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La tournée des popotes
Je n'ai jamais dit le contraire, et je suis plutôt admiratif de ceux qui fabriquent leurs enceintes
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Oui ? Big Grin
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[Image: ue65EQ.jpg]

[Image: DoxSXf.jpg]


Dans la série des gros systèmes très haut rendement, Alain (abr), assure un max. 2,5 m de haut, tout en pavillons, avec un bas médium type Sato, pavillon de grave type Voiturier avec deux 38 cm par voie, haut médium et tweeter à pavillons aussi. Amplificateurs et filtre actif Xillica xp 3060, 6 db/oct partout et délais de mise en phase. Le Sato va de #200 à 2500 hz. C’est l’avantage de ce type de pavillon replié de couvrir en une voie la majeure partie du médium. Il serait capable d’aller plus haut mais l’expérience montre l’intérêt en finesse de faire intervenir le pavillon de haut médium assez vite. Le filtrage passif entre celui-ci et le tweeter oblige à décaler vers l’arrière et le centre ce dernier pour retrouver la phase.

[Image: NaTskR.jpg]

Les amplis sont à l’étage mais juste derrière les enceintes dans une pièce séparée. Disposition clairement plus pratique. ABR expliquera ses choix en source et électronique s’il le souhaite car il est assez discret jusqu’à présent, plus préoccupé à la mise au point de son système géant que par les bavardages.

C’est le rendu du pavillon Sato qui m’intéressait en priorité, et les solutions trouvées pour l’intégrer au reste du système. On retrouve les qualités habituelles des pavillons : grande dynamique, transparence, facilité de production de tout son sans forcer, distorsion subjective réduite, grande résolution et perception d’une foule de détails. L’image n’est pas très large du fait de la position des tweeter vers le centre et elle est assez haute, en moyenne vers le bas des Sato, mais comme les fauteuils ont une certaine bascule vers l’arrière, faut avouer qu’on est pas mal et la hauteur moyenne de l’image n’est pas du tout génante. Elle est même assez véridique quand une chanteuse est perçue comme si elle était debout entre les enceintes avec une belle présence.

Niveau équilibre global, je crois que je n’ai jamais écouté un système qui pouvait basculer autant selon les morceaux de musique passés. C’est assez incroyable. Et c’est la preuve d’un système très sensible qui imprime pas sa propre marque tonale à la musique mais en révèle particulièrement bien ses caractéristiques, son ambiance et son environnement acoustique. L’image révèle une belle profondeur elle aussi très variable selon les enregistrements. Alain a réussi à dompter suffisamment son système pour obtenir une cohérence des timbres qui n’est pas gagnée d’avance avec ce type d’installation. Je pense que le filtre numérique permettant notamment la mise en phase est incontournable avec les pavillons. J’ai été surpris par la douceur et la finesse de certains morceaux malgré un niveau de détail au top. Les Rheinmadchen passaient très bien par exemple. En moyenne, je pense que le grave et le bas-médium sous 400 hz sont un peu favorisés, ce qui adoucie la restitution. Par contre des voix chargées en bas, comme Léonard Cohen par exemple, prennent un embonpoint plutôt prohibitif. Même Mélodie Gardot voyait sa voix chaude devenir un peu trop torride. Mais bon, c’est une question de goût aussi, et il faut régler selon une moyenne des enregistrements, les excessifs devenant vite bizarres sur un système aussi résolvant. Et puis il suffit de jouer cinq minutes sur le filtre actif pour trouver le point G même si on s’écarte un peu des mesures idéales.

