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ECM label Audiophile?
#1
Un peu d'histoire
En 1969 Manfred Eicher va fonder un label qui sans nul doute va marquer l’histoire de la musique jazz du XX siècle ; à l’instar d'autres  grands labels (Blue Note, Verve, Impulse etc.) ses productions sont immédiatement reconnaissables.
 
Eicher s'implique particulièrement dans la qualité sonore des enregistrements, l'esthétique des pochettes, et d'une manière générale, dans le soin accordé à la production. Les musiciens et les ingénieurs s'accordent pour lui reconnaître une excellente intuition musicale, ainsi qu'une grande implication. Le coup de génie de son fondateur est de ne pas imposer de contrat d'exclusivité aux artistes. Chaque disque est le résultat d'une entente entre les souhaits de l'artiste et la vision du producteur. Revers de la médaille, il peut être parfois perçu comme intrusif et envahissant (parfaitement perceptible sur le DVD "sounds ans silence" de Perter Guyer 2011) et on sent bien que certains artistes,"soumis" à la patte de ME , ne donnent pas l'entière dimension de leur talent (Ex Louis Sclavis); d'autres s'en affranchiront complètemenent (Keith Jarrett, Paul Bley , Art ensemble etc.) mais pour beaucoup cette présence quasi patriarcale agira comme un révélateur sans qui leur musique n'aurait pas rencontré le succès qu'elle recouvre désormais aujourd'hui (Garbarek , Surman, Metheny etc.)
 
De même, on a pu parler d'« esthétique ECM » pour qualifier les climats intimistes, les tempos modérés ou lents qui caractérisent nombre de productions ECM, parfois qualifiées de « jazz de chambre ». Ces climats sont parfois perçus comme étant assez éloignés du jazz.
C'est à la fois la force et la faiblesse du label. D'un coté de grands noms de musiciens ayant produits des œuvres que l'on rattache au classique jazz afro américain, de l'autre une esthétique ancrée, parfois par les mêmes auteurs, dans la musique classique Européenne (Bley, Corea, Stenson), tiers mondiste (Micus, Brahem..) ou encore inspirés de folkores (Garbarek, Rypdal, M Monk, Surman…).Encore accentués par les œuvres des " new séries" ou les relectures du répertoire classique (Jarrett).
 
En réalité, le catalogue ECM est loin d'être uniforme, et nombre d'albums ne correspondent pas à cette description, par exemple les disques de l'ensemble électro-acoustique d'Evan Parker, les expérimentations électroniques de Nils Petter Molvaer, ou le trio standard de Jarrett-Peacock-DeJohnette, très ancré dans la tradition américaine du jazz. Mais il est vrai que, du fait des goûts personnels du producteur et des nombreux artistes norvégiens ou suédois du label, il existe une influence générale de la Scandinavie sur les productions ECM. Le sens de l'espace, les qualités mélodiques et évocatrices de la musique sont reliées aux grands espaces scandinaves. Cette influence est aussi parfois utilisée de manière critique pour souligner la froideur, une ambiance glaciale ou monotone. Mais ECM enregistre aussi des artistes aussi divers que Stephan Micus, Anouar Brahem, Egberto Gismonti, L. Shankar, Charlie Mariano, Ralph Towner, Dino Saluzzi, David Liebman, Collin Walcott...
 
Le free radical est bien présent, avec Evan Parker, Wadada Leo Smith, Barre Phillips, Anthony Braxton, ou les groupes d'Edward Vesala. Et ECM produit l'Art Ensemble of Chicago. Un versant plus classique et clairement américain est aussi présent, avec le quintette et big band de Dave Holland, le travail de Steve Swallow et Carla Bley (par l'intermédiaire du label associé Xtra Watt), Charlie Haden, Bill Frisell ou Pat Metheny. D'autres musiciens de jazz américains de renom ont enregistré régulièrement pour ECM : Chick Corea, Paul Bley, Gary Burton, Charles Lloyd, Peter Erskine, John Abercrombie, Jack DeJohnette, Gary Peacock, Paul Motian.
 
