qui fait que l’on bascule peu à peu dans leur univers… et aussi dans une hifi dispendieuse.
J’ai eu la chance de pouvoir jouer avec pas mal de leurs appareils, comme:
- Le gros intégré 300B (meishu), dont la version silver signature (transfo de sortie double C, condo papier huilé cuivre, câblage argent, condo black gate) est quand même quelque chose à écouter, de très beaux timbres et beaucoup de densité (on souhaiterait juste un peu plus de dynamique).
- Un des premiers préamplis japonais M7 (ligne uniquement), sans doute l’appareil le plus magique que j’ai pu posséder, celui avec lequel je plongeais le plus dans la musique. J’aurais d’ailleurs du mal à le décrire et si doit pouvoir lui reprocher objectivement des choses, c’est celui qui apportait ce je ne sais quoi qui faisait que le tout était crédible et si immersif.
- Un excellent préampli M8, un chouilla moins magique que le M7, mais qui allait objectivement un peu plus loin en terme de bande passante et d’équilibre, puis qui proposait surtout un superbe étage phono et les sorties XLR pour alimenter les blocs ci-dessous.
- Les amplis P4 balanced, PSE de 300B, transfo de sortie double C et surtout des transfos en liaison inter étages.
Si les P4 initiaux étaient un peu mous, la version balanced est taillée pour la course. Grave tendu, hyper dynamique et une belle complémentarité avec le préampli M8. Si perd certes un peu en « joliesse » sur les timbres (le côté un peu euphonique) avec les transfos inter-étages, on gagne tellement sur le reste qu’il est difficile de s’en passer.
Yannick Mahé avait d’ailleurs transformé un intégré Meishu en installant aussi ces transfos à la place des condos et était arrivé à ce même type de résultats.
- Une enceinte, prenons l’AN-E (plus équilibrée que l’AN-J), dans une version filtre externe (condo PIO cuivre), beaucoup de transparence, de fluidité, de présence, un grave bien articulé, suivant ce qu’il y a devant ça pouvait être magique.
- Puis le vinyle quand même, cellule IO Gold/transfo S8, c’est quand même quelque chose et ça résume bien le son de la marque, fluidité, timbres, naturel. Pas simple d’écouter du CD à côté de ça.
Après, écoutant beaucoup de rock et d’électro, je touchais aussi du doigt quelque faiblesses. L’ensemble était souvent sur un équilibre fragile et à la limite lorsque le message se chargeait. Un rien suffisait alors à le faire basculer du mauvais côté (courant pourri, petite modif d’un élément…) et à la longue l’idée de tester autre chose émerge, donc des essais.
- JBL 4430 pour le fun et le côté rock
- Tad 2252, superbes monitors que je regrette aujourd’hui
- Et pour alimenter les Tad, des Lamm ML1.1, capablent du meilleur (timbres, dynamique) comme du pire (mou) sans que je ne comprenne jamais pourquoi.
Puis un jour l’appartement décide pour vous, une pièce trop grande ou pas adaptée et le système ne fonctionne plus. Les monitors Tad ne se retrouvant pas sur le sabot d’un cheval, il a fallu chercher autre chose, capable de remplir un volume conséquent (150/200 m3), sans renoncer à tout (timbres, low level, énergie). Comme il est difficile d’écouter avant achat, du moins concernant les achats d’occasion, il a fallu acheter pour savoir… une paire de JBL K2 S5500. De l’énergie et de la transparence avec la compression dans le haut, une bonne fusion des registres avec les deux woofers en apolito, assurément une très bonne enceinte polyvalente.
Ne mentons pas non plus, on ne retrouve pas les qualités d’un système audio note, mais il y en a d’autres, puis cela correspondait aussi à l’arrivée du premier enfant et à une écoute plus distante, moins dédiée.
Des années audio note j’avais conservé un goût de « l’upgrade » et le jour ou une paire de JBL K2 S9500 se sont présentées (les grandes sœurs), j’ai craqué. Compression 2’, deux woofers de 14’, beaucoup plus de densité et d’énergie dans le médium, une fusion des registres bien réussie, de l’impact dans le bas avec un grave très propre (sans être tellurique non plus), une enceinte superlative, parfaitement à l’aise dans ce nouveau volume. Les K2 S9500 représentaient ce que JBL savait faire de mieux dans les 90’s, avec un cahier des charges orienté « petite pièce », du moins si on compare aux Everest 55000. Elles se vendirent d’ailleurs principalement au Japon et sont quasi inconnues aux US.