En tout cas, félicitations à Alain pour ce qu’il a réussi à faire avec cet ensemble habituellement très difficile à maitriser.
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Ce fil avait déjà commencé à servir d’historique de mes bricolages acoustiques aux principes autant passéistes que fantaisistes, pour les mauvaises langues. La mini-colonne J17 avait déjà fait l’objet d’un post. Il ne reste qu’une petite partie de la série qui sont encore accessibles et écoutables. Les J23 sont chez mon fils. Les 21, 22 et 27 font parties de mon H.C..La compacte J19 est mon petit bijou que je garde au chaud. J’avais laissé les Jalucine 20 à ma fille et mon gendre qui venait de recevoir un ampli série « spéciale » Marantz en remplacement de son NAD 3020 !  On n’est pas toujours pas à la dernière mode ! À la rigueur le DAC Cambridge, et encore. 

[Image: MR0P6G.jpg]

Ces enceintes étaient celles qui ont précédé les J24 dans mon salon. Caisse en multiplis de hêtre hyper rigide, filtre basse résistance à 6 db/octave, tubes béton-sable derrière chaque haut parleur, bass-reflex avec exploitation du room gain dans le grave. Le médium est le PR17HR37TSM Audax bien connu, membrane traitée epoxy, qui chute naturellement sans irrégularité vers 9000 hz, du fait de sa suspension périphérique plane. Il n’est donc pas coupé en haut et fonctionne presque comme un large bande de 200 à 9000 hz. Les autres HPs venant simplement le compléter. Le tweeter est le Audax PR120 à compression et pavillon, membrane titane. Je l’avais comparé à l’époque (1990) à ses concurrents de technologie et prix à peu près comparables, tels les Fostex et Technics, et il prenait clairement l’avantage. Le grave est pris en charge par deux MHD17P37TSM Audax, traités également epoxy. 

[Image: eybPWd.jpg]

Avant les J24, donc vers 2010, les J20 étaient utilisées dans mon salon avec un DAC Weiss et la section ampli d’un DENON 1500. Les nouvelles conditions d’exploitation ne sont pas trop différentes. Il est intéressant de faire de temps en temps des retours en arrière pour évaluer le nombre de cycle de progression-régression que l’on peut faire par la masse des améliorations successives. Cela ressemble assez souvent à un escalier de Penrose que voici :

[Image: 7ddypx.png]

Bien sûr, il ne faut pas généraliser. Et puis le plaisir de faire progresser son système est tout-à-fait honorable. Mais lorsque l’on a l’occasion d’un retour en arrière avec un risque relativement limité de variables environnementales, c’est instructif, pour se remettre en question, pour évaluer s’il y a des évolutions sensibles dans un sens ou un autre, si les «nouvelles » technologies apportent quelque chose de significatif. La salle actuelle fait 48 m2, à peu près la même surface qu'avant déménagement.

Ces enceintes avaient laissé de bons souvenirs. Par exemple pour citer quelqu’un d’averti, Alain Carvo de Staccato, auditorium à Nantes, venu pour me faire essayer les ampli KR audio que l’on avait testé sur ces J20, avait eu l’honnêteté et la franchise de dire qu’il ne connaissait pas d’équivalent sur le marché. Récemment, des amis musiciens et techniciens du son étaient passés et avaient été marqués par leur restitution.

Que peut-on maintenant en penser ? Le médium-aigu est vraiment très bon, alliant dynamique, précision, homogénéité, absence de distorsion, fluidité, élégance des timbres. Il est supérieur aux J25 et J26, comparable aux J24, et malgré une électronique hors mode, et sans vouloir se frotter aux grands systèmes à pavillons, je n’ai pas souvenir d’une telle musicalité globale dans toutes les écoutes que j’ai pu faire ces dernières années.

Le grave n’est pas au niveau des J24, mais à celui des J26 et 25. Je pense qu’une meilleure amplification et une meilleure mise en oeuvre en positionnement et cônes de liaison au sol pourraient le pousser beaucoup plus loin. On peut conclure que la bonne gestion des vibrations parasites par leur amortissement à leurs sources, les gros moteurs, les membranes papier traité epoxy, la rigidité des coffrets, les filtres à composants sans compromis et des couches de feutre en amortissement interne au coffret, tous éléments pas faciles à proposer en commercialisation, sont des critères très importants pour la qualité musicale, même trente ans après. 
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