ECM label audiophile donc?
Pour les amateurs de musique mais aussi de haute fidélité que nous sommes le terme de « son ECM » est parfois utilisé pour qualifier à la fois la prise de son et, par extension, l'esthétique du label. Ce supposé « son ECM » sera même utilisé un temps comme slogan par ECM, « The Most Beautiful Sound Next To Silence ». Acclamée au départ, la sonorité claire et transparente du label devient vite l'objet de critiques la qualifiant de « climats lénifiants, sonorités de hall de gare ». L'utilisation intensive de la réverbération est particulièrement critiquée. Au mitan des années 80, elle mettait artificiellement en valeur les chaînes haute fidélité de l'époque. Une écoute rétrospective met parfois à mal ces pseudos qualités d'enregistrement : par ex le chef d'œuvre de Paul Bley "Open to love" souffre d'une prise de son très médiocre, qu'aucun remastering n'est venu pour l'instant réparer. Du reste les quelques SACD que j'ai pu entendre n'arrangent rien à l'affaire. Mais la réverbération  n'est pas la règle et il existe de nombreux enregistrement au catalogue avec une qualité de son hautement recommandable (Ex le superbe Lebroba de Andrew Cyrille de 2018)
 
 
 50 ans après qu’en reste il ?
Le label ECM est un océan dans lequel il fait bon plonger.
Cet océan est parfois bordé de plages de rêve. Sous ses plages quelque magnifiques pavés
Mais comment s'y retrouver dans les quelques 1500 références du catalogue.
Loin de moi la prétention de vouloir donner un avis critique plus pertinent que les autres sur les réussites parmi les quelques 1500 références de ce label ; je laisse le soin aux exégètes  de le faire. Je parlerais uniquement de mon ressenti personnel.
 Le lien wiki n'étant pas complet  je peux mettre à disposition via une demande en MP le catalogue exhaustif sous Excel avec des commentaires sur les disques AMHA que je recommande et qui peut être collaboratif (Avis aux amateurs !).
Les avis déjà publiés sur ce fil sont tous effectivement recommandables.
Les clefs d'entrée varieront en fonction des appétences de chacun à une ou des typologies musicales (planant, piano solo, free jazz, jazz mainstream, classique revisité…)
 
Quelques pistes:
J'ai découvert les disque ECM quand ces derniers nous invitaient à des voyages imaginaires, repoussant les nappes synthétiques de Tangerine Dream , de Klaus Schulze hors les murs de l'Europe avec une qualité technique et musicale bien au dessus de celle du Krautrock.
Les volutes de Stephen Micus répondaient à l'appel du Désert (Passing Cloud chef d'œuvre indémodable), les nappes éthérées de guitare plaintives de Terje Rypdal  évoquaient les fjords de Norvège, celles évanescentes de Bill Connors et de Ralph Towner invitaient à la méditation.
Puis le choc Koln de Jarrett concert qui abolissait les frontières entre rockers, jazzeux, folkeux et j'en passe. Mais un soir l'écoute quasi immanente de Giants steps de Coltrane fait éclater ma bulle de confort et tout un pan de la musique Afro américaine va ouvrir ses portes; ECM devient soudain plus secondaire hormis les incursions vers le free jazz de l'Art ensemble of Chicago, de Jack de Johnette, d'Evan Parker ou les introspections au piano solo de Paul Bley et de Jarrett le surdoué. Je réécoute les productions ECM depuis maintenant quelques années car il faut bien le reconnaître le label à un marketing qui fonctionne très bien et sait donner l'envie d'y jeter une oreille, d'autant plus que sa présence désormais sur les plateformes de téléchargement facilite grandement la tache aux moins riches et aux plus curieux, le plaisir d'éplucher les crédits et de manipuler les pochettes givrées en moins!.
 