Avec les JBL il a fallu chercher une nouvelle amplification. Spectral DM80m (version mono), dire adieu au préampli M8 qui ne fonctionnait pas avec les spectrals (tristesse), puis avec les K2 S9500 passer aux gros blocs monos (dm360). Pas mal, mais un aigu un peu lisse, manquant un peu de matière. Nouveaux essais, ASL Cadenza (PP de 845) et autres tubes, mais ce sera avec des Halcro DM68 que la quête de l’amplification s’arrêta. Sans conteste ce que j’ai entendu de mieux, moins beau (euphonique) que les audio note, mais sans doute plus vrai, plus honnête, très fluide, naturel.
Quelques essais de préamplis, spectral dmc30 (aussi un peu lisse dans le haut), VTL 7.5 (bien mais un gain trop élevé), BAT VK51se (un peu coloré mais sans constante donc agréable), Halcro DM10 (sans reproche, un bel appareil et un super étage phono).
En source la Garrard est restée. Côté numérique l’élément le plus marquant est un dac Merging Nadac. Marque suisse issue du monde pro, il a remplacé un ensemble dcs que j’appréciais pourtant beaucoup (Verdi encore / elgar+) et qui rendait enfin le CD supportable en comparaison du vinyle. Le Merging a apporté un surplus de transparence et de dynamique que je n’attendais pas. L’achat avait principalement été motivé par son ouverture sur la dématérialisation devenue nécessaire (pas assez de place pour ranger les cds).
J’aurais clairement pu continuer à vivre avec l’ensemble JBL/Halcro, tellement c’était le système le plus adapté à ma musique que j’ai pu posséder. Seulement nouveau déménagement, une pièce plus classique (40m2 mais moins de hauteur sous plafond), un second enfant et les grosses JBL apparaissent démesurées, le temps pour en profiter trop réduit et l’idée qu’une page se tourne fait jour. Moins de temps pour la musique, plus pour la famille, peut-être faut-il revenir à quelque chose de plus raisonnable.
Donc mise en vente de l’ensemble du système (sauf la garrard), repartir d’une feuille blanche pour aller vers plus raisonnable, plus simple, moins dispendieux.
J’avais de bons souvenirs d’écoute d’enceintes Altec (VOT, model 19) et de Klipsch (horn). J’avais aussi acheté une paire d’Altec 14 en dépannage (changement des suspensions des JBL), mais avais envie d’un peu plus gros, d’un 38cm et du grave timbré qui va avec.
L’opportunité s’est présentée sur une paire de Klipschorn (fin 70’s), sauf qu’une fois dans le salon j’ai été un peu effrayé par la taille… et ai donc aussi acheté une paire de Cornwall (beaucoup plus compactes) au cas où les Horns ne le feraient pas. Au final le placement dans les coins les rend assez « discrètes » et le supplément de matière et de présence dans le haut font que les Cornwalls (malgré leurs qualités) sont reparties dans les petites annonces.
Exit aussi les Halcros (trop gros, trop démesurés, trop compliqués à allumer) et une bascule un peu radicale vers un « all in one » Marantz mcr 611 réputé bien fonctionner sur ces Klipschs.
Incontestablement le Marantz aura été marquant. En premier lieu le résultat est très correct, en second c’est d’un usage déconcertant. Allumé 24/24 (sinon il simplifie trop le son), end point Roon, air play, bascule automatique d’une source à l’autre suivant ce que l’on envoie, hyper compact, top… top sauf qu’à la longue, je reste un peu sur ma faim du côté des timbres, ça manque un peu de réalisme, d’incarnation et la machine audiophile redémarre, mais avec un nouveau cahier des charges, la simplicité d’usage.
C’est ainsi que je suis arrivé ici, en cherchant des infos sur le Classé 2200i. Ce dernier ne sera sans doute pas le prochain appareil à passer la porte de la maison, je crains ne pas retrouver ce grain qui me manque sur les voix. Mais le forum aura été l’opportunité de d’échanger avec Joel Chevassus (merci Joel) qui m’a orienté vers Spec et je dois dire que cela ressemble beaucoup plus à ma recherche. Merci encore Joel, je pense que je n’aurais jamais trouvé Spec tout seul.