Quelques albums phares:
Art Ensemble of Chicago:     Nice Guys/Full Force
Carla Bley, Andy Sheppard, Steve Swallow /Life Goes On
Charles Lloyd /The Water is Wide
Chick Corea   : Piano Improvisations Vol. 1 et 2/Return to Forever/ Trio Music/Children's Songs
Chick Corea / David Holland / Barry Altschul        A.R.C.
David Holland Quartet / Conference of the Birds
Gary Burton / Chick Corea /Crystal Silence
Gary Peacock /Tales of Another
Jack DeJohnette         Special Edition / Album Album
Jan Garbarek  I Took Up the Runes
Jan Garbarek / The Hilliard Ensemble         Officium
John Abercrombie / Dave Holland / Jack DeJohnette         Gateway 1 et 2
John Surman   Upon Reflection/ The Amazing Adventures of Simon Simon
Keith Jarrett   Facing You / Belonging /The Survivors' Suite / My Song
Mette Henriette/Mette Henriette
Paul Bley        Open, to Love
Paul Bley, Gary Peacock, Paul Motian         When Will The Blues Leave
Steve Reich    Music for 18 Musicians       
Anouar Brahem          Le Pas du Chat Noir/Vague (compilation 1990-2001)/The Astounding Eyes of Rita
Arild Andersen/Live at Belleville
Andrew Cyrille, Wadada Leo Smith, Bill Frisell / Lebroba
 
 
Quelques titres incontournables:
Anouar Brahem - Leila au pays du carrousel- (Le pas du chat noir-2002)
Art ensemble of Chicago - un precondition two_Theme for SCO(Urban Bushmen 1982)
Arve Henriksen - Migration (cartography ecm 2008)
Avishai Cohen & Big Vicious - Teardrop (Big Vicious-2020 ECM)
Bobo Stenson, Anders Jormin, Paul Motian - Alfonsina ( Goodbye-2005)
Carla Bley - Utviklingssang- (Trios -2013)
Charles Lloyd - The Water Is Wide (The Water Is Wide ecm2000)
Dave Holland quartet - Four winds (Conference of the birds 1973)
Don Cherry _Old and New dreams- Lonely Woman (1979 ecm 1154)
Gateway - John Abercrombie - Calypso Falto (Gateway 1994)
Jack de Johnette- One for Eric( Special Edition 1979)
Jan Garbarek - The Healing Smoke  ( Visible World-1996)
Jimmy Giuffre 3- Jesus Maria (1992 ECM 1438)
Marcin Wasilewski - Diamonds and Pearls (January ECM 2007 )
Marillyn Mazur - Winterspell ( celestial circle 2011)
Nils Petter Molvaer - Khmer ( Khmer1997) Katonita (Solid ether 2000)
Tord Gustavsen Trio - Still There (Being there - ECM 2007)
Wadado Leo Smith - Kulture of Jazz  (Kultur jazz_1993_ecm 1507)
Zakir Hussain - Making Music (Making Music 1987)
Stephen Micus – Passing Cloud (1997)
Keith Jarrett – My song
 
Au plaisir de partager des avis et coups de Coeur sur ce label prestigieux
Système 1: CD Accuphase DP 430,LR TEAC UD 701N; Ampli : Halgorythme 300B XLS 2x18w, HP Martin Logan ESL 11A câbles HP et secteur: Wireworld CS: Why not,Sine
Système 2 : Rega 3 + RB 300 et Oppo + Euphya + Mulidine Accord 2001;Casque: Stax SRX/SRD6
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#2
(01-12-2021, 05:20 PM)Mabuse a écrit : Un peu d'histoire
En 1969 Manfred Eicher va fonder un label qui sans nul doute va marquer l’histoire de la musique jazz du XX siècle ; à l’instar d'autres  grands labels (Blue Note, Verve, Impulse etc.) ses productions sont immédiatement reconnaissables.
 
Eicher s'implique particulièrement dans la qualité sonore des enregistrements, l'esthétique des pochettes, et d'une manière générale, dans le soin accordé à la production. Les musiciens et les ingénieurs s'accordent pour lui reconnaître une excellente intuition musicale, ainsi qu'une grande implication. Le coup de génie de son fondateur est de ne pas imposer de contrat d'exclusivité aux artistes. Chaque disque est le résultat d'une entente entre les souhaits de l'artiste et la vision du producteur. Revers de la médaille, il peut être parfois perçu comme intrusif et envahissant (parfaitement perceptible sur le DVD "sounds ans silence" de Perter Guyer 2011) et on sent bien que certains artistes,"soumis" à la patte de ME , ne donnent pas l'entière dimension de leur talent (Ex Louis Sclavis); d'autres s'en affranchiront complètemenent (Keith Jarrett, Paul Bley , Art ensemble etc.) mais pour beaucoup cette présence quasi patriarcale agira comme un révélateur sans qui leur musique n'aurait pas rencontré le succès qu'elle recouvre désormais aujourd'hui (Garbarek , Surman, Metheny etc.)
 
De même, on a pu parler d'« esthétique ECM » pour qualifier les climats intimistes, les tempos modérés ou lents qui caractérisent nombre de productions ECM, parfois qualifiées de « jazz de chambre ». Ces climats sont parfois perçus comme étant assez éloignés du jazz.
C'est à la fois la force et la faiblesse du label. D'un coté de grands noms de musiciens ayant produits des œuvres que l'on rattache au classique jazz afro américain, de l'autre une esthétique ancrée, parfois par les mêmes auteurs, dans la musique classique Européenne (Bley, Corea, Stenson), tiers mondiste (Micus, Brahem..) ou encore inspirés de folkores (Garbarek, Rypdal, M Monk, Surman…).Encore accentués par les œuvres des " new séries" ou les relectures du répertoire classique (Jarrett).
 
En réalité, le catalogue ECM est loin d'être uniforme, et nombre d'albums ne correspondent pas à cette description, par exemple les disques de l'ensemble électro-acoustique d'Evan Parker, les expérimentations électroniques de Nils Petter Molvaer, ou le trio standard de Jarrett-Peacock-DeJohnette, très ancré dans la tradition américaine du jazz. Mais il est vrai que, du fait des goûts personnels du producteur et des nombreux artistes norvégiens ou suédois du label, il existe une influence générale de la Scandinavie sur les productions ECM. Le sens de l'espace, les qualités mélodiques et évocatrices de la musique sont reliées aux grands espaces scandinaves. Cette influence est aussi parfois utilisée de manière critique pour souligner la froideur, une ambiance glaciale ou monotone. Mais ECM enregistre aussi des artistes aussi divers que Stephan Micus, Anouar Brahem, Egberto Gismonti, L. Shankar, Charlie Mariano, Ralph Towner, Dino Saluzzi, David Liebman, Collin Walcott...
 
Le free radical est bien présent, avec Evan Parker, Wadada Leo Smith, Barre Phillips, Anthony Braxton, ou les groupes d'Edward Vesala. Et ECM produit l'Art Ensemble of Chicago. Un versant plus classique et clairement américain est aussi présent, avec le quintette et big band de Dave Holland, le travail de Steve Swallow et Carla Bley (par l'intermédiaire du label associé Xtra Watt), Charlie Haden, Bill Frisell ou Pat Metheny. D'autres musiciens de jazz américains de renom ont enregistré régulièrement pour ECM : Chick Corea, Paul Bley, Gary Burton, Charles Lloyd, Peter Erskine, John Abercrombie, Jack DeJohnette, Gary Peacock, Paul Motian.
 
ECM label audiophile donc?
Pour les amateurs de musique mais aussi de haute fidélité que nous sommes le terme de « son ECM » est parfois utilisé pour qualifier à la fois la prise de son et, par extension, l'esthétique du label. Ce supposé « son ECM » sera même utilisé un temps comme slogan par ECM, « The Most Beautiful Sound Next To Silence ». Acclamée au départ, la sonorité claire et transparente du label devient vite l'objet de critiques la qualifiant de « climats lénifiants, sonorités de hall de gare ». L'utilisation intensive de la réverbération est particulièrement critiquée. Au mitan des années 80, elle mettait artificiellement en valeur les chaînes haute fidélité de l'époque. Une écoute rétrospective met parfois à mal ces pseudos qualités d'enregistrement : par ex le chef d'œuvre de Paul Bley "Open to love" souffre d'une prise de son très médiocre, qu'aucun remastering n'est venu pour l'instant réparer. Du reste les quelques SACD que j'ai pu entendre n'arrangent rien à l'affaire. Mais la réverbération  n'est pas la règle et il existe de nombreux enregistrement au catalogue avec une qualité de son hautement recommandable (Ex le superbe Lebroba de Andrew Cyrille de 2018)
 