Après rien ne presse, l’ancien système n’est pas encore complètement vendu (halcro, Bat, des amplis yamaha pro, VTL tiny triode…) et il faut donc que je fasse de la place avant de pouvoir passer à l’acte.
Voilà, c’est un chemin que je ne suis sans doute pas le seul à avoir parcouru, ou la vie de famille fait qu’il faut aborder la hifi autrement, ou les pièces d’écoute se rappellent à vous et dictent ce qui peut être envisagé et ce qui ne le peut pas.
Maintenant je me considère comme chanceux d’avoir pu écouter certains appareils un peu rares (le préampli audio note M7 conservera une place à part) et cela a aussi été l’occasion de faire quelques rencontres lors des reventes… des convoyeurs russes en rase campagne allemande, un journaliste hifi qui a fait l’aller-retour du Vietnam pour venir chercher un appareil à Lyon, un couple de passionnés qui m’ont livré les Khorns de Slovaquie et la semaine prochaine père et fils qui font la route de Pologne pour écouter les Halcros. Ne serions-nous pas un peu fous ?
;-)
Ugo
J'avais un peu zappé la case présentation, ne considérant pas que j'avais des choses particulièrement intéressantes à dire, mais ai été rappelé à l'ordre et m'exécute donc.
J’ai 45 ans et ne me suis intéressé de façon plus conséquente à la hifi que depuis 15 ans. Avant cela mon bonheur reposait sur un petit sansui au-217 et une paire de biblios Triangle.
Etant parisien, donc limité par la surface du salon, j’ai acheté d’anciennes studio monitor Tannoy, SRM10 (10’ papier), LGM (12’ papier), DMT10 (10 polypro), DMT12 (12’ polypro), avec un petit écart dans la gamme audiophile du constructeur (TD10). De celles-ci ma préférence va nettement vers les SRM10, le 10’ papier étant à mes oreilles plus équilibré et offrant un meilleur mariage avec la compression. La TD10 aurait pu représenter cela, mais j’ai toujours trouvé que le supertweeter jouait un peu dans son coin. La version polypro du dual concentrique restant en retrait sur les timbres, avec un médium un peu lisse.
Pour les faire fonctionner, le parcours classique, d’abord des intégrés à transistors McIntosh MA6850 (bouché et mou) puis MA6450 (ouvert et vif), puis un passage aux tubes (audio research LS2, conrad johnson mv55/Premier 11). De cela j’ai gardé un gout pour les tubes, leurs timbres, ce supplément de délicatesse et de présence. J’ai aussi eu envie d’aller vers plus de transparence, trouver la partie fragile de la musique, sentir mieux les intentions des interprètes, aller vers quelque chose de plus intime. C’était aussi le retour aux vinyles, un camarade proposant une Garrard 301, rien que pour le look ça ne se refuse pas.
Le hasard des rencontres et des lectures a fait que je me suis intéressé à Audio Note. Enceinte simple, filtrage simple, schéma simple, culture du composant, transparence, amplification SET… une opportunité s’est présentée sur une paire d’enceintes (AN-J SE Silver), puis la mécanique audio note se met en place, amplification, source, câble… la marque propose un système, une complémentarité des éléments qui fait que l’on bascule peu à peu dans leur univers… et aussi dans une hifi dispendieuse.
J’ai eu la chance de pouvoir jouer avec pas mal de leurs appareils, comme:
- Le gros intégré 300B (meishu), dont la version silver signature (transfo de sortie double C, condo papier huilé cuivre, câblage argent, condo black gate) est quand même quelque chose à écouter, de très beaux timbres et beaucoup de densité (on souhaiterait juste un peu plus de dynamique).
- Un des premiers préamplis japonais M7 (ligne uniquement), sans doute l’appareil le plus magique que j’ai pu posséder, celui avec lequel je plongeais le plus dans la musique. J’aurais d’ailleurs du mal à le décrire et si doit pouvoir lui reprocher objectivement des choses, c’est celui qui apportait ce je ne sais quoi qui faisait que le tout était crédible et si immersif.
- Un excellent préampli M8, un chouilla moins magique que le M7, mais qui allait objectivement un peu plus loin en terme de bande passante et d’équilibre, puis qui proposait surtout un superbe étage phono et les sorties XLR pour alimenter les blocs ci-dessous.
- Les amplis P4 balanced, PSE de 300B, transfo de sortie double C et surtout des transfos en liaison inter étages.