 
 50 ans après qu’en reste il ?
Le label ECM est un océan dans lequel il fait bon plonger.
Cet océan est parfois bordé de plages de rêve. Sous ses plages quelque magnifiques pavés
Mais comment s'y retrouver dans les quelques 1500 références du catalogue.
Loin de moi la prétention de vouloir donner un avis critique plus pertinent que les autres sur les réussites parmi les quelques 1500 références de ce label ; je laisse le soin aux exégètes  de le faire. Je parlerais uniquement de mon ressenti personnel.
 Le lien wiki n'étant pas complet  je peux mettre à disposition via une demande en MP le catalogue exhaustif sous Excel avec des commentaires sur les disques AMHA que je recommande et qui peut être collaboratif (Avis aux amateurs !).
Les avis déjà publiés sur ce fil sont tous effectivement recommandables.
Les clefs d'entrée varieront en fonction des appétences de chacun à une ou des typologies musicales (planant, piano solo, free jazz, jazz mainstream, classique revisité…)
 
Quelques pistes:
J'ai découvert les disque ECM quand ces derniers nous invitaient à des voyages imaginaires, repoussant les nappes synthétiques de Tangerine Dream , de Klaus Schulze hors les murs de l'Europe avec une qualité technique et musicale bien au dessus de celle du Krautrock.
Les volutes de Stephen Micus répondaient à l'appel du Désert (Passing Cloud chef d'œuvre indémodable), les nappes éthérées de guitare plaintives de Terje Rypdal  évoquaient les fjords de Norvège, celles évanescentes de Bill Connors et de Ralph Towner invitaient à la méditation.
Puis le choc Koln de Jarrett concert qui abolissait les frontières entre rockers, jazzeux, folkeux et j'en passe. Mais un soir l'écoute quasi immanente de Giants steps de Coltrane fait éclater ma bulle de confort et tout un pan de la musique Afro américaine va ouvrir ses portes; ECM devient soudain plus secondaire hormis les incursions vers le free jazz de l'Art ensemble of Chicago, de Jack de Johnette, d'Evan Parker ou les introspections au piano solo de Paul Bley et de Jarrett le surdoué. Je réécoute les productions ECM depuis maintenant quelques années car il faut bien le reconnaître le label à un marketing qui fonctionne très bien et sait donner l'envie d'y jeter une oreille, d'autant plus que sa présence désormais sur les plateformes de téléchargement facilite grandement la tache aux moins riches et aux plus curieux, le plaisir d'éplucher les crédits et de manipuler les pochettes givrées en moins!.
 
Quelques albums phares:
Art Ensemble of Chicago:     Nice Guys/Full Force
Carla Bley, Andy Sheppard, Steve Swallow /Life Goes On
Charles Lloyd /The Water is Wide
Chick Corea   : Piano Improvisations Vol. 1 et 2/Return to Forever/ Trio Music/Children's Songs
Chick Corea / David Holland / Barry Altschul        A.R.C.
David Holland Quartet / Conference of the Birds
Gary Burton / Chick Corea /Crystal Silence
Gary Peacock /Tales of Another
Jack DeJohnette         Special Edition / Album Album
Jan Garbarek  I Took Up the Runes
Jan Garbarek / The Hilliard Ensemble         Officium
John Abercrombie / Dave Holland / Jack DeJohnette         Gateway 1 et 2
John Surman   Upon Reflection/ The Amazing Adventures of Simon Simon
Keith Jarrett   Facing You / Belonging /The Survivors' Suite / My Song
Mette Henriette/Mette Henriette
Paul Bley        Open, to Love
Paul Bley, Gary Peacock, Paul Motian         When Will The Blues Leave
Steve Reich    Music for 18 Musicians       
Anouar Brahem          Le Pas du Chat Noir/Vague (compilation 1990-2001)/The Astounding Eyes of Rita
Arild Andersen/Live at Belleville
Andrew Cyrille, Wadada Leo Smith, Bill Frisell / Lebroba
 
 
Quelques titres incontournables:
Anouar Brahem - Leila au pays du carrousel- (Le pas du chat noir-2002)
Art ensemble of Chicago - un precondition two_Theme for SCO(Urban Bushmen 1982)
Arve Henriksen - Migration (cartography ecm 2008)
Avishai Cohen & Big Vicious - Teardrop (Big Vicious-2020 ECM)
Bobo Stenson, Anders Jormin, Paul Motian - Alfonsina ( Goodbye-2005)
Carla Bley - Utviklingssang- (Trios -2013)
Charles Lloyd - The Water Is Wide (The Water Is Wide ecm2000)
Dave Holland quartet - Four winds (Conference of the birds 1973)
Don Cherry _Old and New dreams- Lonely Woman (1979 ecm 1154)
Gateway - John Abercrombie - Calypso Falto (Gateway 1994)
Jack de Johnette- One for Eric( Special Edition 1979)
Jan Garbarek - The Healing Smoke  ( Visible World-1996)
Jimmy Giuffre 3- Jesus Maria (1992 ECM 1438)
Marcin Wasilewski - Diamonds and Pearls (January ECM 2007 )
Marillyn Mazur - Winterspell ( celestial circle 2011)
Nils Petter Molvaer - Khmer ( Khmer1997) Katonita (Solid ether 2000)
Tord Gustavsen Trio - Still There (Being there - ECM 2007)
Wadado Leo Smith - Kulture of Jazz  (Kultur jazz_1993_ecm 1507)
Zakir Hussain - Making Music (Making Music 1987)
Stephen Micus – Passing Cloud (1997)
Keith Jarrett – My song
 
Au plaisir de partager des avis et coups de Coeur sur ce label prestigieux

Excellente description de l'étiquette ECM, la musique offerte par ECM est vraiment eclectique et moderne.
Merci d'avoir mentionné Art Ensemble of Chicago, un intense feu d'artifice, remplis de couleurs et d'histoire.
Répondre
#3
Bonsoir et grand merci Mabuse pour cette superbe présentation du catalogue. Cela permettra à nombre d'entre nous d'approfondir leur connaissance de ce label. Je m'y attelle de mes deux oreilles
Pluie du matin n'arrête pas le sous-marin
Répondre
#4
Bonjour à tous,

Merci au "docteur" Mabuse qui serait donc aussi allemand comme son réalisateur Fritz Lang et comme Manfred Eicher ?


+1 avec mftech pour Art Ensemble of Chicago avec aussi par exemple Third Decade du début des eighties
mais en parlant par exemple de Carla Bley et Charlie Haden alors le Liberation Music Orchestra vol 2 chez ECM début eighties, the first released on Impulse in 1969
 
Bravo Mabuse pour citer aussi Corea/Burton avec Crystal Silence et Jack de Johnette avec spécial Edition et je confirme que tous ces vieux enregistrements des seventies jusqu'au début des eighties encore enregistrés en analogique, pressés sur vinyle à l'époque du made in Germany, confirment toujours bien le slogan de ECM : « The Most Beautiful Sound Next To Silence » ...
... car même aujourd'hui lu avec du matériel vinylique vintage c'est toujours Heart alors qu'une fois numérisé ce n'est plus aussi ...
Répondre
#5
Merci Docteur
Si jeune M'abuse
Wink

ECM et moi on est en love Story depuis des lunes
Découvert avec Keith Jarrett et la bande des quatre piliers du label  que l'on ne présente plus

Certains qualifient le son ECM de ....froid et sec
Pas d'accord du tout la dessus
Sauf a choisir les CD bien sûr !
( Et j'en ai également )

+ 1 avec le Pascalou !( ..Encore?) 