Si les P4 initiaux étaient un peu mous, la version balanced est taillée pour la course. Grave tendu, hyper dynamique et une belle complémentarité avec le préampli M8. Si perd certes un peu en « joliesse » sur les timbres (le côté un peu euphonique) avec les transfos inter-étages, on gagne tellement sur le reste qu’il est difficile de s’en passer.
Yannick Mahé avait d’ailleurs transformé un intégré Meishu en installant aussi ces transfos à la place des condos et était arrivé à ce même type de résultats.
- Une enceinte, prenons l’AN-E (plus équilibrée que l’AN-J), dans une version filtre externe (condo PIO cuivre), beaucoup de transparence, de fluidité, de présence, un grave bien articulé, suivant ce qu’il y a devant ça pouvait être magique.
- Puis le vinyle quand même, cellule IO Gold/transfo S8, c’est quand même quelque chose et ça résume bien le son de la marque, fluidité, timbres, naturel. Pas simple d’écouter du CD à côté de ça.
Après, écoutant beaucoup de rock et d’électro, je touchais aussi du doigt quelque faiblesses. L’ensemble était souvent sur un équilibre fragile et à la limite lorsque le message se chargeait. Un rien suffisait alors à le faire basculer du mauvais côté (courant pourri, petite modif d’un élément…) et à la longue l’idée de tester autre chose émerge, donc des essais.
- JBL 4430 pour le fun et le côté rock
- Tad 2252, superbes monitors que je regrette aujourd’hui
- Et pour alimenter les Tad, des Lamm ML1.1, capablent du meilleur (timbres, dynamique) comme du pire (mou) sans que je ne comprenne jamais pourquoi.
Puis un jour l’appartement décide pour vous, une pièce trop grande ou pas adaptée et le système ne fonctionne plus. Les monitors Tad ne se retrouvant pas sur le sabot d’un cheval, il a fallu chercher autre chose, capable de remplir un volume conséquent (150/200 m3), sans renoncer à tout (timbres, low level, énergie). Comme il est difficile d’écouter avant achat, du moins concernant les achats d’occasion, il a fallu acheter pour savoir… une paire de JBL K2 S5500. De l’énergie et de la transparence avec la compression dans le haut, une bonne fusion des registres avec les deux woofers en apolito, assurément une très bonne enceinte polyvalente.
Ne mentons pas non plus, on ne retrouve pas les qualités d’un système audio note, mais il y en a d’autres, puis cela correspondait aussi à l’arrivée du premier enfant et à une écoute plus distante, moins dédiée.
Des années audio note j’avais conservé un goût de « l’upgrade » et le jour ou une paire de JBL K2 S9500 se sont présentées (les grandes sœurs), j’ai craqué. Compression 2’, deux woofers de 14’, beaucoup plus de densité et d’énergie dans le médium, une fusion des registres bien réussie, de l’impact dans le bas avec un grave très propre (sans être tellurique non plus), une enceinte superlative, parfaitement à l’aise dans ce nouveau volume. Les K2 S9500 représentaient ce que JBL savait faire de mieux dans les 90’s, avec un cahier des charges orienté « petite pièce », du moins si on compare aux Everest 55000. Elles se vendirent d’ailleurs principalement au Japon et sont quasi inconnues aux US.
Avec les JBL il a fallu chercher une nouvelle amplification. Spectral DM80m (version mono), dire adieu au préampli M8 qui ne fonctionnait pas avec les spectrals (tristesse), puis avec les K2 S9500 passer aux gros blocs monos (dm360). Pas mal, mais un aigu un peu lisse, manquant un peu de matière. Nouveaux essais, ASL Cadenza (PP de 845) et autres tubes, mais ce sera avec des Halcro DM68 que la quête de l’amplification s’arrêta. Sans conteste ce que j’ai entendu de mieux, moins beau (euphonique) que les audio note, mais sans doute plus vrai, plus honnête, très fluide, naturel.
Quelques essais de préamplis, spectral dmc30 (aussi un peu lisse dans le haut), VTL 7.5 (bien mais un gain trop élevé), BAT VK51se (un peu coloré mais sans constante donc agréable), Halcro DM10 (sans reproche, un bel appareil et un super étage phono).