ECM c'est le RVG Européen 

Mais c'est valable pour bcp  d'autres labels avec les rééditions AAA vers ADD
Soyez donc logiques avec nous aussi !
mais plutôt  du côté d'Anna.. Heart
Il m'arrive rarement d'admettre des choses sans les comprendre totalement .. Idea
Mais cela m'arrive !
Répondre
#6
Excellente description de l'étiquette ECM, la musique offerte par ECM est vraiment eclectique et moderne.
Merci d'avoir mentionné Art Ensemble of Chicago, un intense feu d'artifice, remplis de couleurs et d'histoire.
[/quote]

Bonjour et merci pour vos sympathiques commentaires

Je note avec plaisir que certains aiment le groupe Art ensemble of Chicago.
Ce qui n'est pas toujours évident car cela demande une "ouverture " d'esprit certaine.
Aux afficionados je conseille l'écoute du coffret de 21 CD que viens de sortir ECM qui, pour une somme relativement modique (aux alentours des 100€), regroupe tous les enregistrements sous leur nom mais aussi les contributions des musiciens aux albums par exemple de Roscoe Mitchell, Evan Parker et surtout Jack de Johnette.
Certaines plages feront le bonheur des mélomanes mais aussi des audiophiles ; par ex : les sublimes cloches de The Bell Piece (The Third Decade), la batterie de Jack de Johnette sur le sublime "New directions in Europe".
Le son ECM à son meilleur!
On aurait presque envie de rester confiné pour écouter cela d'une traite Big Grin
Système 1: CD Accuphase DP 430,LR TEAC UD 701N; Ampli : Halgorythme 300B XLS 2x18w, HP Martin Logan ESL 11A câbles HP et secteur: Wireworld CS: Why not,Sine
Système 2 : Rega 3 + RB 300 et Oppo + Euphya + Mulidine Accord 2001;Casque: Stax SRX/SRD6
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#7
Bravo pour ce billet sur ECM. Smile

Si ECM n'avait pas existé il aurait fallu l'inventer et incontestablement le jazz sonne différement sur ECM, pourquoi c'est un mystère que je ne cherche pas à élucider, mais il sonne différement et semble s'être affranchit, il est comme plus universel.

Quelques uns de mes albums préférés...

"Anthem" de Ralph Towner

"Jumping the Creek" de Charles Lloyd

"Night" de John Abercrombie

"Musica de Sobrevivencia" de Egberto Gismonti

"Rambler" de Bill Frisell

"War Orphans" de Bobo Stenson

"The Dreamer is the Dream" de Chris Potter

"Oracle" de Gary Peacock et Ralph Towner

"In the evening Out There" de Paul Bley

"Vignettes" de Marilyn Crispell

et tant d'autres...
Qobuz + Spotify - Raspberry Pi4 sous PicorePlayer + Hifiberry DAC 2HD  - Cables de modulation Analysis Plus - Ampli  AUDIOPHONICS MOS-120 Amplificateur intégré Discret Class A/B 2x120W / 4 Ohm Noir - Cables HP Real Cable + fiches bananes Viborg - Pieds d'enceintes Norstone - Enceintes Elipson Prestige 8B


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#8
Fan d'ECM je m'abonne à ce sujet!
Ce que j'adore chez ce label c'est la diversité, l'originalité des enregistrements...de la musique médiévale au jazz moderne !
Répondre
#9
Ce que je regrette ...
Le départ de Manu Katche vers ACT 
Comme l'arrêt de son émission One Shot Not sur Arte ..

J'avais eu l'occasion brève d'en parler un soir en sortie de concert du côté d 'Avoines blues

L'etique , le respect et la discrétion m'interdit d'en révéler les raisons ici..

Reste qu'il a servi ECM en laissant de belles cessions avec les copains.que ECM avait su si bien capter 
( son jeu groove de batterie notamment)
Il m'arrive rarement d'admettre des choses sans les comprendre totalement .. Idea
Mais cela m'arrive !
Répondre
#10
Bonjour ,
et Bon Dimanche à tous ,

Merci, félicitations Monsieur MABUSE , pour le partage de telles connaissances ...
Répondre


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