En source la Garrard est restée. Côté numérique l’élément le plus marquant est un dac Merging Nadac. Marque suisse issue du monde pro, il a remplacé un ensemble dcs que j’appréciais pourtant beaucoup (Verdi encore / elgar+) et qui rendait enfin le CD supportable en comparaison du vinyle. Le Merging a apporté un surplus de transparence et de dynamique que je n’attendais pas. L’achat avait principalement été motivé par son ouverture sur la dématérialisation devenue nécessaire (pas assez de place pour ranger les cds).
J’aurais clairement pu continuer à vivre avec l’ensemble JBL/Halcro, tellement c’était le système le plus adapté à ma musique que j’ai pu posséder. Seulement nouveau déménagement, une pièce plus classique (40m2 mais moins de hauteur sous plafond), un second enfant et les grosses JBL apparaissent démesurées, le temps pour en profiter trop réduit et l’idée qu’une page se tourne fait jour. Moins de temps pour la musique, plus pour la famille, peut-être faut-il revenir à quelque chose de plus raisonnable.
Donc mise en vente de l’ensemble du système (sauf la garrard), repartir d’une feuille blanche pour aller vers plus raisonnable, plus simple, moins dispendieux.
J’avais de bons souvenirs d’écoute d’enceintes Altec (VOT, model 19) et de Klipsch (horn). J’avais aussi acheté une paire d’Altec 14 en dépannage (changement des suspensions des JBL), mais avais envie d’un peu plus gros, d’un 38cm et du grave timbré qui va avec.
L’opportunité s’est présentée sur une paire de Klipschorn (fin 70’s), sauf qu’une fois dans le salon j’ai été un peu effrayé par la taille… et ai donc aussi acheté une paire de Cornwall (beaucoup plus compactes) au cas où les Horns ne le feraient pas. Au final le placement dans les coins les rend assez « discrètes » et le supplément de matière et de présence dans le haut font que les Cornwalls (malgré leurs qualités) sont reparties dans les petites annonces.
Exit aussi les Halcros (trop gros, trop démesurés, trop compliqués à allumer) et une bascule un peu radicale vers un « all in one » Marantz mcr 611 réputé bien fonctionner sur ces Klipschs.
Incontestablement le Marantz aura été marquant. En premier lieu le résultat est très correct, en second c’est d’un usage déconcertant. Allumé 24/24 (sinon il simplifie trop le son), end point Roon, air play, bascule automatique d’une source à l’autre suivant ce que l’on envoie, hyper compact, top… top sauf qu’à la longue, je reste un peu sur ma faim du côté des timbres, ça manque un peu de réalisme, d’incarnation et la machine audiophile redémarre, mais avec un nouveau cahier des charges, la simplicité d’usage.
C’est ainsi que je suis arrivé ici, en cherchant des infos sur le Classé 2200i. Ce dernier ne sera sans doute pas le prochain appareil à passer la porte de la maison, je crains ne pas retrouver ce grain qui me manque sur les voix. Mais le forum aura été l’opportunité de d’échanger avec Joel Chevassus (merci Joel) qui m’a orienté vers Spec et je dois dire que cela ressemble beaucoup plus à ma recherche. Merci encore Joel, je pense que je n’aurais jamais trouvé Spec tout seul.
Après rien ne presse, l’ancien système n’est pas encore complètement vendu (halcro, Bat, des amplis yamaha pro, VTL tiny triode…) et il faut donc que je fasse de la place avant de pouvoir passer à l’acte.
Voilà, c’est un chemin que je ne suis sans doute pas le seul à avoir parcouru, ou la vie de famille fait qu’il faut aborder la hifi autrement, ou les pièces d’écoute se rappellent à vous et dictent ce qui peut être envisagé et ce qui ne le peut pas.
Maintenant je me considère comme chanceux d’avoir pu écouter certains appareils un peu rares (le préampli audio note M7 conservera une place à part) et cela a aussi été l’occasion de faire quelques rencontres lors des reventes… des convoyeurs russes en rase campagne allemande, un journaliste hifi qui a fait l’aller-retour du Vietnam pour venir chercher un appareil à Lyon, un couple de passionnés qui m’ont livré les Khorns de Slovaquie et la semaine prochaine père et fils qui font la route de Pologne pour écouter les Halcros. Ne serions-nous pas un peu fous ?
;-)
Ugo
Lausanne : klipschorns AA, Atelier du Triode LoStereo (PP 2A3) - Innuos Zen MKIII, Dac CAD 1543, Audio Note Sogon, Duelund 16.